Ce fut à ce moment que les véritables larmes d'amertume et de désolation se mirent à couler sur les joues d'Alry Katlan qui ne pouvait même pas oser regarder ce qu'inconsciemment il avait fait...

Et ce fut encore à ce moment-là que le loup vint ! Noir et imposant...

Un loup noir et imposant qui, à quatre pattes atteignait presque l'épaule du troisième membre de l'élite. Une longue blessure sur le flanc, allant du côté de l'œil droit et balafrant tout le visage jusqu'au côté gauche lui donnant un air hostile. Chevauché par un fier combattant, à l'œil rigide et sévère !

C'était le colonel Carm, d'une des divisions des armées du royaume de l'ombre. Bien plus vieux qu'Alry, il avait vingt-huit ans. Et oui, c'étaient les jeunes qui excellaient dans l'art du combat à Súaf. Il descendit de la bête qui fixait sombrement le troisième membre de l'élite. L'odeur de sang était omniprésente et les mouches virevoltaient déjà de corps en corps dans un ballet mélancolique.

- Alry Katlan, troisième membre de l'élite !

À l'entente de ses mots, le troisième membre de l'élite se crispa tout entier ! Il...

...Alry Katlan...

Je ne méritais pas ces mots, je ne méritais pas ces titres. Je venais de commettre quelque chose d'irréparable, d'affreux...

D'inqualifiable...

Je ne méritais pas ces mots. Mon cœur se serre, j'ai mal, pourquoi j'avais fait cela ?

Stop !

Je crois que je suis en train de me détruire si je continue, il faudrait ranger tous ces ressentis qui me dérange. Il faudrait que je garde en moi pour que cela ne m'affecte plus, que cela n'impacte plus sur mes obligations. Alors, malgré tout ce qui me traversait en ce moment, je relevai sans un tremblement de plus, fixant le colonel Carm droit dans les yeux. Il m'adressa un regard désolé avant de me lancer.

- La situation est plus que désastreuse et je ne perdrai pas mon temps à vous l'expliquer. Vous comprenez aussi bien que moi et je vois que vous avez pris les devants... C'est vraiment très impressionnant ce que l'ombre peut faire ! Peu importe ce qui vient de se passer, je vous prie de le mettre de côté et de suivre très attentivement mes consignes. Vu votre état je crois être en mesure de m'affirmer pour le moment supérieur à vous ! La princesse...

Mon cœur loupa un battement, que voulait me dire Carm ? Mais au fond ne le savais-je pas déjà ? Mes points se serrent d'eux même redoutant la nouvelle. Mais je les défis, il était hors de question que je laisse mes émotions paraître ! Toutefois la suite des dires de Carm me laissèrent coi.

- Les autres membres de l'élite assurent sa protection durant l'ascension au royaume du feu. Nos alliés ont accepté de nous venir en aide, ils sont donc déjà en chemin. Un bon nombre des membres du conseil sont portés disparus, le roi n'est plus et la cours s'est dissoute ! La seule dernière personne restante est la princesse qui est sous haute surveillance lors du voyage.

Plus les révélations tombèrent plus je sentais un poids de plus en plus lourd me faire tomber... La réalité était simple, toute simple en fait. Le royaume de l'ombre était tombé, Súaf Spir n'existerait bientôt plus ! Comme le ciel qui sombre, la nuit commençait lentement à tomber sur ma vie. Une attaque d'elfes noirs ? Mais quel était le principal but ? Tout compte fais la seule priorité pour le moment était la princesse ! Mes derniers souvenirs d'elles courant fébrilement ne me rassuraient pas du tout alors que j'étais au sol...

- Vous êtes le troisième membre de l'élite et vous devez les rejoindre au plus vite pour former l'unité complète ! Alry !, m'héla-t-il quand j'avais déjà commencé à me détourner. Je te fais confiance !, me lança-t-il en dernier me fixant longuement !

Il m'avait dit cette dernière partie en insistant fortement sur les mots ! Et il m'avait tutoyé, cela me fit alors tout de suite bizarre, on ne m'avait pas tutoyé ni appelé Alry depuis... Des années. Je perçai alors, la confiance, la sincérité de ses mots et surtout quelque chose de... Fraternel. Je me détournai alors totalement pour reprendre mon calme et mon chemin, je devais maintenant m'en aller.

Le carnage autour de moi me donna aussitôt et encore une fois le haut le cœur ! Il fallait que je m'éloigne vite...

Tous ces yeux me regardaient et semblaient me demander des comptes... Il me fallait une armure ! Tous ces ressentis ne devaient plus m'atteindre ! Et pourquoi me faisait-il confiance à moi ?

