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Salut, c'est encore moi

  Le couloir est vide, à l'exception de ce jeune homme. Il se tient là, en face de cette porte fermée. Il la regarde. Il se rappelle du temps où il pouvait la passer, où il était encore le bienvenu au delà. Où il était même un invité de choix, la moitié de sa penderie avait déménagé là. Il se se souvient et il soupire, un long soupire à fendre l'âme. Il hésite. S'il ne toque pas, personne ne saura jamais qu'il est venu. Personne ne sera au courant, et lui ne souffrira pas en cas de rejet.

   Mais... Il se sent tellement mal. Et il sait que s'il n'essaie pas, il aura ce regret toute sa vie, de ne pas avoir tenté le coup. De ne pas s'être laissé aller à ses espoirs fous, de ne pas avoir au moins essayé. Parce qu'après tout, d'un chagrin d'amour on guérit toujours si on se laisse le temps. Mais pas d'un regret, qui ronge le cœur et l'âme inlassablement jusqu'à ce qu'il soit apaisé.

   Alors le jeune homme toque à la porte.

   « JiMin ? Je sais que tu es là. YoonGi m'a dit que ça fait trois jours que tu ne sors pas, JiMin. Réponds-moi, je t'en pris. »

   Sa main reste posée sur le bois, à l'endroit où elle s'est abattu, tremblante. Et il entend un bruit à l'intérieur.

   « JiMin ?! Ouvres-moi ! »

   Il se fige, le cœur battant, retenant son souffle pour mieux entendre les bruits qui lui proviennent à travers le bois fin. Un pas. Un corps qui glisse le long de la porte. Et il lui semble percevoir une respiration, lointaine, mais il n'en est pas sûr.

   « C'est encore moi, JiMin. On ne s'est pas tout dit... »

   La porte semble aspirer sa voix, s'en repaître et la faire disparaître à jamais. Mais JungKook ne veut pas, il faut que son amant puisse l'entendre. Alors il parle, il dit tout ce qui lui passe par la tête. Et il commence par leur rencontre.

   Ce jours-là, il aurait aimé dire que c'était un jour spéciale, un jour dont il se souvenait. Mais non. C'était une journée comme les autres, une sacrée journée de merde où le destin avait semblé s'acharner une fois de plus sur Jeon JungKook, qui gardait malgré tout un visage souriant et un air sympathique. Malgré les bus qu'il ratait toujours, les profs qui commençaient leurs cours avec dix minutes de retard, les machines à café en panne et les amis de mauvais poil, JungKook souriait à la vie. C'était sa devise, pour tenir les jours pourris comme celui-ci.

  Et puis, pendant son service, il avait posé les yeux sur la scène. Ça lui arrivait souvent, après tout pourquoi se priver d'un petit strip-tease gratuit ? Mais cette fois, il n'avait pas juste vu une jolie paire de seins ou de fesses s'agitant sous son nez de serveur dans un club un peu louche en vogue. Non, cette fois il avait été subjugué par la grâce naturelle qui se dégageait du danseur sur scène. Le jeune homme aux cheveux décolorés se déhanchait au rythme de la musique sensuelle. Une des mains du danseur était remonté le long de son torse, et il s'était saisit la gorge, avant de descendre de nouveau, au niveau des boutons de sa chemise. Il avait défait le premier sans empressement, dévoilant des clavicules fines. Puis un deuxième, et le début de son torse. Un troisième et un quatrième, ses pectoraux bien dessinés, couronnés de deux tétons roses. Lentement, jouant de l'effet qu'il avait de la salle d'où s'élevait de nombreux sifflements, il avait agité ses épaules pour que sa chemise glisse le long de ses bras, laissant apparaître toujours plus de chair laiteuse et brillante.

  Une fois les coudes passés avec une lenteur presque inhumaine, le jeune homme s'était totalement défait du morceau de tissu qui encombrait désormais plus ses mouvements qu'autre chose. Tombée au sol, la chemise semblait pitoyable... Mais aucun regard ne s'attardait dessus, tous étaient plantés sur le torse fin de l'éphèbe sur scène, qui continuait de danser, lançant des regards incendiaires à la foule, et s'arrêtant un peu trop longtemps sur JungKook avant de se détourner en se mordant la lèvre.

