❋ 18. I have my limits
— JJ ! Râla Lauren. Mes cheveux !
— Oh, je suis désolée, ma belle.
Allongés tous les deux sur le canapé sur le porche du Château. JJ était étalé de tout son long, Lauren allongée devant lui, sa tête collé à son torse. Le reste des pogues les regardaient faire, avec un léger sourire. JJ avait coincés ses bagues dans les cheveux de Lauren qui essayait des retirer sans se tirer ses cheveux.
Une fois l'opération délicate réalisé, JJ posa sa main sur son épaule tout en l'observant, sourire accrochés au lèvres.
— Tu dors ici, ce soir ? Demanda John B a JJ.
— Bien-sur que je dors ici, mec.
— Sur ce canapé pourrie ?
— T'as un problème avec mon canapé pourrie ? Demanda John en haussant les sourcils.
— Il est très bien ce canapé ! Ajouta JJ.
— A tout moment tu te fais empaler par un ressort, répondit Kie.
— Elle a pas tord, renchérit Lauren.
— Tu veux que je dormes ou alors ?
— Chez moi, dit Lauren.
Sa tête était posé contre son torse, elle pouvait entendre les battements de son cœur raisonner contre elle.
— Ton lit est trop mou, dit-il en se grattant la gorge. Ça me donne mal au dos.
— Oh, Monsieur connais déjà son lit, ajouta Pope.
— Ferme-là toi !
— JJ, tu lâcherais mon canapé pourrie pour son lit trop mou ? Lui demanda John B avec un grand sourire.
Lauren se redressa pour s'assoir en tailleur sur le canapé. Elle les regardait un part un avec un léger sourire.
— Je vois très clair dans ton jeu, John B.
— Mon jeu ? Je vois pas de quoi tu parles, moi je tiens juste à garder mon meilleur ami.
Lauren lui fit un doigt, ce qui le fit rire. John B essayait tant bien que mal de pousser JJ à dormir chez Lauren, sans lui dire clairement pour qu'il ait l'impression que l'initiative vienne de lui. Ça les amusait. Jusqu'à ce que Sarah sous le porche.
— Tiens, notre Kook préférée ! Fit Lauren. Bien dormis ?
— Salut Princesse, dit JJ.
— Tu ne devrais pas être à Figure's height avec ton petit groupe de joueur de polo ? Lui demanda John B. Ou Topper t'as largué ?
Lauren lui balança un coussin dans la tête.
— On est juste amis, répondit Sarah avec un sourire.
— Juste amis. Tu as beaucoup d'amis, Sarah Cameron.
— Oui, on dirait que toi aussi ?
— Que veux-tu ?
— Je suis là pour Pope.
— Parce que... Pope et toi, vous...?
Lauren regarda JJ avec de grands yeux ronds.
— Qu'est-ce que tu racontes, toi, encore ? Ferme-là, JJ.
— Autant pour moi.
Pope regardait ses amis, pas sur de comprendre ce que Sarah lui voulait.
— J'ai trouvé la chambre de l'île.
Pope se redressa en quatrième vitesse, les pogues firent de même. Sauf Lauren, qui les regardaient bizarrement.
— Pourquoi j'ai l'impression d'être la seule à ne pas comprendre ?
— Tu dormais, lui dit JJ.
Il se releva.
— Ou alors t'étais avec Rafe.
Lauren se releva à son tour en l'insultant de tout les boobs possibles et envisageable prêt à lui botter le cul pour de bon.
Ils finirent par monter dans le van, direction la maison des Cameron. Sur la route, ils relisaient une nouvelle fois le journal de Denmark Tanny à la recherche de nouvelles informations. Il y avait une histoire de tissus sacré caché dans La Croix. Définitivement, Lauren était totalement largué, puis JJ les surpris avec ses connaissances en catéchisme. Puis Lauren réfléchit un instant.
— On est d'accord que Limbrey ne veut que ce fameux tissus ? (Ils affirmèrent) On peut pas juste trouvé un vieux châle et lui offrir ? Elle arrêtera peut-être de nous casser les pieds, non ?
— Pas sûr que ça fonctionnera comme ça, elle n'est pas dupe et elle demandera la preuve qu'on ait trouvé la croix, dit remarquer Pope.
— Je trouve ça assez fou qu'une vieille blonde cartésienne au possible, croit en ces conneries, remarqua Lauren en se réinstallant au fond de son siège.
— Tu juges les croyances des gens, toi ? Lui demanda JJ en se moquant d'elle. Fais attention à toi, Dieu va te punir.
— Je crois pas en dieu, répondit la brune.
— Quoi ? C'est surcot pour toi ? Fit remarquer Kie en levant les yeux au ciel.
— Non, dit Lauren froidement. Simplement, je ne pense pas que dieu fera quoi que ce soit à ta place. Si tu veux un truc, bouge-toi le cul.
— Ok, donc t'as qu'à dire à Limbrey que si elle est malade, qu'elle se bouge le cul ?
— Je-
Lauren fixa Kie un long moment avant de capituler, elle avait raison pour cette fois —même si ça l'énervait de l'avouer. Pope reprit son récit au sujet de la croix et de sa malédiction pour ceux qui la voleront. Toute cette histoire de croix dépassait grandement Lauren.