Parce qu'il voulait que je n'échoue pas une fois encore, il fallait que j'enferme toute ces émotions dans un donjon. Dans une prison, il ne fallait plus qu'elles viennent altérer mes décisions et mes jugements !

Je me mis alors à courir le long de la marée jusqu'à ce qu'un puissant glatissement ne déchire le ciel. Xnix ! Un soulagement profond remonta dans ma poitrine en dépit de toutes les émotions négatives ! L'aigle royal fendit l'air et déploya ses ailes à la dernière seconde pour s'arrêter devant moi soulevant un nuage de poussière.

Il était gigantesque et totalement scellé puis se tenait là devant moi. Je déversai tous ce que je voulais lui faire savoir dans sa mémoire et il comprit tout aussitôt. J'avais un aigle royal géant, le genre d'aigle impérial sur lequel on pouvait embarquer et monter haut dans le ciel. Ce genre d'animal majestueux qui était unique en son genre. Et pour cela, je ne remercierai jamais assez la nature ! Xnix était mon animal totem, un grand aigle blanc royal qui inspirait de la majesté.

Il était entièrement scellé et cela me fit bizarre de le voir ainsi. Juste un instant d'évasion et je repris conscience de la dure réalité et de ce qui se passait. J'embarquai alors sur mon grand rapace avec une légère sensation de différence. La plupart du temps où on volait ensemble, j'étais juste sur son dos, mes main se baladant dans son plumage et sa chaleur me rassurant. L'aigle, dans une bourrasque de vent pris son envol. L'air souillé par l'odeur de sang me chatouillait le visage au fur et à mesure que nous prenions de l'altitude, mais je n'osai plus regarder en bas. Cependant, dès que nous fume en très haute altitude je ne pus m'empêcher de constater encore une fois l'ampleur de mes dégâts ! La zone attaquée était bien plus grande que ce que je pensais déjà immense. Je fus obligé de détourner le regard, désorienté...

Dans toute sa majesté, Xnix s'élança avec une rapidité déconcertante, traversa pendant plus d'une demi-heure tout le pays avant de se mettre à survoler l'épaisse verdure de la forêt. Sous ce soleil levant, le plumage de l'aigle se mit à briller, d'une légère couleur dorée par les rayons lumineux, le vent me fouettant le visage.

L'aigle fonçait tellement vite que les grossières fumées de la ville me parurent lointaines. Xnix survolait les arbres avec une rapidité prodigieuse. Cet aigle royal était différent, c'était une créature céleste. Ainsi perché sur lui, je vis un levé de soleil resplendissant. Dans mon cœur, je sentais un creux se former et je commençais à ressentir de la colère envers ce peuple noir. Ils n'avaient rien à détruire Súaf Spir...

Le pays n'avait jamais attaqué qui que ce soit depuis la fin des guerres, se terrant sur ses sombres terres et ils venaient de m'enlever ma terre d'origine et tout ce que j'aimais et qui me restais. L'incongruité de cette attaque est forte apparente et un profond sentiment de dégoût prenait place dans mon cœur. J'aimais Súaf, je ne savais pas pourquoi mais j'étais profondément attaché à cette terre...

Eclipse du temps...

Nous avions volé presque toute la journée, ne faisant que des minces pauses. Xnix était assez endurant et ne paraissait pas totalement fatigué. Maintenant, le ciel est déjà noir. La nuit était tombée. Et il faisait bien froid ce soir, je me préparai pour allumer un feu. Au cœur de cette forêt, je me sentais apaisé. Me retrouver en pleine nature me permettait juste pour quelques instant de m'évader, de me déconcentrer de mon fort intérieur car elle ne disait rien ! La nature se contentait juste de me laisser profiter de toute sa splendeur.

Je rassemblai les branches que j'avais récoltées en un assemblage en forme de toile d'araignée. Je fini par trouver dans les sacs ajoutés à la selle de Xnix, des pierres de feu. La fraîcheur nocturne se faisait déjà assez bien ressentir. Je soufflai sur les pierres et les cognèrent l'une contre l'autre, les incitant à s'ébranler. 

Une, deux fois et ça y est, l'étincelle jaillit, le feu prenait naissance et des minces filets de fumets commencèrent à monter vers le ciel, d'abord légèrement et ensuite plus rapidement avec d'épaisses bandes de fumée. Le vent soufflant plus fort embrasa le bois. Finalement le feu apparu du dessous du bois mort, augmentant de vivacité en l'incinérant. Les flammes jaillirent ensuite, grandes et d'un orange profond, le cœur jaune. Le crépitement du bois se fit entendre bien vite. Enfin, la féerie commence.

