Prologue
Rebonjour à vous les Watties ! J'espère que vous allez bien.
Alors on se rencontre à nouveau, dans le tome 2 afin de poursuivre l'histoire de nos deux jeunes passionnés.
J'en profite pour vous souhaiter une bonne année 2022.
J'espère que ce deuxième tome sera à la hauteur de vos attentes et j'espère également avoir la chance de vous lire en commentaire.
Toujours dans la même lignée, je tiens à vous mentionner que cette histoire contient des passages qui pourraient choquer certaines personnes. Langage vulgaire, passages à caractère sexuel explicite, violence et traumatisme.
Je n'avertis pas avant les chapitres lorsqu'une scène pourrait heurter la sensibilité de certain, soyez donc averti.
De plus, je tiens à préciser que cette histoire est le fruit de mon imagination et que le plagiat est interdit.
Sur ce, je vous souhaite une agréable lecture !
* * *
Je me sens étouffée, j'ai du mal à respirer et ma poitrine me fait souffrir. Ma gorge est nouée et déshydratée, ma peau est brulante et je transpire comme si j'étais prise à l'intérieur d'une maison en flamme, sans aucune échappatoire. Mes muscles sont crispés et la douleur insoutenable me donne l'impression qu'un étau se resserre autour de moi. Je n'arrive plus à bouger une parcelle de ma personne comme si l'on m'avait inséré dans une camisole de force. Mon esprit flotte et mes membres sont de plus en plus engourdis. Je sens que mon âme s'apprête à me lâcher à tout moment et je suis terrifiée, mortifiée.
Un inspire, deux expire, trois inspire. Recommence.
À quoi bon détruite une personne, sans remords, pour qu'il n'en reste finalement qu'un cœur ravagé, qu'un esprit tourmenté, qu'une âme anéantie par d'obscurs souvenirs gravés impitoyablement. Peut-être devrais-je abandonner, peut-être que la liberté qui s'en suivrait serait plus douce, plus calme, plus harmonieuse. Je n'en peux plus de vivre dans l'ombre de moi-même depuis ces soirées. Je suis comme une épave qui se bat pour rester à la surface de la mer, mais les jours de tempêtes ou les vagues déferlent me font dangereusement tanguer. Les nuits fraiches ou la mer de mon monde est douces sont de plus en plus rare, laissant un torrent impétueux planer au-dessus de ma tête.
Un, deux, trois. Respire calmement.
Malgré toute l'agonie intérieure que je vis et qui me broie les entrailles à petit feu, je sais que je dois me battre. La combattante en moi doit se lever et illuminer ses jours et ses nuits par son audace. Je dois me secouer, je ne peux pas le laisser gagner, il ne peut pas être la source de ma perte. Je dois reprendre le dessus, je dois redevenir maitre de mon corps et de mon esprit pour eux, pour lui, pour nous.
Continue à respirer Sarah.
Mes yeux s'ouvrent d'une rapidité ahurissante et une bouffée d'air empli mes poumons du même coup. Je fixe le plafond blanc plongé dans l'obscurité sur lequel j'arrive à percevoir les étincellements de l'œil du ciel nocturne. La mâchoire contractée et tous les muscles de mon corps palpitants, je tente de remuer mes membres. Mes jambes se mettent aussitôt à trembler, je ressens un vertige.
Inspire. Expire.
Sous chaque respiration, sous chaque expiration, mon corps se détend peu à peu. Je fixe toujours la peinture mate du plafond et entrevois l'ombre des feuilles des arbres vaciller sous le reflet que m'offre la lune d'un vent que j'imagine me cajoler la peau pour éteindre le brasier de mon épiderme.
Je sais où je me trouve, mais je sais aussi que lui, il n'est pas là. Sinon il serait déjà présent, avec moi, pour m'aider à me calmer, pour m'aider à redevenir arbitre de ma vie. Je dois le faire seule, comme on m'a appris à le faire, bien que ce soit et de loin plus difficile sans son corps près de moi enveloppant mon âme, sans ses iris azurs comme le ciel me suppliant de m'accrocher, sans sa voix réconfortante me berçant tendrement et sans ses mains caressant ma peau enflammée.
