lls arrivèrent sur un ponton au milieu des marécages, Kie, Lauren et Sarah descendirent du bateau pour aller chercher à manger. Ils n'avaient pas dormit de la nuit, alors un petit-déjeuner s'imposait. Elles cherchaient dans les jardins des particuliers en espérant ne pas se faire attraper. Kie finit par trouver une pastèque. Elles la découpèrent en trois parties et se jetèrent dessus. Il était évident qu'elles n'avaient pas mangés depuis bien 24h.

— Vous vous êtes mariés ? Demanda Kie.

— C'était pas vraiment légal, mais.... oui.

Lauren leva les yeux au ciel avant de s'empiffrer de pastèque.

— C'est trop pour moi, dit-elle.

— Bah alors, qu'est-il arrivé à notre très chère Lauren qui crevait des pneus pour notre JJ national ?

— Elle est loin, bien loin, soupira la brune.

— Ouh là, que se passe-t-il ? demanda Sarah.

— Je sais pas, ils sont comme ça depuis qu'ils se sont retrouvés, ils passent leur temps à se crêper le chignons pour x ou y raisons, répondit Kie.

— L'amour vache, répondit Lauren. Si on peut éviter de parler de ma vie sentimental, j'apprécierais. Concentrons-nous plutôt sur celle de Kie.

— C'est vrai ça ! Jubila Sarah. C'est moi ou ils se passent un trucs entre Pope et toi ?

— Peut-être.

— C'est pas un non.

Elles rigolèrent toutes les trois en finissant de manger leur pastèques avant de retourner voir les garçons sur le bateau.

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Après avoir prit une bonne douche et avoir été cherché des bières et de quoi manger pour le soir, le petit groupe d'amis était confortablement installé dans le jacuzzi que JJ avait acheté l'été dernier. Seule Lauren était dans la maison de John B pour le moment. Elle les regardaient par la fenêtre, se rongeant les ongles à la chair, se refusant de profiter d'une pause et d'un moment de bonheur avec ses meilleurs amis. Elle buvait une bière seule dans la cuisine, tout en se perdant dans ses pensées.

D'un côté, elle était super heureuse des voir —même si cela ne se voyait pas— de l'autre, elle avait peur des voir disparaitre une nouvelle fois et de se sentir anéanti, encore. Elle avait cette étrange sensation que rien de tout ça n'était fini et que malheureusement tout ne serait pas tout beau tout rose, comme ce soir. Elle devait rester sur ses gardes et elle devait se battre pour eux.

— Wow, pourquoi j'ai l'impression que t'es prête à diriger une armée, en voyant ton regard ?

Elle sursauta et se retourna, Sarah venait d'entrer dans la cuisine, en maillot de main avec une chemise verte surement emprunté à John B.

— Tu m'as fais peur, répliqua Lauren.

— J'ai vu, t'avais l'air bien loin dans tes pensées. Ça va ?

Elle hocha simplement la tête.

— Tu comptes rester seul ou venir t'amuser et te détendre un peu ?

— J'allais venir.

— Hm, bien sûr.

Sarah lui sourit.

— Ok j'avoue, ça me dérangerait pas de rester ici à ruminer.

— Dis-moi ce que t'as dans la tête, Lau.

— Trop de trucs, je saurais même pas par où commencer. Depuis que je suis installée ici, tout est différent.

— Installée ici ?

— Ah oui, sourit Lauren. T'as loupé pas mal de truc ! On est voisine.

— Tu vis ici ? À temps plein ?

— Ma mère a acheté une maison ici.

— Ta mère ? Tu reparles à ta mère ?

— Le soir où vous avez disparu et qu'ils vous ont... déclarés mort, ton frère à prévenu les autorités pour me faire rapatrier à New-York. Ma mère est venu me chercher et je suis retourné vivre avec elle. Mais... il y a eau quelques contre temps, qui ont fait que si elle voulait que je vive, la condition était qu'on vienne ici, à OBX.

— J'imagine que ça a pas été facile pour toi aussi.

Lauren baissa la tête et lui fit signe que non.

— Vous êtes mes meilleurs amis, ce soir-là, j'ai perdu une part de moi.

Sarah ne savait pas quoi lui dire, elle se contenta de l'attraper par les épaules et de la serrer dans ses bras.

