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II

🎶 Jay-Z feat M. Hudson Forever young

- Donc vous voulez faire des soirées barbecue tous les vendredis pour l'été. Où ça ? Demanda Daphné avec curiosité.

- Tu te souviens de mon cousin qui a construit un motel sur les terres que son père lui a légué ? Il serait d'accord pour nous le prêter toutes les semaines, répliqua Jonathan.

- Qu'est-ce qu'il gagne en retour ton cousin? Il ne va pas nous filer son motel gratos, voulut savoir Christian.

Ils étaient tous assis dans la cour de la maison de Steven, à l'ombre d'un avocatier. C'était l'après-midi, ils avaient comme toujours posé leur quartier général chez leur ami et cousin pour d'autres, Steven.

- Bah de la pub et les prestations pour les chambres. Parce qu'on ne va pas se voiler la face il y en a qui profiteront de l'occasion pour faire leurs petites affaires. Et toi Steve, ta mère ne voit aucun inconvénient à ce qu'on prête son barbecue toutes les semaines?

- Tant qu'on le ramène entier, ça lui va. Maintenant causons budget, on devra faire une cagnotte et ce sera toi Daph qui tiendra les comptes parce que nous trois on est trop nul question dépense.

Sa cousine leva les yeux au ciel des décisions arbitraires dont elle était l'objet. Elle avait accepté de marcher dans leur délire parce qu'elle n'avait rien à faire de ces vacances et aussi parce qu'elle voulait décompresser après une année universitaire stressante mais elle commençait à entrevoir l'ampleur du travail que sera la sienne et ça la faisait peur. De plus, Jonathan agissait bizarrement avec elle depuis qu'il avait découvert qu'elle fumait de l'herbe et ça c'était une source d'angoisse de plus pour elle. Elle n'a jamais réussi à se défaire de ses manies. Depuis son adolescence, elle avait souvent tendance à dramatiser et angoisser pour un rien et avec les années cela ne s'est pas arrangé, au contraire. Elle craignait qu'il en parle à Steven qui à coup sûr en parlerait à son frère. Et elle craignait les remontrances de son grand frère beaucoup plus que celles de sa mère. Peut-être parce que même sa mère craignait son frère. Ce dernier après que leur père s'est barré pour vivre le grand amour avec une femme rencontrée dans un bordel à Gonaïves, s'est autoproclamé chef de la maison et distribue des ordres à tout va. Il avait lâché l'école en seconde pour se concentrer sur le taxi-moto parce qu'il avait pris goût à l'argent gagné rapidement et qu'il reconnaissait n'avoir aucune capacité intellectuelle qui pourrait l'aider à faire des études supérieures. Depuis, c'était lui qui ramenait l'argent à la maison et donc de ce fait qui dictait sa loi.

- Pourquoi ai-je accepté ? Soupira-t-elle lourdement.

- Parce que je suis ton cousin préféré et que tu adores traîner avec mes potes, rétorqua Steven avec un sourire en coin.

À ces mots, Jonathan jeta un rapide coup d'œil à la jeune fille. Il se rendit compte qu'elle avait eu la même idée puisque leurs regards se rencontrèrent. Il allait détourner les yeux mais il décida de soutenir les prunelles sombres de la jeune fille. Il ne voulait surtout pas qu'elle sache qu'il était intimidé par elle surtout qu'il était plus vieux qu'elle et que ça lui paraissait ridicule. Elle esquissa un rictus indéchiffrable avant de détourner les yeux. Il se sentit encore plus mal à l'aise qu'avant.

- J'ai parlé à Rémi, il veut en être. Il dit qu'il pourra nous aider à trouver à boire à prix réduit, les informa Christian qui était jusqu'à présent scotché à son téléphone.

- C'est avec lui que tu parles en ce moment? Demanda Steven.

Le basketteur hocha la tête les yeux toujours fixés sur son téléphone.

- Dis lui de ramener son cul chez moi, maintenant.

Steven c'était un peu le leader du groupe et cela s'était fait naturellement selon le caractère de chacun. Dès qu'il fit part de sa requête, Christian s'empressa de l'exécuter.

- Il arrive...

- Bon, ça c'est fait. Pour les courses, ça va être un peu galère.

- Tu pourrais emprunter la voiture de Tatie, tu l'as déjà fait par le passé, suggéra Daphné.

Le visage de son cousin s'illumina puis il lui adressa un sourire reconnaissant.

- Je ne regrette vraiment pas que tu fasses partie de l'équipe, cousine.

- Lèche-botte, asséna Daphné avec sa verve habituelle.