   C'est à cet instant que le brun s'était ressaisit, servant le client à qui il était venu apporter un verre, et décampant en direction du bar. Il avait lancé au barman qu'il prenait sa pause et était sortit par la porte de derrière. L'air frais lui avait fait un bien fou, et avait calmé les battements erratiques de son cœur. Depuis quand voir un simple strip-teaseur enlever sa chemise l'émoustillait à se point ? Ça n'était pas normal, pas normal du tout. Il avait sortit un paquet de clope et un briquet de sa poche, avant d'allumer un cigarette et d'inhaler une première bouffée avec soulagement. Ses muscles s'étaient détendus, et il s'était appuyé au mur derrière lui, fermant les yeux un instant. Une voix avait retentis dans la ruelle, le forçant à sortir de sa bulle de calme.

   « Salut beau gosse, tu me passes un taf ?

   Le danseur se tenait face à lui, en peignoir rouge qui contrastait avec sa peau opaline. JungKook avait grogné.

- Qu'est-ce que tu fous là ?

- Je prends ma pause, comme toi, avait sourit le jeune homme avec flegme.

   JungKook avait soupiré et lui avait tendu sa cigarette, qui avait déjà diminuée de moitié.

- Alors, mon cœur, comment tu t'appelles ? Lui avait demandé l'inconnu.

- JungKook, avait-il répondu de mauvaise grâce. Et toi ?

- JiMin, trésor. Mais appelle moi Jim, comme tout le monde.

- Ok JiMin.

   JiMin avait lancé un regard indéchiffrable au serveur à travers sa frange épaisse, et le brun s'était sentit fondre sur place. Ce mec était vraiment étrange...

- Je ne te voyais pas si impertinent, surtout envers tes aînés, avait rétorqué le blond.

- Faut croire que les apparences sont trompeuses. Et comment tu sais que t'es mon aîné ? Avait questionné JungKook en récupérant sa cigarette.

   Ses doigts frôlant ceux du blond l'avait électrisé, alors pour se donner une contenance, il avait glissé le bâton de nicotine entre ses lèvres et en avait prit une longue bouffée, qu'il avait laissé sortir entre ses fines lèvres, affectant de ne pas se rendre compte que les lèvres du danseur étaient posées au même endroit que les siennes quelques instants plus tôt. chaque geste semblait le rapprocher un peu plus du strip-teaseur, et c'était beaucoup trop agréable.

- Ça se voit à ta gueule, trésor. Tu dois pas avoir plus de vingt ans.

- Tout pile.

   JiMin avait sourit dans l'obscurité, amusé par ce mec qui se donnait des airs de bad boy avec sa cigarette.

- Alors je suis largement ton aîné, avait-il rit. De deux ans, même.

   JungKook avait haussé des épaules et jeté sa cigarette par terre d'une pichenette avant de l'écraser avec le bout de sa chaussure cirée, remarquant seulement à ce moment que JiMin était pied nus.

- De toute manière, j'ai jamais adoré tous ces trucs de hyungs et noonas... m'enfin, pour toi je suis prêt à faire une exception, JiMin-hyung, avait susurré le jeune homme en se penchant à l'oreille du blond, avant de pousser la porte en fer qui menait à son lieu de travail et de disparaître à l'intérieur du club, laissant JiMin seul dans la ruelle.

   Il avait appris bien plus tard l'effet qu'il produisait sur amant en l'appelant ainsi, mais il avait, sur le moment, surtout pensé que le blond était sacrément canon, même habillé.

