/!\ Présence de sujets sensibles (les sujets sensibles sont spécifiés à la fin, risque de spoil !)

Musique pour l'ambiance (lol)

https://youtu.be/Kk60F8a7-Jw

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Solène me repoussa doucement, il avait pleuré longuement pendant plusieurs minutes sans s'arrêter.

« C'est bon, je vais bien, j'ai pas besoin de me reposer sur qui que ce soit, fit-il en se retournant et en reniflant, chassant d'un geste rapide les quelques larmes qui menaçaient de couler.

- Si tu le dis », répondis-je en levant les yeux au ciel face à tant d'opiniâtreté.

Un silence paisible s'étirait avant que le cynérien ne lâche d'une petite voix :

« Merci... »

Je poussai un soupir et secouai la tête.

« C'est normal Solène, je ne vais pas te laisser dans ta propre mouise juste devant mon nez, affirmai-je.

- Ah... pourtant rien ne t'oblige à m'aider, répliqua-t-il, me tournant toujours le dos, agrippant son bras droit lâché le long du corps avec sa main gauche.

- Si, exprimai-je, mon sens moral ».

Et l'Auteur en prime.

« Qu'est-ce que je fais là-dedans, moi ??? (ﾟдﾟ|||) »

Non, rien, oublie.

Je me rapprochai de Solène, réduisant la distance qu'il avait mise entre nous et je posai ma main sur son épaule, le faisant frissonner.

« Si tu as d'autres péchés à m'avouer, fais-le, ça te soulagera peut-être », recommandai-je avec douceur.

Il lâcha son bras afin de repousser ma main de son épaule, avant de se tourner vers moi, en face à face.

« Tu veux savoir si tout ce que je t'ai raconté à propos d'Orias est vrai ? Et en savoir plus sur les détails ?, demanda-t-il.

- En effet, même si t'aider fait maintenant partie de mes objectifs, mon but initial n'a toujours pas changé ».

Le blond soupira.

« Très bien, alors imagine. Tu as avec toi un petit vase, il a l'air solide, il est beau, même un peu étincelant », commença-t-il à raconter.

« Il est vraiment en train de comparer Orias à un vase ? (¯―¯٥) »

On dirait, oui.

« Mais tu vois, quand tu l'as récupéré, il était déjà abimé. Quelques petites fêlures de-ci, de-là. Tu te dis que tu peux faire attention, tenter de réparer. Mais quand tu essayes de recoller les morceaux, il s'effrite encore plus facilement. Au bout d'un moment, tu laisses tomber sa réparation, peut-être devrait-on faire appel à un expert ? Impossible, ton vase est trop fragile, on ne peut le retoucher. Alors tu essayes juste de faire attention. Mais jour après jour, mois après mois, tu fais quand même moins attention. Tu aimes ce vase mais tu fatigues. Toujours faire attention à lui est épuisant. Et puis un jour... tu le laisses tomber... sans faire exprès... et il se brise, complètement... Et tu te retrouves à regarder les morceaux éparpillés sur le sol et juste tes larmes et tes doigts ensanglantés pour essayer de les recoller entre eux, finit Solène en ayant fermé les yeux.

- C'est dommage, ce devait être un très beau vase..., murmurai-je.

- Le plus beau, un trésor, me chuchota Solène, un léger sourire nostalgique sur le visage, et tout ce qu'on espère, c'est que les morceaux pourront être rabibochés par quelqu'un d'autre... »

Je serais presque touché par ses mots si je n'étais pas aussi insensible. Non, en réalité, c'était vraiment triste. Avait-il vraiment de la chance dans sa vie ?? Ou serait-il malheureux pour toujours ?

Ce qu'il venait de m'avouer de manière détournée cependant, était à propos de la relation entre Orias et sa famille.

« Es-tu au courant de la relation entre Orias et sa famille ?

- Bien sûr, affirma celui-ci en me lançant un regard étrange, pas très bonne, on va pas se mentir. Enfin surtout avec ses parents, il s'entend mieux avec son frère et sa sœur. Je n'ai jamais vraiment su pourquoi, Orias a tendance à garder ses problèmes secret ».

