🏀 | Saint Valentin | 🏳️🌈
Et voici un petit Kasakise sur le thème mièvre de la Saint Valentin, mais j'avais envie d'écrire quelque chose de tout fluff et doux, je trouvais que ce couple s'y prêtait bien ! J'espère que ça vous plaira :)
Par ailleurs, j'aurais besoin de vous afin de répondre à ce sondage qui m'aiderait beaucoup pour orienter le recueil, dont je vous mets le lien en commentaire ! Merci ^^
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La Saint Valentin était une fête comme les autres, où certains se réjouissaient et où d'autres tiraient la tête dans leur coin. Kise Ryôta faisait exception à la règle, il n'avait pas vraiment d'avis sur cet événement. Chaque année, des tonnes de chocolats lui étaient livrés, en provenance de n'importe qui et pour des tas de raisons différentes. Des fans lui témoignant leur amour, le plus souvent, mais aussi des amis pour la blague, des plaisantins par défi, les gars du studio de photographie par sympathie... Il s'appliquait à tous les manger par respect, et à en revoyer pour le White Day. Chaque année, la Saint Valentin constituait une épreuve, et aussi l'occasion d'estimer à quel point il allait avoir du boulot pour rendre la pareille à tous ces gens. Cette année, cependant, quelque chose fut différent. Déjà, sa situation amoureuse avait enfin changé pour son plus grand bonheur.
Le blond avait enfin atteint son but, à savoir faire tomber sous son charme dévastateur le grand, le caractériel, l'unique Kasmatsu Yukio, ex-capitaine de Kaijo, actuellement en études supérieures à l'Université. Enfin, c'était plutôt lui qui avait succombé en premier mais... Bref, c'était la première fois que Kise fêtait la fête des amoureux en l'étant lui même. Il ne savait pas très bien quoi faire, ni comment se comporter, ou même si il devait offrir quelque chose. Et si oui, quoi, des chocolats ? Classique. Une peluche ? Niais. Une sortie ? Yukio n'avait pas le temps.
Le blond soupira, affalé sur le canapé de son appartement. La deuxième année de Lycée était moins dure qu'il ne le pensait, et malgré ses notes dépassant à peine la moyenne, il jugeait ne pas avoir à trop travailler. Après tout, depuis qu'il avait disputé le match au sein des Vorpal Swords, une dernière fois aux côtés de ses coéquipier de collège pour réunir « la plus forte des équipes », Kise avait prit conscience de son amour pour le basket. Il n'appréciait sans doute pas ce sport autant qu'Aomine, certes, mais il savait à présent qu'il ne pouvait plus se passer de sentir son cœur s'affoler sous l'effort, d'entendre les grincements des chaussures sur le sol du gymnase, de sentir la surface rugueuse du ballon sous ses doigts. Il était devenu accro. Tout ça à cause de quoi ? D'une balle malheureuse échappée du gymnase de Teiko, qui l'avait poussé à se rapprocher de la fameuse salle, sans savoir qu'il tombait dans un piège duquel il n'était pas près de sortir. Il savait que c'était mal, mais en comparaison, ses notes passaient en second plan. De plus, il était l'Ace, le champion de l'équipe. Tous comptaient sur lui, quel sorte d'homme aurait il été si il avait arrêté l'entraînement juste pour une histoire de moyenne générale ? Il se hissait un peu au dessus du minimum requis, ça lui suffisait.
En voyant les autres membres de la Génération des Miracles et Kagami jouer, Kise s'était rendu compte d'une chose qu'il avait déjà assimilée au plus profond de son inconscient : le moindre relâchement, et il était mort. Une heure d'entraînement en moins à peine, et les autres le dépasseraient. Il était fort. Eux aussi. Et il ne s'appelait pas Aomine Daiki, il n'avait pas le luxe de se permettre de manquer la pratique.
Le jeune homme passa un moment ses messages en revue, allongé de tout son long sur le canapé de son tout nouveau studio. Il répondit à chacun d'entre eux, conscencieusement, sentant son cœur se réchauffer à chaque mot lu. Depuis l'annonce du couple formé avec son ancien Capitaine, et accesoirement de son homosexualité, les gars de la production qui géraient sa carrière médiatique en tant que model craignaient que son public, essentiellement féminin, ne se détache de lui. En revanche, ç'avait eu l'effet totalement inverse et des messages d'admiration continuaient de lui parvenir, avec parfois des vœux de bonheur. Ce genre de petites attentions rendait Kise beaucoup trop émotif, et la joie qui le prenait à chaque fois était totalement démesurée, ce qui avait pour conséquence de le rendre un peu taré, et il se faisait remettre à sa place par Yukio, irremédiablement.
