Le Petit Prince
J'ai écrit ce texte pour participer à un concours d'écriture sur le thème du Petit Prince.
Le sujet était le suivant : "Imagine le retour du Petit Prince sur la Terre, à notre époque, après une longue absence de 75 ans : notre planète a bien changé ! Nous étions 2 milliards de terriens en 1946. Nous serons bientôt 8 milliards. Le Petit Prince a de nombreuses propositions pour aider tous les terriens à prendre soin, avec bienveillance, de leur planète, d'eux-mêmes et des autres."
Limité à 5000 caractères, espaces incluses.
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Lettre à la Terre
Lorsque l'on pense à la manière d'un enfant, à défaut d'en être un, il y a de nombreuses réalités qui prennent une teinte indéchiffrable par une grande personne. Cela, monsieur de Saint-Exupéry, je l'ai compris il y a quelques jours, lorsque j'ai rencontré cet ami dont vous nous avez narré les aventures.
Il devait être autour de midi. Le soleil tapant rendait l'air irrespirable et mon ventilateur sans pales venait de rendre l'âme. Rien d'étonnant, selon mon humble avis, ces nouvelles technologies semblent toujours améliorer leur fragilité lorsqu'elles en ont l'occasion - mais cessons ces digressions. J'étais donc en train de tenter de contacter un service après-vente lorsque je vis atterrir dans mon jardin une silhouette auréolée d'or. Un jeune garçon, un enfant que je reconnus sans peine. Ces soixante-quinze dernières années ne semblaient pas avoir eu d'emprise sur lui. Aucun signe d'âge n'avait marqué son visage. En un mot, il était jeune. Je lâchai mon portable sans aucune délicatesse et me précipitai dans le jardin. Ce petit prince tombé du ciel me gratifia d'un sourire lumineux avant d'ouvrir la bouche, laissant entendre sa voic d'ange.
Je ne saurais retranscrire les mots exacts que nous echangeâmes ensuite, mais sa première phrase restera à jamais gravée dans ma mémoire. Cette phrase, vous la connaissez : il me demanda de dessiner une coccinelle afin de se débarrasser, paraît-il, des pucerons qui se plaisent à nuire à une rose frileuse. Cette demande incongrue, quoique assez similaire à votre récit, monsieur, me contraignit à recourir à ce brillant stratagème de votre invention consistant à représenter, par quelque habile métonymie, le contenant en lieu et place du contenu.
Par curiosité, je lui demandai s'il se souvenait de sa dernière visite sur Terre. Il hocha la tête avant de froncer légèrement les sourcils. Il ne comprenait pas pourquoi la ville que l'on distinguait en contre-bas était plongée dans la brume alors que le temps ne semblait pas favorable à sa formation. Je lui fis comprendre qu'il s'agissait d'un nuage de pollution résultant des activités de la ville. 《 Pourquoi la ville pollue-t-elle ? 》 fut alors sa question. Bien que néophyte dans ce domaine, je tentai de lui expliquer qu'il s'agissait en fait du résultat d'une activité humaine pei respectueuse de l'environnement, ce qui le fit secouer la tête. 《 Non, tu n'as pas répondu à ma question. Je ne veux pas savoir comment, mais pourquoi la ville pollue. Tu sais que cela détruit la nature, alors pourquoi les autres l'ignorent-ils ? 》. Sa remarque tout à fait pertinente resta suspendue dans les airs alirs que je cherchais une réponse.
Ce fut comme une lutte avec moi-même. Un côté affirmait que l'avidité humaine était l'unique responsable de cette ignorance volontaire tandis que l'autre soutenait le fait que des actions de plus en plus nombreuses se faisaient pour la protection de l'environnement, infirmant ainsi partiellement les propos du premier. Je ne pouvais prendre parti sans ignorer des faits avérés. Je ne savais pas ce que je devais faire ou croire.
Le petit prince, qui ne semblait pas avoir remarqué mon débat intérieur, avait entreprit de converser avec un pigeon qui s'envola au moment où je relevai la tête pour finalement répondre à la question. Je lui expliquai mon raisonnement qu'il écouta comme toutes les autres histoires qu'on lui avait contées. Il me sembla qu'il voyait tout ce que je lui disais avec un tout autre regard que le mien - le regard d'un enfant. Lorsque j'eus fini, il se leva et un pigeon vint à nouveau se poser sur son poignet. Puis il me demanda d'écrire ce que je venais de lui dire. C'est ainsi que je commençai à rédiger un rapport. Lorsque je lui en demandai la raison, il se contenta de me sourire, ignorant ma question.
Et puis, lorsque j'allais mettre un point final à mon récit, il me dit de sa voix légère : 《 Cette lettre, j'aimerais l'envoyer à la Terre. Tu sais assez de choses pour savoir expliquer aux Hommes. Raconte-leur une histoire. Und histoire que l'on relit, que l'on répète. Moi, je ne sais pas écrire. 》. Je crois qu'à ce moment, une étoile apparut dans le ciel clair. Puis je me mis à sourire. J'avais compris.
Alors, je modifiai mon rapport pour en faire ce que vous lisez à présent : une lettre à la Terre.
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Note : J'ai oublié une tonne de fautes (3 fautes de conjugaison, un oubli de mot) à ma relecture... et dire que j'ai envoyé ça pour le concours... (au moins, vous avez la version corrigée !)
Bref, j'espère que je ne me suis pas trop éloignée du personnage original du petit prince.
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