Mes affaires installées autour du feu je m'allongeai. Mon ventre était trop noué pour que je puisse avaler quoi que ce soit. Dans les affaires qui étaient avec Xnix il y avait une nouvelle armure avec des motifs différents dessus, une nouvelle épée et un nombre impressionnant de provisions. Je me mis finalement à contempler le feu.

Depuis tout petit, j'avais toujours été fasciné par le feu. Il était magnifique et attirant, cet élément de la nature me captivait, mais, fut un temps ma mère m'interdisait toujours de m'en approcher. Et je me rappelle de ses mots gravés à jamais dans ma mémoire, elle me disait que je me ferai brûler assez fort par la toute petite flamme qui dansait dans l'âtre pour ne plus m'en approcher. Le feu me fascinait...

Une semaine plus tard, nous étions toujours sur les routes... Et pas encore le moindre signe des autres membres de l'élite ni de la princesse. Ils s'étaient juste évaporés dans la nature, ou ils avaient gagnés beaucoup trop d'avance. Seul Xnix arrivait vraiment à garder le nord dans cet océan de verdure car j'étais sérieusement désorienté et ce, même avec la carte.

...Alry Katlan...

De leur côté, les six autres élus venaient de terminer leur énième journée de voyage. Le soleil déclinait déjà lentement derrière les arbres. L'air frais circulait avec aisance, soulevant les feuilles sèches détachées de leurs branches, entraînant des touts petits bouts de bois avec lui.

Elle demanda à ce qu'ils campent au beau milieu des arbres, dégageant un peu d'espace. La noirceur n'allait pas tarder à envelopper la forêt. Tous déchargèrent alors leurs sacs de leurs montures. Macrol, pratiquement le chef du petit groupe partagea rapidement les tâches, et déballa les provisions tandis que tous les autres vaquèrent à leurs occupations.

C'est quand les ténèbres prirent totalement place que les six élites et la princesse se rassemblèrent autour d'un feu, dégustant de la viande séchée. Izïa n'arrivait pas à manger, elle repensait aux derniers événements si soudains. Elle regrettait vraiment les dîners royaux et sa vie venait de prendre une autre tournure ! Et ne parlons même pas de son cœur qui saignait abondamment suite au décès de ses parents. Les émotions se mêlèrent tellement à sa réflexion, la déconcentrant qu'elle ne parvint qu'à se donner des mots de tête !

Elle pencha la tête en arrière et le vent souffla, vint caresser gracieusement son cou dévoilé, la princesse soupira d'aise.

Elle devait se rafraîchir les idées ! La princesse, Izïa avait besoin d'un moment d'égarement, elle avait besoin de se retirer pour réfléchir. Que deviendrait-elle ? Que se passera-t-il au royaume du feu, et quand retournerait-elle sur ses terres ? Qu'est-ce qu'il reste de son pays pris d'assaut il y déjà quelques nuits ? La princesse s'égara un instant puis lança le regard vitreux :

- Je n'ai nul besoin que vous m'accompagniez alors attendez moi ici ! Je ne serai pas loin, ni longue !

Et sur ces mots, Izïa se mit à marcher dans la direction opposée perdue dans ses pensées. Elle aussi était en armure et ressemblait même beaucoup moins à une futur souveraine, ses cheveux étaient emmêlées, attachés avec quelques feuilles qui s'y logeait. Elle était crasseuse. Elle semblait beaucoup moins fragile habillée ainsi.

Elle s'enfonça dans l'obscurité sans vraiment regarder où elle mettait les pieds. Au bout d'un moment elle s'arrêta reprenant conscience de ce qui l'entourait. Les arbres étaient de moins en moins grands, leurs branches étaient de plus en plus basses et une idée folle traversa avec une vitesse inouïe l'esprit de l'héritière de l'ombre.

Elle entreprit de monter sur l'un des arbres... Elle faisait de l'escalade quand elle était encore au pays. Cela lui permettait sur tout de se vider l'esprit et de se concentrer ! Une armure n'était pas l'équipement approprié alors elle débarrassa son corps de celle qu'elle portait et plus légère, elle fit quelques mouvements souples avant de s'élancer.

C'est avec peu de difficultés qu'elle y parvint se frayant un chemin parmi les branches pour prendre de la hauteur. Quand elle s'assit enfin sur une branche et ferma les yeux... Sur tout le chemin, elle avait pu réfléchir mais maintenant, ses pensées dérivèrent encore et encore sur la mort de son père...

