❋ 08. On the road, again
Le lendemain, Lauren, JJ et Maria avaient prit le petit déjeuner ensemble, calmement. C'était comme si l'espacé d'un instant, tout leurs problèmes n'existaient plus. C'était comme si cette maison, était un vrai havre de paix dans un dimension parallèle. Pas de problème, pas de parents, juste de la joie et du jus d'orange fraîchement pressé. Maria leur avait préparé un vrai festin, de quoi se nourrir pour deux, trois jours car elle savait pertinemment que le repas chez les jeunes de cette âge, c'était loin d'être le cadet de leur soucis — surtout chez ces jeunes-là.
La nuit n'avait pas été aussi bonne depuis bien des mois, pour l'un comme pour l'autre. Une nuit courte, mais réparatrice blottit l'un contre l'autre. Cela n'effaçait pas les soucis, les doutes et la rancoeur qu'il y avait mais cela permettait de calmer le jeu pour l'instant.
Ce matin, c'était retour en cours. Lauren avait loupé quelques jours de cours alors qu'elle avait promis de ne louper aucune heure. C'était l'une des conditions qu'elle avait acceptée auprès de sa mère —qui n'était pas respectée, tout comme les autres. De plus, elle était sortie en douce la veille après la dispute avec sa mère, et n'était pas rentrée du tout, pour finir chez Maria. La totale. Lauren n'arrivait même pas à imaginer dans quel état se trouvait sa mère.
Elle arrêta la voiture devant l'école.
— Tu penses que ta mère te cherches ?
C'était comme si il lisait dans ses pensées. Lauren coupa le contact et soupira.
— Pas encore, dit-elle en repensant a leur dispute.
JJ comprit dans son timbre de voix que quelques choses la chagrinait. Il lui demanda.
— Que s'est-il passé ? Hormis le fait que votre relation soit chaotique.
— Je me suis pris la tête avec elle, après qu'elle m'est ramené de force l'autre soir. Je lui ai... je lui ai dit des choses que je n'aurais pas du, malgré le fait que je le pensais.
Le silence s'installa quelques secondes, puis il m'le se tourna vers la porte pour sortir de la voiture.
— Elle ne me cherchera pas avant quelques jours.
JJ la suivi dans son mouvement, ils se dirigeaient vers l'entrée de l'école.
— Lauren, ça reste ta mère. Quelques part, bien que je la déteste, elle t'aime, tu reste sa fille. Sa fille unique.
— Tu veux qu'on parle de ton père et ses démonstrations d'amour ?
Elle s'était brusquement arrêté, lui faisant face. Son regard et son ton étaient dur, blessant. JJ pinça les lèvres. Ce qu'elle venait de lui balancer ne lui plaisait pas.
— Ça reste ton père.
Il baissa la tête.
— Garde tes leçons pour toi, JJ.
Et elle se dirigea vers la salle de classe, JJ toujours posté au milieu du couloir essayant d'assimiler ce qu'elle venait de lui faire. Ça le blessait, mais dans un sens il savait qu'il était mal placé pour lui donner des leçons sur les parents exemplaire.
Lauren s'était installé au fond de la classe, JJ la cherchait du regard et s'installa en diagonale d'elle, devant Kie.
— T'en tire une tête, dit remarquer Kiara.
— La nuit à été dur ? Jubila Pope.
— Le réveil à été dur, ronchonna le blond en regardant Lauren.
Kiara le vit jeter un coup d'œil à la brune et comprit qu'ils venaient de se prendre la tête.
Le cours débuta tranquillement. Lauren ne comprenait rien à ce qu'il se passait, elle ne savait pas du tout de quoi parler le professeur. A cause de ses absences, elle savait pertinemment qu'elle ne réussirait pas à avoir son année. Si rien qu'au lycée elle ne s'en sortait pas, elle commençait à se demander si elle ne devait pas laisser tomber simplement les études.
— Mademoiselle Gray ? Mademoiselle Gray !
Lauren ne s'était pas rendu compte qu'un surveillant à la porte de la salle, était en train de l'appeler depuis deux bonnes minutes.
— Monsieur le directeur vous attend dans son bureau. Maintenant.
Lauren affirma d'un simple hochement de tête, puis elle reporta son regard sur Kiara qui haussa les épaules ne comprenant pas elle-même ce qu'il se passait.
Dans un mot, Lauren sortit de la salle de classe pour se rendre dans le bureau du directeur. Ses mains étaient moites, à tout moment elle retrouvait sa mère convoquée dans le bureau et les choses finiraient sûrement mal. Sans réfléchir une seconde de plus, Lauren poussa la porte du bureau où se trouvait la secrétaire, qui annonça la venu au directeur. Elle entra directement derrière ; pas de mère en vue. C'était déjà une très bonne nouvelle. Elle laissa s'échapper un soupire.
