Il arrêta le pick-up devant chez lui été sortie en courant. Lauren et Kie restèrent seule toute les deux dans la voiture à attendre son retour. Lauren en profita pour souffler quelques secondes. Elle se frotta les yeux plusieurs fois tout en se demandant quand est-ce-que toute cette histoire se terminera.

— Est-ce-que ça va ? Lui demanda Kie.

– On est pas obligé de parler, tu sais.

— Excuse, je voulais pas être désagréable.

— On a pas plus d'infinité que ça depuis le début, et depuis que je suis revenu de New-York ça à pas plus évolué au contraire. Pas besoin de se forcer.

— As-tu besoin de repousser tout le monde, tous le temps ?

— Pardon ?

— Dès qu'il y a un problème dans ta vie, tu repousses tous le monde, y comprit JJ !

— Ok, tu veux parler de JJ.

— Non, je- c'est pas que je voulais dire.

— Si, toi et moi on a très bien comprit où était le problème.

Kie finit par se taire. Elle regardèrent chacune d'un côté par la fenêtre jusqu'à ce que Lauren cru voir un mirage. Elle sortie de la voiture aussi vite que possible.

— Qu'est-ce-que c'est que ce bordel ?

— C'est pas vrai, dit Kie en sortant à son tour.

JJ s'approcha de la voiture avec son père à ses côtés. Lauren bouillonnait à l'intérieur d'elle et si elle avait pu et avait eu les muscles elle l'aurait défoncé sur le champs.

— Ok, JJ, qu'est-ce-que tu fous ?

— Les flics sont après lui.

— C'est pas mon problème, dit Lauren en croisant les bras sur sa poitrine. Kie ? Ça t'intéresses ?

— Hm, non plus.

— Ok, vous êtes d'accord toutes les deux quand ça vous arranges, grogna le blond.

— Hop, problème réglé, on y va JJ.

JJ attrapa l'avant bras de Lauren qui s'apprêta à remonter dans le pickup, il la tira vers lui fermement. Elle essayait de lui faire lâcher prise, mais il refusait. En voyant sa tête, elle comprit qu'il ne valait mieux pas le chercher là, maintenant. Il était bien décidé à ce que son père monte avec eux, mais c'était très dur pour Lauren d'accepter. Ce n'était pas sa voiture mais rien que l'idée de se retrouver dans un espace confiné et respirer le même air que cet homme, lui servant de père, qui l'avait frappé plus d'une fois. C'était trop dur pour Lauren et elle détestait JJ de se laisser prendre au piège encore une fois. Cela avait beau être son paternel, il en restant pas moins un ivrogne et drogué qui avait frappé son fils unique à plusieurs reprises.

Lauren secoua la tête, essayant de contenir sa colère, sa lèvre inférieur se mit à trembler. Les yeux bleus de JJ se remplissait de larme.

Ça non plus elle n'accepterait pas.

— Écoute, si je le fais maintenant, ça sera peut-être pour de bon.

— Non.

— Lauren, tenta-t-il en posant une main sur sa joue.

Elle se dégagea de lui, en colère contre lui injustement.

— Non.

Tant pis pour elle si il l'énervait un peu plus, mais il sentait qu'il devait le faire maintenant ou jamais.

— Kie, c'est ta voiture. Tu prends la décision.

Sa voix était ferme, et sa mâchoire serrée. Lauren le regarda déçu de voir qu'il ne prenait pas en compte son avis. Ça la blessait un peu plus mais une part d'elle comprenait aussi le besoin pour lui d'en finir une bonne fois pour toute. Mais il ne le méritait tellement pas, il méritait simplement de finir ses jours en prison, point barre.

Kie évita le regard de Lauren et accepta.

JJ poussa son père à l'intérieur de la et monta à l'avant tout en ignorant Lauren. Il redémarra la voiture, Lauren finit par monter à l'arrière à côté de Luke Maybank. Elle était collé à la fenêtre, une main sur sa bouche, le coude appuyé contre la portière, tout en essayant de respirer de façon régulière ce qui lui permettait de rester calme et ne pas craquer.

Cette animosité la bouffait de l'intérieur.

JJ s'arrêta à une épicerie avant de déposer son père au port. Il laissa donc Kie, Lauren et son père seuls. C'était un sacré risque, à tout moment Lauren l'étripait. Luke, à côté d'elle —aussi hyper actif que JJ— commença à tapoter un peu partout essayant de faire un bout de tempo, ce qui énervait les filles. Aucune d'elles ne réagissaient vraiment, il passa donc son bras derrière l'appuie-tête de Lauren, tentant une approche. Lorsqu'elle s'en rendit compte, elle s'avança sur son siège et daigna le regarder.

— Ne me touchez pas.

Il retira sa main et les leva pour lui faire comprendre que l'info était bien passée.

— T'es la petite emmerdeuse qui a fini avec lui en garde à vu cet été, non ? Gray ? La fille de Maria ?

— C'est ma tante, grogna-t-elle.

— Oh wow, rit-il. Vous vous ressemblez vachement. Très jolie en tout-

— Fermez-là, ça ferait du bien à la terre entière.