Le blond soupira en éteignant son portable. Son petit-ami lui manquait. Ils essayaient de se voir au moins une fois par semaine, mais entre les matchs de Kaijo, les examens de Kasamatsu, les séances photos de Kise, les révisions... Le temps libre se faisait rare. En plus il avait eu un problème avec son téléphone le mois précédent, et pour faire passer un message à Yukio, c'était devenu toute une histoire. Il avait donné le papier à Aomine, qui l'avait transmis à Momoi, qui l'avait elle même donné à Imayochi, l'ancien Capitaine de Touou, qui partageait à présent une chambre avec Kasamatsu.
Kise se retourna une nouvelle fois sur le canapé. Il allait mourir d'ennui. Et en plus, toujours aucune idée de cadeau original pour la Saint Valentin. Il ne voulait pas offrir de bêtes chocolats à Yukio !
Le blond grogna, enfouissant sa tête dans un coussin, décoiffant ses cheveux auparavant parfaitement ordonnés par la maquilleuse pour la séance photo qu'il avait subie tantôt. Ses doigts appuyèrent sur un contact au hasard. De ce qu'il savait, la plupart de ses anciens coéquipiers étaient actuellement en couple. Même si il se ferait sans doute défoncer par quelques uns pour avoir osé leur faire l'affront de les déranger, au moins ça lui donnerait peut être des idées. Par chance, il avait appelé le plus calme en premier.
« - Oui, Kise-kun ? Retentit la voix atone de Kuroko contre son oreille.
- Kurokocchii, j'ai besoin d'aide, supplia t-il en coinçant le combiné contre son épaule.
- A propos de quoi ? Interrogea le passeur expert, méfiant.
- Tu vas offrir quoi à Kagamicchii pour la Saint Valentin ?
La demande souffla le concerné. Il s'était attendu à pas mal de chose, mais ça... Après une ou deux secondes d'assimilation, Tetsuya finit par répondre, légèrement gêné, chuchotant pour que Kagami ne l'entende pas. Comme toujours, ils devaient être ensemble. Kise espérait qu'il ne les avait pas dérangés.
- Un match de revanche contre Aomine-kun et un buffet à volonté. On a fait un cadeau commun avec Momoi.
- Ah... Il sera content, je suis sûr. Ils seront contents, pouffa le blond imaginant la tête de l'Ace de Seirin, avant que le visage d'Aomine ne s'impose à son tour dans son esprit, le faisant éclater de rire.
Si il y avait deux garçons pour se contenter d'un match de basket et le prendre comme le plus beau des cadeaux, c'étaient bien les deux Aces. Celui de Kaijo raccrocha avec bonne humeur, se demandant si il devait appeler Aomine. Peut être avait il préparé quelque chose pour Momoi... ? Enfin, le connaissant certainement que non, mais il fallait essayer.
Ca sonna deux fois dans le vide, avant que le dossard 5 de Touou, à l'autre bout du fil, ne daigne décrocher. Il marmonna d'une voix traînante, visiblement découragé d'avance à propos de la conversation qui allait avoir lieu.
- Aominecchii ! Je te déranges pas ? S'inquiéta Kise après avoir violé les tympans de son ancien coéquipier.
- Mais t'es malade de crier comme ça ?! On t'a entendu jusqu'ici je suis sûr espèce d'idiot ! Eut il droit en guise de réponse.
- Ahah, pardon, je suis juste content ! S'excusa Kise en chantonnant, avant d'amener le sujet qui fâchait : Dis, Aominecchii, qu'est ce que tu vas offrir à Momoicchii ce soir ?
A l'autre bout du fil, silence radio. Une fois que les paroles du blond furent montées jusqu'au cerveau de Daiki, ce fut au tour de ce dernier d'hurler dans le combiné :
- Et tu m'as réveillé juste pour ça ? Tu t'es pris combien de ballons dans la tête récemment ?
- Oh, donc tu lui as préparé quelque chose... s'amusa l'Ace de Kaijo, assez étonné.
- ... Des chocolats. C'est bon, t'es content ? Grommela son interlocuteur à contre-coeur, sans doute totalement rouge.
- Oooh et tu les as faits toi-même ! Sous cette tête effrayante se cachait donc un grand romantique~ le taquina Kise, écroulé de rire tout seul chez lui, trouvant ça décidemment trop mignon.
Avec leur ancienne manager, l'Ace de Teiko devenait une toute autre personne. Le blond aurait bien voulu continuer à l'énerver jusqu'à ce qu'il débarque pour lui casser la figure, mais seule la tonalité régulière du téléphone lui répondit, signe qu'Aomine venait de salement lui racrocher au nez. Et son petit doigt lui disait qu'il l'avait bloqué en prime, c'était bien le genre.
