Chapitre 25 : Pourquoi suis-je même ici ?
Je descendis les marches doucement, de peur d'alerter qui que ce soit de mon départ. Je traversai le vestibule assez silencieux et me dirigeai vers la porte d'entrée. Cependant, à peine eu-je posé ma main sur la poignée que je sentis quelque chose sur mon épaule. Je me retournai brusquement avant de me calmer en voyant les visages surpris d'Aléis et Zal.
« Où tu vas ?? », me demanda le frère en grognant et en croisant les bras sur sa poitrine, coupant la parole à sa sœur qui allait s'exprimer.
Celle-ci lui lança un regard noir, lui intimant de se taire, avant de se recentrer sur moi.
« Soliès, où pars-tu à cette heure-ci ? Nous allons bientôt manger. Ou préfères-tu déjeuner ailleurs ? Je t'accompagnerai, je connais de bons restaurants », lâcha Aléis en souriant.
Je poussai un soupir.
Cette fille était décidément trop adorable et avait véritablement un cœur en or.
« Non, c'est bon... Je... J'ai juste un truc rapide à faire, lui avouai-je en secouant la tête.
- Tu... J'espère que ce n'est pas... trop grave... Je suis désolée de t'avoir mis mal à l'aise avec tout ça..., dit-elle.
- Non, c'est bon, euh, je..., commençai-je.
- Tu pars définitivement ou tu reviendras ?, interrogea sèchement Zal, je ne veux pas encore voir mon frère pleurer à cause d'une autre de ses relations »
Je m'insurgeai.
« Non !! Je reviens !! Bien sûr que oui ! Je ne peux que revenir, après tout, je suis en..., fis-je avant de me mordre la lèvre et de changer soudainement la fin de ma phrase, amoureux de lui. Je ne serai pas capable de le laisser derrière moi.
- Zal ! Tu exagères ! Tu vois bien que cette fois-ci, c'est différent ! Ce n'est pas un amour toxique !, objecta Aléis.
- Oui, bon, on ne sait jamais, bougonna le cynérien.
- Mais c'était quoi le problème en fait ? Dans sa relation ?, questionnai-je, espérant avoir la réponse à mes soucis.
- Les deux, ronchonna le frère aîné avant de se faire interrompre par un coup de coude d'Aléis.
- Zal ! On a promis à Orias qu'on ne dirait rien ! Tu sais bien que tout ce qu'il s'est passé est la faute des deux ! Mais n'insiste pas plus !, renchérit la sœur.
- Oui, je sais... on a promis... Mais tu ne crois pas qu'il est mieux de tout lui avouer, surtout s'il a l'intention de vivre le reste de sa vie avec lui ??, rouspéta-t-il.
- Je sais..., soupira Aléis, mais... ce sera à Orias de lui dire, pas nous.
- Et s'il ne me le dit jamais ?, ajoutai-je, complètement exaspéré, qu'est-ce que je fais s'il décide de ne rien me dire ?? Est-ce que je resterai toujours un moins-que-rien aux yeux de vos parents ?? Est-ce que ça fera de moi un Solène double ??
- Non, non, surenchérit la cynérienne en posant ses deux mains sur mes épaules, je... je suis sûre qu'il te le dira !!
- Ou pas, concéda Zal, il est capable de ne jamais le lui confesser. Tu sais aussi bien que moi que lorsqu'Orias décide de ne réellement rien dire, il ne dit rien. C'est seulement parce que nous l'avons découvert que nous le savons, mais il ne nous a jamais rien avoué jusqu'à ce jour. Alors, penses-tu vraiment qu'il le fera Aléis ? Tu le penses vraiment ? »
Zal regardait sa sœur avec du chagrin. Celle-ci me lâcha les épaules avant de laisser tomber ses bras ballants le long du corps. Elle hocha tristement la tête, affirmant les propos de son frère et en murmurant :
« Ce n'est pas ta faute Soliès, pardon... »
Je secouai ma tête encore une fois en signe de négation.
« C'est bon, j'ai eu ma réponse, déclarai-je en souriant amèrement, personne ne me le dira. Je comprends... Dans ce cas, si vous me permettez, je vais m'éclipser. Je devrais revenir d'ici ce soir ».
