Chapitre 65 : Pourquoi continues-tu de te mentir à toi-même ?
Oui c'est vrai ça, pourquoi ?
Oui... pourquoi continuais-je de me mentir à moi-même ? Me donner l'espoir futile d'une potentielle rencontre avec ma famille ?
Quel intérêt y aurait-il ?
À moins que... peut-être ils puissent me rejoindre ?
Mais cela ne signifierait-il pas de les forcer à mourir plus tôt ? Peut-être puis-je me contenter de rêves, où je peux enfin les revoir.
Pourquoi pas, écoutez ?
Peut-être que cette fin de livre n'aura aucun sens à vos yeux mais qu'importe. Si cela peut me rendre heureux au final, pendant ne serait-ce qu'un chapitre, j'aurais l'illusion d'être retourné dans un monde connu, auprès des gens que j'aime.
Après tout, ce livre est entre mes mains et les vôtres.
.
.
.
.
Sans aucune explication logique ou même rationnelle (pourquoi en aurais-je besoin ? Nous sommes dans un livre après tout), un passage dimensionnel fut ouvert entre notre monde, la Cynérie, et un monde, parallèle à l'ancien dans lequel j'avais vécu.
« Mais ça n'a aucun sens ! (╯°□°)╯︵┻━┻ »
Tiens ! Te revoilà toi !!
« Quoi ?? Tu as oublié peut-être que je pouvais lire moi aussi ?? ಠ∀ಠ »
Oups ? Lol.
« Tu dérailles de plus en plus mon pauvre Soliès ( •́д•̀ ) »
C'est possible.
« Évite de ressembler à Fury au moins (¬_¬) »
Arf, horreur et damnation, surtout pas !
Bref.... Et si on revenait enfin à notre scénario de base ?
« Ouais, celui qui est pas respecté ! (╯°□°)╯︵┻━┻ »
Oh misère...
.
.
.
.
« Orias... », balbutiai-je en sortant de la salle de bains, encore nauséeux.
Ce dernier se retourna dans ma direction, alors en train de transporter le panier de linge propre, un air inquiet sur son visage.
« Qu'y a-t-il Soliès ? Un problème ?, s'enquit celui-ci.
- J'ai besoin de t'avouer quelque chose d'important, murmurai-je en me rapprochant de lui.
- Quoi donc ? Qu'est-ce qui ne va pas ?, s'inquiéta-t-il en posant le panier sur une chaise et en m'inspectant sous toutes les coutures, doit-on t'amener chez le médecin ?
- Non... Ce n'est pas ça... Je..., hésitai-je avant de lui tendre un objet, embarrassé.
- Qu'est-ce que c'est ?, fit-il en le saisissant avant que ses yeux ne s'écarquillent face aux deux traits sur le bâton.
- Je... Je suis enceinte Orias », confessai-je finalement dans un sourire timide.
D'abord abasourdi, un immense sourire prit ensuite place sur son visage avant qu'il ne me soulève dans ses bras, m'étreignant comme jamais.
« Oh Soliès !! Je suis si heureux, merci, merci, merci !!, s'exclama-t-il, des larmes de bonheur coulant sur ses joues, fourrant sa tête dans mon cou, je t'aime tellement !!
- Je t'aime aussi Orias », souris-je, inconsciemment rassuré par sa réaction.
Comment pouvais-je douter de mon mari lorsque le sourire sur son visage était aussi pur et lumineux ?
« Alexis va être content aussi, il aura un petit frère ou une petite sœur, gloussa-t-il de joie en venant déposer tendrement un baiser sur ma joue.
- Hmm, son cadeau d'anniversaire, ris-je, ignorant complètement la date exacte de l'accouchement vu que je n'étais enceinte que de deux mois.
- Soliès, merci..., remercia une énième fois mon partenaire, j'espère que c'est ce que tu veux aussi. Je ne veux pas que tu te forces à avoir d'autres enfants, juste pour me faire plaisir.
- Orias, grondai-je gentiment en lui pinçant affectueusement les joues, j'ai aussi des enfants parce que je veux en avoir avec toi. Tu es un pali formidable et époux incroyable, alors je veux passer le reste de ma vie avec toi.
- Soliès... Tu es une personne fantastique, je t'aime tellement », me confia amoureusement mon compagnon en venant m'embrasser, posant ses lèvres sur les miennes.
Je me laissai fondre dans son étreinte, profitant de la douceur et de l'intimité de ce moment entre nous deux.
