Une incrédulité totale s'empara de l'impératrice proclamée. Stan cligna alors des yeux, se sentant encore plus confus par la situation.

« 𝓤𝓷𝓮 𝓲𝓶𝓹é𝓻𝓪𝓽𝓻𝓲𝓬𝓮 ??, lâcha-t-il, abasourdi, 𝓶𝓪𝓲𝓼, 𝓳𝓮 𝓼𝓾𝓲𝓼 𝓾𝓷 𝓱𝓸𝓶𝓶𝓮 !!

- Ne t'en fais pas, je promets de te trouver un interprète qui pourra t'aider à retrouver la mémoire. Je promets que tu te souviendras de nous. Et je promets que cela ne se reproduira plus, je te protégerai. Un jour, je trouverai le coupable qui a commis ce crime et alors... »

L'empereur laissa sa phrase en suspens, une rage silencieuse contenue dans ses yeux. Finalement, il se calma promptement et son regard paisible, doux, se posa sur Stan, dont un frisson remonta le long de sa colonne vertébrale.

« Maintenant, repose-toi, je ferai en sorte que tu puisses te détendre en toute tranquillité. J'aimerais tellement que tu comprennes ce que je te dis. Je t'aime tellement », lui avoua l'homme avant de faire un signe de la main.

Le docteur se releva alors silencieusement et partit tout en s'inclinant respectueusement alors que des servantes entraient dans la chambre.

« Hmm... Tu as besoin de prendre un bain. Mais comment te le faire comprendre ?, soupira l'empereur d'un air triste et désespéré.

- Votre Majesté, vos ministres vous attendent, pardonnez-moi pour le dérangement, interrompit un eunuque.

- Bien, j'arrive. Simon, dites-leur que je m'y rends dès que possible, ordonna l'homme.

- Oui, votre Majesté, agréa le serviteur avant de se retirer lui aussi.

- Mon impératrice, je dois vous laisser. Mangez et reposez-vous. Vos servantes obéiront aux moindres de vos ordres. Enfin... si elles arrivent à comprendre ce que vous souhaitez leur dire », déclara l'empereur avant de déposer un dernier baiser chaste sur le dos de la main du jeune homme et de se lever, quittant la pièce à son tour.

Stan regarda avec un mélange de confusion et d'hébétude l'homme sortir de la chambre dans un bruissement de robes, l'air noble et digne. Il cligna des yeux pour la énième fois de la journée, ne se remettant toujours pas de ce qui lui était arrivé en quelques heures.

« 𝓓'𝓪𝓫𝓸𝓻𝓭, 𝓵𝓮 𝓭𝓲𝓿𝓸𝓻𝓬𝓮 𝓪𝓿𝓮𝓬 𝓶𝓪 𝓯𝓮𝓶𝓶𝓮 𝓐𝓷𝓷𝓪, 𝓮𝓷𝓼𝓾𝓲𝓽𝓮 𝓵𝓪 𝓽é𝓵é𝓹𝓸𝓻𝓽𝓪𝓽𝓲𝓸𝓷 𝓮𝓽, 𝓮𝓷𝓯𝓲𝓷, 𝓸𝓷 𝓯𝓲𝓷𝓲𝓽 𝓼𝓾𝓻 𝓾𝓷 𝓶𝓪𝓻𝓲𝓪𝓰𝓮 ! 𝓜𝓪𝓲𝓼... 𝓺𝓾𝓮𝓵 𝓮𝓼𝓽 𝓬𝓮 𝓶𝓸𝓷𝓭𝓮 ?? », souffla-t-il, ahuri.

« Haha Stan, gloussa le Miroir par des petits couinements électroniques saturés, alors, vous ne me croyez toujours pas ? »

« 𝓔𝓾𝓱 𝓮𝓽 𝓫𝓲𝓮𝓷, 𝓳𝓮... », bégaya-t-il, perturbé.

