Chapitre 30 : Ne souhaites-tu pas être libre ?
/!\ Présence de sujets sensibles (les sujets sensibles sont spécifiés à la fin, risque de spoil !)
Tous les crédits pour la vidéo en début de chapitre sont attribués à _Tuyau_ (/!\ risque de spoil).
Petite musique pour l'ambiance au cas où (lol).
https://youtu.be/dCxw-zXHyf8
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Je repris mes esprits lentement, mon corps entier me faisant souffrir, et ma tête devenue lourde. Ce que je vis d'abord fut un plafond noir, avant de sentir un tissu me chatouiller les cils. Je clignai des yeux en sentant l'incongru de cette situation et en faisant le point sur les événements qui s'étaient enchaînés.
Si je résumais bien la chose, j'étais parti voir Solène afin de connaître le secret d'Orias, ma curiosité me faisant toujours vilainement défaut, puis, après une longue discussion, j'avais appris que Solène était abusé par son pali, celui-ci étant arrivé par le plus grand des hasards, au moment où nous allions partir. MAIS QUEL HASARD, DITES-MOI ! C'EST FOU !
« Soliès ! Tu es en vie ! Les dieux soient loués ! \(*T▽T*)/»
Tu as un temps de retard, tu sais ?
« Oui pardon... (ノД') »
Enfin, bon, tu es ici, c'est le principal.
« Tu penses vraiment que je me serais enfuie ?? ヽ(`Д')ノ»
Bah... Techniquement...
« Je suis outrée ! Je ne suis pas aussi lâche que tu le penses ! ι(`ロ')ノ»
Je-
« Soliès ? Ça va ? Tu es réveillé ? », me demanda avec hésitation une voix au-dessus de ma tête.
Pourquoi avais-je espéré pendant une seconde que ce serait Orias et que ce que j'avais vécu n'était qu'un affreux cauchemar ?
Je soupirai avant de répondre et de me redresser avec difficulté :
« C'est bon, je suis en vie, c'est le principal ».
Je jetai un coup d'œil à Solène, tout en m'appuyant contre un mur humide, avant de constater avec horreur que le cynérien était très mal en point. Il avait le visage enflé, des bosses et contusions le long des joues, du sang qui s'écoulait de plusieurs plaies, présentes sur tout le visage, sans compter la peau violacée autour de ses yeux. Il sembla soulagé en me voyant, tandis que je devenais de plus en plus pâle.
Je saisis ses épaules brusquement avant de m'exclamer d'une voix forte, interrompant ce qu'il allait m'avouer :
« Non mais et toi ??? C'est quoi tout ça ??? Pourquoi tu es aussi mal en point ?? Pourquoi je te quitte deux secondes des yeux et je te retrouve en sang de la tête aux pieds ??? »
Le blond sembla surpris par mon acte de compassion au premier abord avant de secouer la tête d'un air pathétique.
« Ne t'en fais pas Soliès, ce n'est rien, j'ai l'habitude, je m'en remettrai, me souffla-t-il avec un sourire peiné.
- Cela n'explique rien, il faut te soigner ! Tes plaies peuvent s'aggraver, surtout que je parie qu'il n'y a pas que le visage, répondis-je en sentant la colère monter en moi
- Soliès, aucune de mes blessures n'est grave, j'ai traité la plupart et en partie les tiennes avec ce que j'avais mais-, m'expliqua-t-il.
- Bon, très bien, au moins, on peut tenir quelques jours comme ça. Mais il faudra t'emmener à l'hôpital au cas où, affirmai-je avant de me laisser tomber contre le mur à nouveau.
- Soliès, justement ce que j'essaye de te dire, c'est que tu as énormément saigné. Bien plus que moi, c'est pour toi que je m'inquiète avant ! »
Je me figeai brusquement à ses mots.
« J'ai lâché autant de sang ? Où ??, interrogeai-je avec une inquiétude croissante.
- Tu en as beaucoup craché, certainement parce que tu as reçu un coup dans le ventre mais je t'ai soigné, tu as un énorme bleu tout de même, m'avoua Solène en me regardant.
