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𝐂𝐇𝐀𝐏𝐈𝐓𝐑𝐄 𝟏𝟒










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C H A P I T R E 1 4

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- cw : ×××


















           Les cheveux de Fawzia, imbibés de sébum, ont été amassés en un chignon. Celui-ci s’agite en même temps que sa tête lorsqu’elle la dodeline.

           Son enfant vient tout juste de s’endormir et elle peut enfin soupirer. La voyant se draper dans une robe de chambre, une trace de coulis de framboise sur la joue, je regrette presque ce que je m’apprête à faire.

— Je suis désolée, j’ai pas eu le temps de t’accueillir décemment, enfin… T’es habituée.

           La maison de Fawzia est toujours pleine de vie. Des vêtements étalés sur le canapé, de la vaisselle sale dans l’évier… Elle n’a pas le temps, est constamment débordée par tout.

           Alors, bien que ma conversation d’hier dans les toilettes de ce restaurant m’ait donnée un coup de fouet, mes épaules s’arrondissent soudain.

           Dans un soupir, elle se laisse tomber sur le canapé, juste devant moi. Dans des tasses, elle a versé deux boissons chaudes et je jauge la mienne quelques instants.

— De quoi voulais-tu me parler ? demande-t-elle.

           Prenant une profonde inspiration, je gonfle mes poumons d’air frais. Elle me regarde et j’inspecte cet appartement, toutes ces traces de la vie acharnée qu’elle mène.

           Je crains de regretter.

— Je…

— (T/P), appelle-t-elle d’une voix douce, se penchant lentement en avant. Je vois bien que quelque chose ne va pas bien. Tu peux tout me dire.

           Hier, j’ai cloné le téléphone d’Uryu avant d’appeler le numéro que m’a donné l’entreprise, leur demandant un rendez-vous. Il se tiendra ce soir.

           J’ai décidé de reprendre ma vie en main. Mettre fin à cette relation odieuse avec Uryu, m’éloigner de Shota, trouver un nouvel emploi, repartir sur des bases saines, m’offrir l’indépendance et, surtout, ne plus jamais laisser qui que ce soit me traiter comme je l’ai été, par le passé.

           Alors pourquoi est-ce si dure, maintenant ?

— (T/P) ? insiste Fawzia.

— Je… Tout se passe bien, en ce moment ? Je me rends compte que je ne prends plus le temps de te demander de tes nouvelles.

           La jeune femme se fend d’un sourire doux lorsqu’elle penche la tête sur le côté.

— Eh bien… Evidemment, c’est dur. Mais je gagne assez bien ma vie pour m’occuper de mon enfant et ça, c’est le plus important. Même si je suis éreintée.

           Elle pousse un soupir, long.

— Mais je dois avouer que c’est vraiment pas facile tous les jours…

           Ses yeux se gonflent de larmes et rougissent brutalement. Sa voix, étranglée, monte dans les aigüe et elle détourne le regard, voulant sans doute me cacher l’émotion habillant ses traits.

           Fawzia est mère célibataire. Là n’est pas chose aisée. Elle s’oublie parfois entièrement pour son fils.

           Son travail ne sert qu’à subvenir à ses besoins. Souvent, des cernes creuses sous les yeux, elle nous dit qu’elle va craquer et a besoin d’un verre. A ce moment, Dan et moi lui proposons une soirée au bar qu’elle accepte volontiers.

           Puis, la plupart du temps, elle finit par l’annuler peu de temps avant.

— J’ai pas dormi depuis trois jours, chuchote-t-elle.

           Malgré tout cela, elle prend le temps de décrocher quand je l’appelle. Je l’entends préparer à manger, en fond, lorsque nous discutons. Elle me conseille sur ma relation avec Uryu, ne me juge jamais pour ma mollesse.

           Bien sûr, partager des informations privées à propos de moi était tout à fait odieux. Et je dois lui dire que cela ne peut pas se reproduire, que cela briserait à jamais la confiance qui nous unit.

           Cependant, puis-je réellement, là, maintenant que des larmes roulent sur son visage ? Qu’elle saisit son crâne de ses mains ? Qu’elle tremble violemment ?

           Elle est à blâmer. Pour sûre.

           Même si elle ne pensait pas foncièrement à mal, elle a royalement merdé. Cependant je ne crois pas qu’il soit judicieux de lui asséner cela.

           Pas maintenant.

— Hé, ma belle.

           Me penchant, je pose une main sur son genou. Les coudes plantés dedans, sa tête prise dans ses mains, elle tremble violemment. Je sais qu’elle pleure. J’entends ses sanglots.

— Tu sais, je l’aime, mon gamin…

           Elle hoquète.

— Mais j’en peux plus. Il y a toujours quelque chose qui ne va pas. C’est sans fin.

