Le temps semble si long depuis que tu n'es plus mon amour. Un goût amère dans la bouche je termine la dernière couronne de fleurs de ma liste avant de quitter le travail en pleine après-midi. Ma journée terminer je n'ai aucun goût pour quoique ce soit. Chaque jour je me demande ce qu'aurait été notre vie si tu avais été toujours là. Un appartement ensemble ? Une osmose ? Ou au contraire un déchirement de notre couplé ? Je ne le saurais jamais. Hayden j'ai la sensation d'avoir perdu ma vie tant je voyais mon avenir avec toi. C'est si difficile. Les bras croisés je me dirige comme chaque jour vers la gare la plus proche pour y jouer du piano comme j'aime à le faire pour m'évader depuis ton décès. Je ne sais rien et parfois je me demande même si j'ai envie de savoir. Aucun obsèques n'ont été faites en ton honneur et cela me déchire le cœur.

Au milieux de tout les passants je tente de trouver mon chemin jusqu'au piano qui trône seule au milieux de cette gare immense donc chaque pas résonne entre les murs. Assise sur le petit banc placer face à l'instrument je m'assois et posé les doigts sur le doux clavier noir et blanc. Je joue alors cette seule musique que j'ai pu jouer face à toi et dont je me souviendrai à jamais grâce à toi grand mère. Where Is My Mind de Maxence Cyrin.

Tout autour de moi le monde continue de s'agiter, tantôt flou, tantôt lucide je m'aperçois qu'un petit groupe de passant commence à former un cercle autour de moi. Entre eux d'autres tentent de se frayer un chemin jusqu'au quai. Malgré les belles notes on peut entendre la voix dans les enceinte qui annonce l'arrivée du train en question. Les yeux à demi embrumé de larmes que je tente en vain de retenir je continue de laisser mes doigts danser. Lorsque une larme tombe sur le dos de ma main je relève le regard vers le visage de mon homme dans un costard si magnifique que j'en tomberai. Pour moi ce n'est qu'une illusion comme les fois où je pourrai l'apercevoir au loin dans la rue. L'instant d'après, et un passant plus tard il n'est déjà plus qu'un souvenir exact dans ma mémoire. Oh mon amour... je vais devenir folle a lié sans toi ! Je veux de nouveau ressentir le doux regard de tes émeraudes sur moi et ce sourire enjoleur que je te connais tant. Sans toi papa dit que je ne suis plus que l'ombre de la femme que j'ai été autre fois. Joueuse, rieuse et par dessus tout positive. A présent je ne vois que ton absence dans chaque chose que je peux faire.

Le chapeau fedora blanc de Félix apparaît dans la foule. Si tu voyais comme ses cheveux sont devenue long. Tout comme moi il a décidé de les teintés de gris cela lui va si bien tu serais fier de ton frère crois moi. Cet homme est présent pour moi comme tu l'aurais souhaiter mon amour. Ses yeux bleus m'observe de longues minutes avant que je ne pose la dernière notes ayant jouer le morceau de fois d'affiler. Doucement il s'approche de moi alors que la foule se disperse et je remarque alors quelques petites tresses ici et là que Sienna à du lui faire dans la journée. Je sais qu'ils n'ont toujours pas sauter le pas et qu'il n'est pas presser. Voir tant de douceur me rappel parfois que tu n'es plus là pour me donner la tienne.

Sans un mot il me prend la main ainsi que mon sac pour sortir de la gare et me ramener dans sa voiture. L'intérieur me rappel à chaque fois celle de Hayden dont je n'ai plus vu le couleur alors que j'aurais tout fait pour la garder et me rappeler chaque instant que nous avons passer ensemble. Depuis qu'il est partis tout les garçon ont pris l'habitude de se vêtir soit comme lui avec des pantalon à poches sur les cuisses comme les militaires ou en costard habillé. Perdue dans mes pensées je ne remarque pas notre arrivé avant que mon frère n'ouvre la bouche.

— Lucy... on y est...

— Oui, excuse moi, réponds-je en sortant de la voiture pour rejoindre mon nouvel appartement à présent au premier et une rue plus loin du précédent.

— Ce soir je reste avec toi, annonce-t-il alors que j'ouvre la porte de la cage d'escalier.

— Tu devrais être avec Sienna, soufflé-je sans entrain.

— Elle sait et elle comprends, argumente-t-il simplement tandis que je pose mes affaires dans l'entrée.