- Je- Je- Je- QUOI ???? », m'écriai-je, faisant sursauter le cynérien à mes côtés.
Non, non, non, attendez, je ne pouvais pas avoir perdu mon bébé !! Non !! Comment cela pouvait être possible ??? Je devais cauchemarder !!!
J'éclatai subitement en sanglots devant l'air ahuri de Solène qui ne comprenait pas réellement ma douleur.
Je me sentais mal, comment avais-je pu ?? Pourquoi ??
« Euh, Soliès en fait- »
« Non, je ne peux pas, c'est pas possible !! », hurlai-je entre deux pleurs.
Le blond, en me voyant dans cet état, s'approcha de moi et m'enlaça sans vraiment savoir de quoi retournait la situation.
Je me resserrai sur moi-même, les bras entourant mon ventre, dorénavant vide.
Comment pouvais-je ?? Qu'est-ce que j'allais faire ?? Qu'allais-je dire à Orias maintenant ????
« Mais Soliès, je- »
Ma détresse et ma douleur grandissaient, me faisant me sentir de plus en plus vulnérable et vide, tandis que le désespoir me faisait sombrer dans un déni qui augmentait au fur et à mesure.
« NAN MAIS TÊTE DE BUSE !! TU VAS M'ÉCOUTER OUI ??? AU LIEU DE TE LAMENTER SUR TON SORT ???? ||*`Д'*)ノ »
TU NE PEUX PAS COMPRENDRE CE QUE JE RESSENS !! JE VIENS DE PERDRE NOTRE BÉBÉ !!!
« MAIS NON TRIPLE ANDOUILLE !!! C'EST TON ESTOMAC QUI PLEURE ET QUI EST VIDE EN CE MOMENT !!!! LE BÉBÉ SE PORTE À MERVEILLE !!! (ノ`□')ノ⌒┻━┻ »
Une incrédulité totale s'empara de moi.
Que ? Quoi ? Mais... je me suis pris un coup et... j'ai saigné... comment ? Je-
« Parce que je lui ai sauvé ses fesses !! Juste avant que tu ne prennes le coup de poing dans l'estomac, j'ai rapidement glissé un coussin entre sa main et ton ventre. Et j'ai dévié son coup en prime ! C'est ton estomac qui a pris cher, le bébé se porte très bien et est en excellente santé !! Alors, arrête de pleurer toute la misère de ta vie et relève-toi bougre d'idiot !! (ಠДಠ) »
Je... Il va bien ?
« Puisque je te le dis ! Maintenant, il faut trouver une solution pour vous faire sortir de cet endroit le plus vite possible. Solène a besoin de soins urgents ou il mourra bientôt d'une hémorragie interne (;'・Д・) »
QUOI ???? Pourquoi tu ne nous as pas aidés plutôt ??? Ça aurait été bien plus utile !
« Je ne peux pas modifier le scénario principal, j'aurais aimé pouvoir vous téléporter en-dehors d'ici mais je ne peux pas. Ce que je peux faire, c'est seulement glisser des éléments pour empêcher ou modifier tel événement. Le sauvetage du bébé en fait partie (¯―¯٥) »
Ah, je vois... Merci...
« J'ai envie de vivre Soliès, les lecteurs me tueraient si le bébé était mort. De plus, Orias ne s'en serait jamais remis. Ce livre n'est pas une tragédie, donc on va éviter ce genre de choses (゚д゚|||) »
Tsss, toujours ta propre manière de rassurer les gens.
« Oui, bon, écoute, voilà »
Je me tournai vers Solène et lui tapotai gentiment l'épaule, mes larmes ayant séché et m'étant calmé.
« C'est bon Solène, tu peux me lâcher, je vais mieux, lui murmurai-je doucement.
- Ça va ? T'es sûr que ça va aller ? On dirait que tu es sur le point de t'effondrer au moindre souci, m'affirma Solène avec gravité et en me lâchant.
- Parle pour toi, c'est pas moi qui ressemble à un zombie, répliquai-je avec amusement.
- Permets-moi de douter, tu ressembles à un cadavre dégoulinant de morve, me railla-t-il.
