Chapitre 19 : N'est-ce pas bon signe ?
Une légère secousse me réveilla de mon long assoupissement. Je clignai des yeux d'un air hagard et me redressai un peu. La fatigue s'était en partie dissipée, ne me laissant qu'un léger égarement de ma part. Je regardai autour de moi, la voiture était à l'arrêt, nous nous trouvions sur un parking, certainement une « aire d'autoroute » très similaire à celles de mon monde. Je m'étirai et cherchai du regard mon compagnon devenu introuvable. Puis je le vis, appuyé contre une table, dos à moi, les yeux fixés vers le ciel, devenant orangé au fur et à mesure que le soleil se couchait.
J'ouvris la portière et sortis du véhicule afin de me diriger vers mon fiancé. Je marchai à petits pas, pour qu'il ne me remarque pas et l'enlaçai brusquement par derrière.
« Devine qui c'est ? », demandai-je tout sourire.
Orias sourit à mon caprice, déclarant d'une voix amusée :
« Je me le demande bien, qui ça pourrait être voyons ?
- Ah Orias ! C'est moi !, m'exclamai-je de manière faussement outrée.
- Mais oui, je sais que c'est toi, m'avoua-t-il dans un rire en se retournant et en me prenant dans ses bras, contournant légèrement la table.
- Pff, tu n'es même pas drôle », fis-je en fourrant mon faciès sur son torse.
Orias rit. Il déposa un baiser sur le haut de ma tête tout en continuant à me câliner.
« Orias ? Y a-t-il quelque chose qui ne va vraiment pas ?, interrogeai-je, inquiet.
- Hmm ? Non, ne t'en fais pas. En fait, je sais que cela peut paraître dur. Mais je ne sais pas comment te le dire. J'ai coupé les liens avec mes parents il y a plusieurs années maintenant. Je suis resté en contact avec mon frère et ma sœur mais... mes parents ne m'ont toujours pas pardonné pour ce que j'avais fait, soupira le cynérien.
- Orias, tu n'es pas obligé de tout m'avouer si tu ne te sens pas prêt », lui dis-je en relevant la tête.
Mon compagnon resserra sa prise autour de ma taille et plongea son visage dans mon cou. Je mis mes bras autour de son cou et caressai tendrement d'une main ses cheveux.
« Soliès, je... tu sais que nous avons été mariés Solène et moi ?
- Oui ?
- Hé bien, mes parents ont mal pris mon divorce, enfin, pas vraiment ça... Disons qu'ils en veulent à Solène pour ce qui s'est passé et je pense qu'ils n'ont donc aucune confiance en mon prochain fiancé.... Je... je ne veux pas qu'ils te jugent mal à cause de ce que j'ai fait et-, expliquait mon fiancé.
- Orias !, le coupai-je, tu n'as rien fait de mal. Je pense qu'il y a dû y avoir un malentendu entre tes parents et toi sur le pourquoi du divorce entre Solène et toi. Mais ne regrette pas de l'avoir quitté à cause de l'attitude de ta famille ! D'accord ? ».
Orias releva la tête suite à mes paroles et acquiesça.
« Ah, écoute, dis-je en secouant la tête, oublions tout ça pour un moment. Profitons d'être ensemble. Mais... leur as-tu annoncé que j'étais enceinte ? »
Son visage fit une légère grimace face à ma question soudaine. Il soupira doucement :
« Euh... pas vraiment...
- Orias, ce n'est pas possible. Si tu ne leur annonces rien avant, comment veux-tu que tout cela se déroule bien ??
- Je.... Je leur ai juste rapidement dit que je revenais à la maison, avec mon nouveau fiancé, pour quelques jours..., m'avoua timidement le cynérien.
- Misère..., je ne sais pas si tu es un peu bête ou juste... désespérant », fis-je remarquer en riant.
Mon compagnon baissa la tête et regarda le sol d'un air coupable. Je gardai ma plainte silencieuse pour moi.
« Orias, vas-tu mieux ? Ou préfères-tu que l'on passe la nuit dans un hôtel ?
- Non, merci Soliès, me répondit-il en relevant son visage et en m'embrassant le sommet de mon crâne, nous devrions y aller »
Je hochai la tête avec vigueur, ravi de voir un peu plus de motivation dans les yeux de mon fiancé.
« De plus, il sera encore temps de leur dire que je suis enceinte », déclarai-je.
Orias parût gêné et retira son bras pour se gratter l'arrière de la tête d'un air embarrassé.
« Oui... euh... en effet..., concéda-t-il.
- Orias... ne me dis pas que tu n'as pas l'intention de présenter notre enfant à tes propres parents ?? S'ils étaient dangereux, d'accord, mais juste pour une dispute, ce serait vraiment regrettable, lui assurai-je.
- Je sais Soliès, je sais, soupira-t-il.
