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Chapitre Aléis : Me feras-tu confiance ?

Quelques mois plus tôt

L'un de mes assistants toqua à ma porte, l'ouvrit et lâcha sans me laisser le temps de répondre :

« Docteur, quelqu'un insiste pour vous voir »

Je levai la tête, haussant un sourcil d'incompréhension, n'ayant pas de patient prévu dans la matinée.

« Faites-le entrer, je n'ai pas de rendez-vous ce matin donc je peux me permettre un patient », déclarai-je.

L'autre hocha la tête et sortit avant de revenir, ramenant la personne concernée.

« Bonjour, que puis-je faire pour vous ?, demandai-je poliment alors que je l'invitais à s'asseoir sur la chaise en face de moi.

- Bonjour... Hmm, excusez-moi pour le dérangement mais... J'aurais des questions assez importantes à poser sur euh... », commença celui-ci en venant se placer face à moi, rougissant d'un air gêné.

Je détaillai un peu plus son visage, celui-ci m'étant vaguement familier.

« Ne nous sommes-nous pas déjà rencontrés ?, m'enquis-je, curieuse.

- Euh ? Je ne pense pas, non..., répondit celui-ci.

- Bon, oubliez. Dois-je vous appeler par votre nom ou votre prénom ? Certains de mes patients préfèrent qu'on les vouvoie et d'autres qu'on les tutoie. Cela vous mettra peut-être plus à l'aise ?, tentai-je pour détendre l'atmosphère.

- Soliès, appelez-moi Soliès, docteur. Et vous pouvez me tutoyer ou me vouvoyer, comme vous voulez, enchérit-il.

- D'accord Soliès, quel est le but de votre visite alors ? Je précise juste que tout ce qui sera dit entre nous restera entre nous, secret médical », ajoutai-je avant d'attendre sa réponse.

Son nom produisait un écho, étant persuadée de l'avoir déjà entendu de quelqu'un...

Minute, oui. N'était-il pas le fiancé de mon frère ? N'était-il pas censé venir le présenter bientôt ?? Devais-lui avouer que j'étais sa belle-sœur techniquement ? Non, ce rendez-vous était strictement professionnel, je devais faire en sorte de donner l'impression de ne pas le connaître. Mon honneur de médecin passait avant.

« Hmm, comment dire alors ? Euh... je voulais me renseigner à propos de la grossesse cynérienne, rougit-il, embarrassé par son aveu.

- Que souhaitez-vous savoir là-dessus ?, m'enquis-je.

- Euh et bien... concernant la reproduction, je euh... on m'a dit que j'étais hermaphrodite mais je n'ai euh... pas de sexe apparent comme les femmes si vous voyez ce que je veux dire..., remarqua-t-il, devenu aussi rouge qu'une tomate.

- Oh. C'est bien normal. Le sexe secondaire n'est jamais visible extérieurement parlant. Votre sexe primaire est mâle donc c'est normal que vous ne puissiez pas le voir. Ceci dit, vous avez plus spécifiquement deux canaux, l'un connecté à vos intestins, l'autre à votre utérus. Mais même si vous aviez des relations sexuelles, si vous n'avez pas activé votre utérus, vous ne pourrez pas avoir d'enfants.

- AH... euh, je vois... Comment dois-je l'activer alors ?, m'interrogea-t-il, un air plus sérieux sur le visage quoique le rouge sur ses joues persistait.

- Oh, ce n'est pas très compliqué en réalité. Il suffira que je vous prescrive un 'activateur', un médicament prévu à cet effet, pendant une semaine. Puis, il vous faudra à nouveau attendre une semaine avant de pouvoir avoir à nouveau des relations. Est-ce que cela répond à votre question ?, le rassurai-je.

- Oui, je comprends mieux, merci beaucoup, me remercia-t-il, serait-il possible alors que je l'active ?

- Bien sûr, j'aimerais juste que vous répondiez à quelques questions obligatoires »

Il acquiesça à mes mots et je sortis une feuille devant moi, avant d'écrire le nom et le prénom de mon patient sur celle-ci.

« Bien, êtes-vous réincarné ou natif de Cynérie ?

- Réincarné.

- Depuis quel âge ?

- 18 ans... »

Je levai les yeux vers lui, surprise, avant de reporter mon regard sur le papier et de continuer.

« Êtes-vous marié ? Célibataire ?

- Hmm, fiancé »

Mon moi intérieur se mit à en tomber des nues.