Leur conversation se termina rapidement puisque des servantes s'approchèrent de lui et lui prirent, avec beaucoup de douceur, chacune un bras, l'aidant à se lever, et le firent se diriger vers une pièce adjacente.

À l'intérieur de celle-ci, la mâchoire du jeune homme faillit se décrocher à la vue de la salle de bains. Cette dernière était constituée d'une sorte d'immense piscine d'eau chaude en marbre blanc, des pétales de fleurs flottant à sa surface, des piliers blancs du même matériau l'entourant, tandis que des effluves de parfum et de savon venaient titiller ses narines. La chaleur qui y régnait était agréable, le faisant se sentir décontracté.

Il remarqua que, pendant sa contemplation de l'endroit, les servantes avaient déjà commencé à le déshabiller, se retrouvant vite nu comme un ver devant tant de monde. Rouge de honte et d'embarras, il se jeta dans l'eau, à la plus grande stupéfaction générale.

« 𝓙𝓮, 𝓷𝓸𝓷, 𝓳𝓮... 𝓭𝓲𝓮𝓲𝓭𝓾𝓲𝓮𝔃 𝓷𝓮 𝓶𝓮 𝓻𝓮𝓰𝓪𝓻𝓭𝓮𝔃 𝓹𝓪𝓼 », balbutia-t-il, complètement gêné.

« Haha Stan, vous êtes drôle, se moqua gentiment le système, installé sur une bouée rose, flottant à côté de lui, ces servantes sont ici pour s'occuper de vous et savent, pour la plupart, déjà à quoi vous ressemblez »

« 𝓒𝓮𝓵𝓪 𝓻𝓮𝓼𝓽𝓮 𝓽𝓻𝓸𝓹 𝓮𝓶𝓫𝓪𝓻𝓻𝓪𝓼𝓼𝓪𝓷𝓽 𝓹𝓸𝓾𝓻 𝓶𝓸𝓲 𝓽𝓸𝓾𝓽 𝓭𝓮 𝓶ê𝓶𝓮 », murmura un Stan rouge comme une pivoine.

« Votre, votre majesté, s'il vous plaît, rapprochez-vous », supplia une pauvre servante, effarée.

« Vous devriez les aider. Si l'empereur apprend que vous vous êtes jeté à l'eau et que vous vous êtes potentiellement blessé, ces servantes pourraient perdre leurs têtes », conseilla sagement Miroir, des lunettes de soleil embuées posées sur la surface de son verre, confortablement allongé sur sa bouée.

Le jeune homme déglutit, ne souhaitant pas se sentir responsable de la mort inutile de toutes ces personnes et se rapprocha de ces dernières à leur plus grand soulagement.

« Merci votre majesté, ne bougez pas, nous allons vous nettoyer et vous laver les cheveux », lui affirma l'une d'entre elles.

Toutes se mirent à la tâche, chacune s'attelant au rôle qui lui avait été attribué. Stan ferma les yeux, alors qu'on lui massait les épaules et qu'on lui brossait les cheveux, ce qui eut pour effet de le détendre. Il se laissa faire à son plus grand désarroi, n'osant pas regarder. Il finit finalement, à force de se laisser bercer par les doux gestes, à s'endormir dans le bain.

Lorsqu'il se réveilla, il était déjà allongé sur son lit, entièrement sec, dans une tenue bleue, similaire à la précédente, c'est-à-dire d'une soie douce et légère.

« Vous avez bien dormi Stan ? », s'enquit brusquement une écriture de système, planté devant son nez.

Le concerné en sursauta avant de se calmer et de reculer en voyant le miroir se rapprocher de lui.

« 𝓞𝓾𝓲, 𝓳𝓮... 𝓙𝓮 𝓷'𝓪𝓿𝓪𝓲𝓼 𝓹𝓪𝓼 𝓪𝓾𝓼𝓼𝓲 𝓫𝓲𝓮𝓷 𝓭𝓸𝓻𝓶𝓲 𝓭𝓮𝓹𝓾𝓲𝓼 𝓭𝓮𝓼 𝓪𝓷𝓷é𝓮𝓼 à 𝓿𝓻𝓪𝓲 𝓭𝓲𝓻𝓮 », confia-t-il en rougissant timidement.