C'est sous le compte de trois que mon esprit tente de s'accrocher à la réalité pour ne pas sombrer à nouveau dans cette pièce obscure située au fin fond de mon cortex cérébral et empreinte de ce monstre. Celle dans laquelle je suis enfermée à double tour encore trop souvent lorsque je ne sens plus son corps contre le mien une fois endormi et que ma cervelle décide de faire dévier le cours de mes rêves dans cet endroit constitué d'une noirceur effrayante. Cet espace dans lequel je revis en boucle mes agressions, mais sans pouvoir m'en échapper, comme si je vivais ce qui aurait pu m'arriver si je n'avais pas été aussi lucide durant ces fatidiques soirées.
Aller Sarah, tu vas y arriver, me crie ma conscience.
Si je pouvais hurler, je le ferais, mais je ne peux pas. Ma gorge est encore crispée et les muscles de ma mâchoire fusionnent à m'en faire atrocement souffrir. Alors je me focalise sur mes respirations. Je sais que je suis dans notre chambre, je sais que je ne suis plus dans ce cauchemar et je m'attache à cette réalité admirant l'ombre du feuillage chanceler sous la brise extérieure.
L'anxiété, cette putain de maladie est devenue ma pire ennemie alors que moi je suis devenue sa faible victime. Je peux passer des jours complets, voir même des semaines entières en étant parfaitement comblée et un jour, alors que je ne m'y attends pas, elle frappe. Mon coeur s'emballe, les images de ma conscience chavirent, la peur s'accapare de mon être et je suis enseveli d'un profond malaise. Pire sont les fois ou bercée par les bras de Morphée, plongée dans la léthargie alors que ma vie semble en suspend elle s'attaque à moi comme un prédateur sans scrupule.
Les yeux toujours rivés au plafond, je sens le matelas remuer sous le poids d'une personne qui vient d'y prendre place.
— Je suis là mon coeur, souffle doucement Dereck à mon oreille.
C'est à ce moment que mes organes se réactivent un à un. Je ferme les paupières et me laisse porter par les échos de sa voix, me concentrant sur les bruits de mon souffle tout en humant son agréable odeur, celle qui facilite toujours la reprise de possession de mon corps. C'est comme s'il était la corde me hissant du fin fond d'un tunnel inéclairé, frigide et sinistre. Avec le temps, j'ai appris à m'y accrocher avec une telle force, que je suis maintenant capable d'escalader les murs m'emprisonnant avec plus de rapidité.
— Compte avec moi. Un. Deux. Trois.
C'est ce que je fais, depuis je ne sais combien de temps déjà, mais de l'entendre compter avec moi, m'aide à me concentrer. Peu à peu, je parviens à sentir ses doigts qui effleurent la peau de mon visage et j'arrive enfin à bouger la tête. J'ouvre les yeux et ancre mes prunelles dans les siennes. Je m'abandonne dans ses iris et je me laisse flotter dans son regard lumineux bondé d'un amour puissant. Il joint son front au mien, ne cessant toujours pas de me fixer, caressant la peau bouillante de ma joue. Ses lèvres soyeuses viennent alors se poser avec délicatesse contre les miennes et la décharge électrique me traversant l'échine sous ce contact reconnecte mon âme avec mes sens. Sans crier gare, je mets fin à notre baiser et m'élance à son cou, essoufflée comme si je venais de courir un marathon et ma gorge me criant de boire pour atténuer la sensation de brulure qui y règne.
Je scrute les éléments se trouvant autour de moi et me sens soudainement apaisée. Je fige mon regard sur une photo de nous deux posée sur sa table de nuit et l'organe vital situé au creux de ma poitrine palpite, mais plus de panique, non, d'un amour infini. Je l'aime plus que quiconque et sans lui, je ne sais pas comment je parviendrais à retrouver ma sérénité d'esprit, comme avant. Mais ensemble, nous allons y parvenir, il me l'a promis et je sais qu'à deux nous braverons tous les torrents de ma vie.
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