Orias allait avoir de mes nouvelles !! Comment n'avait-il pas pu me prévenir avant ?? Cet ingrat !! J'allais lui tirer les oreilles !!

« Et... votre compagnon est-il d'accord avec cette décision ?, demandai-je, sachant pertinemment que mon frère serait le cynérien le plus heureux du monde s'il avait des enfants.

- Oh oui, j'en suis certain », affirma-t-il avec conviction.

« Moi aussi », pensai-je.

J'écrivis et continuai :

« Avez-vous les finances nécessaires afin d'élever un enfant ou avez-vous besoin de services spécifiques ?

- Non. Nous n'en avons pas besoin, déclara-t-il, dorénavant plus serein.

- Possédez-vous des maladies héréditaires ?

- Pas que je sache...

- Avez-vous une maladie incurable ?

- Pas à ce jour. J'ai fait mes derniers tests et je suis en bonne santé, accorda-t-il avant de fouiller dans son sac et de me passer une feuille, remplie de divers examens.

- Bien. Je ne vois pas alors de soucis. Je vais vous demander votre assurance santé et vous prescrire le médicament. Vous pourrez aller le chercher en pharmacie, lui expliquai-je tout en notant ce qu'il fallait sur un papier à part, apposant ma signature au bas de la page.

- Merci docteur, me remercia sincèrement le cynérien, tout en prenant la feuille et en se levant.

- Ne vous en faites pas. Faites surtout attention à vous et prenez soin de vous. Repassez à la fin de la semaine. Si vous avez des problèmes de santé dus au médicament ou que vous vous sentez mal après l'avoir pris, appelez mon cabinet ou l'hôpital », affirmai-je en me levant également et en le raccompagnant à ma porte.

Il hocha la tête et me remercia une énième fois avant de finalement quitter la pièce. Je poussai alors un long soupir de fatigue.

J'hésitais à téléphoner à mon frère pour lui demander des comptes. Mais... il valait mieux que je ne m'immisce pas plus que ça dans sa vie privée. À chacun son intimité après tout, Orias nous parlerait quand il serait prêt.

Je passai le reste de ma matinée à trier mes papiers, mettant le cas de Soliès dans un coin de ma tête. Dans l'après-midi, je finis par recevoir mes patients et les traitai avec douceur, la plupart d'entre eux étant des cynériens véritablement âgés, dont l'âge atteignait presque les neuf mille ans.

« Docteur, m'interrompit mon assistant alors que mon dernier patient partait, vos deux autres patients de la journée vous attendent.

- Bien. Tu peux prendre le relais Cloem », concédai-je, le laissant prendre ma place et changeant de cabinet.

J'enlevai ma blouse et enfilai un autre pull.

Je n'étais pas seulement médecin, mais aussi psychologue. Néanmoins, ce métier-là était compliqué à mettre en place, ce qui m'obligeait à utiliser le métier de médecin comme couverture ou comme métier principal et celui de psychologue comme secondaire. Après tout, si les cynériens étaient parfaits, personne n'avait besoin de consulter un psychologue. Les maladies physiques et les maladies mentales n'étaient ainsi pas sur le même pied d'égalité. Les maladies physiques étaient compréhensibles, pouvant survenir à n'importe quel moment. Si elles étaient héréditaires cependant, cela posait un gros problème, pouvant résulter à l'abandon de la personne concernée, de même pour les maladies mentales. Celles-ci étaient difficilement reconnues par les autres à l'inverse des comités scientifiques.

Je poussai un long soupir de lassitude. La société ne changerait pas du jour au lendemain après tout, cela ne servait à rien de hurler son mécontentement alors que peu de personnes soutiendraient cette cause.

Je chassai ces idées noires de ma tête et m'approchai de l'entrée.

« Bonjour Miss, saluai-je en ouvrant la porte, permettant à une tête bien connue d'entrer, comment vas-tu ?

- Bonjour Docteur. Mieux, merci, j'ai l'impression d'avoir enfin fait la paix avec moi-même et mon passé, répondit-elle en souriant doucement.

- C'est une bonne nouvelle ça, Mariana, l'encourageai-je tout en l'invitant à s'allonger sur le fauteuil, qu'as-tu de beau à me raconter ? »

Elle hésita un peu, lui laissant le temps de réfléchir pendant que je lui offrais un thé pour calmer ses nerfs.