Elle resta là un moment, ainsi perchée. Les autres avaient sûrement déjà commencé à la chercher mais elle n'y prêta aucune attention. Elle se sentait juste bien... Izïa aurait voulue fuir toute ses nouvelles responsabilités et rester ainsi cachée dans cet arbre, le vent soufflant et relevant les mèches de ces cheveux qu'elle avait détachées... Un soupir de ravissement s'échappa d'elle !

Cependant, des bruits étranges vinrent troubler son moment d'extase ! Des battements d'ailes et un vent brutal venant lui frapper le visage lui fit ouvrir brusquement les paupières. Elle retint son souffle en voyant ce qui s'approchait...

Une sueur froide glissa le long de son dos à toute vitesse !

Une sorte d'oiseau gigantesque, d'une taille plus grande qu'un homme. Un long bec solide et des yeux extrêmement noirs. Toute sa tête et son dos étaient recouverts d'un plumage noir dispersé et désordonné coulant vers le bas de son dos. Il avait des bras, deux de chaque côté pour être exact dont l'un était beaucoup plus gros et costaud qu'un l'autre et qui se terminaient tous par trois doigts. Le tout lui en faisait quatre bras, douze doigts et du bas de sa gorge vers son ventre et ses pattes griffues il n'y avait aucune plume. Juste une peau grise et froissée qui les recouvraient. Ces jambes paraissaient aussi musclées que maigres et ses côtes saillantes se voyaient. Le tout était couronné par ces énormes ailes dénuées de plumes laissant entrevoir des membranes noires.

Et la bête volait vers elle. Izïa ne fit plus un seul geste, terrorisée. La bête était devant elle et brassait furieusement l'air autour dans la nuit profonde. Si elle le pouvait, en ce moment, Izïa fusionnerait avec l'arbre. Bec acéré, elle était si proche que la princesse pouvait voir que ces yeux étaient horriblement noirs, sans expression et on ne pouvait y lire que cette envie carnassière pure...

Tout à coup, sans que l'héritière de l'ombre ne s'y attende, la bête hurla ! Ouvrant son long bec acéré et sale, en un cri qui fit trembler tout l'arbre. Une haleine si putride qu'elle donna automatiquement à la princesse une puissante envie de vomir. On sentait l'odeur nauséabonde de la chair pourrie émaner de sa gueule. Il ne mangeait pas des fleurs celui-là...

La secousse fit quand même perdre l'équilibre à l'héritière du royaume de l'ombre qui dégringola et chuta...

Elle tomba dangereusement de l'arbre ! La princesse était montée assez haut, et entre la distance qui la séparait du sol et les branche qui la griffaient sans aucune retenue, sa chute fut des plus rudes !

Quelques instants plus tôt...

Alry avait le dos qui lui faisait mal, il avait envie de s'allonger. Mais il n'en fit rien pour ne pas perturber le vol. Il se disait qu'ils avanceraient encore un peu avant qu'il n'étale seul son petit campement. Mais ce que Xnix lui appris par la suite le dérouta ! Ils avaient fini par localiser le campement des six autres membres de l'élite grâce aux aptitudes décuplées du grand rapace mais la princesse n'était pas avec eux.

L'acuité visuelle de son aigle lui permit de savoir exactement ce qui se passait et la princesse était en danger, s'il n'intervenait pas...

Les autres membres de l'élite la recherchaient déjà mais ne seraient jamais là à temps ! Alry pensa immédiatement aux elfes... Son sang se glaça, et dès que son aigle fonça à toute vitesse vers l'héritière il tira sa lame qui sortit sans faire trop de bruit. Il passa au-dessus des autres membres de l'élite qui dévisagèrent l'aigle avec incrédulité. Plus le rapace filait et Alry s'accroupit sur lui, prêt à s'éjecter de son dos !

La princesse Izïa était au sol, une de ces jambes sûrement brisée. Des blessures au pied, et dans son dos explosaient milles et une douleur. Elle était allongée contre l'arbre, incapable de bouger et toute en sueur. Les larmes dévalaient à toute vitesse ses joues, tellement elle avait mal. Plus d'une partie de son corps était amoché. L'oiseau monstrueux revint à la charge. Son haleine était si fétide qu'elle donnait de la nausée à l'héritière, cet oiseau était forcément un carnivore. Les autres n'arriveraient jamais à la rattraper et elle avait peur. Peur de mourir comme ça et aussi vite. Doucement elle se mit à sangloter, fermant les yeux quand la bête fondait déjà sur elle...