- Hé, t'exagères un peu quand même, fis-je en m'essuyant le nez dans ma manche, juste un peu.
- Dit celui qui a pleuré toutes les larmes de son corps sur mon épaule, fit-il en levant les yeux au ciel
- Oui, bon, j'ai eu peur à propos de quelque chose, répondis-je en frissonnant légèrement à l'idée d'avoir perdu l'enfant.
- Ah oui ? Quoi donc ? Ta dignité ? Tu n'en as jamais eu je te rassure, ironisa-t-il.
- Non, dis-je en secouant la tête, un sourire sur le visage, j'ai eu peur de perdre mon bébé ».
S'ensuivit un long silence pendant lequel Solène me regardait avec de grands yeux, ouvrant la bouche, puis la fermant, avant de la rouvrir puis de la refermer, de la rouvrir avant de la refermer à nouveau, et ainsi de suite durant plusieurs minutes.
« C'est bon ? Tu as fini ?, demandai-je, légèrement exaspéré.
- Tu, tu, tu, tu, tu, bégayait-il, tu es enceinte ??? QUOI ?????
- C'est assez ironique qu'une des rares personnes au courant avec Orias et Mariana soit toi. Même la famille d'Orias l'ignore.
- MAIS, MAIS, MAIS ESPÈCE DE FOU !!, s'énerva-t-il en me frappant le haut du crâne avec sa main, COMMENT AS-TU PU PRENDRE LE RISQUE DE FONCER TÊTE BAISSÉE SUR MON PALI DANS TON ÉTAT ??? TU DOIS D'ABORD PENSER À TOI !! Ah... tu es désespérant...
- C'est drôle, tu n'es pas la seule personne à me le reprocher, fis-je remarquer avec amusement, tout en me protégeant la tête avec mes bras.
- Mais... Le pali, c'est Orias alors ?, m'interrogea-t-il avec curiosité, arrêtant de me taper.
- Oui, qui cela pourrait être d'autre ? Je n'ai roulé dans le lit qu'avec lui.
- Je n'ai pas besoin de connaître tous les détails de ta vie privée », répliqua Solène en roulant des yeux.
Puis, il se traîna à côté de moi, à ma droite, pour s'appuyer contre le mur. Nous étions tous les deux silencieux, dos au papier-peint humide, face à la porte en haut des escaliers.
« ... »
« Dis, Solène ? Ne souhaites-tu pas être libre ?, questionnai-je.
- Libre ? Pourrais-je l'être un jour ?, dit-il, un sourire triste sur le visage.
- Si tu pars loin d'ici, tu le seras. Même, je t'aiderai à déployer tes ailes, soufflai-je avec détermination.
- Tu ferais mieux de t'occuper de toi et de ton futur enfant plutôt que moi... Surtout d'Orias, il a bien plus besoin de toi que moi de toi, soupira-t-il.
- Solène, tu-, commençai-je.
- Il doit être heureux non ? Il a toujours voulu des enfants, me révéla le blond, du regret visible dans sa voix.
- Tu n'as pas voulu lui en donner ?, interrogeai-je.
- Je... Ce n'est pas que je ne voulais pas, je ne peux pas en avoir, m'expliqua Solène, j'avais trop honte pour le lui dire, j'avais peur qu'il ne m'abandonne... »
Je le vis soupirer de tristesse. Je déplaçai mon bras derrière sa tête pour la placer sur mon épaule. Mon geste le surprit et il se raidit avant de se laisser faire. Je lui caressai doucement les cheveux.
« Tu sais, si je ne lui ai jamais dit, c'est aussi parce que j'avais peur, peur qu'il soit dégoûté par quelqu'un comme moi. J'étais terrifié qu'il me rejette et horrifié par mes propres actes et pensées. Je l'aimais tellement... Et je me suis comporté comme un chien* avec lui, je regrette tellement ce que j'ai fait, j'aimerais revenir en arrière pour tout effacer et reprendre quand nous étions heureux. Mais l'a-t-on déjà été ?, m'avoua-t-il tout d'un coup, d'un air profondément peiné.