Pour toute réponse, Steven tira la langue dans sa direction mimant un léchage de botte en règle. La jeune fille ne put s'empêcher de sourire devant les idioties de son cousin. Sourire que Jonathan trouva magnifique à son plus grand dam. Maintenant que le voile qui servait à mystifier Daphné s'est levé, il la voyait vraiment telle qu'elle était : une fille susceptible de lui plaire. Pourtant elle ne correspondait pas vraiment à ses critères de choix en matière de gente féminine mais disons qu'elle avait un truc. Il n'arrivait juste pas à mettre le doigt sur ce que c'était.

- Ça vous dit qu'on aille visiter le motel demain, on pourrait y passer la journée ? Suggéra Jonathan après un moment.

Christian, toujours partant pour passer du temps avec ses amis s'empressa d'acquiescer. Ils savaient tous qu'il s'entendait très mal avec son oncle qui l'avait recueilli après le départ de sa mère pour les USA. Ce dernier qui avait été élevé à la dur entendait faire la même chose avec son neveu mais depuis quelques années, Christian avait appris à élever la voix contre ses décisions arbitraires. L'ambiance était devenue toxique chez lui mais n'ayant nul part d'autre où aller, il se résignait. Ses amis étaient devenus sa famille avec le temps, et cette bande-là en particulier.

- Ouais c'est vrai que ce serait bien. Tu ne m'as pas dit qu'il était en train d'aménager une piscine ton cousin?

- La piscine est quasi finie d'après ce qu'il m'a dit alors amenez vos shorts. Toi aussi Daphné t'es invitée...

- Je n'avais pas besoin de ton autorisation Jonathan. À ce que je sache, je suis une membre de la team maintenant. Pas vrai?

Steven esquissa un sourire moqueur tout en détaillant son ami. Il était rare que Daphné rétorque de manière aussi virulente à Jonathan alors qu'il commence à s'en prendre plein la gueule le ravissait. Celui qui était intouchable aux yeux de Daphné c'était Christian. Ces deux-là s'entendaient comme cul et chemise sûrement dû au fait que c'était deux grosses têtes. Ils n'étaient jamais à court de sujet de conversation. Jonathan et Steven se sentaient souvent bêtes quand ils les entendaient parler de sociologie, de comportement humain, de tel avancé scientifique ou même du dernier Marvel sorti. De vrais petits geeks.

- C'était une invitation,  pas de quoi monter sur tes grands chevaux madame. C'est incroyable comme t'es susceptible, rétorqua Jonathan en roulant les yeux d'un air excédé.

- Je ne suis pas du tout susceptible. C'est juste que je n'aime pas jouer la cinquième roue de la carrosse dans un groupe. Si je suis avec vous, je ne veux en aucun cas un traitement différent parce que je suis une fille.

- Une fille ? Ça reste à prouver, marmonna le jeune homme entre ses dents.

Mais pas assez bas puisque Daphné l'entendit. Sa réaction ne se fit pas attendre puisqu'elle s'empressa de s'exclamer d'un air scandalisé.

- Je ne t'ai jamais donné de raisons de douter sur mon genre. Et je n'ai absolument rien à te prouver. D'ailleurs, je ne sais même pas pourquoi je gaspille ma salive avec un petit con de ton espèce. Steven, j'y vais tu me fais signe demain quand vous irez au motel.

La jeune fille tourna les talons après avoir toisé Jonathan de ses immenses yeux sombres. Son départ jeta un froid dans l'assemblée, Jonathan se triturait les doigts d'un air gêné, Christian arborait un air hébété alors que Steven observait son ami intrigué. Ce n'était pas le genre à se prendre la tête avec les autres et encore moins avec la gente féminine. Mais sa cousine était un être à part, pour autant ça n'expliquait pas ce qui venait de se passer.

- Je ne comprends vraiment pas ce qui se passe, finit-il par dire.

- Moi non plus, murmura Jonathan les yeux perdus dans la contemplation de la pointe de ses sandales Adidas.

★★★★★

Daphné préparait son sac à dos sous les yeux agacés de sa mère. Cette dernière n'avait pas sauté au plafond quand elle avait appris qu'elle partait visiter le motel avec les garçons et ce même si Steven et Rémi étaient ses cousins. Sa mère avait une conception bien à elle de l'amitié entre les individus de sexe opposé. Ça conduisait irrémédiablement à la dépravation. Si auparavant, Daphné admettait cet état des faits maintenant qu'elle pouvait penser par elle-même, elle trouvait que c'était une énorme connerie. D'ailleurs, elle avait plus d'amis garçons que filles surtout maintenant qu'à sa faculté le pourcentage de la gente féminine était très faible. La Faculté des Sciences n'était pas vraiment très prisée auprès des jeunes filles de la capitale, elle n'avait jamais compris cette schématisation dans les matières. Elle avait toujours préféré les chiffres aux lettres même si elle excellait avec les deux.