L'oiseau se rapprochait et Izïa attendit alors le choc qui mettra fin à son douloureux sursis...

Tout à coup, un puissant cri d'aigle la fit sursauter, et elle rouvrit brusquement les yeux puis découvrit une scène à laquelle elle ne s'attendait nullement. La chevelure de côté, il s'élança. Elle ne le connaissait pas, mais il sautait déjà sur la tête de l'oiseau monstrueux s'élançant d'un gigantesque aigle blanc, sa lame entre ces deux mains et, fendit férocement et précisément le crâne de la bête qui rugit tel que les arbres vibrèrent...

Alry Katlan resta un bon moment au-dessus de l'animal jusqu'à ce qu'il s'éteigne complètement. Il retira ensuite sa lame et un liquide rouge sombre visqueux se mit à s'étaler au sol. Enfin il releva sa tête, et repoussa sa sombre chevelure. La princesse Izïa demeura totalement abasourdie devant la scène qui venait de se dérouler. Elle ne voyait qu'une partie du visage de celui qui venait de lui sauver la vie, l'autre cachée par l'obscurité. Il portait le symbole du royaume de l'ombre sur son plastron. Alors c'était le dernier membre de l'élite, celui qui n'avait pas été vite prévenu...

Sa chevelure était si sombre qu'elle se confondait avec la nuit... L'énorme rapace immaculé se posa alors derrière lui. Un contraste parfait, il se mouvait avec grâce, avait une forte allure royale. On le prendrait facilement pour un prince. Mais ce n'était qu'un combattant !

Quand Izïa pouvait enfin voir son visage, la beauté de ses traits la figea. L'erreur qu'elle commit en ce moment même fut de plonger dans le gouffre de ces yeux car elle s'y perdit, mais on ne pouvait rien y lire. Ses yeux vitreux d'un noir d'encre profond étaient parfaitement inexpressifs et la princesse mit un bon moment à sortir de sa léthargie. Ce qu'elle avait vu se mit à la déranger. Ces yeux...

Ils étaient vides ! Il y avait quelque chose, il avait quelque chose ! Il avait vécu quelque chose il...

- Est-ce que vous allez bien votre altesse ?

Elle ne l'avait pas vue s'approcher et maintenant, il semblait inquiet. Toutefois, Izïa n'arrivait pas à oublier le gouffre dans lequel elle avait plongée. Elle voulut répondre, mais regretta immédiatement d'avoir essayé car une douleur infernale lui vrilla les pieds. Elle serra fortement les dents pour éviter de hurler tant la douleur étant intense. L'élite serra à son tour les mâchoires, se pinça l'arête du nez et posa son regard scrutateur sur l'héritière. Cette dernière ferma les yeux pour mieux supporter sa peine qui ne faisait qu'augmenter...

Deux bras musclés la soulevèrent finalement et quand elle recouvra la force d'ouvrir les yeux elle ne vit qu'un ciel noir. Le troisième élu l'avait embarqué sur son aigle et ils volaient à une grande vitesse.

Quelques instants après, ils atterrirent au milieu du camp dans un voile poussiéreux. Tous les six élus se redressèrent brusquement, chacun son arme tirée. L'aigle s'abaissa et Alry descendit avec précautions, la princesse entre les mains et quand ils le virent tous bondirent sur lui, mais la princesse dans un gémissement disgracieusement étouffé leva le seul bras qu'elle avait de valide leur ordonnant de s'arrêter...

@erson

Et voilà le chapitre de la semaine ! Avant tout ......(Roulement de tambours)

☼☼☼☼☼Je vous souhaite un excellent lundi de Pâques ! ☼☼☼☼☼

J'ai reçu des remarques à propos de la fluidité du texte, j'espère sincèrement que c'est mieux (Ou pas ?). Faites toutes les critiques et remarques possibles mais n'oubliez pas de vous abonner (c'est capital☺☺) même si vous avez commenté, ça vous permettra de suivre en direct toute mes notifications et l'avancée de l'histoire. Et je vous assure que ça donne un boost et une forte envie de continuer ! Merci à ceux qui interagissent déjà ! Et pour prévenir ceux qui sont déjà ici, j'ai fais une petite correction dans le chapitre 1 en ce qui concerne l'âge d'Eliane. En fait, elle en a 18 ! 18 ans et j'espère que vous comprendrez ! Après tout, comment avez-vous trouvé ce chapitre ? Que pensez-vous de la mésaventure d'Izïa ? Relâchez tout dans les com's ! N'hésitez surtout pas aussi à m'écrire en privé et sur ce,

Bye les élémentaires ! Et Bonne semaine !

@erson