- Ça veut dire que petit pain ne pourra jamais rencontrer ses grands-parents !, m'exclamai-je en tournant ma tête sur le côté tandis qu'Orias m'avait repris entre ses bras.
- Petit pain ?, demanda-t-il d'un air confus, tu l'appelles comme ça depuis le début. Y a-t-il une signification particulière ? »
Je cachai brusquement mon visage rouge dans mes mains.
Que c'était embarrassant ! Je ne l'avais dit que quelques fois et c'était dans son dos.
« C'est que..., marmonnai-je à moitié timide, baissant lentement mes bras, le pain.... C'est rond....
- Merci Soliès, je l'ignorais, ricana gentiment Orias, quoique cela dépend également des pains mais oui, il en existe des ronds.
- Non mais, je veux dire que... euh... , lâchai-je, mon teint devenant de plus en plus écarlate, euh....
- Ah Soliès ! Tu es adorablement mignon ! », affirma d'une voix enjouée mon compagnon, tout en resserrant son emprise sur moi.
Mon visage s'empourpra encore plus et je le cachai derrière mes mains à nouveau.
« Non mais tu ne comprends pas !, m'insurgeai-je alors que le cynérien s'esclaffait de mes bêtises, aaaaah tu m'énerves ! Je trouve les pains ronds mignons, c'est tout ! Un peu comme un bébé dodu, ou je ne sais pas moi !
- D'accord, d'accord, ironisa Orias, pourquoi pas ?
- Tu me fatigues !, m'écriai-je, fais comme bon te semble ! »
J'en avais assez de voir Orias glousser comme un dindon de mes âneries.
Je retournai d'un pas rapide jusqu'au véhicule, ignorant les pouffements de rire de l'autre idiot et m'enfermai dans la voiture d'un air faussement indigné. J'entendis la porte claquer pour voir un Orias toujours souriant et retenant du mieux qu'il pouvait ses ricanements.
Je tournai ma tête de l'autre côté pour regarder la vitre. En réalité, il savait que je n'étais pas vraiment énervé mais que mes réactions étaient exagérées par rapport à ma grossesse. C'est pourquoi il me laissait tranquille le temps que je me calme.
N'empêche que je trouvais le surnom très chou, quoiqu'il pense, dise, voie, souffle, sente ou même goûte, ou je ne sais quel autre verbe !!
Auteur !!! Où es-tu encore passée ???
« Qwa ? ('ー`) J'ai rien dit, rien fait et rien pensé ! De quoi suis-je encore accusée injustement ?? »
Tout ça, c'est de ta faute ! Auteur sans scrupules !
« ( ¬_¬) »
Pourquoi t'ai-je cru ??
« C'est bon ? Tu as fini ? ( ̄ヘ ̄) »
Non !
« Pourquoi dois-je te servir de punching-ball ou de psychologue d'ailleurs ?? Tu as un mari ! Sers t'en ! (ノ`□')ノ⌒┻━┻ »
J'ai besoin de me défouler sur quelqu'un ! Surtout pas Orias ! Il est bien trop adorable pour que je puisse passer mes nerfs sur lui.
« Je lève les voiles ! 凸(ಠзಠ) »
Non mais je rêve ?? Reviens ici !
Seul le silence me répondit dans mes pensées. L'Auteur avait littéralement quitté la conversation.
Bah.... Bon débarras !! Enfin !!
Je concentrai mon esprit sur le paysage à l'extérieur, alors que la voiture s'était remise en route, puis le laissai vagabonder en réfléchissant au sens profond de ce livre.
Finalement, excepté les quelques arrêts dus à mes nausées, le voyage s'était plutôt bien déroulé. L'auto s'arrêta ainsi devant un portail d'un blanc immaculé, visible grâce aux lampadaires à la lumière tamisée dans la nuit noire.
« On y est, souffla doucement Orias, voilà. C'est la maison de ma famille... »
Je le vis fatigué, triste et désemparé, ses yeux fixés sur un point imaginaire à l'horizon.
« Orias ? Tu veux rentrer ou tu as besoin d'un moment d'adaptation ?, questionnai-je doucement.
- Non, ça ira, répondit-il en se redressant et en me lançant un sourire rassurant, on peut y aller »
J'acquiesçai lentement, attendant qu'Orias passe son coup de fil et que le portail s'ouvre. La voiture finit ainsi par s'engager dans une allée de graviers blancs.
Mes yeux s'écarquillèrent face au domaine qui s'étalait devant moi.
« Euh Orias, chuchotai-je, tu n'aurais pas oublié de me dire que euh... ta famille est plutôt hum... aisée ?
- Hé bien... je n'y avais pas pensé et j'avais oublié. Désolé Soliès », m'avoua mon compagnon.
Je secouai ma tête, lui faisant comprendre que ce n'était pas grave.
Le véhicule s'arrêta, enfin pour de bon, devant une grande maison.