Elle mit deux sandwichs au fromage, un thermos de limonade, une bouteille d'eau, un mouchoir, une serviette de bain au cas où puisqu'elle avait glissé un maillot de bain. Selon ce qu'avait dit Jonathan, la piscine avait été en cours d'installation la dernière fois où il était allé rendre visite à son cousin. Elle espérait que cette dernière était prête car il faisait chaud et qu'elle ne dirait pas non au fait de piquer une tête. Elle devait admettre que l'idée des garçons était pas mal. C'était une première dans la zone où elle habitait d'avoir ce genre de loisir mais elle espérait que les gens n'hésiteront pas à venir. Avoir un motel dans la zone était une première tant ils vivaient dans un endroit reculé. Elle avait constaté que ce genre d'endroit avait rarement du succès auprès des gens qui habitaient tout près. Ces derniers préférant partir loin pour aller s'amuser. Elle n'aurait su dire si c'était par envie, parce qu'il ne voulait pas contribuer à la réussite d'un de leur pair ou juste parce qu'ils étaient trop prudes pour s'amuser dans un endroit où tout le monde les connaissait. La crainte des commérages entraient aussi en ligne de compte.

- Tu es obligée d'y aller? Vous n'allez pas faire grand chose non, juste regarder l'endroit. Ils auraient pu faire des photos et te les envoyer. Ils ont bien des smartphones, non?

- Je te l'ai déjà expliqué maman. Je veux voir par moi-même l'endroit. Que veux-tu qu'il se passe? Steven et Rémi seront là.

Sa génitrice rétorqua avec rogue pour bien signifier son mécontentement.

- Je n'ai aucune confiance en eux, ce sont des hommes avant tout. Une jeune fille seule au milieu de ces jeunes hommes, tu veux que les gens te prennent pour...

Elle s'arrêta à temps avant de dire autre chose car c'était déjà arrivé une fois auparavant et elle n'avait pas aimé ce qu'elle avait lu dans les yeux de sa fille : de la rancoeur et pire même de la déception. Mais le mal était déjà fait, Daphné s'empressa de rebondir sur la fin.

- Pour quoi maman? Pour quoi vont-ils me prendre? Tu peux le dire, ce ne serait pas là première fois... J'arrive pas à croire qu'à chaque fois que la gente masculine me côtoie que tu puisses penser que je n'ai qu'une envie, c'est de...

Ne sachant pas quel mot choisir pour ne pas paraître vulgaire, Daphné se tut avec un gémissement de frustration.

- C'est de ta réputation dont il s'agit Daphné. Libre à toi de donner matière à débattre avec les gens du quartier. Moi à ton âge, je n'ai jamais eu d'amies et encore moins des jeunes hommes avec  qui j'étais proche comme ça. Je n'ai connu que ton père, Dieu m'en est témoin.

Ne mêle pas Dieu à cela, bougonna intérieurement la jeune femme avant de répondre à haute voix.

- Tu ne vas peut-être pas comprendre puisque les relations humaines semblent être un mystère pour toi mais on ne fait que discuter, partager nos points de vue. On n'est plus des gamins.

- Moi aussi je discutais et résultat des courses, ton frère est arrivé !

Daphné soupira lourdement avant de poser les yeux sur sa mère. Cette femme dont elle avait hérité le caractère angoissé qui ne lui faisait pas confiance et s'ingéniait à la traiter comme une enfant. Avec le temps, elle avait appris à ignorer ses craintes absurdes puisqu'aucune de ses paroles n'arrivaient à la rassurer. Elle admettait qu'une mère se devait de s'inquiéter pour son enfant mais pas au point de l'étouffer jusqu'à l'empêcher de vivre.

- De toute façon, j'y vais. À plus tard!

Les garçons l'attendaient pas loin de chez elle à un point qui reliait le domicile de chacun d'entre eux. Le motel était à une vingtaine de minutes de marche de là où ils étaient et aucun transport en commun ne desservait l'endroit. Et prendre un taxi-moto leur paraissait superflu. Ils avaient chacun enfilé des baskets confortables aptes à affronter le chemin caillouteux.

- Tu en as mis du temps, remarqua Steven après qu'elle les ait salué.

- Ma mère me prenait la tête, bon allons-y.

