❋ 22. We can handle this together
Le bruit métallique des clés dans la serrure de la cellule, Lauren se réveilla. Shoupe l'attendait, debout, la porte grande ouverte. Lauren émergeait tout juste de son sommeil, très court. Elle s'assied sur le banc en métal et le regarda sans rien dire.
— Tu peux y aller, dit-il. Je pense que l'information est passé.
— Et je suis censée faire quoi en sortant ?
— Tout ce que peut faire une ado normal avec ses amis.
— Pour ça faudrait-il avoir des amis normaux.
Shoupe leva les yeux au ciel.
— Bref, sort de là avant que je ne change d'avis.
Lauren se releva et passa devant le Shérif sans dire un mot. Elle prit la direction de la sortie, mais il l'arrêta avant qu'elle ne franchisse la porte.
— Hé, Lauren.
— Hm ?
— N'en veux pas à ta tante, s'il te plait. Elle n'y est pour rien.
Elle secoua la tête de gauche à droite en faisant une moue.
— Je ne t'en veux pas non plus, si tu veux tout savoir.
Il fut surprit mais n'insista pas non plus. Il hocha la tête et la laissa sortir. Dès lors qu'elle eut mit un pied dehors, le soleil au zénith l'agressa, elle n'y voyait rien. La seule chose qu'elle entendit fut un sifflement familier. Elle posa sa main au dessus de ses yeux pour se cacher du soleil et aperçu le rayon de soleil de sa vie. JJ MaybanK. Il s'approcha d'elle lentement accompagné de John B.
— Comment vous avez su que j'étais ici ?
— Maria nous a prévenu, avoua JJ.
Cette réponse étonna Lauren mais ne posa pas plus de question. JJ s'approcha un peu plus d'elle et posa ses deux mains sur chacune de ses épaules. Il allait dire quelques chose mais Lauren retira ses bras et s'en alla en direction de John B qui lui tenait la porte.
— On a du pain sur la planche, dit-elle.
— J'allais te dire que t'étais pas obligé de nous suivre, Lauren, dit JJ en montant dans le van à son tour.
— Pourquoi ça ?
John B et JJ se regardèrent.
— Vas-y.
— Non, pesta JJ.
— Maria nous a tous raconté, avoua John B.
Lauren les dévisagea un part un, elle se sentait ridicule et ne comprenait pas pourquoi Maria leur avait raconté.
— On est désolée, reprit John B.
— On t'en voudras pas que tu décides de rester ici, compléta le blond.
— Rester là, ok. Et je vais faire quoi ? Rien, je ferais pas changer les choses, alors maintenant vous me démarrez ce tas de ferrailles et on y va.
— À vos ordres cheffe !
Le long du trajet, John B et JJ lui firent le point sur ce qu'elle avait loupé la veille. La Croix était prête à être emmené sur un bateau pour quitter le pays accompagné de la famille Cameron, Sarah y comprit. Finalement la nuit avait été courte pour tout le monde.
Une fois arrivé au port, John B gara la Twinkie à l'extérieur du parking du port pour rester le plus discret possible. JJ ouvrit la porte arrière à Lauren et ils s'introduisent tout les trois dans le port comme si tout était normal. Le camion qui venait d'entrer couvrait leur nuit de pas lourd. Caché derrière des containers, ils observaient un peu plus loin le gros bateau.
— Le Coastal Venture. Je connais ce bateau, les informa JJ. Mon père y a bossé l'été dernier, j'y travaillais aussi au port.
— Voilà La Croix, remarqua John B plus loin.
Lauren remarqua un peu plus loin Rafe Cameron.
— Oh super, soupira-t-elle. Rafe est là lui aussi.
— Si Rafe est là, Sarah ne doit pas-
— John B, regarde.
John B s'arrêta quelques secondes pour observer Sarah retenu par un homme qui la malmenait et la forçait à avancer.
— JJ, on doit trouver un plan.
— Je sais, j'y travaille.
— T'es sur que c'est une bonne idée que ce soit lui qui cherche un plan ?
— Tu as un problème contre mes plans ? Grogna JJ.
— Oui ! Ça me parait évident. Il y a toujours un truc qui tourne mal avec toi.