Mariana avait été une de mes patientes les plus difficiles. Elle était restée longtemps fermée à toute discussion. Néanmoins, grâce à ma patience et à son entourage, elle avait réussi à s'ouvrir. Enfance solitaire, élevée seule par sa pale, relation toxique pendant huit longues années. Elle commençait enfin à remonter la pente depuis un an. C'était déjà beaucoup, même si c'étaient des petits pas, elle réussirait un jour à remonter l'escalier. Tout ce que je pouvais faire était de lui prêter une oreille et de l'aider à se sentir mieux.

Ellipse

Je m'étirai, épuisée par ma journée. J'allais dorénavant rentrer et me faire couler un bon bain chaud pour me prélasser. Je baillai longuement, me rappelant de ne pas oublier de fermer le cabinet avant de partir.

Je me levai, rangeai une bonne partie des affaires puis me dirigeai vers la porte avant de la fermer à clef.

Que devais-je faire ? Je pense que je devrais attendre avant de demander à Orias.

Il ne fallut toutefois pas longtemps avant que je ne rencontre le fiancé de mon frère dans des circonstances assez particulières...

Aujourd'hui

Je souris, secouant ma tête face aux souvenirs qui m'avaient assaillie. Lors de ma rencontre non-professionnelle avec Soliès, je n'avais jamais abordé avec lui le fait qu'il avait été mon patient... Et donc, que j'étais au courant pour sa grossesse. Je me souvenais encore des têtes ahuris de nos parents la première fois que mon frère avait avouée.

« Pa, ma, j'ai quelque chose d'important à vous avouer », avait-il déclaré.

Les deux s'étaient tournés dans la direction d'Orias et de son fiancé, tandis que Zal fixait d'un drôle d'air le nuage étrange, qui flottait à côté d'eux, bien trop occupé à se goinfrer d'ailleurs.

« Voilà, vous savez déjà que Soliès et moi sommes fiancés mais en fait..., avait-il débuté, gêné.

- Je suis enceinte », avait confessé honnêtement Soliès.

J'avais cru sur le moment que mon manio allait s'évanouir de bonheur, ayant déjà accepté le fiancé de mon frère depuis quelques mois.

Mon sourire de cachottière avait fait tiquer mon frère mais il n'avait rien dit. Sûrement était-il persuadé que j'étais mystérieusement déjà au courant.

Finalement, nos parents avaient été très conciliants et heureux pour mon frère, ce qui était une meilleure réaction que celle donnée lors de l'aveu des fiançailles.

Je poussai un soupir, ramenant mon esprit dans le présent, ne le laissant plus s'égarer dans le passé.

On toqua à la porte et elle s'ouvrit sans que je n'aie eu le temps de m'exprimer.

« Docteur, m'interpela Cloem, mon 'merveilleux' assistant qui ne respectait jamais les portes, un de vos patients demande à vous voir.

- Laissez-le entrer, maugréai-je à son encontre, et prends soin de la porte ! »

Il roula des yeux et laissa entrer deux personnes dans la pièce, claquant la pauvre porte derrière eux. J'ignorai sa provocation et me recentrai sur les nouveaux venus.

« Soliès ! Ravie de te revoir, que me vaut ta visite si précoce ? Des problèmes pendant ta grossesse ? Tout va bien ?, m'enquis-je, légèrement inquiète.

- Je vais bien Aléis, merci, sourit-il en retour, mon rendez-vous est prévu pour demain. Aujourd'hui, je suis venu voir la psychologue.

- Oh ? Pourquoi donc ?

- J'aimerais te demander s'il était possible que tu prennes Solène sous ton aile », murmura-t-il doucement, hésitant.

Je me décalai un peu pour apercevoir l'autre personne cachée derrière mon beau-frère.

Pauvre enfant. J'ignorais si j'étais la mieux placée pour l'aider mais peut-être que cela me donnerait une meilleure idée de ce qui était arrivé à mon frère. Toutefois, j'étais présente en tant que docteur et non en tant que sœur. Mon côté professionnel passait avant tout.

« Ça dépend s'il souhaite être aidé, répondis-je d'un signe de la main, les invitant à s'asseoir.

- Si je suis venu avec lui, c'est pour l'aider avec ça, m'avoua-t-il tout en s'asseyant avec le blond, gardant sa main dans la sienne d'un geste rassurant.

- Je vois... Solène ? C'est ça ?, repris-je brusquement en dirigeant mon regard vers l'autre cynérien, resté silencieux depuis le début, ses yeux fixés vers le plancher, n'osant pas me regarder.

- Oui..., murmura-t-il d'une toute petite voix.

