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chapitre 19

Eden se blottit dans les bras de Tom lorsque celui-ci les conduits sur le lit et reprit sa lecture.

— Aussi ne saura-t-il jamais comme je l'aime, et non parce qu'il est lui, mais parce qu'il est plus moi-même que je ne le suis. De quoi que soient faites nos âmes, la sienne et la mienne sont pareilles. Mes grandes souffrances dans ce monde ont été celles d'Heathcliff, je les ai toutes guettées et ressenties dès leur origine. Ma grande raison de vivre, c'est lui. Si tout le reste périssait et que lui demeurât, je continuerai d'exister ; mais si tout le reste demeurait et que lui fût anéanti, l'univers ne deviendrait complétement étranger, je n'aurais plus l'air d'en faire partie, récita-t-elle.

La rouquine tourna la tête vers Tom, remarquant qu'il l'observait et le rouge lui monta aux joues. Elle se pencha pour déposer sa bouche sur la sienne et caressa sa joue avec une tendresse qui désarma le jeune homme, encore perturbé par la vérité qu'il venait de se prendre en pleine figure. Il aurait pu l'écouter parler jusqu'au bout de la nuit mais leur baiser devint de plus en plus passionné. C'était comme si un seul ne leur suffisait pas, comme si, pour leur survie à tous les deux, ils devaient s'embrasser à en perdre haleine.

Finalement, Eden réussit à se détacher de lui et reprit sa lecture mais, comme un affamé, Tom continua de l'embrasser, ce qui donnait à la lecture de la jeune fille, des mots hachés entrecoupés par des soupirs.

— Catherine Earnshaw, puisses-tu ne jamais trouver le repos tant que je vivrai ! Tu as dis que je t'avais tuée... Reviens me hanter, alors ! Les morts hantent leurs meurtriers. Je crois... Je sais que des fantômes ont erré sur terre. Ne me quitte pas... Prends n'importe quelle forme... Rends-moi fou ! Mais ne m'abandonne pas dans cet abîme où je ne peux te trouver ! Oh, mon Dieu ! C'est indescriptible ! Je ne peux pas vivre sans ma vie ! Je ne peux pas vivre sans mon âme, lu-t-elle.

Un rire lui échappa et elle laissa tomber le livre. Son cœur était en pleine tempête, il cognait contre sa peau furieusement et, la promesse faite à ses meilleurs amis semblait bien loin à ce moment-là. Tout ce qu'elle désirait à cet instant, c'était lâcher prise et s'abandonner dans les bras de son professeur. Tom glissa sa main sur la cuisse d'Eden et l'attira contre lui. Il guida sa jambe de sorte qu'elle s'enroulent sur les siennes afin de réduire la distance.

Malgré tout, le trouble s'était emparé de la rouquine. L'attitude de Tom la perturbait. Elle lui était reconnaissante qu'il ne précipite pas les choses, qu'il respecte son choix d'attendre. Trop de garçons s'étaient approchés d'elle sous prétexte d'une amitié pour ensuite trahir sa confiance. Combien l'avait entraîné dans leur chambre sous prétexte d'un devoir ou d'une discussion seulement pour essayer d'aller plus loin ? Et elle, trop naïve, les avait cru.

— Tom ..., je ne t'ai jamais ... remercié d'avoir pris ... ma défense ... en classe, dit-elle, ses mots entrecoupés par les lèvres du professeur. C'est la première ... fois que quelqu'un fait ça ...

Le jeune homme caressa la cuisse d'Eden avant de se détacher à regret de ses lèvres.

— Ce sont tous des imbéciles, répondit-il en caressant sa joue. Tu n'es pas un objet sexuel et si je dois les expulser, je le ferais sans hésitation.

Il enfouit son visage dans le cou d'Eden et embrassa sa peau délicate qui arracha un soupir fébrile à la jeune fille. Tom sourit devant sa réaction. Il sentait son pouls sous ses lèvres et mordilla la peau avant de relever les yeux vers elle.

— Tu es intrigante, dit-il. Et j'aime les énigmes.