— Ok, trouve nous un plan dans ce cas, lui dit JJ.
— Même pas en rêve
— Ok, donc on saute dans l'eau pour attendre la péniche. Mais on sera à découvert.
— On oublie, on va se faire tirer comme des lapins, lui dit Lauren.
— Ça te pose problème cette fois-ci ? Pour toute les fois où-
Elle le pinça pour le faire taire, jusqu'au moment où Kie arriva part derrière leur faisant une peur bleu. À en voir la tête de Pope, les choses n'avaient pas l'air de s'être passé comme prévu.
— Que s'est-il passé ? Demanda John B.
— Rafe, troisième round.
Ok, valait mieux que Lauren fasse la sourde oreille avant de se manger une réflexion. Ils continuèrent ensemble d'essayer de trouver une solution moins dangereuse que celle de JJ pour monter sur le bateau. Le propositions n'étaient pas forcément plus alléchante. Jusqu'à ce que Pope prenne les choses en main. Pope partie de son côté sans dire quoi que ce soit, jusqu'à ce qu'une explosion énorme se faire entendre et remarquer sur l'entièreté du port. Les Pogues se cachèrent ayant été surprit. Ils se regardèrent dans le blanc des yeux en attendant le retour de Pope. Il avait libéré la voie. Ils se mirent à courir tous ensemble en direction d'un container ouvert. Pope grimpa à l'intérieur sans réfléchir. JJ fut le premier à discuter de la décision.
— Wow, tu sais que si on monte là dedans, c'est fichu on est coincés !
— Je sais ! Dit John B en l'attrapant par la veste. Je sais. Mais vous êtes pas obligés de venir.
— C'est notre combat, dit Pope.
John B monta dans le container, suivit de Kie. JJ se tourna vers Lauren avant de monter. Il l 'attrapa par les épaules et la força à le regarder.
— Tu es pas obligé de venir, dit-il.
— Je vais pas rester ici à vous attendre devenir des légendes, oui.
— Oh, on est pas déjà des légendes ? Rétorqua John B. On a quand même trouvé 400 millions d'or ?
— Si t'as 400 millions d'or, pourquoi tu t'es pas racheté des chemises ? Lui demanda Lauren en montant dans le container.
— Hé ! Rala John B vexé. T'as quoi contre mes chemises ?
Lauren lui adressa un sourire puis s'installa au fond du container suivis de JJ. Ils se dépêchèrent à à monter et se cacher au fond du container, jusqu'au moment où il se mit à bouger. Les Pogues était accrochés comme ils pouvaient au sangle autour d'eux. C'était à en donner le mal de mer, jusqu'au moment où tout s'arrêta. Lauren émit un petit bruit de peur, ce qui alerta les employés à l'extérieur. JJ posa sa main sur sa bouche pour la faire taire. John B regarda par la petit fenêtre mais l'homme leva les petits volets pour observer l'intérieur. Lauren était monté sur JJ, dos collé à son torse et les jambes recroquevillé le plus possible pour éviter de se montrer. Plus personne ne bougeait tout le monde attendait jusqu'à ce qu'il parte.
Le stresse était à son comble et ce n'était pas prêt de se finir. JJ commençait à s'impatienter et bouger dans tout les sens. Il faisait de plus en plus de bruit ce qui énervait Pope. Tout le monde avait peur de se faire repérer, tout le monde avait peur de passer le reste de leur vie dans ce tas de ferrailles et tout ça était en train de leur monter au cerveau. Lauren se redressa.
— Ok, c'est bon, commença-t-elle à faire les cent pas. Ça y est j'en ai marre.
— Patience, dit Pope.
— Patience ? Tu te moques de moi, petit génie ?
— Il faut que je fasse quelques choses, on doit agir ! Ajouta JJ.
— Bizarrement, je suis d'accord avec lui pour une fois, compléta Lauren.
— Vous n'aidez pas !
— T'avais pas un plan, Pope ?
— On t'a demandé si t'étais sur de vouloir venir, répondit-il.
— C'était avant que tu critiques mes chemises, ajouta John B.
Lauren leva les yeux au ciel, ils commençaient tous à être tendu.
— ...Tu as tiré sur un réservoir avec le flingue ! Dit JJ en riant nerveusement.