Je n'étais pas complètement certain à l'origine d'avoir à nouveau un bébé avec Orias. Néanmoins, puisque j'allais vivre longtemps, cela me permettrait sûrement de profiter de ma vie. Peut-être adopterions-nous un animal lorsque nous serions plus vieux. Je l'ignorais. Mais je n'avais pas envie de me pencher sur l'avenir, je voulais me laisser la surprise et garder ce goût de la vie. Tout allait mieux après tout. J'avais pu revoir ma famille, même si ce n'était qu'une illusion ou, tout du moins, pas ma véritable puisque nous étions dans un livre. Cela ne m'empêchait pas d'être heureux de revoir ceux que j'aimais, même illusoirement d'une certaine manière.
Je suis sûr qu'en lisant un jour ce livre, ils comprendront que j'avais vécu une belle vie. Ne pleurez pas pour moi d'accord ? Continuez à vivre votre vie et je suis certain que nous nous reverrons plus tard.
« Ma ! », nous interrompit subitement la voix de mon fils.
Nous nous tournâmes en même temps dans sa direction, alors qu'Orias me lâchait et se dirigeait vers notre enfant.
« Qu'y a-t-il mon petit gralios ?, s'enquit mon mari.
- C'est l'heure du goûter ! Il faut manger !, s'exclama Alexis en levant les bras d'excitation.
- D'accord, d'accord, rit mon époux, on va manger des fruits. Et toi Soliès, y a-t-il quelque chose qui te tente ?
- Hmm, réfléchis-je, une pomme, pourquoi pas ? »
Je descendis avec mon compagnon pour prendre le goûter avec notre fils, un véritable estomac sur pattes.
« De qui penses-tu qu'il a pris ? (¬ᴗ¬) »
Tu sais, tes remarques ne m'avaient pas manqué.
« Oh ! Tu me fends le cœur là mon Soliès ヽ('ー`)ノ »
Mais tu n'en as pas, comment est-ce possible ?
« Je suis outré ! ヽ(`Д')ノ »
J'ignorai ma dispute mentale avec Auteur et me contentai de croquer dans une pomme pendant qu'Orias épluchait celle d'Alexis, ne faisant pas attention à mon ami qui se contentait de traverser un placard pour s'enfuir avec une tablette de chocolat entre les dents tel un voleur.
Je levai les yeux au ciel face à son comportement insupportable, habitué depuis longtemps à sa présence et ses pitreries.
Je posai finalement ma tasse et jetai mon trognon de pomme dans la poubelle avant d'aller me changer, enfilant un manteau en ce début d'hiver. Je m'avançai dans le vestibule, attendant patiemment les deux autres. Orias arriva rapidement, tout en forçant notre fils, malgré ses protestations, à porter son blouson.
« Alexis, tu mets ton blouson, je ne veux pas que tu tombes malade, ordonnai-je froidement.
- D'accord... », marmonna-t-il en obéissant, résigné.
Je hochai la tête, tandis que mon époux me rendait mon geste, et j'ouvris la porte, laissant temporairement l'air glacial s'engouffrer.
Mon partenaire la referma à la hâte, après notre passage, et nous partîmes en promenade, vers le parc le plus proche.
Une fois arrivés au jardin public, Orias lâcha Alexis qui partit à toute vitesse retrouver des têtes bien connues, alors que nous faisions de même, deux silhouettes familières se rapprochant.
« Soliès ! Te voilà !, s'exclama joyeusement un Solène au teint radieux.
- Oui, désolé pour le retard, le petit a voulu prendre le goûter, enchéris-je avec amusement tandis que mon ami m'enlaçait.
- Bonjour Soliès et Orias, salua poliment à son tour Alfen.
- Bonjour Alfen, saluâmes en même temps mon époux et moi.
- Au fait Soliès, j'ai une super nouvelle à t'annoncer, interpela soudainement le blond.
- Ah oui ? Moi aussi, mais vas-y en premier, l'encourageai-je.
- Tu vois, alors..., déclara-t-il en venant saisir la main de son mari, je suis enceinte !
- Nooooon ! Mais c'est génial Solène !, le félicitai-je sincèrement en prenant son autre main dans la mienne.
- Toutes mes félicitations, fit de même Orias dans un grand sourire.
- Je suis tellement heureux, Soliès, se mit à pleurer de bonheur le cynérien.
- Ça va aller Solène, le consola tendrement Alfen en lui caressant le dos de manière apaisante.
- Oui, oui ça va, je ne suis pas en sucre, maugréa le jeune homme en faisant la moue, cessant brusquement de pleurer, et toi Soliès ?