- Tu voulais des enfants, alors ?, demandai-je, tout en l'encourageant à continuer.
- Je ne sais pas trop... Mais si c'était avec Orias, peut-être que j'aurais envisagé sous un autre angle, peut-être que j'aurais accepté. Je vais t'avouer une chose, Soliès, je n'étais pas stérile avant, je le suis devenu après. D'après les médecins, ma stérilité est due à un endommagement continu de mon appareil de reproduction. Je suppose que c'est pour cela que je ne peux pas porter d'enfant, lâcha-t-il amèrement.
- Quoi ???, m'exclamai-je alors que je sentais une fureur sans nom s'emparer de moi, c'est définitif, je vais faire en sorte que ton pali ne revoit plus jamais la lumière du jour ! C'est à cause de lui ! Parce qu'il t'a frappé ! Quelle ordure !!!
- Ah ? Oh, possible, je ne pense pas. Je ne sais plus trop. Je crois que beaucoup de passages dans ma vie ont été effacés ».
Ma peau devint de plus en plus pâle alors qu'une hypothèse me venait en tête.
« Ne me dis pas...( ゚Д゚)»
« Solène..., débutai-je, la voix tremblante, ne me dis pas... qu'il t'a... hé bien... touché ?
- Touché ?, répéta le blond sans comprendre.
- Oui, enfin, qu'il t'a fait des choses, comme tu sais, l'accouplement...
- Je ne sais pas Soliès, je ne me souviens de rien, fit-il en regardant un point fixe au loin, ma mémoire semble floue à plusieurs moments de ma vie ».
Avais-je été un peu trop loin ? j'espère que mon imagination cauchemardesque avait tort sur ce point !
« Euh Soliès... Tu sais que je peux voir le passé des personnages ? »
Non, déjà je l'ignorais et ensuite ?
« Euh et bien, ton hypothèse est juste... ヾ( •́д•̀ ;)ノ »
« QUOIIIIIIIII, rugis-je, MAIS C'EST UN MONSTRE !!! IL ME DÉGOÛTE !!!!
- Ah désolé..., s'excusa Solène.
- PAS TOI SOLÈNE ! TON PALI EST UN MONSTRE !!, m'écriai-je, complètement furieux.
- Hein ? »
Je me tournai et enlaçai le cynérien avec le peu de forces que j'avais, des larmes coulant sur mes joues. Celui-ci sembla surpris et me rendit mon câlin sans vraiment comprendre.
« JE VAIS LUI FAIRE LA PEAU MOI AUSSI !!! (ꐦ ಠ皿ಠ ) »
ON VA LE VIDER DE SON SANG !
« ET LE PENDRE AVEC SES PROPRES ENTRAILLES !!! (ノಠ益ಠ)ノ彡┻━┻ »
ET DÉCOUPER TOUS SES MEMBRES !! HAHA !
« MOUAHHAHAHA \(`0')/ »
« Ohé Soliès, calme-toi, m'intima soudainement Solène en me repoussant gentiment, on dirait que tu es prêt à commettre un meurtre !
- C'est le cas, marmonnai-je, on n'a pas à toucher ses propres enfants.
- Je ne sais pas trop de quoi tu parles, mais-
- Je parle de toi Solène, lui dis-je en le regardant droit dans les yeux, sache que j'ai un esprit avec moi qui peut voir le passé des gens.
- Ah oui ?, fit-il circonspect.
- Oui, quand tu avais six ans, tu as volé la sucette de ton camarade de classe, nommé Tellis, parce que tu ignorais quel goût cela avait, répétai-je après l'Auteur.
- C'est bon ! Je te crois ! Et donc ? Qu'est-ce que cela change ?
- Je ne vais pas y aller par quatre chemins Solène, je ne veux pas que tu vives dans le déni et le mensonge. Mais je vais t'aider. Sache, Solène, que tu t'es fait v**ler par ton pali, lui avouai-je brusquement.
- Je ? Pardon ?
