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Chapitre treize.

( MARIGOLD ✶ Centre de Londres. )

‎ ‎‎ ‎‎ ‎‎ ‎‎ ‎C'est un chapitre blanc ;  pourtant, il ne neige pas. Les lampadaires fixent les trottoirs, ils illuminent faiblement le goudron ( les rues sont trempées, il a plu toute la nuit ). Remus n'est pas rentré ; Marigold ne voulait pas s'inquiéter. C'est égoïste, c'est un trait de personnalité propre à son âge ㅡ alors on se dit que ce n'est rien, qu'il en est ainsi car elle est jeune. Que comme le reste, ça passera. ( Depuis quelques heures, Marigold est égoïste et personne n'est là pour lui en vouloir. Rien que la pluie et le tonnerre qui remue le ciel ).

ㅡ Dorcas ?

ㅡ Marigold! Vient, dépêchons-nous.

Comment Dorcas peut-elle n'être motivée que par son propre altruisme ? N'y a-t-il pas en elle un peu d'égoïsme pour ternir sa personnalité comme un nuage d'orage ? Marigold se demande, fait face au public. C'est le Choeur à ses pieds qui pose la question, et l'audience n'a pas la réponse. Les interrogations de l'héroïne sont légitimes, ses travers sont irrémédiables.
Marigold est-elle la seule ici à posséder un mauvais fond ?

ㅡ Excuse-moi pour le retard... J'ai pris le métro, je ne voulais pas risquer de transplaner, Marigold s'excuse.

ㅡ On est encore dans les temps, la relève n'a pas encore eu lieu.

ㅡ La relève ?

ㅡ Du sorcier de l'accueil, Dorcas explique. Porteus Bagnold est de service de minuit jusqu'à huit heures du matin. Après ça, une sorcière qui s'appelle Venusia Laird prend le relais. Porteus... Disons que je le connais. Il ne posera pas de questions s'il me voit entrer avec toi dans l'hôpital. Venusia, en revanche...

ㅡ Oh. D'accord.

Marigold acquiesce et presse le pas, parce que Dorcas a glissé son bras dans le sien ; elles marchent au même niveau maintenant, d'un pas vif. Les bottes à talons en cuir de la sorcière claquent sur les pavés et résonnent dans la rue ; Oxford Street se réveille à peine. Quelques commercants matinaux ouvrent les rideaux de leur boutique avec un air endormi, et aucun ne prête attention aux deux jeunes femmes qui entrent dans une bâtisse délabrée. Il y a pourtant bien longtemps que Purge & Pionce Ltd. est en rénovation! Que viennent-elles faire ici ? ( Trop tard. Elles viennent de disparaître dans l'ombre ; alors cette question-là restera sans réponse pour les moldus les plus curieux ).

ㅡ Il est huit heures moins dix, il faut se dépêcher. Viens, c'est par là.

( Elles traversent la scène. )

( Il y a une vitrine, qui donne sur la route. Un bus à deux étages passe, son moteur coupe la parole à un jeune vendeur de journaux ). Dorcas est précautionneuse, elle veille à ne pas marcher dans une flaque boueuse ou sur un rat ; s'arrête juste sous le visage d'un mannequin dont la peinture blanche s'écaille ( il n'y a pas que les humains qui souffrent des effets du temps ).

ㅡ Bonjour. Je suis Dorcas Meadowes, je travaille pour le Ministère, et voici Medea Leach. Elle doit s'occuper du corps qui est arrivé dans la nuit, je l'accompagne comme le veut la réglementation.

Le mannequin semble les écouter ( est-ce qu'il vient de hocher la tête ? Marigold doit rêver, pourtant son menton semble s'être incliné, et la différence est presque imperceptible. Si Dorcas remarque quelque chose, elle ne le montre pas ). Voilà que son bras bouge, alors la sorcière sait qu'il ne s'agit pas d'un rêve. Derrière lui, un pan de mur tremble jusqu'à ce qu'une porte se dévoile. ( Marigold porte sa stupéfaction comme un masque, Dorcas s'en rend compte cette fois ).

ㅡ Vous n'êtes jamais allée à l'Hopital Sainte Mangouste... Miss Leach ?

ㅡ J'en ai entendu parler, bien sûr... Mais je n'y suis jamais entrée, non.

ㅡ Eh bien, il faut une première à tout. Quel dommage que ce soit dans de telles conditions.

Miss Leach ne voit pas quoi répondre de plus ; alors Marigold hoche du menton, se voulant compatissante ( avec un peu de chance, celui-ci ne tremblera pas, pas avant que le mannequin défraîchi ne leur ouvre le passage! Car les émotions de la sorcière menacent de la trahir ㅡ elle marche vers la Mort elle-même. La sienne, et la dépouille de son frère ).

ㅡ Alors ? Nous n'avons pas de temps à perdre. Le Ministère croule sous la paperasse, des dossiers qui ne peuvent pas attendre!

La statue semble entendre raison, et une main à la peau sombre vient Marigold hors de ses pensées et au-travers une entrée jusque-là dissimulée.