Midorima ne prit même pas la peine de décrocher, et quand il essaya avec Takao ce dernier n'eut même pas le temps de répondre à son « ça va ? », que Shin-chan comme il l'appelait, avait kidnappé son téléphone. Demander à Akashi ne servait à rien, étant que ce dernier malgré ses nombreuses admiratrices, se bornait à répéter « Mon homosexualité est absolue ! », avant de rajouter en grognant que de toute façon personne n'avait encore attiré son attention. Et Murasakibara mangeait à toutes occasions, alors chocolats de Saint Valentin ou pas, du moment que c'était de la bouffe...
Kise laissa son portable sur un coussin en râlant, attrapa son manteau, une balle, et sortit du studio presque en courant. Il irait en bus au dortoir universitaire de toute manière, et il fallait qu'il se vide la tête : quoi de mieux pour cela qu'un bon entraînement en seul à seul avec le panier ?
En marchant dans la rue, jouant distraitement du bout des doigts avec le ballon, il regardait les vitrines de magasins.
- Ben mon vieux... T'es bon pour acheter du chocolat, hein... soupira t-il, un peu déçu.
Même Aomine s'était donné la peine de faire la cuisine ! Et lui, juste parce qu'il n'avait rien trouvé, idiot de son état, il se retrouvait à acheter un truc tout fait alors qu'il aurait tant voulu quelque chose de plus personnel...
Il traîna des pieds jusqu'au terrain, avant de commener des dribles lents, sans vraiment d'entrain. Même la fièvre du basket le boudait, comme punition pour être un si mauvais petit-ami. Quelques minutes passèrent alors qu'il s'acharnait à dunker encore et encore, faisant sans se lasser plusieurs longueurs de terrain à chaque saut jugé imparfait. En sueur mais toujours démoralisé, Kise s'essuya avec son T-shirt, avant de ramasser la balle pour rentrer prendre une bonne douche. Le basket était bien la seule chose qui réussissait à lui vider la tête. Et demeurait un lien puissant entre Kasamatsu et lui, en outre.
Prit d'une soudaine lucidité et traversé par un éclair de génie, le jeune homme se stoppa en plein milieu de la rue, récoltant des protestations de tous les passants, forcés de le contourner. Mais il n'en avait cure. Le basket... Il décolla en courant, si il allait assez vite peut être serait ce encore ouvert... Il fallait que ce soit encore ouvert !
Kise faillit louper le bus. Il sauta à travers les portes ouvertes, paquet sous le bras, ballon dans la main droite et tickets de transport dans l'autre. Il n'avait même pas eu le temps de se changer et puait sans doute la transpiration, mais s'en fichait pas mal. Ce qui n'était pas le cas de sa voisine, vu son expression. Fronçant le nez, la vieille femme lui accorda tout de même un sourire poli, avant de discrètement remettre du parfum dans l'optique sans doute de masquer les effluves corporelles peu ragoûtantes. Kise rougit un peu, d'embarras, mais par chance il descendait à la première station. Une fois dehors, il prit le chemin de l'université en haussant les épaules : il emprunterait la douche de Yukio et Imayochi, voilà tout. La concierge des appartements étudiants la connaissait, aussi lui donna t-elle la clef sans poser de questions avec un sourire maternel. La chambre des deux anciens capitaines se trouvait au troisième étage et, par malheur, l'ascenseur arriva avec tellement de lenteur que le blond cru qu'il était en panne, et emprunta les escaliers. Arrivé devant la porte, heureusement pas essouflé grâce à son endurance due au basket, il ouvrit la porte sans même se donner la peine de frapper, hurlant bras en avant :
- Joyeuse Saint Valentin senpai ~
Kasamatsu, penché sur un manuel d'on-ne-savait-quoi, sursauta presque aussi fort que Shoichi, en Face Time avec Wakamatsu, Momoi et Aomine, qui lâcha son portable.
Cependant, l'Ace de la Génération des Miracles avait eu le temps d'entrevoir les cheveux blonds de son ancien coéquipier et comença à râler, puis quitta sans doute la conversation si on se fiait aux protestations virulentes du nouveau Capitaine de Touou.
Dans la pièce, Yukio lança un regard mi-meurtrier mi-heureux à son petit-ami, à la fois furieux d'être surpris et touché de l'attention. En voyant la joie l'emporter dans les prunelles du brun, Kise s'approcha pour lui voler un baiser de bienvenue. Le contact de ses lèvres lui avait tant manqué !