Le jeune professeur imaginait déjà son père le tuer en découvrant la vérité qui s'était imposée à lui il y a quelques minutes. Il pouvait presque sentir sa colère. Eden lui sourit et traça la ligne acérée de sa mâchoire du bout des doigts.

— Pourtant, je n'ai rien de spécial, dit-elle avant de désigner le livre. C'est étrange de trouver l'amour idiot alors que j'adore ce livre.

Eden ne voulait pas s'avouer vouloir être aimée. C'était plus facile de mentir jusqu'à ce qu'elle pense que ce soit la vérité. Elle embrassa Tom, ses doigts glissant dans ses boucles puis, redressa la tête.

— Ne sois pas fâché contre Mattheo, dit-elle. Je sais que vous ne vous entendez pas mais ce qui s'est passé ce soir n'était pas de sa faute. Et je suis certaine que tu le sais. S'il ne m'avait pas trouvé, tu n'aurais pas pu me sauver. Vous l'avez fait tous les deux.

L'envie de défendre Mattheo était si forte qu'elle s'en surprit elle-même. Beaucoup de choses la troublait au sujet du jeune homme, à commencer par leur relation étrange. Ils n'étaient pas amis, mais pas tout à fait ennemis. Et le fait qu'elle l'appelait Matty, comme si c'était la chose la plus normale. Elle aurait dû se perdre dans les bras de Tom, oublier tout le reste mais Mattheo s'immisçait dans son esprit comme si une partie d'elle ne pouvait pas s'en empêcher.

— Très bien, lâcha Tom. Tu as raison, sans lui, je n'aurai pas pu te sauver.

Sa mâchoire se crispa. Malgré sa rancune envers son frère, il était obligé d'admettre que sans lui, il aurait peut-être vu le cadavre d'Eden. Il aurait voulu être le seul à la sauver, toutefois, Eden avait sa part de responsabilité, c'était elle qui avait prit la décision de consommer de la drogue. Voyant qu'il semblait en lutte intérieure, Eden se demanda si lui et Mattheo se détestaient vraiment, si un jour, ils s'étaient suffisamment aimés pour se considérer comme des frères.

Elle voulait savoir si parfois, Mattheo venait chercher refuge dans la chambre de Tom, alors qu'un orage grondait ou qu'il voulait simplement jouer avec lui. Le jeune professeur garda le silence et son esprit l'emporta dans le passé. Il n'avait jamais connu une enfance insouciante, il n'avait jamais joué à chasser les gobelins ou les trolls, n'avait pas eu l'occasion de s'empiffrer de tartes aux myrtilles et de finir la bouche violette.

Son enfance avait été faites d'ombres, il avait dû grandir en avance pour que Mattheo puisse rester un petit garçon. Il se souvenait des petits bras de son frère s'enroulant autour de lui après avoir été torturé, de ces nuits passées à partager des sucreries en cachette sous le lit en se racontant des histoires de fantômes. Tom avait prit tous les risques pour Mattheo, allant même jusqu'à voler de la nourriture pour lui apporter quand il était puni dans le cachot et puis, tout avait changé.

Il ne se souvenait pas vraiment quand ils avaient commencé à s'éloigner. Peut-être quand il avait dix-huit ou dix-neuf ans et Mattheo, sept ou huit ans. Tom repoussa ses pensées car elles étaient inutiles, ce qui avait été brisé ne pouvait pas être recollé et en se rapprochant d'Eden, il portait un autre coup à cette relation brisée. Comme un voleur, il arrachait à son frère ce qu'il avait de plus précieux.

Le mouvement d'Eden le fit relever les yeux. La jeune fille s'assit sur le lit et retira ses vêtements. Son dos n'était protégé par aucun sortilège de camouflage ces jours-ci car elle était trop faible. Un frisson de douleur parcouru sa peau comme souvent lorsqu'elle bougeait trop. Les brûlures étaient récentes et sa peau pâle était parsemée de traces violettes et rouges. Une chaleur se dégageait comme si elle était constamment devant une flamme, lui rappelant sans cesse cette journée maudite.