°°°

  « Tu sais, hyung, le soir de notre rencontre, j'ai vraiment été hypnotisé lorsque je t'ai vu pour la première fois... C'était comme si j'étais subitement redevenu un putain d'adolescent alors que sa meuf commence à descendre la bretelle de son soutient-gorge : impatient, avide d'en voir plus... Mais aussi terrorisé. Tu te rends pas compte, je crois, de l'effet que tu me faisais. J'ai réussi à me reprendre et à me rendre à peu près présentable... Mais bordel, la seule chose que je pensais c'est que j'aurais adoré goûter à tes lèvres, putain, tes lèvres... »

°°°

   Le lendemain, il était venu travailler avec un peu d'anxiété, ne sachant pas s'il allait croiser son collègue ou non. S'il allait le revoir à moitié nu, se trémoussant sur une musique tentatrice. Et il avait eu de la chance, le jeune homme était de service. Il avait refait son show, avec un peu plus d'aisance que la fois précédente, et sans aucun doute moins que la prochaine... JungKook l'avait regardé, fasciné, en n'oubliant pas cette fois de servir ses clients.

  Il avait été assigné au bar, mais c'était un soir plutôt calme, alors il n'avait pas grand chose à faire, à part scruter la foule d'un air blasé. Ça, il savait bien le faire, avoir l'air impassible. C'est même pour ça qu'il avait été engagé : il en fallait, du sang froid, pour travailler dans un club de strip-tease, où la peau nu était monnaie courante, les galbes affolantes habituelles. Seulement, le danseur blond semblait mettre son impassibilité à rude épreuve... Ça n'était pas bon, pas bon du tout.

   À la fin de son show, JiMin était venu le retrouver au bars. Avec sa gueule d'ange et ses cheveux décolorés, il détonnait au milieu de la clientèle un peu éméché habituelle. Assis sur un tabouret, les coudes posés sur la surface lisse du bar, il avait hélé son dongsaeng.

   « JungKook ! Tu me servirais un coca ?

- Tout ce que tu veux, hyung, avait soupiré le jeune homme en se penchant pour attraper un coca sous le bar. Mais t'as le droit d'être là ?

- Aucune idée. Je m'en fout, avait avoué le blond en riant.

   Son impertinence avait plu à JungKook. Son impertinence, et peut être aussi le décolleté plongeant de son t-shirt. Avec un sourire charmeur, il lui avait servit son coca avec une paille.

- Ça fera six mille wons, hyung.

- Sérieux ? Tu ferais payer ton cher hyung ? S'était exclamé JiMin avec malice, s'attirant un drôle de regard de la part du mec assis deux tabouret plus loin, qui le bouffait des yeux même s'il avait le double de son âge.

- On dirait bien... même tarif pour tout le monde, désolé JiMinnie. Les affaires sont les affaires !

   Le jeune homme avait soufflé, autant parce que le surnom l'énervait que parce que six mille wons pour un coca, merde, c'était cher payé.

- Tu me fais un prix ? J'ai que quatre mille sur moi, avait marchandé le plus vieux après avoir fouillé ses poches.

   En réalité, il avait toujours un billet de dix mille sur lui. Mais il avait envie d'essayer, juste pour voir la réaction du brun.

- T'es insupportable... Aboule le fric.

   Il avait eu un sourire victorieux, et avait tendu sa menu monnaie au barman avec un sourire enjôleur, et siroté son coca alors que l'autre s'occupait des quelques clients qui étaient attablés à son bar. Il avait observé le plus jeune, se retenant de se mordre les lèvres. Il faut dire que son dongsaeng était carrément canon dans son genre...

°°°

   « Je crois que ton regard sur moi, c'était la chose la plus intense que j'avais jamais ressentis. Tu me brûlais, me consumais... et j'en redemandais. J'ai jamais autant aimé mon travail que quand tu as commencé à faire parti de ma vie. Et puis, la complicité qui se nouait entre nous, je l'adorais. Je jouais au gosse chiant pour le ne pas te montrer mon attirance, et tu faisais comme si t'étais dupe. Ça pouvait pas durer, hein ? C'est dommage, on était bien comme ça. Mais je ne regrette pas du tout que notre relation ai évolué, même si j'en ai chié. J'ai jamais regretté, d'ailleurs. »

°°°

   Depuis quelques semaines qu'ils se fréquentaient au travail, JungKook et JiMin étaient devenus amis, des ami qui échangeaient régulièrement des regards plus qu'évocateurs. Mais ils n'avaient jamais franchis la limite, se bornant à se dire simples collègues de travail, qui prenaient leurs pauses cafés ensembles et buvaient un verre à la sortie du boulot lorsque leurs horaires correspondaient.