« Je suis heureux de le savoir, c'est une bonne nouvelle que vous vous sentiez choyé dans ce monde. Il serait juste important de ne pas perdre de vue l'objectif de la mission », rappela savamment Miroir.

« 𝓞𝓾𝓲, 𝓳𝓮 𝓷'𝓪𝓲 𝓹𝓪𝓼 𝓸𝓾𝓫𝓵𝓲é, 𝓷𝓮 𝓽'𝓮𝓷 𝓯𝓪𝓲𝓼 𝓹𝓪𝓼. 𝓒'𝓮𝓼𝓽 𝓳𝓾𝓼𝓽𝓮 𝓺𝓾𝓮... 𝓬𝓸𝓶𝓶𝓮 𝓳𝓮 𝓷𝓮 𝓼𝓪𝓲𝓼 𝓹𝓪𝓼 𝓮𝓷𝓬𝓸𝓻𝓮 𝓹𝓪𝓻𝓵𝓮𝓻 𝓵𝓮𝓾𝓻 𝓵𝓪𝓷𝓰𝓾𝓮, 𝓬𝓮𝓵𝓪 𝓻𝓲𝓼𝓺𝓾𝓮 𝓭𝓮 𝓼'𝓪𝓿é𝓻𝓮𝓻 𝓬𝓸𝓶𝓹𝓵𝓲𝓺𝓾é », expliqua d'un air désespéré le jeune homme.

« Je peux vous enseigner la langue si vous le souhaitez », proposa le système.

« 𝓠𝓾𝓮 ??, s'étonna Stan, 𝓪𝓽𝓽𝓮𝓷𝓭𝓼, 𝓽𝓾 𝓹𝓮𝓾𝔁 𝓶'𝓪𝓲𝓭𝓮𝓻 à 𝓹𝓪𝓻𝓵𝓮𝓻 𝓵𝓮𝓾𝓻 𝓵𝓪𝓷𝓰𝓾𝓮 ??  »

« Bien sûr. Je peux faire en sorte d'enregistrer un certain nombre de mots par jour dans votre mémoire. Dans un mois ou deux, vous parlerez couramment le chinois et vous pourrez même l'écrire ! Ne suis-je pas merveilleux ? », se fanfaronna Miroir, d'un air fier.

« 𝓜𝓐𝓘𝓢 ??? 𝓟𝓸𝓾𝓻𝓺𝓾𝓸𝓲 𝓷𝓮 𝓶𝓮 𝓵'𝓪𝓼-𝓽𝓾 𝓹𝓪𝓼 𝓭𝓲𝓽 𝓹𝓵𝓾𝓼 𝓽ô𝓽 ?? », s'insurgea le concerné, se sentant lésé par le système, bouillonnant de colère.

« Vous ne m'avez jamais demandé », déclara innocemment le système.

Stan fulmina de rage, l'envie d'étriper le miroir lui étant insupportable mais il se retint pour le bien de sa vie. Il se calma au bout de quelques minutes avant qu'un coup contre la porte ne se fasse entendre. Celle-ci s'entrouvrit légèrement et une servante, constatant qu'il était réveillé, l'ouvrit un peu plus avant de demander depuis son palier :

« Votre majesté, souhaitez-vous déjeuner ? Nous pouvons vous apporter la nourriture si vous le souhaitez », suggéra celle-ci.

Stan acquiesça, discernant nettement les gargouillements protestateurs de son estomac vide.

La servante s'inclina alors et recula, fermant la porte derrière elle.

Le jeune homme s'allongea finalement, ignorant les récriminations et le blabla interminable du miroir, ponctué d'anecdotes sur un Système Central, de drôles d'histoires sur d'autres systèmes, notamment un certain Auteur et il ne savait qui d'autre, n'écoutant le reste que d'une oreille, ou plutôt, ne lisant le reste que d'un œil.