Sur ces mots, je me retournai et ouvris la porte. Aucun des deux ne se précipita pour me retenir, ils restèrent figés, dans le couloir, telles deux statues de marbres, un air coupable sur le visage. Je leur fis un dernier signe de la main en souriant avant de sortir.
Je fermai enfin cette fichue porte derrière moi et poussai un long soupir de soulagement.
Je n'aimais définitivement pas cette maison.
Auteur ? Es-tu là ?
« Bien sûr que je suis là ! Je suis toujours là ! Comment peux-tu croire le contraire ?? ( ఠ ͟ʖ ఠ) »
Eh bien, des fois, tu t'éclipses.
« Alors techniquement non, je fais semblant, en fait je reste là Soliès. Je suis coincée dans ce monde, je te l'avoue (-_-) »
Quoi ??? C'est bien la première fois que tu me le dis !!!
« C'est juste que je t'ignore quand je pars bouder. J'ai remarqué que tu t'en lassais assez vite héhé (・ิ‿・ิ) »
Oh misère ! Pourquoi ne me pas l'avoir avoué plus tôt ??
« Parce que je viens de le remarquer seulement maintenant en fait... (¯―¯٥) »
Mais quelle patate tu fais !
« Je sais oui, ma faute (¯―¯٥) »
Sur ce, je quittai le porche pour aller me réfugier dans la voiture de mon compagnon.
Ça ira, je ne la lui empruntais que pour quelques heures...
Je vérifiai si j'avais tout ce dont j'avais besoin. Mes mains fouillèrent mes poches à la recherche des clefs, je les trouvai et allumai la voiture.
J'avais mon téléphone, les clefs, mes papiers et mon portefeuille. Je ne pense pas que quoique ce soit d'autre soit nécessaire.
« Je ne pense pas, non... Tu es sûr de vraiment vouloir y aller ? ( •́ ω•̀ ) »
J'ai besoin de savoir la vérité... Ou au moins une des vérités...
Sur ces mots, l'automobile quitta le jardin et s'engagea sur une route, laissant derrière elle la maison.
Ellipse
Je me garai sur le côté, et jetai un coup d'œil à la demeure se trouvant sur ma gauche. Elle semblait simple et normale, ressemblant à tous les logements aux alentours.
Es-tu sûre que c'est bien ici ?
« Crois-moi, mes indications sont toujours les bonnes. Mon GPS ne se trompe jamais héhé (✧≖‿ゝ≖) »
Mouais...
Je sortis du véhicule, le fermai puis me dirigeai vers la porte d'entrée de la maison face à moi.
« Euh Soliès... (⊙_⊙') »
Deux secondes, j'ai besoin de motivation.
Je pris une inspiration puis je sonnai.
« Mais Soliès... 「(°ヘ°) »
Quoi encore ??
« Ce n'est pas la bonne porte... C'est celle d'à côté... »
Mes yeux s'écarquillèrent alors que la porte s'ouvrait lentement en grinçant sur de l'obscurité avant de laisser apparaître un mystérieux individu louche.
« Voulez-vous que je vous lise votre avenir sur votre âme ? », demanda lugubrement une petite vieille sinistre.
« ( ゚Д゚) »
« EUH NON ! ÇA IRA ! C'EST TRÈS GENTIL ! MERCI ! AU REVOIR ! », articulai-je à toute vitesse en paniquant avant de courageusement prendre la fuite.
Je courus jusqu'à la bâtisse se trouvant à côté et repris mon souffle. Je vis au loin la porte se refermer toute seule tandis que la vieille s'était déjà retirée à l'intérieur.
HYPER FLIPPANT BRUUUUUH....
« J'en ai encore la chair de poule, brrr {{ (>_<) }} »
Bref, euh, où en étais-je ? Ah oui, c'est bien cette maison, au cas où ?
« Oui, oui »
Je pris une deuxième grande inspiration, pour de bon cette fois, et sonnai avec la plus grande ardeur.
Je n'avais vraiment pas envie de rencontrer cette personne une deuxième fois mais j'avais réellement besoin de réponses à mes questions.
La porte (encore) s'entrebâilla pour laisser sortir quelqu'un que je n'appréciais pas.