  Et puis, ce soir là, JungKook était fatigué. Il ne répondait pas aux piques de son hyung aussi spontanément, et son visage habituellement si sympathique était sombre.

   « Bon gamin, va falloir que tu me dises vraiment ce qui va pas, avait soupiré JiMin après un énième grognement de la part du brun comme seule réponse.

   Encore une fois, JungKook avait grogné. La fois de trop, car JiMin avait hélé YoonGi, un serveur comme JungKook.

- YoonGi-hyung, Kook et moi on va prendre une pause... Tu peux t'occuper du bar à sa place pendant ce temps ?

- Pas de problème, je gère, avait répondu le mentholé, toujours aussi blasé.

   Le blond avait saisit le bras de son collègue pour le traîner dans la petite ruelle où ils s'étaient rencontrés pour la première fois. Une fois à l'air libre, il avait frissonné, surpris par la fraîcheur de l'air, et avait lâché le bras de son ami.

- Tu peux me dire ce qui ne va pas maintenant ? Avait-il réclamé encore une fois en fixant le brun dans les yeux.

- C'est rien hyung, juste une histoire de cœur.

   Le plus jeune avait avoué ça dans un soupire déchirant, comme si même le faite d'en parler lui était douloureux.

- Vu la gueule que tu tires, ça n'a pas vraiment l'air d'être « juste » une histoire de cœur comme tu dis...

   JungKook avait conservé un silence buté, et s'était mit à fouiller dans ses poches à la recherche de son paquet de clopes et de son briquet.

- Tu sais que tu peux tout me dire, Kook? Avait insisté le blond en lui saisissant les deux bras pour l'empêcher de continuer de fouiller méticuleusement ses poches.

- Non, je peux pas tout te dire ! S'était exclamé le captif. Putain, hyung, on se connaît à peine ! Comment je peux savoir que t'es pas un connard, que t'es pas le genre de mec qui tape sur les plus faible pour se sentir exister ? Comment je saurais si tu sera pas dégoûté par moi quand je t'aurais dis que je suis gay comme un phoque ?!

   Suite à sa confidence, JungKook n'avait pas détourné le regard, parce qu'il ne l'avait pas laissé échappé de façon innocente, à la façon d'une héroïne de romance un peu idiote. Il était conscient de ce qu'il disait, et il voulait voir comment son collègue réagirait. Il voulait voir si ça valait la peine de continuer à se lier d'amitié -voir plus-, et il préférait le savoir maintenant, alors qu'il commençait tout juste à s'attacher. Parce qu'il ne voulait pas lui dire plus tard, et se heurter à un mur d'incompréhension.

- T'es vraiment con Kook, avait soufflé le blond, rassuré de savoir que ce n'était « que » ça qui tracassait son ami.

   Puis, lentement, la gorge sèche et le cœur battant la chamade, il s'était rapproché du plus jeune, jusqu'à ce que leurs deux souffles se cogne, jusqu'à ce que leurs lèvres se frôlent. Mais il n'était pas allé plus loin, il avait attendu que le barman franchisse la petite distance qui les séparait. Et il l'avait fait.

   Dans cette petite ruelle sombre, à l'arrière d'un club un peu louche, JungKook et JiMin s'était embrassés pour la première fois, divine mélodie. Toute la crasse environnante ne pouvait rendre cette scène moins douce et belle, car ils s'embrassaient tantôt comme si leurs vies en dépendaient, tantôt comme si ils étaient tout les deux des statues de verre, prêtes à se briser au moindre souffle trop fort.