— Et toi ? Demanda-t-il à Kie. J'étais à l'école avec ta mère, elle aussi traînait avec des Pogues, ton père en faisait partie. Quelle-

— Ça suffit.

— Sacré caractère toute les deux, sourit Luke. Laquelle de vous deux se tape mon fils ?

— Mêlez-vous de ce qui vous regarde, franchement.

— Quoi ? Vous allez me reprocher de m'intéresser à la vie sentimental de mon fils, maintenant ? Je sais que je suis pas le père de l'année, mais quand même.

— N'est pas le père de l'année ? S'énerva Lauren. Vous rigolez j'espère ? C'est plus que ça, sérieusement ! Vous n'êtes carrément pas fait pour être père, bordel. À quoi ça sert de faire des enfants si c'est pour les ba-

— Lauren ! La stoppa Kie.

— Quoi, Kie ? Quoi ? C'est trop dur pour tes petites oreilles d'entendre la vérité ? (Elle se mordait la lèvre) On sait tous ce que cet abruti fait à JJ mais personne à les couilles de le dire à haute voix.

— C'était simplement quelques petits raté, minimisa Luke.

Kie se retourna et lui mit un coup de coude dans le nez ce qui le força à se tenir au fond de son siège. Lauren était étonnée mais totalement d'accord avec ce que Kie venait de faire.

JJ revint dans la voiture et les regarda tous un part un. Il remarqua la tension mais ne posa pas plus de question. Lauren reprit sa place initial et ne sortit pas un mot jusqu'à leur arrivée au port. La voiture arrêtée, Luke se pencha vers Kie pour la provoquer :

— Tu passeras le bonjour à ta mère.

— La ferme.

Puis il prit le temps de se tourner vers Lauren.

— T'as raison dans ce que tu dis, ma belle, lui dit-il. C'est pour ça que je pars.

Lauren l'ignora. JJ le tira pour le faire sortir du pickup et une nouvelle fois, les filles se retrouvèrent ensemble seule. Lauren sortit pour se dégourdir les jambes. Lauren s'appuya contre la voiture. Kie sortie la tête par la fenêtre et l'interpella :

— Hé ? Son père est un vrai con, te prends pas la tête avec ça.

— Merci de l'avoir frappé.

— Valait mieux qu'il se taise, j'ai eu peur que tu le tue toi-même.

Lauren haussa les sourcils puis regarda le bateau qui s'en allait au bout du ponton. JJ était seul, sur ce bout de ponton, elle le rejoignit sans faire de bruit. Elle ne voulait pas être imposante mais pas non plus le laisser seule et devoir se débrouiller avec ses propres démons.

Elle s'approcha de lui et attrapa sa main dans laquelle elle enlaça ses doigts. Même si elle était en colère contre lui pour ne pas l'avoir écouté, elle ne le laisserait pas tomber. Tout comme elle savait qu'il ne la laisserait pas tomber.

Elle posa sa tête sur son épaule et l'embrassa au passage. Quelques larmes coulaient le long de sa joue et ça lui fendait le coeur. Mais lui comme elle, savait que c'était un mal pour un bien. Lauren attrapa son visage entre ses deux mains et le força à ce qu'il la regarde. La dernière fois qu'elle l'avait vu pleurer c'était le jour où il lui avait dit qu'elle l'aimait et serais toujours là pour lui. Et elle allait recommencer.

— Regarde-moi, JJ. Regarde-moi. (Il arrêta son regard sur elle, la mâchoire serrée.) Tu n'es pas seule, t'as pas à gérer tout ce qu'il se passe dans ta tête seule. Parle-moi. Je ne te laisserais pas.

Il hocha activement la tête et la serrer contre lui aussi fort que possible. Il enfouit sa tête au creux de son cou, dans ses cheveux pour y pleurer un bon coup. L'étreinte chaleureuse de Lauren le réconfortait et lui permettait de comprendre qu'il n'était pas seule et qu'il avait de l'importance. C'était déjà un grand pas.

— Regardez qui voilà.

— La tortue et la tortue et...

— Lauren ? S'étonna Sarah.

La brune les salua timidement avant de se gratter l'arrière de la tête machinalement en voyant la situation dans laquelle ils se trouvaient.

— Vous étiez où ?

— Complications paternelle, déclara Kie. Et amoureuse.

Lauren la regarda et leva les yeux au ciel.

— Super ! Râla Pope. Pendant qu etu t'amusais avec ton père et ta copine-

— C'ets vrai qu'on s'est éclaté, répondit Lauren sarcastiquement.

— John B a été attaqué !

— Vraiment ?  S'étonna JJ comme si il n'y croyait pas.

— On dirait une blague ? S'agaça Sarah.

— Que s'est-il passé ?

— J'ai été mordu !

— Par un alligator ! Hurla John B et Pope à l'unisson.

— Arrêtez de m'engueuler ! S'agaça Kie. J'ai pris des risques pour faire au plus vite, sauf que son père et...

— Finit ta phrase, lui dit Lauren. Je t'en prie.

— Oh et toi, arrêtes de toujours tout prendre mal !