En voyant qui était sous son porche, ses yeux devinrent aussi ronds que des soucoupes avant de reprendre contenance et de s'appuyer sur le chambranle, son être dégoulinant de dédain absolu.
« Mais bien le bonjour Soliès, lâcha Solène d'un air arrogant en jouant avec l'une de ses mèches blondes, quel déplaisir de te voir et qu'est-ce qui t'amène ici ? Tu as enfin décidé de divorcer d'Orias ? Ça vaut mieux pour toi.
- Absolument pas, affirmai-je.
- Bon alors, à part venir me faire chier, qu'est-ce que tu me veux ?? Et puis, comment t'as eu mon adresse ??, argua le cynérien en commençant à s'énerver.
- Je ne suis pas venu ici pour me battre avec toi Solène, j'ai seulement besoin de savoir, renchéris-je en gardant mon air le plus sérieux.
- Hmm ?? Je n'ai rien à te dire. Va-t'en de chez moi maintenant ! », s'écria le blond.
Je plaquai brusquement mon pied dans l'interstice de la porte, l'empêchant de la refermer. Il me jeta un regard noir.
« Solène ! Te voir ne me fait pas plus plaisir que toi, je m'en excuse mais j'ai besoin de savoir ce qui s'est passé entre Orias et toi, et la raison de votre rupture !, ajoutai-je.
- Ooooh ? Vraiment ?, interrogea-t-il, ayant piqué sa curiosité, aurais-tu... des problèmes avec sa famille ? »
Son sourire dédaigneux s'accentua, me donnant encore plus envie de le gifler.
« Exact, concédai-je, parce que son manio refuse de me laisser l'épouser à cause de votre ancienne relation.
- Ho, ho, railla Solène, vraiment ? Pourtant, même moi, j'ai été rejeté quand je suis arrivé. Il faut croire que l'on accepte que des riches avec des riches.
- Sois plus sérieux, je t'en prie, peux-tu me dire quelque chose à propos de ça ou je repars sans ?, répliquai-je en fronçant les sourcils.
- Très bien, très bien, déclara mon interlocuteur, mais qu'est-ce que tu m'offres en échange ? »
« Une baffe »
« Je ne sais pas. Mais pas tout ce que tu veux. Et ne me demande même pas de laisser tomber Orias, c'est mort, exprimai-je avec conviction.
- Bon, accorda Solène en faisant la moue, nous verrons bien pour le prix à négocier. Quoique... la vérité devrait suffisamment faire mal ».
Sur ces mots, il m'ouvrit la porte et me fit signe d'entrer, ricanant légèrement comme une sorcière.
« Soliès, c'est pas une bonne idée, ça ( ゚Д゚) »
Je sais...
« Bon, tu rentres ou tu restes ici ? Si tu ne rentres pas, je te laisse tout seul et tu te débrouilles. Je ne suis pas très patient », répliqua le cynérien détestable.
Je soupirai puis acquiesçai, m'engouffrant dans le vestibule de sa maison.
J'avais l'impression de passer un pacte avec le diable.
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ARF ARF ARF, voilà encore un chapitre de fait ! Ne vous inquiétez pas pour mon sommeil XD, il se porte très bien.
AH la la, Soliès a vraiment le don de se fourrer dans les pires situations, quelle idée d'aller voir Solène ! Après, peut-être que celui-ci pourra lui fournir des réponses, vu les incapables dont notre cher ami est entouré XD.
Sorry Tuyau, Tolis apparaît dans le prochain chapitre avec une partie des réponses XD. Tu as ma parole UwU.
J'espère que ce chapitre vous a plu. Ne soyez pas trop déçus par l'attitude de Zal et celle d'Aléis, ils ne sentent pas capables de trahir leur frère. BAH...
Promis, Soliès ne meurt pas (fin pas maintenant quoi ;-;, on meurt tous un jour lol) et le bébé non plus d'ailleurs, donc vous pouvez dormir tranquillement sur vos deux oreilles ^^.
Sur ces mots, je vous laisse, j'ai la chapitre suivant à préparer également, (et j'ai déjà envie de baffer Solène et Orias en choeur).
FF
PS : Juste, pour l'auto-publication (je sais, je vous embête), j'aimerais avoir des "oui" ou des "peut-être" ou des "non" que je vois combien de personnes ça intéresse XD.
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