           Me levant, je me rassois à côté d’elle. Sa gorge s’étrangle et elle peine à respirer. Je saisis aussitôt un sopalin et le lui tend.

           Elle me remercie en le saisissant.

— Quand il est pas malade, il bousille ses affaires, quand il les bousille pas, il me pose des questions sur son père et quand c’est pas ça, il met le bazar à l’école, je…

           Elle se mouche bruyamment.

— L’autre jour, sa professeure m’a dit que je l’avais mal élevé… Mal élevé ?

           Elle pleure de plus belle.

— Je ne peux pas me raccrocher à quoi que ce soit. Je me demande quand ça prendra fin… Mais après, il y aura l’adolescence et ce sera encore pire… Je ne vais pas encaisser ça.

           A nouveau, elle se mouche. Je ne sais pas quoi dire, alors je me contente de la regarder. Ma main frotte son épaule en quelques caresses réconfortantes.

           Elle regarde autour d’elle.

— La maison est toujours dans un état dégueulasse, je lui cuisine des conserves et je… Je suis une mauvaise mère.

— Mais non ! je m’exclame, la prenant dans mes bras.

— Si ! Ils disent tous qu’être maman c’est le plus beau métier du monde mais… Putain, j’en peux plus. Je l’adore, je l’aime mon bébé… Je l’aime, je…

           Elle hoquète à nouveau.

— Regarde-moi ça…

           Le désespoir dans sa voix me gifle. Je me rapproche de Fawzia et la serre contre moi. Elle se laisse aller, éclatant en sanglots.

— Ecoute, ma belle. Tu es loin d’être une mauvaise mère, tu es juste exténuée. Alors je vais le prendre avec moi pour deux semaines, le temps que tu mettes de l’ordre dans tes idées, d’accord ?

           Elle lève la tête, frissonnant.

— Je… Mais mes parents viennent juste de le garder. Je peux pas m’absenter éternellement.

— Tu ne t’absente pas éternellement. Tu es mère célibataire et tu as besoin d’être épaulée, c’est normal. Tu passeras à la maison quand tu voudras, même tous les jours ! Mais je m’occupe de lui.

           Ses doigts serrent mon tee-shirt et elle acquiesce à toute vitesse, sa tête enfoncée dans mon cou.

— Merci… Merci tellement (T/P). T’es la meilleure amie que je puisse avoir.

           Elle sanglote.

— Merci (T/P).

— Tu vas voir, tout va s’arranger, Fawzia. Tu as juste besoin d’un peu de temps pour toi.

           J’embrasse son crâne, le caressant affectueusement.

— Je t’aime, (T/P). Merci.

— Je t’aime aussi, ma belle, je chuchote.

           Ma joue se presse contre sa tête que j’embrasse ensuite.






















































           Il fait gris, cette après-midi. Le soleil est timide, n’illuminant que très mal les tables en terrasse. Je slalome entre elles, cherchant celle qui m’intéresse.

           J’ai un rendez-vous avec mon avenir. L’appareil de clonage à la main, je suis bien prête à faire mes preuves. Bientôt, je serais indépendante.

           Les sourcils froncés, je regarde autour de moi quand mon téléphone sonne.

« De : numéro inconnu.

Je vous vois. Tournez-vous. »

           Aussitôt, j’obtempère. Un instant, je cherche à nouveau le crâne dégarni et luisant du Directeur des Ressources Humaines lorsque mon regard se bloque. Ma respiration s’arrête.

           Deux iris de cornaline affutées de longs cils observent le breuvage noir d’un café. Sous l’une d’entre elles, une cicatrice blanche brille, ressortant à côté d’une longue tignasse ébène amassées en un chignon.

— Shota ?

           Il se trouve juste devant moi. Son visage se lève lorsqu’il me regarde.

— Bonjour, (T/P).

— Je… Navrée, j’aimerais discuter plus longtemps mais j’ai un rendez-vous.

— Je le sais.

           A sa main, je réalise qu’un téléphone se trouve. Un vieux modèle prépayé qu’il brandit, me laissant voir le message qu’il vient d’envoyer.

« De : moi.

Je vous vois. Tournez-vous. »

           Mes yeux s’écarquillent et mon cœur rate un battement.

           Je ne comprends pas… Je suis censée vendre des données confidentielles de son entreprise à son concurrent. Alors que fait-t-il ici ?

           Un sourire venimeux étire ses lèvres à l’instant où il range son téléphone dans sa poche intérieur.

— Alors… Il semble que tu veuilles vendre quelque chose qui m’appartient…

           Sa tête se penche sur le côté.

— Cela mérite une petite conversation, tu ne crois pas ?


























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j'espère que ce
chapitre vous aura plu !

je sais que nous nous
sommes surtout
concentrés sur fawzia
ici mais j'espère que
cette fin vous plaira !

à mercredi :)

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