Je hochai la tête, en accord avec ses dires.

Je n'avais donc plus vraiment grand-chose à soutirer de Solène concernant mon compagnon. Maintenant, il fallait se concentrer sur lui.

« Et tu sais quoi Solène ? Ce qu'il faut, c'est te faire changer d'air ! », m'exclamai-je.

Il me regarda comme si des membres m'avaient poussé.

« Je te demande pardon ?, m'interrogea-t-il en haussant un sourcil.

- Regarde-toi, tu es coincé dans cette vieille masure et je parie que tu ne sors quasiment jamais. Je pense qu'il faut que tu sortes pour te changer un peu les idées d'abord. Ensuite, il faudra régler le problème de ton pali. Je suis persuadé que ton frère Tolis essaye de t'aider à sa manière », fis-je en réfléchissant.

Le blond cligna des yeux, semblant ne pas croire à mes paroles.

« Ou sinon, tu peux rester ici, à ruminer tes pensées et à continuer de déprimer tout seul dans ton coin », lui proposai-je.

Je le vis faire la moue, ayant l'air de peser le pour et le contre. Puis, il acquiesça à ma plus grande surprise.

« D'accord, emmène-moi loin d'ici, ou je ne sais où... Je ne veux juste pas revoir cet endroit... », souffla-t-il.

« Wow, il doit être tellement désespéré pour accepter ce que tu lui proposes ! (*'･Д･)σ »

Dis tout de suite que c'est nul !

« Je n'ai jamais dit ça ! ಠ‿ಠ »

Je te vois d'ici avec ton sourire grand jusqu'aux oreilles !

« D'accord, alors suis-moi, fis-je en lui souriant.

- Quoi ? Maintenant ?, questionna-t-il.

- Bah oui, le plus tôt sera le mieux », répondis-je en riant légèrement face à l'incrédulité présente sur tout son visage.

Il hésita pendant quelques secondes avant de se précipiter vers les escaliers et de disparaître au détour d'un couloir.

Je l'entendis farfouiller dans ses valises à un rythme effréné. Je ris malgré moi, m'interrogeant vers où aller alors que je n'avais même pas mes propres affaires. Je devrais peut-être faire un détour à la maison avant de partir. Peut-être que cela faisait de moi quelqu'un d'irresponsable, je n'allais même pas prévenir mon compagnon. Mais j'avais envie de profiter de ce genre de choses avant la naissance du bébé où je pourrais dire adieu à ce genre de plans à la dernière minute.

« Mais quelle idée de partir en road trip avec Solène ?? (×□×；) »

Écoute, il est très probable que l'on se dispute ensemble sur plusieurs choses, néanmoins, lui et moi avons besoin de nous changer les idées et de profiter de la vie avant de se concentrer sur les choses sérieuses.

« Oui, je comprends. Et si tu as besoin d'aide en tout cas, je suis là ! o(≧∇≦o) »

Hmm, merci ? Je suppose ?

Un bruit de sonnette retentit soudainement, m'extirpant de mes pensées. Je restai dubitatif.

Qui venait voir Solène à cette heure-ci ? Peut-être Tolis qui était revenu ?

Ne voyant pas le blond redescendre, je me décidai à aller ouvrir à celui qui continuait de marteler le carillon en boucle.

(Je n'aurais peut-être pas dû ouvrir la porte à ce moment-là...)

J'ouvris la porte et me retrouvai face à un géant, une armoire à glace, un rugbyman d'au moins 2m de haut, des cheveux blonds courts et... sentant l'alcool à plein nez.

« Qui c'est celui-là ???（　ﾟДﾟ）Pourquoi les alcoolos du coin viennent ici ?? »

Je fronçai le nez de dégoût face à tant de puanteur.

Et puis, qui était-ce ??

Pris de peur et de panique sur les intentions de cette personne à cause de mes expériences dans mon monde passé, je fermai la porte aussi rapidement que possible. C'était sans compter sur l'inégalable force de ce colosse ivre de rage*, certainement parce que j'avais tenté de lui claquer la porte au nez sans préambule et sans écouter ses explications.