— Chase et Ivy descendent le soir me voir tu ne devrais pas t'inquiéter et rester avec ta copine, laché-je en allumant une blonde dans le salon.

— Non je reste, insiste-t-il avant de sortir des verres.

Sa tenues blanches contrastes avec les ceintures noirs qu'il porte et ses cheveux d'un gris intense comme les miens. C'est mon frère qui me paie mes séances chez le coiffeur quand il s'y rend. Autrement dit tout les un mois et demi. Je sais que quand il commence ainsi c'est qu'il veut me faire boire ne serait ce qu'un verre pour oublier ou se rappeler le temps d'un instant. Mais c'est si éphémère... parfois j'imagine la présence d'Hayden auprès de nous et cela me donne le sourire. Félix le sait, il lit en moi comme dans un livre ouvert. Sur le balcon on s'assoit dans les deux grands fauteuils pleins de plaids et on boit une première gorgée de vin. Le ciel a pris ses belles teintes rosés pour le coucher du soleil alors qu'une douce petit brise chaude caresse nos joues. L'été commence à pointer le bout de son nez. Nous nous sommes rencontré presque à cette époque ça aurait dû faire un an. Du bout des doigts je joue avec la plaque pendentif que je lui avais offerte et que mon frère m'a ramener.

— Tu ne le quittera plus jamais ? Demande-t-il en regardant celui-ci.

— Jamais... soufflé-je avant de boire une autre gorgée.

— Tu sais parfois moi aussi je me demande si ça aurait pu être différent, commence-t-il en observant de manière nostalgique le ciel.

— J'aurais aimer que ce soit le cas, il me parlait d'enfants... avoué-je alors que ma voix entame une cassure.

— Il aurait fait un père original, s'amuse Félix avec un petit rire.

— Tu penses ? Souris-je à sa réaction.

— Mais oui, si doux avec sa famille mais si dur avec tout le reste du monde. Puis il aurait appris à ses enfants à se servir d'armes ça tu as du le sentir non ? Questionne-t-il en se tournant vers moi.

— Oh mais non n'importe quoi ! Ris-je en imaginant la scène.

— Puis moi en tant que frère j'aurais appuyé ses arguments évidemment, me taquine-t-il avant de se retenir de cracher sa gorgée.

— Tu aurais fais ça à ta petite sœur préférée ? Demandé-je en faisant les yeux doux.

— Absolument ! Affirme-t-il avec un sourire.

— Non mais toi... commencé-je avant de me jeter sur lui pour le chatouiller.

Pendant un long moment on s'amuse et se chamaille laissant le passé au passé et l'alcool nous soûler. La nuit prend peu à peu place autour de nous alors qu'il prend en main le repas tandis que je tente de continuer d'oublier sous une douche. Mais entièrement habillé face au miroir je me repasse ce moment si intime que nous avons vécu. Face à celui-ci avec une lumière tamiser je danse cette même danse que nous avons pu faire il y a moins d'un an de cela. Mes paupières ouvertes je suis seule mais une fois fermer il est bien là et je peux ressentir ses mains glisser le long de mon dos. Sa manière unique de le faire et imaginer son souffle chaud sur mon visage et mon cou me fait craquer. Dans l'enceinte O Children de Nick Cave et The Bad Seeds résonne et n'échappe pas non plus à mon frère qui me récupère une nouvelle fois en sanglot. Néanmoins cette fois-ci il danse un long slow avec moi pour m'aider à supporter ce fardeau que sont devenu mes sentiments pour Hayden.

Balançant lentement sur nos pieds on laisse les notes nous guider face à la sérénité tant rechercher. Ma vie est un tourment permanent dont j'ai terriblement besoin de sortir. Ses lèvres simplement poser sur mon front il me réconforte dans ce slow triste mais nécessaire parfois pour moi. Hayden aurait aimer que je refasse ma vie je le sais au lieu de passer mon temps à être triste ainsi. Mais rien y fait, je n'y arrive pas, sans lui rien n'est pareil. J'ai besoin de le savoir non loin de moi tout comme ce collier coller à ma poitrine je veux qu'il reste ancrer dans ma mémoire à jamais. Et je me rappel sans cesse nos moments ainsi pour ne jamais oublier. Ne plus jamais pensé à autre chose que tout cet amour qu'il a pu me donner en si peu de temps. Oui maintenant j'en suis pratiquement sûre c'était lui...