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Chapitre 31 Réécriture : Les faux semblants

Les silhouettes des deux hommes d'église disparaissent dans l'obscurité, nous laissant perplexes avec ces dernières paroles. Les regards se croisent, marqués de peur et d'incertitudes pour certains, de forces et de détermination pour d'autres. Au pied de ces marches, je ne sais plus, je ne sais pas où je dois être, avec mes proches ou avec ces deux hommes partis affronter ce monstre que je suis devenue. Mes pensées se troublent : où est ma place ? Celle qui sera la plus bénéfique pour eux ? Celle où j'aiderai le plus ? Que dois-je faire ? songé-je rongée par la pression du moment de l'obscurité grandissante. L'image de l'archange traverse mon esprit embourbé, mais je secoue la tête pour la chasser.

Non, je dois me débrouiller seule, je peux le faire. Je dois avoir confiance en moi, je suis puissante, me rassuré-je.

- Stéphanie, entends-je dans un murmure lointain comme un son porté par un courant d'air.

Je me détourne de ma réflexion pour balayer du regard les alentours baignant dans la clarté orangée de cette fin d'après-midi.

C'est ici, oui, c'est bien ici que je dois être, décidé-je en accordant un dernier regard vers l'étage où siègent ses créatures infâmes, où ses deux hommes de foi vont faire front ensemble à cette engeance.

Le cycle du temps interminable, infatigable s'écoule chassant la seule arme en ma possession pour repousser massivement ces ombres. Debout devant la grande baie vitrée, je supplie dame nature de retenir les maigres rayons dorés le plus longtemps possible. Tous attablés, ignorant la menace qui pèse sur eux, ils dînent silencieusement. La télé allumée diffuse les nouvelles du monde que personne n'écoute vraiment, songeurs, essayant d'imaginer les prochains évènements. Je veux leur parler, je crie, je m'époumone, mais aucun ne réagissent à ma supplique. Soudain le flux de parole de la présentatrice ne résonne plus, un bruit, un choc venant de l'étage se fait entendre.

- Aidez-moi, ils me font mal, hurle ma voix dans la télévision dont l'image a disparu au profit de cet écran de chaîne brouillée.

Au son de mes sanglots, ils se figent. La paralysie gagne les plus sensibles d'entre eux. Mon père se lève d'un bond pour voler à mon chevet, me secourir de cette souffrance. Ma mère le stoppe en se mettant en travers de sa route sans un mot.

- Papa, aide-moi ne les laisse pas faire, pleure cette chose encourageant mon père à enfreindre l'ordre de Vincenzo.

Il tente de pousser ma mère de son passage, mais elle se montre insaisissable et inflexible. Sous le regard de mes amis et de mon frère, leur comportement ressemble de plus en plus à une dispute.

- Je vais t'aider, grande sœur, mais avant, dis-moi, tu te rappelles quand j'ai perdu ma première dent, quand je l'ai arrachée seul ? intervient mon frère en se dirigeant devant l'écran.

L'enfant au regard rempli de malice attend avec impatience la réponse de cette chose qui sanglote. Un sourire sur les lèvres, son piège tendu, il attend.

- Oui, je m'en souviens, tu avais souri, fier de toi ...

Son sourire s'élargit, ses pupilles malicieuses s'illuminent d'une satisfaction prédatrice.

- Faux, crie-t-il. C'est faux, lâche-t-il dans un rire triomphant. Tu m'as arraché ma dent en me disant que cela ne ferait pas mal. Que je ne craignais rien. Puis tu as violemment tiré sur la ficelle. Tu n'es pas ma sœur et encore moins ce démon ! conclut-il.

L'angoissante mélodie de la chaîne brouillée envahit le silence de la pièce. Ce silencieux témoin que les hostilités ont commencé.

- Il ne vient pas seul, murmure Alexandre en se remémorant la mise en garde de Vincenzo.

La lumière du salon vacille, les pleurs se muent en un hurlement qui fait sursauter mon frère. L'enfant apeuré court se blottir contre mes parents qui le prennent dans leurs bras. Ma mère assène un regard de colère à mon père qui baisse ses yeux honteux de son comportement envers celle qu'il aime. L'ingéniosité et la malice de mon frère sont redoutables, voilà pourquoi le démon a voulu le museler.

- Vous pensez que Stéphanie pourrait également interagir avec nous grâce à cette télé ? questionne Alexandre, qui examine l'écran accroupi devant le petit écran.

Tim songeur à la remarque de son ami réfléchit un instant en se tenant le menton. Son regard se porte sur Anna, toujours transie d'effroi sur sa chaise.