John B gara la Twinkie devant l'immense porte d'entrée de Tannyhill. Ils entrèrent tous les un après les autres et se dirigèrent vers la fameuse pièce qu'ils cherchaient, sauf Lauren qui prit la direction de la cuisine. Elle avait faim et n'allait pas se gerber de se servir. Elle revint dans la pièce avec ses amis, forcé de constater l'état déplorable de la pièce —tout en grignotant un paquet de chips.
— Sympas la nouvelle déco.
— Où t'as trouvé ça toi ? Lui demanda JJ en lui piquant une chips.
— Dans un placard.
— T'as su quel placard ouvrir ? S'étonna le blond. Soi t'as un instinct de fou, soit...
Lauren regarda Sarah un instant qui faisait exactement la même tête qu'elle.
— Tu veux pas savoir, lui répondit Sarah.
Ils avaient tous très bien comprit pourquoi Lauren connaissait aussi bien la maison et ça ne plaisait pas forcément à JJ.
— Pope ! Viens, c'est l'écriture de Denmark Tanny.
Tous le monde s'approcha du mur pour regarder la comparaison.
— Les dessins correspondent. Putain de merde... Denmark, quel génie ! Ce sont tous ses dessins, il a pas la pièce entière.
— Oui, mais il essaie de nous dire quoi ? Demanda Kie en longeant le mur.
— Ça doit avoir un rapport avec la clé.
— Oui, mais quoi ?
Lauren n'était que spectatrice de la situation avec son paquet de chips qui se vidait au fur et à mesure. Sarah expliqua qu'elle avait trouvé la pièce dans cet état, lorsqu'elle était revenu, ce qui voulait dire qu'ils n'étaient pas les seuls à être au courant.
— Qui a fait ça ?
— Les cinglés !
Tous le monde sursauta et se retourna presque sur le champ avec l'entrée de la pièce. Wheezie, la petite soeur de Rafe et Sarah venait de faire son entrée. Sarah s'approcha de sa soeur pour la prendre dans ses bras.
— Attends, quels cinglés, Wheezie ? Demanda JJ.
— Je sais pas, la dame malade et son molosse. Ils sont venus hier soir et voulaient parler à Rafe.
— Il faut qu'il est son nez partout lui, grogna JJ.
— C'est Limbrey, dit Pope.
— Ils ont d'abord fouillés la maison, Rafe m'a dit de monter mais j'ai écouté à travers la grille, continua Wheezie. Ils parlaient de traverser le flamant rose en sable.
— C'est un code, en conclua JJ.
— Elle a peut-être juste mal compris, ajouta Lauren.
— Tu parlais moins quand t'étais avec mon frère ? Lui fit remarquer Wheezie ironiquement.
Lauren manqua de s'étouffer avec une chips et toussa à plusieurs reprises, elle était surprise de que Wheezie venait de lui dire.
— Pardon ? Je t'ai rien-
— C'est bon, intervint Sarah. Laisse tomber.
— Le flamant rose en sable, répéta John B.
— La croix de Saint-Domingue ! S'exclama Pope.
— Oui c'est ça ! Dit Wheezie. Et ils parlaient d'anges.
— Des anges ? Pouffa Lauren.
— Les derniers mots de Denmark Tanny, pensa Pope. Il a enterré le vrai trésor au pied de l'ange. Ils cherchent l'ange ! On doit le trouver dans la pièce.
Les Pogues se précipitèrent chacun sur un pend de mur, sauf Lauren qui monta sur la table, toujours avec son paquet de chips et qui regarda l'ensemble de la fresque. Elle réfléchissait à ce que pouvait signifier les paroles de Denmark Tanny.
— Au pied de l'ange, réfléchit-elle à haute voix. Au pied de l'ange... Si c'est au pied d'un truc, c'est que ça doit être un truc énorme.
— Il y a une église là !
— C'est dans une église ?
— Près du phare ?
— C'est sensible à la chaleur ! Je l'ai dit.
— Vraiment ?
— Un ange... un ange... Punaise, ça me dit un truc, râla Lauren. Les gars ! Il y a un truc dans le coin où mon père s'y rendait souvent et il parlait d'un ange... parce que c'était... le plus ancien de l'île.
Elle eut un éclair de génie.
— Goat Island ! Dit JJ.
— Angel Oak ! Ajouta Lauren. Angel Oak, l'arbre le plus vieux de l'île, c'est ça !
Ils se précipitèrent vers la fresque où se trouvèrent l'arbre sur l'ile.
— Et il y a le trou de serrure !
— Ça veut donc dire que la croix est enterrée au pied de l'arbre ! En conclut Pope. Allons-y ! Ils doivent déjà y être !
Ils repartirent de la salle, Lauren toujours sur la table s'apprêtât à descendre lorsque JJ l'attrapa par la taille pour l'aider et la récupérer. Il la garda près de lui quelques secondes et déposa un baiser furtif au coin de ses lèvres.
— Tu vois quand tu veux.