°°°

   « Y'a un truc JiMin, que je t'ai jamais dis. Si YoonGi n'était pas venu nous chercher ce soir là, dans la ruelle, j'aurais pu continuer à t'embrasser pendant des heures. Sans jamais me lasser. Parce que ta bouche, tes lèvres, hyung, c'est la plus belle des tentations qu'il m'aie été donné d'observer. Et je n'avais pas envie de résister. Et je n'ai pas envie de résister. Sûrement que je devrais... Mais c'est plus fort que moi. Je me rappelle que même quand tu me hurlais dessus ta haine, la seule envie que j'avais, c'était de t'embrasser. C'est déloyal. Moi je suis là, désarmé face à toi... D'ailleurs ça fait bien longtemps que j'ai rendu les armes. Et toi, tu te tiens droit comme la justice et tu ne veux pas même m'ouvrir ta porte pour que je puisse te parler en face à face. Je suis obligé de m'adresser à un morceau de bois sans même savoir si tu es derrière, avec seulement des soupçons.

   Le silence enveloppe de nouveau le couloir alors que JungKook attend quelque chose, un signe. Même un frémissement. Il veut juste être sûr que JiMin l'écoute, que sa plaidoirie ne sert pas à rien.

- T'es vraiment con, finit par répondre une voix à travers la porte. Bien sur que je suis là, où voudrais-tu que je sois ?

   Cette voix, JungKook l'aurait reconnu entre mille tant elle lui a manqué ces derniers mois. Il se redresse, le corps tendu, à l'affût.

- Ouvre-moi, implore-t-il.

- Non. Je ne peux pas.

- Pourquoi ?

   Le ton de JungKook est presque vindicatif. Il ne comprend pas. Peut-être qu'il ne veut pas comprendre.

- Si je t'ouvre, je vais craquer. Rien que là, je suis à deux doigts... tu te rends compte combien tu es cruel avec moi, JungKook ? Je ne sais pas si j'ai envie de continuer avec toi, après tout ce qui s'est passé... et toi tu ne me laisse pas le choix, et tu viens remuer mes vieux démons juste devant chez moi...

- Alors c'est ce que je suis ? Un vieux démon ? Demande JungKook, accusateur.

- C'est vraiment la seule chose que tu as retenu ? Tu n'as pas changé, JungKook.

   Le brun devine que son hyung soupire, à cet instant, comme épuisé par lui et ses enfantillages, comme il les appelait quand ils vivaient ensembles.

- Va-t'en. Je ne t'ouvrirais pas.

- Hyung...

- Tu avais promis Kook. De ne jamais me laisser seul. Tu as brisé ta promesse... »

   La voix du plus vieux est tremblotante. La tête du brun de baisse, il semble porter le poids du monde sur sa nuque frêle, Atlas effondré. Sans un mot de plus, il se retourne et part. Il était prêt à tout entendre, les mots dures, les reproches. Mais pas ça. Pas juste un homme brisé qui tremble de peur. Pas une telle vulnérabilité de la part de celui qu'il a toujours considéré comme fort, comme au dessus de tout ça.

  Savoir qu'il est la cause de cette vulnérabilité le rend plus triste encore.

   Et alors qu'il sort de l'immeuble en béton, des larmes commencent à couler sur ses joues, sans qu'il puisse les en empêcher. Accordé à son humeur plus que maussade, le ciel est envahit par des nuages gris, sombres. Ils sont tellement lointain... Ça doit être bien de vivre dans le ciel, sans contrainte. Parmi les nuages moelleux.

   JungKook s'éloigne, les épaules voûtés.

   Et, une porte s'ouvre doucement. JiMin sort précautionneusement la tête de son appartement. Il vérifie à droite, à gauche. Personne. Le couloir est désert. Étrangement, ça ne le réconforte pas tant que ça, et une drôle impression, douce amère, s'empare de lui. Il voulait que JungKook parte. Mais si ce dernier était resté ? JiMin ne sait pas comment il aurait réagit. Ou plutôt, il le sait mais ça lui fait trop peur.