Alors, maison peut-être pas, manoir conviendrait plus !! Quelle était cette famille ?? Non seulement je n'en avais jamais vraiment entendu parler mais en plus, ils étaient riches ! Orias ! Combien de choses me caches-tu encore ?? Bientôt, tu vas me dire que ton père est un mafieux et ta mère, une grande patronne !! Je m'attends à tout maintenant !
La portière de mon côté s'ouvrit, me tirant de mes pensées toutes aussi absurdes les unes que les autres. Orias m'aida à descendre tandis qu'au même moment, la porte d'entrée s'ouvrait, laissant sortir une autre personne, que j'avais déjà rencontrée dans d'autres circonstances.
Je fronçai les sourcils. Cette femme me paraissait extrêmement jeune pour être sa mère... Elle possédait de courts cheveux noirs, des yeux d'obsidienne et un visage fin au teint hâlé. Le cynérien passa un bras autour de ma taille et débuta les présentations lorsque l'inconnue arriva à notre hauteur.
« Soliès, je te présente ma petite sœur, Aléis, une réincarnée comme nous, commença Orias en souriant doucement.
- Orias !!, s'exclama brusquement la nouvelle venue en venant se placer sous le nez de mon fiancé et en lui donnant joyeusement une forte accolade dans le dos, si tu savais à quel point tu m'as manqué !!! Je n'ai pu te voir que quelques mois auparavant. Si tu savais comme le temps est si long !!!
- Désolé... marmonna-t-il.
- Je te pardonne ! Ah ! Et pardon, s'excusa soudainement Aléis en se tournant vers moi, ravie de te rencontrer Soliès ! J'étais curieuse de te voir vu qu'Orias m'a pas mal parlé de toi.
- Vraiment ?, fis-je en haussant un sourcil et en lançant un coup d'œil à l'homme à côté de moi qui détourna la tête.
- Oui, ah, vous pouvez rentrer et aller vous reposer, il est déjà assez tard », lâcha-t-elle en souriant gentiment.
Puis, elle s'adressa à Orias en le regardant :
« Les parents ne rentrent que demain et Zal est déjà couché. Donc, on ne fera que les présentations demain, autour du petit-déjeuner, qui aura lieu à l'heure précise de 8h.
- Très bien, soupira-t-il.
- Je vais vous montrer vos chambres, continua-t-elle.
- Vos ? », tiqua Orias.
Je haussai à nouveau un sourcil. Tiens donc ! Il semblerait que nous dormirons dans des chambres séparées ce soir. Enfin, jusqu'à preuve du contraire.
« Hors de question, Soliès est mon fiancé et je ne dormirai pas dans une autre chambre sans lui », affirma mon compagnon.
Orias s'était bien gardé de dire que j'étais enceinte, une des raisons pour lesquelles il ne voulait pas que l'on dorme séparément en cas de problème. Quant à moi, je gardai le silence, je ne savais pas où me placer.
« Je... ce n'est pas moi qui ai décidé Orias, répondit amèrement Aléis, tu sais bien que ce sont pa et ma qui ont choisi de faire comme ça.
- Je sais que ce n'est pas de ta faute, déclara Orias en me lâchant et en venant poser une main sur l'épaule de sa sœur, mais je refuse cet arrangement ».
Sa sœur le regarda puis soupira. Elle se défit de son emprise et fit signe de nous suivre à l'intérieur.
« D'accord, concéda-t-elle, je comprends mais tu verras avec les parents à ce sujet.
- Sans problème ».
Elle secoua la tête tristement et rentra. Je finis par m'engager et la suivre après qu'Orias a récupéré les valises.
Je me demandais bien à quoi ressemblait cette famille, me paraissant de plus en plus sinistre. Ou peut-être que j'exagérais encore... Sans le soutien de l'Auteur, j'avais la vague impression de ne plus rien maîtriser.
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OH MES AÏEUX !!! J'ai enfin terminé ce chapitre XD !! C'était long et ma motivation était retombée à plat mdrrr. J'avais vraiment besoin d'une pause le week-end dernier ! Maintenant, je suis en vacances, je vais pouvoir me concentrer plus durement (au moins un chapitre par semaine). Du coup, comme ce chapitre est celui de la semaine dernière... BAH XD, normalement vous en aurez bientôt un autre.
Aucun rapport, mais du coup, je vais devoir me concentrer sur deux histoires à la fois bruuuh. Parce que, qui dit grandes vacances.... dit la suite de "Une nouvelle menace" ! OH BAH, ça va être dur de me replonger dans le bain XD. Déjà qu'après une semaine, j'oublie ce que j'ai écrit, mais alors après environ un an ! MON DIEU. BAH. BAH. Écoute. VOILÀ XD.
J'espère que ce chapitre vous a quand même plu et pardon pour le retard ^^'. Dans tous les cas, le prochain devrait (enfin !) présenter la famille XD. Vos impressions ? Vous pensez qu'ils seront comment ?
FF
PS : Le problème a été résolu et cela fonctionne de nouveau ^^'.
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