Il repoussa la porte d'un simple geste de la main, comme si elle n'était qu'un fétu de paille, me faisant tomber, par la force brutale de son mouvement, sur mes fesses. Il en profita pour me lancer un regard mauvais. Il se rapprocha de moi à grande enjambées alors que je commençais à me relever. Il m'attrapa par le col de mon pull et me souleva du sol alors que je me débattais dans tous les sens avant d'approcher son visage du mien et d'aboyer dans mes oreilles d'une voix grave et pressante :

« OÙ EST CELUI QUI HABITE ICI ??? »

Oh par les dieux, ce n'était pas sa poigne qui allait me tuer mais son haleine répugnante et ses beuglements.

« Oh mon dieu, je peux la sentir d'ici aussi (✽'ཫ'✽) »

« Urgh, vous, vous m'étouffez... », parvins-je à articuler.

Il fronça les sourcils avant de me laisser tomber sur le plancher comme un vieux sac de pommes de terre, profitant pour ma part de cette libération pour tousser et aspirer le plus d'air possible.

Une voix surgit brusquement derrière moi, reportant l'attention du géant vert de rage* sur l'individu qui venait de s'exprimer :

« So-Soliès ?? Qu'est-ce que... », lâcha Solène en m'ayant d'abord vu par terre avant de reporter son regard sur le truand alcoolique et agressif.

Je le vis devenir rouge, vert puis blanc avant de trembler et de reculer. L'autre homme, en voyant cela, m'ignora et me contourna pour se précipiter vers mon ancien ennemi.

Ne me dites pas que c'était ce à quoi je pensais ?? Avais-je toujours autant de malchance dans ce monde ??

« Oh par la sainte mère（　ﾟДﾟ） »

Je me redressai, les jambes chancelantes, ne m'étant pas préparé à me faire brutaliser par un inconnu. Celui-ci commença à vociférer d'une voix rauque sur le pauvre Solène qui s'était affalé sur le sol.

« SOLÈNE ! ESPÈCE DE PETITE M*RDE ! TU NE RÉPONDS À AUCUN DE MES APPELS !! ET C'EST QUOI ENCORE TOUT ÇA ??? C'EST TOI QUI AS ENVOYÉ LES FLICS CHEZ MOI ?? J'T'AI DIT QUOI ?? TU PARLES MAINTENANT ?? SANS MA PERMISSION ?? TU T'ES PRIS POUR QUI ???, s'égosillait le cynérien.

- Je... je, je, je suis désolé !!! Je, c'est pas, je ne voulais pas, je-, suppliait un Solène éploré et tremblotant, les yeux débordant de larmes qui coulaient en cascade sur ses joues.

- NE TE F*US PAS DE MOI !! JE SAIS TRÈS BIEN QUE C'EST DE TON FAIT !!! C'EST TOUJOURS TA FAUTE ! TA FAUTE SI TA MANIA EST PARTIE ET TA FAUTE ENCORE POUR CE QUE TU M'AS FAIT !! », beugla le mastodonte.

« NAN MAIS ୧(๑•̀ᗝ•́)૭ »

Je pris le premier objet qui me passait sous la main, c'est-à-dire, une cruche, et l'envoyai de toutes mes forces sur le crâne de ce taureau déchaîné. Il se brisa dans un grand bruit à l'arrière de sa tête. Cependant, cela n'eut pas l'effet que j'escomptais, au contraire, il se retourna, dans une fureur plus animée encore qu'auparavant.

« POUR QUI TU TE PRENDS TOI ??? JE T'AI PAS SONNÉ !, s'écria-t-il à mon adresse.