« 𝓐𝓾 𝓯𝓪𝓲𝓽, reprit-il brusquement, interrompant le récit fabuleux et interminable du système bavard, 𝓳'𝓪𝓲 𝓹𝓵𝓾𝓼𝓲𝓮𝓾𝓻𝓼 𝓺𝓾𝓮𝓼𝓽𝓲𝓸𝓷𝓼 »

« Je vous écoute »

Les portes qui s'ouvrirent pour la troisième fois de la journée empêchèrent Stan de continuer sur sa lancée. Sa faim le poussa à plutôt se concentrer sur les différents plats déposés devant lui, sur la table ronde dans sa chambre. Il se leva, repoussant les draps et vint s'asseoir sur un coussin moelleux devant la nourriture alléchante étalée devant ses yeux.

Ignorant comment se servir des baguettes, il prit une cuillère et se servit allègrement des plats dans son assiette, piochant à différents endroits et se délectant des saveurs multiples qui touchaient son palais. Stan se nourrit comme jamais il ne l'avait fait, profitant des goûts que chaque plat lui apportait. À la fin, il se sentit repus et heureux.

« 𝓒'é𝓽𝓪𝓲𝓽 𝓵𝓮 𝓶𝓮𝓲𝓵𝓵𝓮𝓾𝓻 𝓻𝓮𝓹𝓪𝓼 𝓭𝓮 𝓶𝓪 𝓿𝓲𝓮 », lâcha-t-il en s'essuyant le coin des lèvres alors que des servantes nettoyaient la table.

« J'avais remarqué... Quel appétit d'ogre », remarqua le système, à vrai dire semblant bouche bée devant l'appétit vorace de son hôte.

« 𝓗𝓾𝓶... 𝓸𝓾𝓫𝓵𝓲𝓸𝓷𝓼 ç𝓪...,  exprima le jeune homme gêné, 𝓳'𝓪𝓿𝓪𝓲𝓼 𝓭𝓮𝓼 𝓺𝓾𝓮𝓼𝓽𝓲𝓸𝓷𝓼 à 𝓽𝓮 𝓹𝓸𝓼𝓮𝓻. À 𝓺𝓾𝓸𝓲 𝓼𝓮𝓻𝓽 𝓬𝓮 𝓹𝓸𝓲𝓷𝓽 𝓻𝓸𝓾𝓰𝓮 𝓮𝓷 𝓯𝓪𝓲𝓽 ? 𝓔𝓽 𝓺𝓾𝓮 𝓹𝓮𝓾𝔁-𝓽𝓾 𝓶𝓮 𝓭𝓲𝓻𝓮 𝓼𝓾𝓻 𝓬𝓮𝓽𝓽𝓮 é𝓹𝓸𝓺𝓾𝓮 ? 𝓛'𝓮𝓶𝓹𝓮𝓻𝓮𝓾𝓻, 𝓼𝓮𝓼 𝓶𝓲𝓷𝓲𝓼𝓽𝓻𝓮𝓼, 𝓾𝓷 𝓹𝓮𝓾 𝓭𝓮 𝓽𝓸𝓾𝓽 ? »

« Oh ! Eh bien. Pour répondre à tes multiples questions, nous sommes dans une ère similaire à la Chine antique mais dans un autre monde que celui que tu as connu. Concernant les ministres, je n'ai pas grand-chose sur eux à vrai dire. L'empereur possède trois concubines, mais seulement depuis ta disparition à cause de la pression de sa mère, l'impératrice douairière. Néanmoins, il ne les a jamais touchées. D'ailleurs, en parlant de l'empereur, ceux-là même doivent changer de nom le jour de leur intronisation, prenant comme nom le jour de leur mois d'intronisation. Le nom de l'empereur actuel, donc ton époux, se nomme Janvier et- », racontait le système avant de se faire interrompre violemment.