— Asseyez-vous, Mademoiselle Gray.
C'est ce qu'elle fit. Le directeur ferma le dossier devant lui, puis croisa ses doigts entre eux avant de poser devant lui sur le bureau.
— Vous savez pourquoi vous êtes là ?
— Je suppose.
— Dans ce cas, si vous en êtes consciente, pourquoi le faites-vous ?
— J'avais des amis à aider...
— Vous êtes ce genre de personnes ? Les amis avant l'avenir ? Quit a ce que vous soyez celle qui ne réussisse jamais à partir de ce trou paumer parce que vous avez négliger vos études étant jeunes ?
— Non, Monsieur...
— Dans ce cas travaillez ! Qu'attendez-vous ?
Lauren ne répondait pas. Elle avait baissé la tête, et regarder ses mains posées sur ses genoux priant pour que cette discussion se termine au plus vite. Le directeur soupira lourdement.
— C'est un premier avertissement, annonça-t-il. Je vous laisse une chance pour vous rattraper, la prochaine fois j'en parle à votre mère. Vous savez très bien ce que cela va vous coûter.
— Oui, Monsieur.
Lauren ne s'attendait pas à se revirement de situation. C'était comme inespéré. Le directeur lui laissa une seconde chance, bien qu'elle savait où est-ce qu'elle mettrait ses priorités. Il n'ajouta rien de plus, ce qui surpris Lauren. Il l'invita à sortir et rejoindre son cours.
Lauren regarda l'heure sur son téléphone, le cours devait être terminé. Au fond du couloir, elle vit ses amis se dirigeait à grande enjambée dans la bibliothèque. Lauren se mit à courir, pour les rejoindre au plus vite.
— JJ !
— Shhh !
La bibliothécaire venait de faire une réflexion au blondinet et s'empressa d'en faire une à sa copine. JJ et Lauren se regardèrent les lèvres pincées, pour contenir leur sourire. Il lui tendit sa main, qu'elle saisit du bout des doigts pour rejoindre les autres assit autour d'un bureau.
— Ça va ? Demanda Kie à Lauren en arrivant.
— Rien d'important, t'inquiète. Qu'est-ce qu'il vous arrive ?
Pope montra la lettre à Lauren. Elle n'eut as le temps de la regarder ou d'avoir des explications que JJ lui prit des mains pour l'ouvrir. Il regarda le contenue quelques secondes dans le silence.
— Lis la, à voix haute.
— Je sais pas lire les lettres cursives.
Kie lui prit des mains, tandis que Lauren s'attardait sur l'information que le blond venait de donner. Lauren trouvait cela adorable. Une autre particularité du blond qu'elle pouvait chérir.
— Cher Monsieur Heyward, commença Kie. Je vous contacte car j'ai une preuve matérielle pouvant innocenter John B. Routledge.
Ils se regardèrent tout les quatre, à l'entente du nom de John B Lauren frémit.
— Il est très important que vous veniez me voir ce soir à 20h, à mon bureau situé au 27 King Street à Charleston. Venez seul. Salutations, C. Limbrey.
— Putain...
— Charleston ?
Limbrey. Lauren avait déjà entendu ce nom, elle était incapable de dire ou est-ce-qu'elle avait vu ou entendu ce nom, mais il ne lui était pas inconnu. Au vue de la formalité de la lettre et du contenue, il n'était pas impossible que cela soit une des vieille famille fondatrice de la ville, pensa Lauren.
— Comment faire ? On devrait partir maintenant !
— J'ai pas cours, dit Kie.
— Ça veut dire quoi « preuve matérielle » ? Demanda JJ.
— Ça veut dire qu'il peut innocenter John B !
— Alors on y va !
Pendant qu'ils se réjouissaient d'avoir trouver une nouvelle piste pour reprendre leur aventures, Lauren était plongées dans ses pensées. Elle sortait tout juste du bureau du directeur qui venait de la rappeler à l'ordre sur ses absences, et elle allait à nouveau sécher les cours ? D'un côté c'était hors de question pour elle de ne pas les aider dans cette quête. Ces aventures, c'était ce qui l'a maintenait en vie, et elle débat au moins ça a son amis. La vérité, c'était tout ce qui comptait.
Pendant que Kie récupérer des affaires chez ses parents, les garçons et Lauren attendait bien sagement dans la voiture. Elle regardait par la fenêtre, tête appuyé contre l'appuie-tête et JJ entre elle et Pope.
— Gray ? Tu écoutes ?
— De quoi ? Demanda-t-elle en sortant de ses pensées.
— Ta mère ? Tu penses qu'on a combien de temps avant qu'elle ne prévienne les flics ? Demanda Pope.
— On a encore le temps, répondit-elle sèchement.
— C'est toujours plus que moi...