- C'est pour cela que tu es stérile, en plus des coups que tu as reçus. L'esprit qui a sondé tes souvenirs a dû aller les chercher dans un coin de ta mémoire, ton cerveau les refoulant parce qu'il ne veut pas y faire face, parce que cela t'a traumatisé. Avec le temps, tu as fini par oublier, mais ils sont toujours là. Et le fait est que cela s'est vraiment passé. Je suis désolé, j'ignore pourquoi on t'a menti, certainement pour te protéger, et je vais t'aider, Solène, je- », débitai-je à toute vitesse, avant de me faire brusquement interrompre par un Solène qui éclatait en sanglots.
« C'était peut-être un peu brusque Soliès... (¯―¯٥) »
Je ne suis pas psychologue, j'ignore comment j'aurais pu le lui annoncer sinon ! Tout cela lui serait revenu après de toute façon, les souvenirs ressurgissent toujours au bout d'un moment. Je voulais juste l'aider...
Le blond pleurait sans interruption dans mes bras, laissant toute son innocence, et le peu d'ignorance qui lui restait, derrière lui.
« Je suis désolé... je ne voulais pas te l'avouer de manière aussi violente, je... pardon, fis-je en commençant à pleurer à mon tour.
- C'est, pas, grave, répliqua le blond entre deux pleurs.
- Je m'en veux, je suis désolé ! », sanglotai-je.
Je le vis secouer sa tête, d'un air négatif.
« Oh par pitié, calmez-vous ! Vous allez attirer fada 1er ! ヽ(゚Д゚)ノ»
Je me calmai difficilement mais je réussis. Néanmoins, je laissais le cynérien continuer à pleurer autant qu'il le voulait. Au bout de plusieurs minutes, je le sentis moins trembloter dans mes bras.
« Ça va mieux ?, demandai-je avec hésitation.
- Oui et non... En soi, oui, le savoir m'a rendu misérable mais au moins, je comprends mieux les réactions de mon frère, et maintenant, je me sens... comment dire ? Moins vide ? J'ai l'impression d'aller mieux, je sais pourquoi je me sentais si faible face à mon pali maintenant, m'avoua-t-il d'un air rassuré, je vais mieux, grâce à toi Soliès, merci.
- Je n'ai pourtant pas l'impression de t'avoir réellement aidé finalement, mais d'avoir empiré la situation, murmurai-je à son égard en baissant les yeux.
- Rien ne pourrait être pire qu'être enfermé dans la cave de sa propre maison avec son pali complètement fou, drogué et ivre, répliqua Solène en levant les yeux au ciel.
- Tu es plus fort qu'il n'y paraît », remarquai-je sincèrement en lui souriant.
Il détourna le regard, gêné.
« Si c'est que tu penses, tant mieux, lâcha-t-il, pourtant je suis une personne lâche. Tu sais que je me suis senti tellement jaloux quand je t'ai vu pour la première fois, au marché, à côté d'Orias. Il avait l'air si heureux... Et je me suis senti atrocement jaloux que lui, il puisse connaître le bonheur et moi pas.
- Et tu sais quoi Solène ? J'aurais été pareil que toi, j'aurais réagi de la même manière, répondis-je avec amusement, et ne t'en fais pas, tout le monde mérite d'être heureux ».
Le blond soupira et secoua la tête d'un air désespéré face à tant d'opiniâtreté de ma part.
Enfin, tout le monde ne mérite pas d'être heureux...
« Je suis bien d'accord (。◕‿◕。) »
« Et comment on fait pour être heureux alors ?, s'enquit le cynérien.
- Il n'y a pas de recette du bonheur, fis-je constater, mais déjà, je sais qu'il faut sortir d'ici. C'est pas dans une cave froide et humide que le bonheur viendra ».
Solène soupira.
« C'est perdu d'avance, comment penses-tu pouvoir sortir ? Nous n'avons ni nos téléphones, restés sur la table, et il n'y a pas de fenêtre, même en criant, on ne nous entendra pas, répliqua-t-il d'un air maussade.
- Il ne faut pas baisser les bras, je suis sûr qu'on recevra une aide inespérée.
- Si tu y crois, fit Solène en haussant des épaules.
- Bien sûr, le secret de la volonté, c'est l'espoir », dis-je en souriant.