— On est là maintenant.

— Tu m'as manqué, Sarah, dit-elle en la serrant dans ses bras un peu plus fort.

Elles séchèrent quelques larmes qui avaient glissées sur leur joues avant de prendre une grande respiration et de sortir rejoindre les autres dans le jacuzzi. Sarah avait ramené un nouveau paquet de bière et les distribuait à chacun. Lauren retira son short et entra dans l'eau, tout en gardant sa brassière. Elle avait tiré ses mèches du devant sur le haut de sa tête, faisant un petit chignon en pagaille. JJ la regarda, il avait un joint coincé entre les lèvres, il le tendit à Lauren en face de lui. Elle refusa.

— N'essaie pas de me cramer les neurones, JJ.

— Des fois que ça te détendrait, la taquina-t-il.

Elle lui offrit un magnifique doit d'honneur. Il traversa le jacuzzi pour venir se positionner devant elle, dans l'eau. Lauren était assise sur le rebord, elle était plus haute que lui jusqu'à ce qu'il se relève et l'éclabousse.

— Ne me mouille pas ! Arrête !

— Arrête de râler la New-Yorkaise !

— JJ ! Stop ! dit-il de façon autoritaire.

Il s'arrêta et sourit. Il aimait bien quand elle essayait d'être sérieuse et d'avoir de l'autorité. Elle haussait ses sourcils et levait son doigt machinalement ce qui l'amusait. Il s'approcha un peu plus d'elle et posa ses mains fraiches sur ses genoux. Un frissons parcourus l'entièreté de son corps, elle finit par se détendre.

— C'est bon ? Demanda le blond en essayant de capter son regard.

— Ça va, JJ.

— Super ! dit-il en s'installant à côté d'elle, collant son épaule fraiche à la sienne. Maintenant que t'es enfin détendu, peut-être que la Lauren qui faisait des blagues sarcastique va revenir.

— Quoi ? sourit-elle. Ça te manque de t'en prendre plein la gueule, Blondie ?

— Mon petit côté sadomasochiste, appréciait effectivement.

Il avait répondu avec tant de sérieux que Lauren ne pu s'empêcher de rire à gorge déployé. Il aimait la voir rire et depuis u'elle était revenu c'était la première fois. Il la connaissait assez pour savoir que tout les problèmes non résolus dans sa tête continuerait de la faire souffrir et s'inquiéter mais pour le moment, il avait réussit sa mission : la détendre l'espace de quelques minutes.

Il finit par attraper sa main et enrouler ses doigts autour des siens.

— Ça fait du bien de te voir sourire.

— Arrête, je vais commencer à croire que je t'ai manqué, JJ.

— J'irais pas jusque là, mais il se pourrait que ta présence n'aurait pas été de trop, juste histoire de remplir un peu le paysage.

— Je fais partie du décor, quoi ?

— Oui, exact. Il manquait un truc ces derniers temps. Après au moins, j'ai pas entendu ma planche de surf se plaindre d'avoir mal.

Elle lui donna un coup de coude dans les côtes, il rigola et passa un bras autour de ses épaules pour l'attirer contre lui. Lauren pencha la tête pour la poser contre la sienne. Ils souriant tout les deux, il tourna la tête et déposa un baiser sur sa tempe.

— Et ça aussi, ça m'avait manqué.

Elle prit une grande inspiration et ferma les yeux un instant. Bien sûr que ça lui avait manqué ! Son odeur mentholé, mélangé à sa transpiration, la chaleur extreme de son corps, ses mains rugueuses et abimé contre sa peau. Tout ce qui faisait de lui cet être humain incroyablement séduisant et agaçant lui avait manqué. C'était indéniable.

Elle prit une grande inspiration et décolla sa tête de la sienne. Ils étaient face à face, à quelques centimètre l'un de l'autre et avait perdu leur sourire. Lauren ne pouvait pas décroché ses yeux des lèvres de JJ et il le comprit très rapidement. L'espace d'un instant il fut prit d'une légère panique, mais Lauren ne le laissa pas réfléchir plus longtemps et s'empara de ses lèvres intensément. Il vint intensifier le baiser en attrapant son visage de part et d'autres pendant que Lauren s'approcha un peu plus de lui en se tortillant et promener ses mains dans ses cheveux.