ㅡ J'ai bien cru qu'elle ne nous laisserait jamais passer, Dorcas murmure. Si on a de la chance, Venusia ne sera pas encore arrivée.

ㅡ Je croyais que la relève ne s'effectuait qu'à huit heures ?

ㅡ Oui, mais Venusia est assez stricte en ce qui concerne les horaires. Et si elle attend déjà son poste... N'oublie pas. Tu es Miss Medea Leach. Tu viens constater l'état du corps afin de prévoir la crémation qui aura lieu de cinq jours. La date exacte vient d'être fixée par le Bureau des Aurors, qui a fini d'examiner le défunt. Les détails, tu n'as pas à les connaître, alors laisse-moi parler.

ㅡ D'accord. Merci pour tout, Dorcas.

ㅡ J'te l'ai dit. Y a pas de quoi.

Les deux femmes n'échangent qu'un regard ; bref, parce qu'elles n'ont plus de temps à perdre. Celui-là les presse, il semble même s'écouler plus vite! Et Dorcas pousse l'une des deux portes battantes donnant sur l'immense hall d'entrée de l'hôpital Ste Mangouste.

ㅡ Miss Meadowes!

ㅡ Porteus! Combien de fois vous ai-je demandé de m'appeler Dorcas ?

ㅡ Il faudra sûrement une fois de plus. ( Porteus Bagnold est encore debout près de l'entrée. Il porte son sourire comme son costume ; trop grand, maladroit. Sur son visage, des marques de son adolescence subsistent, et il regarde à peine en direction de Marigold ).

ㅡ Qu'est-ce qui vous emmène de si bon matin ?

ㅡ Eh bien, oui. Qu'est-ce qui vous pousse donc à sortir de votre bureau au Ministère, Dorcas ?

Voilà qu'une nouvelle protagoniste apparaîtㅡ et celle-ci semble s'être matérialisée devant les trois personnages de cette scène. La sorcière, contrairement à Bagnold, porte un costume parfaitement à sa taille. Ses cheveux blonds sont attachés en un chignon bien serré, mais Marigold était prête à parier qu'ils étaient magnifiques une fois détachés.

ㅡ Miss Meadowes m'accompagne dans le cadre de mon travail et suite à une enquête du Ministère. Il me semble qu'un corps dans la morgue de cet hôpital a suscité... l'attention de plusieurs personnes jusqu'à présent. Je fais partie du service de crémation qui se chargera de vous en débarrasser.

ㅡ Oh. Et vous êtes ?

ㅡ Miss Medea Leach. Vous ?

ㅡ Venusia Laird. ( La sorcière s'essaie à un sourire qui n'est, en réalité, guerre plus qu'un pincement des lèvres. Marigold ne le sait pas, mais Venusia n'est pas capable de faire plus. Elle n'est pas du genre aimable, encore moins démonstrative ).

ㅡ Dorcas, vous devez sans doute avoir une accréditation pour Miss Leach. Une permission du Ministère.

ㅡ Non, je n'en ai pas. Le Ministère ne s'encombre pas de telles formalités, encore moins lorsqu'il s'agit de la dépouille d'un criminel. Que craignez-vous qu'il lui arrive, Venusia ?

Elle semble s'interroger. Marigold est mal à l'aise, elle a pris la parole sans la permission de Dorcas ( est-ce que son amie lui en voudra ? ).

ㅡ Vous avez raison. Miss Leach, voyez-vous un inconvénient à ce que je vous accompagne pour faire votre travail ?

ㅡ Pas le moindre. ( Marigold esquisse un sourire, Venusia hoche la tête ).

ㅡ Parfait. Dans ce cas, suivez-moi.

Un regard échangé avec Dorcas et les trois sorcières se mettent en route, traversant le hall et abandonnant le pauvre Porteus derrière elle.

ㅡ Pas vous, Dorcas. Uniquement Miss Leach.

Que pouvait-elle répondre ? La joie maligne de Venusia brillait dans son regard et Dorcas Meadowes posa ses yeux sur Marigold. C'était un accord silencieux que les sorcières étaient en train de passer ㅡ Reste prudente, ne parle pas trop. Tu as tout le matériel nécessaire, fait semblant. On se retrouve ici.

Il ne neige pas, c'est pourtant bien un chapitre blanc ; comme le marbre qui couvre le sol et les murs, comme l'espace qu'occupe le silence dans l'ascenseur. Personne ne parle plus, Marigold fixe ses pieds pour échapper à la lumière blafarde des néons. Tout est blanc, même au dernier sous-sol. L'orage a dû s'arrêter, là-dehors ; quelle est la lumière des nuages qui jonchent le ciel ? Couvrent-ils le visage de Remus ? Qui viendra draper l'égoïsme de la sorcière ?
Marigold est inquiète ; c'est un sentiment blanc qui s'étale partout. Partout, jusqu'au linge sur la table chromée. On devine une silhouette, un corps repose en-dessous.

( L'horloge sonne sa plainte grave. )
( Huit heures, la Mort est là. )

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