- Je suis enceinte aussi, gloussai-je.
- Quelle coïncidence ! », remarqua Solène en riant.
Nous continuâmes ainsi à discuter de tout et de rien, pendant que nos époux respectifs étaient partis surveiller les trois enfants.
« Alors, tu gardes Agride pendant un mois ?
- Oui, mon frère est enfin parti en voyage de noces avec sa dulcinée ! Ah la la, dans la ville de Tolzic, au bord de la mer ! J'aurais aimé à nouveau sentir le sable sous mes pieds !
- Ton mari est riche, profites-en, l'encourageai-je ironiquement.
- Tu as raison, je vais le dépouiller sans scrupules ! », agréa Solène.
Puis nous éclatâmes de rire face à nos bêtises, poursuivant une discussion tout aussi loufoque, conversant autour de vieux souvenirs nostalgiques.
« Franchement, je regrette juste de ne pas avoir pu trouver de fleurs de Lamia pour mon mariage, maugréa le blond.
- Oh mon pauvre, m'apitoyai-je faussement, c'est vrai que ton mariage n'était pas assez luxueux. De toute façon, le plus beau bouquet de Lamia aura été entre les mains de Zéline lors de son mariage.
- Oui c'est vrai, tu m'as envoyé les photos, elles étaient magnifiques ! Et si tu voulais un mariage fastueux, tu n'avais qu'à te trouver un époux plus riche, remarqua Solène dans un grand sourire sarcastique.
- Au moins, le mien sait bien cuisiner, enchéris-je.
- Certes, mais nous, nous avons un cuisinier personnel.
- Dis donc, tu veux me faire paraître encore plus pauvre que je ne le suis déjà ?, me plaignis-je.
- Oui, tu es pauvre Soliès, affirma le blond.
- Oh ! Pauvre de moi ! », me lamentai-je dramatiquement tel Auteur avant que nous nous mettions à glousser comme des dindons.
Et notre conversation se poursuivit ainsi jusqu'à ce que nos maris respectifs reviennent auprès de nous, Alfen tenant Almyène par la main et Agride dans les bras, tandis qu'Orias avait placé Alexis sur ses épaules.
« Je crois qu'il est l'heure de se quitter, déclarai-je en me levant et en m'époussetant, le temps ayant filé à une vitesse hallucinante.
- Je crois oui, nous n'aurons qu'à nous voir de temps à autre, qu'en dis-tu Soliès ?, me proposa Solène.
- Avec plaisir, il faut que tu me présentes ton cuisinier personnel, rétorquai-je avec amusement.
- Quel cuisinier personnel ?, répéta un Alfen confus.
- Oh ! Tu m'as menti !, fis-je, faussement offusqué.
- Je n'ai jamais dit qui était mon cuisinier personnel, et c'est mon époux, gloussa le cynérien, fier de sa blague.
- Tss, tu arranges les faits à ta sauce, enchéris-je en claquant de la langue face à sa mauvaise foi, non sans sourire.
- Bon allez Soliès, il faut rentrer, il faut que je prépare le repas, m'incita doucement Orias.
- Oui tu as raison, agréai-je avant que nous nous séparions de l'autre couple, au revoir Alfen, au revoir Solène, prends soin de toi, d'accord ?
- Au revoir Orias et prends soin de toi aussi Soliès ! », me salua chaleureusement le blond d'un signe de la main.
Nos deux époux respectifs firent de même et nous partîmes chacun d'un côté, sur le chemin du retour vers la maison.
J'étais définitivement heureux. Que pouvais-je demander de plus ?
...
Ah oui, la vengeance.
_____________________________________________
Coucou !! Comment allez-vous ? Ça vous a plu ? Et oui, sorry, on n'a plus grand-chose vu que ben... tout est tranquille dorénavant XD.
On se rapproche bientôt de la fin... Ça... va me manquer un peu... Mais au moins, je vais pouvoir me concentrer sur d'autres histoires ^^.
RAS se termine bientôt mais le personnage de Soliès non :P. Peut-être le reverrons-nous ailleurs ? Qui sait ?
Peut-être que vous avez l'impression que tout va un peu vite dans cette partie 3 mais c'est ainsi que je l'ai voulue. La vie est différente lorsqu'il n'y a pas de malheurs et que tout va réellement bien.
J'espère qu'en tout cas ce chapitre vous a plu et on se retrouve au prochain ^^.
FF
Bạn đang đọc truyện trên: Truyen2U.Com