— Habituellement t'es la personne la plus réfléchit d'entre nous, ajouta Lauren.
— Oh c'est sûr que contrairement à vous deux, je ne suis pas parfait !
— Mais ? Qu'est-ce-que... Wow, fit Lauren en agitant les mains. Il a craqué votre pote.
— Si t'es pas contente, tu-
— Mon dieu ! Intervint Kie dans le dispute. Fermez-là !
— Essayons de sortir d'ici.
Tout le monde se dispersa dans son coin un petit moment, jusqu'à ce que JJ essaie de vendre son plan d'assaut à John B et Lauren. Il parlait d'armurerie, prendre d'assaut le pont et tout ce qui pouvait mal tourner. Kie capitula et s'en alla explorer le container, pendant que Lauren et John B l'écoutaient sans rien dire.
— Bim ! Et là, on contrôle tout.
— Ok, on est 5 tu comptes maitriser tout le monde comment ?
— C'est pas le nombre qui compte, dit-il. C'est ce qu'on a dans la tête.
Lauren laissa tomber définitivement.
— Venez voir.
Lauren se redressa et rejoignit les Pogues qui était agglutiné dans un coin du container. Lauren fit comme eux et regarda la fenêtre du container. Elle hocha la tête comprenant donc que la situation aller enfin évoluer.
— Wow, dit-elle. On a choisis le seul container avec une fenêtre, c'est pas beau ça quand même ?
Aller se frotta la main, existé de mettre un pied dehors. Elle monta sur la caisse juste en dessous de la fenêtre et commença à la démonter avec le couteau suisse que JJ venait de lui lancer. Elle fut vite arrêté par le reste des Pogues. Enfin Pope.
— On devrait ne pas tous y aller.
Lauren se retourna vers lui, la tête légèrement penchée sur le côté.
— Quoi ?
— C'est trop risqué, continua le Pogues.
— Pourquoi ? demanda JJ.
Pope et John B se regardèrent un instant avant que John B ne reprenne.
— Ok, on va être honnête, vous deux vous restez là.
JJ et Lauren se regardèrent sans vraiment comprendre la raison qui les poussait à les laisser ici.
— Je dois trouver Sarah et Pope la croix...
— Trouvons-là !
Lauren croisa les bras sur sa poitrine sentant l'arnaque arriver.
— Aussi, si toi tu y vas, il y a 100% de chance que tu fasses un truc débile, dit-il à JJ avant de se tourner vers Lauren. Et toi, il y a 80% de chance que tu paniques.
— Ça fait longtemps que j'ai pas fait de crise de panique, grommela-t-elle.
— De plus, sourit le brun. Vous aurez le temps de discuter !
— Il me faut de l'action ! Râla JJ.
— Si on y va et qu'on a des ennuies, on aura besoin de quelqu'un pour nous aider !
JJ capitula bien qu'il était vexé.
— Ok, je suis dans l'équipe B, conclut le blond.
— C'est vraiment pas discutable ? Négocia Lauren.
— Non, Kie, JJ et toi vous restez si on a besoin de vous.
— Oh... hm, Kie aussi est dans l'équipe B ?
— Oui fin, j'ai quand même trouvé la sortie.
— C'est pas ce qui me pause le plus de problème chez toi, sourit-elle ironiquement.
— Tu comptes me faire une réflexion dès que t'en l'occasion ?
— Hm... Probablement ?
— Ok, nous on va y aller.
Lauren s'installa dans un coin, allongée sur deux caisses en bois. Elle regardait le plafond, sans rien dire. Généralement, elle avait le mal de mer, mais le bateau était tellement gros qu'elle ne ressentait même pas les vagues. C'était déjà ça. JJ finit par la rejoindre et s'assoir en contre-bas sur le sol. Lauren tourna la tête vers lui pour le regarder, il fit de même.
— Qu'il y a t-il ? Lui demanda-t-elle en voyant son regard instant.
— Absolument rien.
— Je connais cette tête, Blondie. Si t'as un truc à me demander, fais-le ?
— Ok, c'était quoi cette réflexion que t'as faite à Kie ?
Lauren étonnée, se mit à rire nerveusement et se frotter le visage.
— Oh crois-moi que tu ne veux pas avoir cette discussion maintenant.