Kasamatsu réagit tardivement, alors que le blond s'asseyait sur le lit où était allongé Imayochi pour être au plus près du bureau de son senpai. L'ex Capitaine de Kaijo attira à lui son petit-ami, pour lui rendre son salut en bonne et due forme. Shoichi roula des yeux, expression méprisante au visage comme il savait si bien le faire, en vérité totalement gêné. Toujours en appel avec Momoi et Wakamatsu -qui avait entre temps traîné Aomine avec eux-, l'ancien dossard 4 se fit une joie de montrer le spectacle que lui offrait son colocataire à ses coéquipiers. Sans surprise, avec la capture d'écran de Daiki, s'ensuivit une puérile dispute entre les anciens de Teiko, à savoir le basané, Satsuki et Kise. Dispute coupée par Imayochi lui même, qui raccrocha au nez de ses Kôhais.
- Mais euh... protesta le blond avec maturité, déçu d'être arrêté alors qu'il allait balancer la punchline du siècle.
- Merci, Ima, souffla au contraire Kasamatsu, qui commençait à en avoir plein les oreilles.
Dérangé en pleines révisions, il fallait dire que même si il était heureux de revoir son petit-ami, sa patience et sa capacité de concentration avaient déjà été durement éprouvées. Mais Kise paraissait si heureux, et lui même était si fatigué que pour une fois, exceptionellement, il renonça à envoyer dans la figure du blond le premier objet non contendant lui passant sous la main.
Imayochi le sortit de ses pensées étrangement paisibles en désignant le paquet que portait Kise avec un sourire moqueur :
- Tiens, toi aussi tu as cédé à la folie des angelots porteurs de cœurs roses ?
Ryôta répondit par un rire gêné en se frottant la nuque, comme toujours intimidé par l'insaisissable colocataire de son ex-capitaine, alors que l'information faisait lentement son chemin jusqu'au cerveau de ce dernier. Lorsqu'il eu enfin assimilé le sens de ces mots, tout ce que Kasamatsu réussit à sortir fut :
- Hein ?
Suivi d'un cri étouffé, après le classique « Quoi ?! C'est aujourd'hui ?! », pour finir par le fameux regard de chaton perdu. Loin de s'offusquer de l'oubli de son petit-ami, comprenant bien qu'avec les examens approchant à grands pas il avait sûrement d'autres choses en tête, Kise saisit l'occasion au vol, tendant le paquet enrubanné avec un large sourire rayonnant :
- Je savais bien que tu oublierais, alors je m'en suis chargé à ta place Yukiochii... Joyeuse Saint Valentin ~
Presque mécaniquement, le brun réceptionna avec stupéfaction le présent sous les yeux intéressés et un peu moqueurs de son colocataire qui, lui, ne révisait jamais, et avait donc vu les pancartes niaises à souhait en centre ville. Son QI dépassait sans doute les deux cent, on n'en savait pas grand chose, mais une truc demeurait clair : ce n'était pas demain la veille que Shoichi Imayochi aurait besoin de travailler !
Le papier tomba au sol, dévoilant le contenu de la boite devant un Kasamatsu stupéfait et un Kise complètement en surchauffe. Le brun brandit devant lui une paire de baskets flambant neuves, bleues et blanches, comme il les aimait.
Pas n'importe quelles baskets, non, les plus étudiées et les plus chères, celles des joueurs pros, celles à présent utilisées par Aomine et Kagami, un achat qui avait fait la une des mensuels.
- Ryôta... souffla Yukio, incapable de dire autre chose, une émotion indescriptible au fond des yeux.
Avant qu'il ne se mette à faire un scandale parce que c'était un cadeau beaucoup trop cher, le blond, qui le connaissait bien, en profita pour agiter son doigt sous son nez avec un sourire malin.
- Tututu, ne soit pas si ému, je compte sur toi pour le White Day, clama t-il en riant.
Mais eux deux savaient bien que ce n'était en effet que pour rire, et que l'Ace de Kaijo n'attendait strictement rien en retour. Kasamatsu se jeta sur son petit-ami pour l'enlacer de toutes ses forces alors que celui ci lui rendait son étreinte, heureux de la réaction provoquée.
Il savait que Yukio continuait de s'entraîner avec Imayochi dès que possible, mais il n'avait pas changé son matériel depuis un an jugeant inutile l'achat d'affaires si onéreuses pour un simple loisir. Ses vieilles basket, usées jusqu'à la corde, allaient enfin pouvoir passer le relais, et, Kise en nourissait secrètement l'espoir, peut être qu'avec ce genre de matériel les deux ex-capitaines s'inscriraient enfin dans l'équipe de leur Fac ou ils feraient certainement des merveilles, déjà meilleurs que la plupart des secondes années.
Puis Yukio fronça le nez et se défit doucement de l'étreinte, ruinant tout le romantisme de la scène, avant de pousser le blond vers une porte au fond de la chambre sous les rires d'e Shoichi qui filma le moment dans le but de l'envoyer à Daiki :
- Beurk Ryôta, tu aurais pu te doucher avant de venir !
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