   Il tombe au sol, les fesses contre le carrelage froid du couloir, adossé au mur dégueulasse. Tout lui semble dégueulasse. Le vieux crépis qui s'effrite sur le mur, le vieux néon qui s'éteint par moment, ces putains de larmes qui coulent de ses yeux, sur ses joues, encore et encore, sans qu'il puisse s'en empêcher. Ça ne veut pas s'arrêter, sa propre faiblesse le terrifie.

   C'est lui. C'est Jeon JungKook qui le rend comme ça.

   Et s'il devait être tout à fait honnête avec lui même, il s'avouerait que ce n'est pas qu'à cause de la promesse brisée qu'il n'a pas ouvert sa porte, qu'il s'est contenté d'écouter. C'est aussi à cause de ce que ce gosse lui fait.

   Il le rend faible.

   Il le rend faible alors qu'il s'était constitué une carapace, une carapace blindé pour ne plus pleurer, pour ne plus laisser quiconque lui faire du mal. Mais Jeon JungKook, avec son sourire innocent au milieu des poivrots lubriques du club où ils travaillaient, l'a atteint plus vite que la raison. Son esprit a à peine eut le temps de protester, de dire « Stop, danger ! » qu'il était tombé. Profondément. Sans même connaître les passions de JungKook, ce qui faisait battre son cœur, sans savoir ce qu'il étudiait, sans rien savoir de lui a part son nom, son prénom et son âge.

   Mais c'est peut être cette aura de mystère qui, justement, avait constitué en partie le charme du brun.

   Sauf qu'une fois cette aura dissipée, une fois qu'il avait appris à le connaître, il n'avait pu que l'aimer plus encore. Jeon JungKook était comme ça, il vous attirait à lui avec quelques sourires charmeurs et, une fois dans ses filets, vous ne parveniez plus à en sortir. Vous ne vouliez même pas en sortir tellement c'était doux. JungKook savait se faire aimer.

   C'est pour ça que JiMin veut se préserver. Il en a tellement chié pour en finir avec JungKook, deux ans c'est long pour oublier, s'il avait ouvert au brun ça aurait instantanément tout gâché.

   Et, bien qu'il aime JungKook à la folie, il vient à peine de sortir la tête de l'eau. Il y a trois mois, il a enfin accepter de sortir avec un garçon que YoonGi lui a présenté. Il a sourit, il a rit, il a dragué et s'est senti désiré. Et il a aimé ça. Il a aimé dîner avec TaeHyung, alors il a recommencé.

   Même si JungKook n'a pas eu le choix de briser sa promesse, on ne peut pas refuser de faire son service militaire, ces deux années ont permis à JiMin de se rendre compte de l'emprise dangereuse que son dongsaeng exerçait sur lui.

   Mais au final, n'était-ce pas ça qui lui plaisait tant dans leur relation ? Et n'est-ce pas ça, l'amour ? Peut-être cela va-t-il finir par devenir la même chose avec TaeHyung, il va finir par trop s'exposer ?

   Essuyant rageusement ses larmes, JiMin rentre dans son appartement et ferme la porte, comme il a clos l'accès à son cœur à Jeon JungKook.

   Du moins, c'est ce qu'il aimerait pouvoir dire. Mais on n'est jamais sur, n'est-ce pas ?

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  Héhéhé.

  J'aime beaucoup cet OS, j'ai tellement aimé l'écrire que j'aurais pu continuer les souvenirs pendant des milliers de mots... Imaginez un peu, JiMin et JungKook, le lendemain du baiser, revenir au travail tout gênés ? Et YoonGi les enfermer ensembles dans la réserve pour qu'ils parlent ? Vous les voyez s'embrasser comme des fous alors que le show de JiMin est dans deux minutes ? Je vois tout ça, et toute la suite. Mais j'aime aussi beaucoup la forme qu'à pris cet OS, ni trop ni trop peu. Et si j'écris la suite de leur histoire dans le passé ( c'est clair ? ), ça sera juste pour le plaisir, et ça restera sûrement dans mes brouillons. Je ne suis pas à un près !

  À bientôt, bonnes fêtes !

  Jetevoiiis

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