- Écoute Solène, je préfère qu'on se mette d'accord avant de commencer quoi que ce soit. Premièrement, je ne t'en veux pas pour ce qui est arrivé entre Orias et toi. Après réflexion, cela ne me concerne pas, c'est votre relation, pas la mienne. Deuxièmement, je suis là en tant que psychologue, pas en tant que sœur. Je ne mettrai donc pas mes sentiments personnels en avant. Est-ce que ça te convient ? Sinon, je peux te conseiller d'autres psychologues si tu le souhaites, expliquai-je.

- Non... C'est bon..., souffla-t-il tout en levant ses yeux vers les miens, l'air un peu plus détendu.

- Parfait, changeons d'endroit. Le cabinet de psychologie est juste à côté », explicitai-je tout en les joignant à me suivre.

Nous nous déplaçâmes avant d'entrer dans l'autre pièce. J'invitai le blond à s'allonger dans le fauteuil, laissant Soliès s'asseoir de l'autre côté.

« Solène, commençai-je alors qu'il se calait un peu plus dans le siège, veux-tu que Soliès assiste à cette séance ?

- Oui... Si c'est possible..., plaida-t-il de manière indécise.

- Me feras-tu confiance alors Solène ?

- Je... Je... je vais essayer..., bégaya-t-il.

- C'est déjà bien Solène. Parle-moi de ce que tu veux pour ta première séance, de toi, de tes amis, de tes passions, ce que tu veux, le sujet avec lequel tu es le plus à l'aise », l'encourageai-je doucement.

Soliès lui sourit affectueusement, le réconfortant silencieusement.

J'attendis ainsi patiemment qu'il se lance, s'il le souhaite.

« Je... Je m'appelle Solène... J'ai un frère, un grand frère, qui se nomme Tolis. Il est... un peu froid extérieurement mais c'est un vrai nounours avec les personnes qu'il aime... Je... crois, je crois que j'aime bien regarder des films... ou... manger des pâtisseries... Oh, j'adore les sucettes en fait. Ça me rappelle..., murmura-t-il vers la fin, hésitant.

- Vas-y, tu peux parler de tout ce que tu veux Solène. Tu peux parler de ce qui pèse sur ton cœur. On va y aller doucement si tu le souhaites. Tu peux me parler d'un souvenir en particulier par exemple, lui conseillai-je avec tendresse et douceur.

- Je... Lorsque j'étais petit, je devais avoir six ou sept ans... j'ai volé la sucette d'un certain Tellis, un camarade de classe... Mais je voulais juste savoir quel goût cela avait... Puis, quand mon pali l'a appris..., admit-il avant de se mettre à trembloter et sangloter.

- C'est bon Solène, si c'est trop dur, n'en parle pas. C'est déjà bien d'avoir pu m'avouer un peu de ton passé. Parle-moi de ton frère, Solène, tu l'apprécies ? Et ta mania ? Comment est-elle ? », lui demandai-je, changeant de sujet.

Ses pleurs se firent moins abondants, Soliès lui caressant affectueusement les cheveux pour le calmer. Il renifla tristement avant qu'un sourire timide ne prenne place sur son visage à la mention de son frère et de sa mania.

L'heure qui suivit se déroula dans la bonne humeur, le blond arrivant à parler de sa mania et de son frère, de sa relation avec eux, de leurs passions...

La séance se termina ainsi tranquillement. Après avoir fixé le prochain rendez-vous, je leur souhaitais une bonne fin de journée et un bon repos au blond, lui conseillant de se coucher tôt ce soir-là afin de bien dormir.

Je les regardai partir au loin avant de sourire doucement.

Jamais je ne regretterai mon métier, j'étais heureuse de pouvoir aider les autres, les aider à se sentir mieux, à trouver un sens à leurs existences. Tout ce que je souhaitais, c'était de donner de l'espoir à ces vies tourmentées._______________________________________

Coucou !! Désolée d'avoir mis autant de temps ! Mais j'ai plusieurs excuses !

1) Je voulais finir complètement RCB.

2) J'ai dû faire la traduction de RCB pour un concours et ça m'a pris beaucoup de temps.

3) J'ai posté une nouvelle histoire et il ne me reste plus qu'un chapitre à écrire. Elle se nomme "Ouvre-moi ton cœur", vous pourrez la lire si vous voulez, elle est toute mignonne UwU.

Donc, je m'excuse d'avance pour le retard gigantesque de publication. Mais je vais me rattraper et essayer de poster un chapitre toutes les semaines ou toutes les deux semaines au moins.

Merci de votre patience <3.

FF

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