Combien de fois vais-je me briser ?

Combien de temps vais-je tout supporter ?

Combien de temps vais-je encore en pleurer ?

Et combien de fois vais-je continuer à intérioriser ?

Combien de fois vais-je me blesser ?
Et mes blessures... vont-elles finir par cicatriser
À force de se voir tout le temps amplifiées ?

Je ne fais qu'analyser
Cherchant une issue, mais les portes restent toujours fermées
Quand je me pose devant elles, je n'ai que le droit d'observer
Le claquement violent de la serrure verrouillée

Je n'ai pas le droit de pleurer
Forcé à encaisser
Je me dis que je dois me relever
Même en ayant mal aux pieds
Je dis que rien ne va m'arrêter

Je dis que rien ne va m'arrêter
Mais la douleur n'endurcit
Elle blesse et détruit
L'amour construit
Mais avec ses bases sensibles
On finit droit dans le mur

Et puis...
À croire que le cœur est fait pour apprécier le malheur

Puis supporter les affres de la douleur

Les démons sentent son odeur, renifleurs de peurs
Ils s'introduisent dans les esprits empreints de malheur

Ecrivain depuis le linceul
Mes mots les plus propres n'affluent pas dans le bonheur
Mais abondent quand mes peurs éclatent en pleurs
C'est un leurre



Valery