Kie revint vers la voiture, sa mère hurlait à la mort. JJ et Lauren était sortie de la voiture pour laisser Kie rentrer. Ils se regardèrent tout les quatre.
— On va avoir un problème de place, fit remarquer JJ.
— Lauren aura qu'à monter sur tes genoux, dit sèchement Kie en montant dans la voiture.
— Pourquoi moi ? demanda Lauren.
— C'est pas comme si c'était la première fois qu'on serait aussi proche, dit-il.
Lauren leva les yeux au ciel. Depuis ce matin elle était en colère contre JJ et autant vous dire qu'elle n'avait aucune envie de se retrouver sur ses genoux. Pour la simple et bonne réponse qu'elle savait pertinemment qu'elle finirait par se calmer et ne plus lui en vouloir. Tout était une question de fierté.
Une fois monter sur le ferry pour rejoindre la cote, Lauren s'échappa pour se rendre à l'autre bout du bateau et s'isoler. Elle profitait de ce moment pour essayer tant bien que mal de faire le vide dans son esprit et se calmer. Ce qu'elle avait dit à sa mère, elle n'arrivait pas à se le sortir de la tête. Elles s'étaient prise la tête plus d'une fois et violent, ces dernières années, mais cette fois-ci, c'était la première fois que Lauren se sentait coupable. Quelques choses s'était brisé ce soir-là, elle le savait, tout comme sa mère le savait. Une larme glissa le long de ses joues rougies par la vent frais, elle renifla un bon coup avant de lever les yeux au ciel et de poser sa tête dans le creux de ses bras appuyés sur la rembarre. John B lui manquait énormément. Sa voix, ses blagues à la con et son incroyable sourire optimiste même lorsqu'il n'y avait plus d'espoir. John B était son meilleur ami et il le resterait à jamais.
Arrivé sur le continent, chacun avait repris sa place dans la voiture. Lauren était assise comme prévu sur les genoux de JJ, dos collé à la fenêtre tête collé à celle-ci. JJ avait un bras posé sur l'accoudoir de la portière, qui par moment caressait son dos de façon instinctive. Son autre bras était posé sur ses genoux. Personnes ne parlaient, Lauren était en train de s'endormir, lorsque la voiture décida des lâcher. Ils s'engueulaient tous alors que c'était de la faute à pas de chance.
Il finirent par trouver un garage, JJ et Pope s'occupaient de la voiture pendant que Kie et Lauren s'était isolés un peu plus loin. L'une comme l'autre étaient perdues dans ses pensées. Il faisait nuit noir et ils avaient aucune idée du moment où il pourrait reprendre la route. Le ciel était dégagé, les étoiles brillaient de mille feu, ce qui absorbait Lauren.
— Ça va ? L'interrompit Kie.
— Quoi ?
— Toi ? Est-ce-que ça va ?
Lauren pouffa.
— C'est plutôt moi qui devrait te poser la question.
— C'est pas moi qui n'écoute rien depuis le début de la journée, en tout cas.
— J'écoute, soupira Lauren. J'ai juste, parfois des moments d'absences.
— Tu penses à quoi ? Tu tires la gueule depuis ce matin ?
— Rien en particulier.
— Lauren, fit Kie en se redressant. Que s'est-il passé ? Que cela soit avec JJ ou bien-même le proviseur ?
— JJ se permet de parler de ma relation avec ma mère, soupira la brune.
— Il y a des trucs qu'on ne préfère pas entendre, dit-elle compréhensive.
— Je pense que t'es bien placé pour le comprendre.
Kie affirma d'un hochement de tête.
— Je suis désolée pour tes parents, ajouta Lauren.
— C'est rien, dit-elle en baissant la tête. Je ferais n'importe quoi pour mes amis.
— Quitte à ce que tes parents ne comprennent pas.
— Toi aussi, t'es bien placé pour comprendre, lui sourit-elle.
— Sauf que... moi, contrairement à vous tous, je sais que je peux compter sur Maria, sourit Lauren. Pour moi, elle est aujourd'hui la seule vrai famille qui me reste, le seul lien avec mon père.
— Je pense que tu nous oublies dans ton équation, répondit JJ en arrivant par derrière.
Kie sourit et répondit directement :
— On est tous ensemble, dans cette merde. On a tous perdus nos amis, notre famille ou bien des gens qui ne comprennent pas nos choix, et c'est ce qui nous unis.
Lauren les regardait tout les deux, un léger sourire accroché sur les lèvres, alors que Kie s'approcha d'elle pour la serrer dans ses bras. Lauren cala sa tête sur son épaule et lui chuchota un merci timide mais sincère.
Même si elle avait l'impression de se sentir seule, elle savait qu'ils étaient tous la pour elle quoi qu'il advienne.
Bạn đang đọc truyện trên: Truyen2U.Com