« 𝓠𝓤𝓞𝓘 ???? », s'écria brusquement son interlocuteur, son genou percutant la table et lâchant des « ouille, ouille, ouille » de douleur.

« Faites attention Stan, il serait dommage de vous casser une jambe maintenant », avisa Miroir.

« 𝓠𝓾𝓮 𝓽𝓾 𝓮𝓼 𝓭𝓻ô𝓵𝓮 !! », se moqua le jeune homme en partant s'asseoir sur le rebord de son lit, caressant son genou souffrant et meurtri, apaisant la douleur.

« C'est une de mes principales qualités », s'enorgueillit le système.

« ... 𝓢𝓲𝓷𝓸𝓷, 𝓬𝓸𝓶𝓶𝓮𝓷𝓽 𝓮𝓼𝓽-𝓬𝓮 𝓹𝓸𝓼𝓼𝓲𝓫𝓵𝓮 ? », s'interrogea le pauvre Stan, abattu.

« Que voulez-vous dire ? »

« 𝓜𝓪𝓲𝓼... 𝓙𝓪𝓷𝓿𝓲𝓮𝓻, 𝓬𝓮𝓽 𝓱𝓸𝓶𝓶𝓮..., maugréa-t-il, une certaine rage contenue dans sa voix, 𝓭𝓪𝓷𝓼 𝓶𝓸𝓷 𝓪𝓷𝓬𝓲𝓮𝓷 𝓶𝓸𝓷𝓭𝓮, 𝓲𝓵 é𝓽𝓪𝓲𝓽 𝓵'𝓪𝓶𝓪𝓷𝓽 𝓭𝓮 𝓶𝓸𝓷 𝓮𝔁-𝓯𝓮𝓶𝓶𝓮, 𝓐𝓷𝓷𝓪 »

« Oh... Vous m'en voyez désolé... », s'excusa sincèrement Miroir tristement.

« 𝓝𝓸𝓷, 𝓬'𝓮𝓼𝓽... 𝓮𝓷𝓯𝓲𝓷... 𝓳𝓮 𝓼𝓾𝓲𝓼 𝓳𝓾𝓼𝓽𝓮 𝓽𝓻è𝓼 𝓹𝓮𝓻𝓽𝓾𝓻𝓫é... 𝓳𝓮 𝓷'𝓪𝓲 𝓳𝓪𝓶𝓪𝓲𝓼 é𝓽é 𝓹𝓪𝓻𝓽𝓲𝓬𝓾𝓵𝓲è𝓻𝓮𝓶𝓮𝓷𝓽 𝓪𝓽𝓽𝓲𝓻é 𝓹𝓪𝓻 𝓵𝓮𝓼 𝓱𝓸𝓶𝓶𝓮𝓼... 𝓮𝓽 𝓶𝓮 𝓿𝓸𝓲𝓵à... 𝓶𝓪𝓻𝓲é 𝓪𝓿𝓮𝓬 𝓵𝓾𝓲... 𝓙'𝓪𝓲 é𝓹𝓸𝓾𝓼é 𝓵'𝓪𝓶𝓪𝓷𝓽 𝓭𝓮 𝓶𝓪 𝓯𝓮𝓶𝓶𝓮... 𝓳𝓮 𝓷'𝔂 𝓬𝓻𝓸𝓲𝓼 𝓹𝓪𝓼 », balbutia-t-il, complètement perdu.

« D'ailleurs, à ce propos... », entama un système hésitant avant que les portes ne s'ouvrent (encore une fois), l'interrompant dans sa lancée.

Deux enfants, encore petits, aux joues dodues, se ressemblant comme deux gouttes d'eau, vêtus d'habits trahissant une certaine richesse, c'est-à-dire de deux robes noires, poussèrent timidement l'un des battants de la porte.