Le blond me jeta un coup d'œil circonspect avant de reporter son attention à nouveau sur la porte. Puis, il secoua la tête et ajouta :
« Très bien, si tu le dis. Je pense... que je vais me reposer en attendant, je ne me sens pas très bien...
- Viens, lui intimai-je, tout en fronçant les sourcils en voyant les blessures, pose ta tête sur mon épaule et tu peux dormir ».
Le cynérien ne se fit pas prier et laissa sa tête retomber lourdement sur mon épaule droite, avant de commencer à somnoler.
« Sur ta gauche, Soliès »
Mon regard se dirigea dans cette direction avant de tomber sur une couverture, assez grande pour deux personnages, roulée en boule, pas loin de mes pieds. Je la pris, la dépliai et la mis sur nous deux.
Je ne me souvenais pas l'avoir vue avant.
« Normal, je viens de la faire apparaître ヽ('ー`)ノ»
Depuis quand peux-tu faire apparaître des objets ??
« Depuis longtemps, Soliès ! »
Hmmm...
Je décidai d'observer un peu cette cave humide et sombre. Excepté l'ampoule esseulée allumée suspendue au plafond qui grésillait fortement, le reste était sombre et silencieux. On entendait à peine l'eau qui gouttait le long des murs et le souffle endormi du cynérien à côté de moi. À l'exception de quelques caisses, l'endroit était vide.
« Soliès, je vais tenter quelque chose pour vous sortir tous les deux de là mais il faut que je te quitte. Je reviendrai, ne t'en fais pas (〃•́﹏•̀) »
Oh, je vais enfin avoir la paix !
« Haha, très drôle, je vais chercher de l'aide, ou tenter tout du moins, alors reste en vie et prends soin de toi pendant ce temps-là (•́ _ •̀ ) »
D'accord, je te le promets.
« Bien. »
Je n'avais jamais entendu l'auteur avec un ton si sérieux. C'était bien la première fois.
Auteur ? Es-tu là ?
Seul le silence me répondit. C'était une des rares fois où mes pensées pouvaient vagabonder sans limites et en totale liberté dans mon esprit.
Je m'appuyai un peu plus contre le mur, réchauffé légèrement grâce à la chaleur de nos deux corps, et fermai les yeux.
Je souhaitais seulement me reposer en attendant le retour de l'Auteur, pourtant, je finis par m'assoupir, perdant le décompte du temps, dans une place glacée, avec seulement pour chaleur nos corps et une couverture.
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Présence de sujets sensibles : Maltraitance d'enfant et agression sexuelle (v**l).
*canos mais traduit
HEY ! Comment allez-vous ? Le chapitre précédent remonte à quelques semaines quand même ! Ne vous en faites pas, vous aurez le droit à un autre la semaine prochaine et pendant les vacances aussi UwU. Mon brouillon désordonné m'indique qu'on a bientôt terminé les chapitres normaux de la première grande partie hoho !
Haha vous avez eu peur ? Vous pensiez que Soliès avait perdu son bébé ? Niark niark, et non, comme quoi l'Auteur peut se révéler utile :O.
Désolée de censurer le mot "v**l" mais j'ai peur que ce mot choque beaucoup trop les lecteurs. Je n'ai pas envie de voir mon livre disparaître. Si certains ont l'impression que je charge la barque concernant ce pauvre Solène, non. C'était déjà prévu depuis le début (si vous voulez vérifier si des victimes perdent vraiment leurs souvenirs après une agression, vous pouvez, cela arrive très souvent). Mes excuses d'avance pour ceux qui ont pu être choqués pendant ce chapitre, de même, le tact de Soliès est dû au fait qu'il n'a jamais rencontré de personne agressée et qu'il n'a jamais eu à annoncer ce genre de choses.
Enfin, ne vous en faites pas, c'est censé bien se finir... ou pas ? Nous verrons bien si l'auteur réussira.
Merci d'avoir lu et n'hésitez pas à me faire part de vos théories, vos sentiments et tout ce qui suit ! UwU
FF
PS : Voici quelques mêmes pour détendre l'atmosphère XD
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