Tom se redressa et ses yeux parcoururent la peau d'Eden. Il avait déjà vu ces marques rapidement mais cela ne le rendait pas moins malheureux. Il s'en rendit compte lorsqu'il sentit son cœur se serrer et sa gorge se nouer. Il déglutit difficilement devant les rougeurs, devant les cicatrices encore fraiches pour certaines, irrégulières pour d'autres. C'était comme une carte gravée dans la chair.

Ses iris sombres descendirent sur la courbe de ses hanches pâles. Eden était d'une incroyable beauté mais ne s'en rendait même pas compte. Elle ne réalisait pas l'effet qu'elle produisait sur lui. Il sentit son ventre se tordre en scrutant sa délicate lingerie rouge, son cœur s'emballer devant la vulnérabilité qu'elle lui montrait. La rouquine attrapa un t-shirt lui appartenant et l'enfila avant de se réfugier dans ses bras.

Tom la serra doucement, enfouissant son visage dans le creux de son cou. Sa main glissa sur sa cuisse nue et il la caressa délicatement comme si Eden était une chose fragile.

— J'aime te tenir contre moi, admit le jeune homme à voix basse. Surtout quand tu portes mes vêtements.

— Dans ce cas, je vais voler ce t-shirt et le porter tous les soirs, sourit Eden. Comme ça, tu sauras que je pense à toi.

— Bien, parce que tu es à moi, murmura Tom. Je ne te partage avec personne. Tu. Es. À. Moi.

Sa voix était rauque, et même si il essayait de repousser ce qu'il se ressentait, il n'y arrivait pas. Les mots s'échappaient de ses lèvres, ses mains bougeaient d'elles-mêmes et son cœur refusait de se calmer.

Eden était son interdit, et il adorait ça.

— J'aime n'être qu'à toi, dit la rouquine.

Elle se pencha et déposa ses lèvres contre celles de Tom. Un frisson la fit soupirer doucement. Elle s'était toujours moquée de ces filles naïves et pleines de clichés mais en cet instant, Eden était l'une d'elles. Ce qu'elle avait toujours jugé pathétique devenait son propre désir. Elle voulait être à Tom, enchaînée à lui d'une manière qu'elle n'arrivait pas à définir.

C'était dangereux. Il était dangereux. Mais elle voulait goûter au danger. Elle l'observa se lever et retirer ses vêtements, laissant glisser ses yeux sur son corps pâle. Il n'était pas particulièrement musclé mais sa force se devenait. La pilosité de son torse éveilla un frisson en elle. Eden se retrouva captivée par cette vision soudaine et son cœur s'emballa.

Lorsque Tom revint dans le lit, il l'enveloppa et tira la couverture sur eux. Il caressa le ventre de la jeune fille, son visage enfouit dans ses magnifiques cheveux roux.

— De tout, il resta trois choses. La certitude que tout était en train de commencer. La certitude qu'il fallait continuer. La certitude que cela serait interrompu avant d'être terminé. Faire de l'interruption, un nouveau chemin; faire de la chute, un pas de danse; faire de la peur, un escalier; du rêve, un pont; de la recherche, une rencontre, récita Tom. Ça vient d'un poète moldu, Fernando Pessoa.

— C'est magnifique, souffla Eden. J'aime cette facette de toi.

Elle se retourna vers lui et Tom déposa un baiser sur ses lèvres. Une vague de colère le surprit soudain et il serra la mâchoire. Il détestait l'idée que d'autres puissent toucher Eden. Il sentit la rage enflée, une rage qu'il aurait volontier libérée sur ceux qui osaient poser une main sur elle.

— Fais de ta peur un escalier, dit-il d'une voix rauque. Cet escalier te mènera à ton ascension, Eden.

La jeune fille le fixa et réfléchi à ses mots. Peut-être qu'il avait raison, peut-être qu'elle ne devait pas attendre un sauveur mais se relever seule. Mais comment ? Comment pouvait-elle réussir après tout ce qu'elle avait vécu ? Elle ne répondit pas et se redressa pour passer au dessus de lui et les envelopper avec la couette.

— Je vais me reprendre, déclara-t-elle alors. Je serais la meilleure version de moi.

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