« 𝓔𝓾𝓱 ? 𝓠𝓾𝓲 𝓼𝓸𝓷𝓽 𝓬𝓮𝓼 𝓮𝓷𝓯𝓪𝓷𝓽𝓼 ? 𝓠𝓾𝓮𝓵 â𝓰𝓮 𝓸𝓷𝓽-𝓲𝓵𝓼 ? », se questionna Stan sans comprendre l'arrivée de ces deux opportuns.

« Ces deux-là sont des jumeaux, l'un se nomme Gabriel et l'autre Elly. Le frère aîné a pour nom, quant à lui, Alexandre. Les deux plus jeunes ont 7 ans tandis que le plus vieux en a 10 », relata savamment Miroir.

Alors que les deux petits, tous les deux aux cheveux châtains et yeux noirs s'approchaient de lui, un autre, plus grand, entra en tornade dans la chambre, lui aussi richement habillé d'une robe blanche entrelacée de lotus bleutés, se précipitant vers les deux plus jeunes. Sa longue chevelure blanche regroupée en une tresse se balançait au rythme de ses petits pas effrénés. Ses yeux bleus sondèrent avec hésitation ceux de Stan tandis qu'il agrippait les bras de ses petits frères. Ces derniers se mirent à éclater en sanglots à la plus grande stupéfaction de l'aîné.

« Je, je, je suis désolé, pardonnez-moi, je, balbutia celui-ci, dépassé par la situation, c'est que, enfin, euh

- 𝓒𝓮 𝓷'𝓮𝓼𝓽 𝓻𝓲𝓮𝓷, 𝓽𝓾 𝓹𝓮𝓾𝔁 𝓵𝓮𝓼 𝓵𝓪𝓲𝓼𝓼𝓮𝓻, agréa Stan en secouant la tête et en lui faisant un geste de la main pour les rapprocher.

- Je, vous êtes sûr ? Je..., lâcha Alexandre, confus.

- 𝓞𝓾𝓲, 𝓹𝓸𝓾𝓻𝓺𝓾𝓸𝓲 ? », s'enquit le jeune homme sans comprendre.

L'enfant ne sut quoi répondre, ne saisissant pas vraiment le sens des paroles de son interlocuteur, et relâcha ses deux frères qui, s'arrêtant de pleurer, se précipitèrent sur leurs petits pieds vers l'adulte. Ils vinrent saisir ses jambes avant de lever leurs bras, leurs petites bouilles transformés en moues boudeuses et grognonnes.

Stan cligna des yeux sans comprendre avant de se baisser et de soulever le premier puis le deuxième pour les poser tous les deux sur ses genoux. Les deux petits vinrent se serrer contre lui, l'enlaçant comme ils le pouvaient de leur petite taille. L'aîné, quant à lui, osa demander d'une petite voix :

« Je peux moi aussi ? »

Stan lui fit signe de se rapprocher et Alexandre vint se joindre à ses frères dans le grand câlin. Le jeune homme ne comprenait rien à la situation, ignorant la raison d'un tel câlin de la part de ces enfants. Il remarqua juste que l'un des jumeaux possédait, comme lui, un point rouge sous l'œil.

« Vous êtes... peut-être un peu stupide », sembla soupirer le système.

« 𝓒𝓸𝓶𝓶𝓮𝓷𝓽 ç𝓪 ?? », s'insurgea Stan, outré.

« Je n'avais pas fini mon explication, permettez-moi de la reprendre. Le point rouge sous votre œil témoigne de votre nature de 'ger'. Ce qui signifie que vous êtes un homme mais que vous pouvez donner naissance. Félicitations, ces trois petits sont vos enfants et ceux de l'empereur ! », gloussa Miroir avec une certaine satisfaction.

« 𝓠𝓤𝓞𝓘 ???? »

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Coucou !! Alors ? Avez-vous apprécié mes révélations XD ? Oui je sais, mes chapitres sont pas très longs, mais l'histoire elle un peu. Disons qu'elle ne fait que 15 chapitres XD. Donc, vous aurez le temps un peu avant la fin. 

J'espère que ce chapitre vous a plu en tout cas ^^. 

FF