Et il s'en alla, la tirant dans sa course.
Après un bon trajet de 40 minutes, les Pogues arrivèrent enfin sur l'île. Il n'y avait qu'un seul chemin d'accès en voiture lorsque la marée était basse. Au milieu de toute la végétation, Angel Oak dominait tous le monde.
— Merde, la marée monte, constata JJ à l'avant du van.
— Regardez, ils sont déjà passé par là, remarqua Pope. Ce sont les traces de pneus de Limbrey, on doit y aller.
— Vous en dites quoi ?
— Ça à l'air un peu risqué, en conclut John B.
— Oui, je suis d'accord.
— Ils sont passés, non ? Ajouta Kie.
— Oui, en 4 roues motrices, répondit le blond.
— Et donc ? Demanda Lauren. Vous voulez en venir où ?
— Pourquoi vous faites comme si vous n'alliez pas le faire ? Demanda Sarah avec un léger sourire amusé.
C'était la vérité. Lauren esquissa elle aussi un sourire lorsqu'elle remarqua les deux amis capituler et passer à l'action. Sans prévenir, John B accélérâmes sous les conseils avisés de son co-pilote. Tous le monde se tenaient aussi fort que possible pour éviter de se faire mal puisque la Twinkie en terme de norme, pas sur que cela soit tout à jour. Lauren se contenta de fermer les yeux et elle les rouvrit une fois que Kie poussa un crie de joie. Elle en conclut qu'ils avaient traversés. John B arrêtasse le van, JJ descendit le premier pour leur ouvrir la porte et leur permettre de descendre.
— A bon entendeur, commença le blond.
— J'aime pas quand il commence comme ça, râla Lauren en descendant.
— Ça sent encore l'histoire à dormir debout, ajouta Kie.
— Les alligators font leur nid ici, alors gardez l'oeil ouvert.
Lauren s'arrêta net au milieu du chemin. Elle serra la mâchoire, prit une grande inspiration et regarda JJ de travers.
— Quoi ?
— Comment ça « quoi » ? Tu te moques de moi, JJ ?
— Ah, parce que si t'avais su pour les alligators avant tu serais pas venu ?
— Exactement ! S'exclama-t-elle. C'est pas contre toi, Pope.
— Maintenant que t'es là, avance et évite de faire comme Pat Womack.
— Qui ? Demanda Lauren.
— N'importe quoi, pouffa Kie.
— C'est quoi ? C'est qui ? Parle !
— Un alligator lui a bouffé une partie du mollet, dit-il.
— Elle a été blessée dans un accident, rectifia Kie.
— Crois ce que tu veux, mais je sais qu'un alligator lui a réellement bouffée le mollet.
Lauren s'arrêta une nouvelle fois. Cette fois-ci elle essayait tant bien que ma de garder son calme et de ne pas lui hurler dessus.
— Quoi encore ? Demanda JJ.
— Alors, j'ai travaillé sur moi ok, j'ai arrêté de flippé pour tout est n'importe quoi, maintenant je peux aller dans des égouts quitte à en mourir, ça me pose pas de problème, je peux me faire étrangler à ne plus respirer, ça non plus visiblement ça ne me pose pas de problème, mais j'ai des limites. Et ma limite s'arrête ici ! Déclara Lauren en montrant là où elle se trouvait.
Ils la regardèrent tous, sans dire un mot attendant que JJ gère la situation.
— Donc tu préfères rester ici et attendre qu'un alligator vienne te bouffer ? Ok.
JJ reprit son chemin sans aucune once d'empathie pour elle. Les Pogues le suivirent. Il avait décidé de la laisser planter au milieu des bois puisqu'il s'avait très bien que d toute façon elle ne tiendrait pas longtemps qu'elle finirait par les rejoindre. Après, au vu de son caractère dernièrement il avait quand même un petit doute sur elle et se préparait à toute éventualité de revenir en courant la chercher.
Lauren finit par réfléchir et se dire qu'effectivment c'était loin d'être la meilleure des solutions. Elle jura un bon coup avant de revenir vers eux en courant mais ils lui firent rapidement signe de se taire et de se baisser. Elle mit un moment avant de comprendre, puis l'espace d'un instant elle cru entendre derrière elle des pas. Il n'y avait rien mais les bruits continuait. D'un coup elle vit la gueule d'un alligator s'ouvrir en grand et Ava,aceer dan sa direction. Lauren se mit à hurler, les Pogues se retournèrent et tentèrent de faire dégager l'animal. Mais c'était trop tard, Limbrey et ses sbires l'avait entendu. Elle releva la tête et comprit qu'elle devait faire une seule chose pour permettre à ses amis de rester à l'abris.
Elle devait se sacrifier pour eux.
JJ comprit rapidement ce qu'elle avait en tête bien qu'il n'approuvait pas. Il essaya tant bien que mal de la faire revenir mais c'était déjà trop tard, elle était de retour sur le chemin, totalement à découvert.
Rendfield pointa son arme dans sa direction mais ça ne lui faisait plus d'effet. Elle était habitué à force.
nda : pour le moment tout est calme, mais bon.... le calme avant la tempête 🫠
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