- ESPÈCE D'ANIMAL !! VOUS VOUS PRENEZ POUR QUI ??? VOUS PENSEZ QUE JE VAIS VOUS REGARDER LE MALTRAITER DEVANT MOI ???, m'époumonai-je en réponse, C'EST VOUS QUI ÊTES EN TORT ! CE N'EST JAMAIS LA FAUTE DE L'ENFANT SI LES PARENTS DIVORCENT ! ET ENCORE MOINS SI VOUS ÊTES ALCOOLIQUE !! TOUT ÇA, C'EST VOUS QUI VOUS L'ÊTES INFLIGÉ ! VOUS NE FAITES QUE REPORTER VOS ERREURS SUR UN ENFANT !! ESPÈCE DE CINGLÉ !! »

Hé mince, je m'étais laissé emporter par l'injustice de cette situation et je n'avais pu m'empêcher d'intervenir et d'y mettre mon nez dans ses problèmes.

Je le vis devenir de plus en plus rouge, sifflant presque des oreilles, donnant l'impression d'être une bouilloire sur le feu à la limite de l'explosion. Solène me lança un regard effrayé et apeuré, m'intimant de fuir immédiatement.

« EUH SOLIÈS, BARRE-TOI EN VITESSE ! ヾ( •́д•̀ ;)ﾉ »

Je me figeai, j'étais terrifié et je ne pouvais plus bouger, j'avais l'impression que tout tournait au ralenti pendant quelques secondes. Il se rapprocha de moi, n'étant plus qu'à quelques pas. C'est à ce moment que je repris conscience et possession de mes membres. Le temps reprit son allure normale à mes yeux, et je pris ma décision. Je me mis à foncer sans réfléchir, tête baissée, dans le cynérien, qui, ne s'y attendant pas, reçut mon coup en plein dans son ventre gras et mou.

« Solène ! Va-t'en ! », lui hurlai-je alors que je me mettais à renverser son pali sur le plancher par un jeu de balayettes hors du commun.

« Mais qu'est-ce qui se passe ??（　ﾟДﾟ） »

Toutefois, le blond ne répondit pas à mes rappels incessants, certainement parce que la peur devait le clouer au sol, littéralement.

J'aurais peut-être dû fuir finalement... Mais peut-être qu'il ne serait plus en vie si j'étais parti chercher de l'aide, je ne sais pas...

L'ivrogne ne me laissa pas le temps de penser plus et se releva en me poussant, me balançant un puissant coup de poing dans l'estomac, me faisant tomber sur mes genoux et cracher mon propre sang. Une centaine de jurons, tous aussi fleuris les uns que les autres, fusèrent dans mon esprit à cet instant.

« AH NON MAIS PAR LES DIEUX !!! /(ⓛДⓛ)＼ »

Je tombai de tout mon long par terre, ne sentant plus vraiment mon corps, seulement à demi-conscient. J'entendis vaguement les voix lointaines de Solène et de l'Auteur.

Dire que j'avais été terrassé par une simple baffe... j'en aurais presque honte d'avoir un corps aussi faible et inutile.

Ma main se déplaça inconsciemment vers mon bas-ventre, une légère pensée envers la santé du bébé m'effleurant l'esprit. Je percevais une sorte de brume entre le monde qui m'entourait et moi, comme si je ne pouvais plus rien ressentir, jusqu'à ce que j'encaisse brusquement un mur, ou l'impression que cela donnait tout du moins.

Je clignai des yeux, en sentant un sol dur et froid sous mon dos, ce qui eut pour effet de me sortir temporairement du brouillard dans lequel j'étais.

Je discernai, de manière confuse, au loin, le bruit d'une porte qui se refermait et les gémissements d'une autre personne à mes côtés, avant de définitivement sombrer dans l'inconscience.

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*Notez mes jeux de mots de ✨qualité ✨

Présence de sujets sensibles : Maltraitance d'enfant et violence envers autrui.

Tous les crédits pour le dessin en début de chapitre sont attribués à _Tuyau_

Ah, oui, j'ai remarqué après XD mais j'ai publié ce chapitre le 25 Décembre et pourtant c'est pas un cadeau que je vous fais là ^^'. Vraiment, promis, je vous en ferai vrai bonus plus tard XD. N'hésitez pas à me partager votre ressenti et vos peurs (que je vous rassure ?) haha sorry sorry XD. (Ne me brûlez pas svp ;-;). 

FF