Le sentir de cette façon lui avait tellement manqué, qu'elle en avait oublié le goût. C'était comme une première fois et elle espérait que ce ne soit pas la dernière.

— Ils auront mit le temps, fit Kie en fond.

— Tu crois qu'ils respirent encore ? Demanda Pope.

JJ se mit à rire, Lauren le suivit. Ils finirent par se décoller, Lauren rigolait de bon coeur et posa sa tête contre le torse du blond de sorte à se cacher alors qu'il se ventait "d'avoir pécho la brune".

Lauren se redressa et remarqua John B un peu plus loin devant l'arbre. Elle s'appuya sur l'Apple de JJ pour sortir du jacuzzi et rejoindre son ami. Elle s'approcha doucement sans faire de bruit, mais il finit par la remarquer. Ses yeux bruns étaient luisant, Lauren le comprenait.

— JJ ? Demanda-t-il en parlant des inscriptions gravé sur l'arbre devant eux.

— Ça m'étonnerait pas trop, rigola-t-elle avant de reprendre son sérieux.

— Je pensais pas que tu serais encore là, dit-il.

— On va dire que j'ai pas toujours été là.

John tourna la tête vers elle intrigué mais elle refusa d'en parler une deuxième fois.

— Mais j'allais pas abandonner qui que ce soit.

— Lauren, commença-t-il. Je suis désolé.

— Hé, stop.

Elle s'approcha de lui et le serra dans ses bras refusant de le laisser raconter n'importe quoi.

— John B, t'as pas a t'excuser, vous êtes de retour. C'est tout ce qui compte.

— JJ m'a raconté.

— Il a pas perdu de temps.

— Laisse-moi te promettre que...

Elle attrapa ses mains et le stoppa une nouvelle fois.

— Pas de promesse s'il te plait, pas de promesse.

John B s'arrêta de parler et de bouger, il fit signe à Lauren de faire de même. Elle ne comprenait pas ce qu'il avait d'un coup.

— Qu'est-ce qu'il y a ?

— Tais-toi !

Il l'attrapa par la main et la traîna avec lui en direction des autres pour leur faire signe de se taire. JJ regarda Lauren espérant qu'elle savait ce qui lui arrivait. Elle fit signe que non.

— J'ai entendu du bruit, finit-il part dire.

— C'est ton poulet.

JJ commença à faire la poule, Lauren à côté de lui, lui donna un coup dans l'abdomen. Il se plia en deux.

— La première fois, le poulet il m'a permit de t'embrasser, la deuxième fois, tu me cognes.

Elle lui donna un nouveau coup pour qu'il se taise. Un nouveau bruit confirma l'idée de John B, cette fois-ci Lauren l'avait entendu aussi.

— Il y a une voiture, ajouta-t-elle.

John B fit signe a tous le monde de remballer et éteindre le feu, le jacuzzi, etc. Il aida Sarah et JJ à monter dans l'arbre puis arriver autour de Lauren, elle refusa de monter.

— Lauren, discute pas, encore ! Râla JJ en haut de l'arbre.

— Il y a de la lumière, des cendres chaudes, c'est cramé, il faut que quelqu'un reste en bas, dit-elle.

— Oui, aller montes, s'teu plaît.

Elle lui fit signe que non, John B comprenait ce qu'elle voulait dire.

— Elle a raison, dit-il.

JJ grogna et s'apprêta à redescendre.

— Ok, je reste.

— Non, je vais me débrouiller !

— Hors de question !

— JJ ! Hurla-t-elle le plus silencieusement possible. Dans le pire des cas, la personne la plus dangereuse qui puisse venir ici c'est Rafe Cameron, et autant te dire que je saurais me débrouiller.

— Si c'est ça tes arguments, ma belle, crois-moi que ça me donne juste envie de descendre encore plus vite.

— Fais-moi confiance !

Elle plongea ses yeux dans les siens, pour qu'il comprenne la sincérité de ses parles. JJ serra les poings et capitula. John B monta avec l'aide de JJ pour elle se rendit plus loin de l'arbre, au fond du jardin pour essayait d'attirer le moins possible le regard sur l'arbre. Elle était assez loin pour observer les intrus au loin, elle remarqua rapidement qu'il s'agissait de Rafe et son dealer. Elle avait vu juste tout à l'heure. Elle se doutait bien que cela ne plairait pas à JJ et n'excluait pas qu'à tout moment il saute de l'arbre pour l'attaquer.