- Oui, comme dans ce film, Anna, tu te souviens. Le gars entrait en contact avec sa femme morte à travers sa télévision, mais nous devons être prudents et nous assurer que c'est bien elle, avertit Tim.

La clarté du jour s'amenuise, plongeant le salon dans une pénombre prédatrice. Dans les coins elles s'affairent, se préparent, attendant l'instant propice pour bondir sur leur victime. Alors que la lumière du salon continue de vaciller dangereusement, elles se rapprochent, l'une d'entre elles s'aventure jusqu'à mes amis face à l'écran. Un nouveau bruit provenant de ma chambre trouble la symphonie de la chaîne toujours sur cet écran brouillé.

- Tim ! s'exclame de nouveau l'usurpatrice dans le poste de télévision. Aide-moi, je t'en supplie, fais quelque chose, continue cette voix qui répète en boucle ces paroles.

Comme un écho, le son de cette lamentation devient insupportable, amplifié, répété ; la plainte se déforme pour faire tomber le masque de la mascarade. Des milliers de voix se font entendre, toutes différentes : certaines de femmes, d'autres d'hommes ou encore d'enfants. La rapidité des mots transforme ce flot en une bouillie auditive difficilement soutenable pour les oreilles de ces simples mortels, arrivant même aux limites des composants de l'étrange lucarne qui, dans un bruit sourd, rend l'âme, laissant échapper une fumée grisâtre.

Tous se regroupent inquiets quand les bruits provenant de ma chambre deviennent de plus en plus brutaux et sonores. Anna accourt au côté de Tim et Alexandre armé de leur chapelet. Mon frère et mes parents sont toujours ensemble. Ils observent autour d'eux, se sentant inutiles, se décourageant, se laissant gagner par la morosité que leur communiquent ces âmes sinistres pour les appâter dans leur piège. Soudain, le calme envahit la maison. La lumière dans laquelle ils se réfugient s'éteint, les plongeant dans le noir. Les maigres éclats nocturnes de la lune ne permettent pas à ces innocents de trouver un refuge.

Je dois devenir leur lumière dans ces ténèbres que je commence à connaître. Je me positionne au milieu du salon, me concentrant, laissant toute cette colère me noyer, prendre possession de chaque cellule qui me compose. Les ombres sournoisement choisissent leur festin, certaines commencent à se battre entre elles, alors que mon père semble être leur mets de prédilection. Ces charognes me débectent, m'écoeurent. Après avoir balayé d'un regard hautain et haineux ces créatures, je libère toute ma puissance. Une vague lumineuse déferle alors sur leur être brumeux. Je me surprends à me délecter de leur cri de douleur quand elles agonisent.

Finalement, suis-je si différente de cette chose à l'étage, pensé-je.

La lumière de nouveau se rallume sur les visages apeurés de mes proches. Avec une grande hâte de vouloir communiquer avec eux, j'arrache une feuille d'un livre qui traîne sur la table basse, je me jette sur le pot à feutre de mon frère ranger dans un tiroir du meuble de télé. Mon frère contrairement aux autres qui restent méfiants s'approche de la feuille.

- Ne vous éloignez pas les uns des autres. Restez dans la lumière. Je vous protège. Ayez foi en moi, lit-il à voix haute mes instructions.

- Comment peut-on être sûr que ce n'est pas un autre piège de ce monstre ? s'aventure mon père en jetant une œillade d'un enfant qui a bien appris sa leçon à ma mère.

Sa réaction me rassure et m'arrache un rapide ricanement, comme j'aime voir ses efforts quand il tente de se réconcilier avec ma mère. L'instant m'envoûte, me galvanise, je me concentre alors, ne désirant qu'une chose, qu'ils me voient, qu'ils m'entendent. Je sais que j'en suis capable, cela me demande beaucoup d'énergie que je dois économiser pour les prochaines attaques de ces choses avides de se repaître.

- Parce que je suis une des femmes de ta vie, lâché-je en faisant jaillir mon énergie à l'intérieur de ma propre enveloppe.

Les larmes qui perlent alors sur les joues de l'homme que j'aime le plus au monde me confirment que j'ai réussi à me rendre visible et audible. Un élan d'excitation gagne mon frère qui tente de me toucher.

- Je suis là et je ne suis pas seule, les informé-je en scrutant au loin les fourmillements de ces créatures dans l'ombre. Je ne peux pas rester longtemps, cela me demande beaucoup d'efforts, leur dis-je alors que mon énergie s'affaiblit.

Doucement je m'éteins sous les tentatives de mes proches de m'étreindre. Je souris en les voyant s'approcher de mon âme affaiblie, je reprends mon feutre en leur marquant simplement "Priez pour moi et pour Vincenzo et le père Emmanuel".

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