Le chemin jusqu'au motel fut parcouru dans une ambiance joyeuse, entre les blagues pourries des jeunes gens entrecoupés des commentaires tempérés de Rémi qui était l'aîné du groupe. Jonathan gardait le silence ruminant encore son envolée lyrique de la veille avec Daphné. La jeune fille semblait avoir oublié l'incident puisqu'elle riait aux éclats et participait aux échanges. Il prit le temps d'observer sa silhouette plutôt maigre qui se mouvait avec beaucoup d'énergie. Comme toujours, elle portait un jeans sous lequel elle devait mourir de chaud assorti à un débardeur et de ses Converses préférées. Elle ne portait des robes ou des jupes que quand elle allait à l'église avec sa famille. Et il la trouvait toujours étrange avec ce genre d'accoutrement (en parlant des robes et des jupes), comme si elle était déguisée. Leurs regards se croisèrent un moment alors qu'il continuait toujours de l'observer, elle fronça les sourcils perplexe. Il soutint son regard pour la provoquer mais sa réaction fut tout autre car un sourire en coin apparut sur son fin visage, venant l'égayer. Ça ne  fit que le conforter du fait qu'elle était étrange.

Le cousin de Jonathan les accueillit avec sa bonne humeur habituelle. C'était un jeune homme en début de trentaine qui avait roulé sa bosse un peu partout au pays. Daphné ne lui avait jamais connu de job fixe, il faisait un peu de ceci, un peu de cela. À dire vrai, elle préférait ne pas savoir car Dimitri -c'était le nom du cousin- faisait affaire avec des gens du gouvernement, des grandes entreprises de la place. Quoi que c'était, elle soupçonnait que ça avait un rapport avec la corruption dont on parlait tant. Outre cela, c'était un mec sympathique qui s'intéressait vraiment aux autres surtout aux jeunes de son quartier qu'il s'empressait toujours d'aider. Il leur fit une visite guidée de son motel qu'il avait nommé Vida Loca  un nom un peu grotesque de l'avis de la jeune fille. Le bâtiment comportait deux étages et était en forme de L, avec une grande piscine dans la cour. Le design était assez sommaire et fonctionnel mais ça avait son charme si on aimait les choses carrées. Elle ne se rendit pas compte que Jonathan s'était approché d'elle tellement elle était absorbée par l'énorme fresque qu'il y avait sur un mur près de la piscine. Une ébauche de couleur chatoyante avec des motifs qu'elle peinait à distinguer.

- Tu aimes? Demanda-t-il après un moment.

Elle sursauta avant de tourner la tête vers lui l'observant un moment.

- L'endroit, oui. Cette peinture, je n'en suis pas sûre. Mais bon, je ne suis pas une grande connaisseuse en matière d'art.

- Le peintre n'est pas tout seul dans sa tête. Je connais le type, je crois que cette fresque est une représentation de ce qui se passe dans son cerveau pour te dire à quel point il est dérangé. Dimitri connait un tas de personnes bizarres.

Daphné sourit, admettant la véracité de ces mots.

- Mais c'est parce que c'est quelqu'un de bizarre ton cousin.

Cette fois-ci, Jonathan pouffa ne voulant pas attirer l'attention sur eux même si Steven les surveillait du coin de l'œil.

- Je voulais te dire Jonathan, pour la marijuana... Merci de n'avoir rien dit. Tu n'avais aucune obligation de la garder pour toi mais tu l'as fait et je te suis reconnaissante.

Gêné par les mots de la jeune femme, il détourna les yeux ne supportant pas la puissance de ses pupilles noires.

- Ne me remercie pas. J'étais à deux doigts de tout déballer à Steve, je ne cautionne pas le fait de fumer de l'herbe mais franchement qui suis-je pour juger? Du moment que ce n'est pas un moyen pour te détruire...

- Ça ne l'est pas... Maintenant, faisons comme si cette conversation n'avait jamais eu lieu, décida la jeune fille d'un ton catégorique en le regardant dans les yeux.

Il déglutit avec difficulté avant de hocher la tête frénétiquement pour marquer son accord. Il ne l'a croyait pas quand elle disait que ce n'était pas de l'autodestruction mais il préférait se taire parce qu'il n'était pas assez bons amis pour se faire des confidences. De toute façon, il n'arrivait tout simplement pas à croire que Daphné venait de le remercier et doutait d'avoir rêver ce moment. Cette fille était décidément pleine de surprise.

Salut, c'est le deuxième chapitre et vous avez rencontré à peu près tout le monde. Dites moi ce que vous en pensez et si ce style vous plaît. À lundi prochain pour le troisième chapitre.

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