Rafe s'approchait de l'arbre et fit un tour sur lui-même avant de hurler et de mettre des coups dans les cendres devant lui. Elle prit une grande inspiration et décida de sortir de derrière l'arbre, mains dans les poches en essayant de paraitre calme.

— Qu'est-ce-que tu fais là ?

Il fit volte face, leva son flingue vers elle avant de le baisser et de se mettre à rire nerveusement.

— Où sont tes amis ?

— Répondre à une question par une autres, perspicace, Cameron.

— Où sont-ils ?! Hurla-t-il.

— Lesquels ? Puisque certains sont mort et d'autres, loin, très loin d'OBX.

— Tu mens, Lauren. Tu mens ! Sinon tu ne serais pas là !

— Ah bon ? Et tu crois que cette baraque s'entretiens comment si je ne le fais pas ? Il y a pas de femme de ménage ici, excuse-moi.

— Arrête de mentir !

Il hurla si fort que si ça avait possible, il aurait fait trembler la terre autour d'eux. Ses nerfs étaient prêts à lâcher, Lauren le voyait bien mais elle n'arrêterait pas de lui tenir tête pour autant, elle ne se soumettra pas à lui, plus maintenant. Il leva son arme, droit devant lui, pointé en direction de la brune.

— Tu es un psychopathe, Rafe. Est-ce-que t'en ai conscient ?

Il se mit à rire nerveusement une nouvelle fois avant de se frotter le bas du visage avec son autre main libre.

— Tu hésites ? Jubila-t-elle. Dis-moi, pourquoi est-ce-que je suis la seule personne pour laquelle tu hésites ? Je comprends pas. Tire moi une balle, Cameron parce que cette fois-ci comptes pas sur moi pour sauver ton cul où te donner une épaule où pleurer.

— Ferme-là.

— Tire-moi une balle qu'on enterre la vérité !

Ni une, ni deux, il appuya sur la détente.

Lauren n'avait pas eut le temps de fermer les yeux que les choses s'étaient passés bien trop rapidement. Elle ne respirait plus, aucun air ne pouvait franchir ses poumons. Barry sortie dehors et attrapa Rafe en le tirant par les épaules pour le faire partir d'ici. Une fois le dos tourner, Lauren se décida à bouger. Elle tapota son corps de ses mains, cherchant une tache de sang chaude sur elle, mais rien. Elle baissa les yeux, aucune traces. Elle respira à nouveau, ses yeux se remplirent de larmes. JJ fut le premier à descendre de l'arbre, il l'attrapa par les épaules et la secoua.

Tout se brouilla autour d'elle. Elle savait que JJ lui criait dessus, mais elle n'entendait rien à cause des acouphènes. Son regard était vide, malgré le fait que JJ essayait de capter son attention en lui attrapant le visage, elle ne régissait pas. Son ami venait de la quitter.

Lorsque d'un seul coup, l'audition lui revint et la nausée la prit. Elle manqua une première fois de tout régurgiter, mais placer une main devant sa bouge avant de s'éloigner derrière l'arbre et vomir le peu d'aliments qu'elle avait ingurgiter aujourd'hui. Les mains rapeuses et chaudes de JJ vinrent dégager son visage lui permettant de vomir sans se salir. Il était bien trop silencieux, elle n'aimait pas. Pas du tout.

Elle se redressa et essuya sa bouche d'un revers de main, ses yeux continainet de relâcher quelques larmes qu'il essuya avec son pouce. Il était en colère, elle le voyait bien et son calme la faisait flipper.

— Je ne m'énerverais pas, pas ce soir, dit-il en caressant sa joue. Sache que... Si tu continues de jouer les suicidaires, je pourrais pas continuer comme ça longtemps. Ok ?

Elle hocha simplement la tête sans pouvoir laisser s'échapper un seul mot. JJ caressa ses cheveux pour les remettre en place derrière ses oreilles avant de déposer un baiser sur son front.

Finalement, elle préférait quand il s'énervait contre elle.