Kie arriva auprès d'eux et s'assied à son tour. Lauren se redressa lorsqu'elle sentit son téléphone vibrer dans sa poche. Elle le sortie et vit plusieurs appelle manquée de sa mère. Son coeur se mit à accélérer d'un coup, repensant à ce que Shoupe et Maria lui avait annoncé la veille. Elle poussa un soupire, s'en voulant un peu de ne pas avoir prit le temps d'aller la voir. Puis son téléphone afficha le nom de Maria. Lauren descendit des caisses et partie s'isoler à l'autre bout du container. Elle répondit au téléphone la boule au ventre.
— Hé, Maria, dit-elle en se raclant la gorge. Je-
— Il y a eut une explosion au port, je suppose que t'es au courant ?
— Je... Pourquoi ?
— Lauren, arrête de mentir s'il te plait.
— Je comprends pas ! Tu as dit au Pogues ou me trouver ce matin et maintenant tu me reproches d'être avec eux ?
— Lauren, vous avez fait exploser un réservoir ! Vous ne pouvez pas faire des trucs que font tout les jeunes ?
— Maria, je suis désolée...
— J'en ai marre de te courir après ! Est-ce-que tu as entendu ce que je t'ai dit hier soir ? Ta mère est malade, tu devrais profiter du temps qu'il te reste avec elle, ok ? Au lieu de faire, je ne sais quelle bêtise !
Le bateau se mit à émettre un bruit sourd, c'était bien le moment.
— Tu es où au juste ? C'est quoi que j'entends ?
— Je suis sur un bateau, soupira-t-elle. Je vais revenir, dès que possible mais avant on à des petits trucs à régler.
— Dites-moi que je-
— Maria ? Allo ? Maria ? Bordel ! Maria ? Est-ce-que tu m'entends ? Maria !
Son téléphone se mit à biper, elle avait perdu la connexion. Ils étaient maintenant trop loin des côtes. Lauren se laisser glisser le long d'une partie froide et posa sa tête contre ses genoux.
Décevoir sa mère, ça elle avait l'habitude et ça lui faisait plus vraiment rien. mais c'était la première fois qu'elle decevait Maria et elle ne s'était jamais sentit aussi nulle de toute sa vie. Elle avait prit pour acquis cette relation tante/nièce, comme si Maria la soutiendrait toujours dans ses aventures risqués. Lauren ne s'étaient jamais posé la question qu'un jour, Maria aussi s'inquiéterait sincèrement pour Lauren et lui demanderait d'arrêter ses conneries.
Un torrent de larme se déversa sur ses joues et il lui était impossible de ne pas sangloter. Elle entendit Kie dire à JJ d'aller la voir, mais n'y prêta pas plus attention que ça. Le blond arriva les mains dans les poches et s'accroupit aussi tôt pour être au plus près d'elle. Il posa une main sur l'arrière de son crâne et caressa ses cheveux pour la rassurer.
— Ça va aller, ma belle, dit-il.
Lauren releva la tête, les yeux rougies par les larmes et le joues trempées. Elle renifla un grand coup, son visage triste fendait le coeur du pogue. Il se sentait impuissant face à elle et complètement idiot de lui avoir dit que ça irait. Bien sur que ça n'irait pas ! Sa mère était malade, Shoupe et Maria avait décidé de ne pas la lâcher et d'essayer de lui faire arrêter ses conneries. Elle avait perdu son perd il y avait encore moins d'un an et le garçon qu'elle aimait été convoité par une autre —qu'elle considérait malgré tout comme son amie. Lauren se sentait nulle et trahit. Trahit par les gens qu'elle aimait, trahit par elle-même et son incapacité à faire les bon choix.
— Ok, je peux pas te dire que ça ira, reprit-il. Je suis désolé, mais ce que je peux te dire c'est que tu ne seras jamais seule pour affronter cette situation.
Il passa un doigt sur sa joue pour essuyer ses larmes. Son regard bleu océan soutenait le sien.
— On va régler cette histoire ensemble et on affrontera le reste, ensemble.
À ce moment précis, Lauren le croyait. Après tout ce qu'il avait vécut, Lauren avait bien le droit d'y croire.
Et pourtant...
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