— Je te demande pardon ? rit-elle jaune. T'as des vus sur-

— La ferme ! Hurla JJ.

Tout le monde de stoppa instantanément pour le regard avec étonnement. Il avait l'habitude d'être nerveux et énervé, mais jamais il n'hurlait comme ça sur ses amis —ok peut-être une fois sur Lauren.

— Sérieusement, j'en peux plus, d'accord ? Que tout le monde arrête une seconde.

Il avait l'attention de tout le monde. Lauren s'appuya contre le pickup et l'écouta attentivement les bras croisées sur la poitrine. JJ s'appuya lui aussi contre un arbre. Il passa une main dans ses cheveux et reprit calmement.

— Écoutez, j'ai aidé mon père à quitter cette ile pour de bon. Il ne reviendra jamais. Comme on dit en espagnol : « Bon voyage ! »

Tout le monde se regarda sans rien dire dans un premier temps, il avait l'air tellement absorber par ses pensées qu'il ne se rendait compte de rien.

— C'est pas la bonne langue, fit Pope.

— Essaie déjà de parler ta langue natale correctement, on verra les autres plus tard, lui conseilla Lauren.

Il lui offrit son majeur en guise de réponse, ce qui l'amusa.

— Tout ce qu'on a...

— Oh, bordel, râla Lauren. C'est le moment émotion.

Elle était pas prête pour ça, pas maintenant du moins et encore moins devant tout le monde.

— Et je sais que je n'ai que vous. D'accord ? Et je suis passé trop près de vous perdre. (Il tourna la tête et pointa Kie du doigt) Bordel, tu as failli te noyer. Pope, tu as été enlevé. Sarah ? On t'as tiré dessus. John B, t'as failli finir dans un alligator.

Il se tourna vers Lauren, sa tête se pencha légèrement sur le côté et son visage s'adoucie. Un mélange de grande tendresse et d'inquiétude.

— Et toi, j'ai cru ne jamais te revoir. Et tu continues chaque jour à défier la mort et tu peux pas savoir combien ça me rend fou.

Il avait insisté sur ce dernier mot. Le coeur de Lauren menaçait de la laisser tomber pour cette fois si elle ne détournait pas le regard.

— S'en prendre les uns aux autres, c'est un trucs de Kooks. On ne fait pas ça, nous. On est des Pogues, ok ?

Il regarda ses amis un part un et s'excusa de s'êre emporté à son tour. Les Pogues se regardaient puis se mirent à applaudir et le féliciter de son discours. Sauf Lauren. Ce n'était pas qu'elle n'était pas fièvre de lui, au contraire. Mais ce qui lui avait dit l'avait fait réfléchir à l'importance qu'elle avait pour lui et son côté suicidaire prédominant ces derniers temps. Elle était complètement déconnectée de la réalité pour e moment et se rongeait les ongles machinalement avant que JJ ne tape sur la carrosserie de la voiture pour donner le top départ et sortir la Twinkie de là. Ce n'était pas une mince affaire mais ils finirent par s'en sortir et reprendre leur aventures. Leur prochaine destination, L'Église abandonnée indiqué dans le journal de Tanny.

— Bien, commença John B en entrant dans l'Église. Si j'étais une croix dans une vieille Église, ou serais-je ?

— T'es sûr que Denmark à cacher La Croix par ici ?

— Elle doit forcément être ici !

— Une croix de la taille d'un humain ça doit forcément se voir, ajouta Lauren.

— Oh, t'as décidé d'être perspicace aujourd'hui ? Se moqua John B.

Lauren grimaça et le poussa gentiment pour lui montrer son désaccord.

Le groupe d'amis fouillait de font en comble l'Église à la recherche de cette fameuse croix. Chacun était dans son coin à toucher tout ce qu'il restait, t'épatait à droite à gauche, appuyer sur les touches du piano poussiéreux et désaccorder mais rien.

— Les indices nous ont menés ici, déclara Pope qui commençait à perdre patience. La Croix est forcément ici.

— On va la trouver, lui dit Kie.

— Où cacher une croix en or de deux mètres de haut ?  Réfléchis John B.

— Elle doit forcément être recouverte de quelques choses, sinon un truc dorée il y a bien longtemps que les gens l'en aurait dépouillé.

Soudain Pope monta le long des poutres. Tout le monde se recula pour mieux le voir, il stressait tout le monde. Il était vrai qu'il n'était pas la personne la plus habile de son corps, mais jusqu'ici il s'en sortait bien avec le soutiens de ses amis. Il commença à cogner dans une poutre en bois en diagonal qui sonnait creux, puis il s'aventura à l'autre. Celle-ci ne résonnait pas. Ils se regardèrent tous, Sarah partie chercher un pied de biche qu'elle lança à Pope et il s'acharna sur le vieux bois prêt à trouver cette croix.

Bingo, ils l'avaient trouvé. Leur regard s'illuminèrent les un après les autres jusqu'au moment où Pope tomba lourdement sur le sol et que la croix décida de leur faire une frayeur.

nda : ahahahah lau et kie s'entendent au moins sur un truc