Chapitre 2 : Le Havre
Ce chapitre est dédié à @Blue-4ever pour sa gentillesse et aussi parce que c'est grâce à elle que vous lisez Salsa Attitude aujourd'hui et pas une autre histoire ha ha alors allez la remercier en lisant sa fanfic sur NCIS et Little Pretty Liars (je vous rassure meme quand on a pas vu la série on comprend très bien et je parle en connaissance de cause ha ha) !
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Rien n'est plus énervant que de se demander sans cesse "et si,", pas vrai ? Et pourtant cela fait trois heures que je me pose cette maudite question. Et si j'étais entrée dans la salle ? Et si j'avais dansé ? Est ce que les pas me seraient revenus ? Est ce que j'aurais flanché ? Est ce que mon père aurait été heureux de me voir là bas alors que je refuse systématiquement depuis dix ans d'y mettre les pieds ? Et si... La liste des questions que je me pose est interminable et aucune n'a de réponses malgré le fait que je me torture l'esprit avec depuis des heures. Mon père n'est pas encore rentré, exceptionnellement, je suis allée chez mes parents après m'être enfuie comme une voleuse de l'école. En rentrant, ma mère a paru surprise de me trouver en larmes sur son canapé alors que j'aurais du être chez moi avec Théo, mon fiancé, mais elle n'a posé aucune question, se contentant de me servir une tasse de thé. Quand j'entends la porte d'entrée s'ouvrir, je me redresse, en alerte. Mon père entre dans le salon et m'adresse un sourire triste.
- Salut ma princesse, comment tu vas ?
- Bien papa, et toi ?
- Et bien... il paraît que tu es passée à l'école aujourd'hui, j'aurais aimé ne pas être en cours...
En entendant la dernière phrase de mon père, ma mère étouffe un cri de surprise et me lance un regard surpris, voire interrogateur mais ne dit rien.
- Oui, je suis venue... sur un coup de tête... j'ai fait n'importe quoi, je n'aurais pas du. C'était une erreur.
Ma mère a soupiré et a échangé un long regard avec mon père qui a répondu d'une voix éteinte.
- Je vois... j'ai l'habitude tu sais...
- Je... je suis désolée papa... c'était... trop d'émotions d'un coup et...
- Non, non tu sais que je ne te mettrai jamais la pression pour que tu reviennes danser Lola, si tu veux venir, la porte te sera toujours ouverte et j'en serais très heureux, si tu préfères rester loin, je le comprend aussi, même si, tu sais, ce n'est plus vraiment pareil quand je ne vois pas ma petite bailarina à chaque coin de l'école... Je crois que même après dix ans je ne m'y suis toujours pas vraiment habitué...
La nostalgie m'envahit et les souvenirs heureux me reviennent en mémoire avec la douceur d'une caresse je me revois tournoyer aux entrainements, courir derrière mon père quand il était en retard à son premier cours du matin parce que j'avais un peu trainé, faire quelques pas d'échauffement avec Isabel en attendant Hugo, et de temps à autre, danser avec certains élèves. Je me souviens parfaitement que même faire le ménage dans les salles suffisait à mon bonheur. Je sais très bien que mon père ne m'obligera jamais à revenir dans une salle de danse si je n'en aie pas envie, mais je sais aussi qu'il est presque aussi malheureux que moi de me voir renier celle que j'étais avant. Sauf que je ne suis plus certaine d'être encore cette adolescente enjouée qui ne vivait que pour la danse et ne reculait devant aucun défi. Le fil de mes pensées est interrompu par la sonnerie retentissante de mon téléphone. Quand je vois le nom de mon fiancé sur le téléphone, je prend l'appel et adresse un geste d'excuse à mes parents avant de sortir du salon pour parler plus à mon aise.
- Lola ? Ma chérie ?
- Salut Théo, qu'est ce qu'il se passe ?
- Tu rentres bientôt à la maison ?
Je suis assez surprise en entendant ces mots, Théo n'est pas du tout du genre à me demander quand je rentre, ce que je fais, avec qui je suis ou autre. Au contraire, avec lui j'ai presque plus d'espace que ce qu'il ne m'en faut et il m'arrive de regretter parfois, les débuts de notre relation où tout paraissait si simple malgré la passion et l'intensité de nos sentiments.
- Et bien... je suis chez mes parents là mais je devrais rentrer bientôt pourquoi ?
- Oh d'accord, passe le bonjour à Carlos et Marisa de ma part mon amour. J'ai une grande nouvelle à t'annoncer ! J'ai trouvé la solution à tous nos soucis !
J'oscille entre le scepticisme et l'étonnement face à cette affirmation tout en me disant que je devrais rentrer vite afin de voir de quoi il en retourne réellement.
- D'accord, je rentre vite.
- A tout de suite mon cœur.
- Oui à tout à l'heure.
Je raccroche avant qu'il n'aie l'idée d'embrayer sur un autre sujet et me tourne vers mes parents.
- Papa, Maman, vous avez le bonjour de Théo et malheureusement je dois y aller. Encore désolée papa.
D'un signe de évasif mon père me fait comprendre que ce n'était pas important et je pars non sans avoir serré brièvement ma mère dans mes bras. Une fois devant mon appartement, je prend une longue inspiration avant d'entrer. Je n'ai même pas le temps de finir d'accrocher mon manteau dans le placard que mon fiancé me prend par le bras et me traine dans le salon. Sur la table basse trônent fièrement une bouteille de champagne et deux coupes.
- Ma chérie, comme je te l'ai dit au téléphone, j'ai trouvé la solution à tous nos problèmes.
- Quels problèmes Théo ?
- Attends écoutes moi d'abord.
- Ok.
- On m'a proposé un poste d'ingénieur en chef dans une nouvelle station d'énergie hydroélectrique fraîchement construite, c'est une occasion en or, le salaire est conséquent et on aurait enfin assez pour prendre une maison et fonder une famille.
Complètement sous le choc, je fais quelques pas en arrière, comme sonnée.
- Wow, attends, comment ça une station d'énergie hydroélectrique ? A Lyon ?
- Non, bien sur que non, comment tu veux mettre une station qui nécessite autant d'eau à Lyon ?
- Tu... tu vas partir alors ? Où ça ?
- Au Havre mon amour, mais on va partir tous les deux ! Tu le sais aussi bien que moi, Lyon représente beaucoup trop de choses très difficiles à digérer pour toi. Là bas, on pourra recommencer à zéro ! Se construire notre vie à nous et pas une vie qu'on partage à moitié avec tes parents ! En plus tu n'aurais plus à passer devant l'école de ton père tous les jours ni à travailler dans la boutique de ta mère pour lui faire plaisir ! Soyons honnête ma chérie, avec un master en commerce tu mérites beaucoup mieux et d'ailleurs j'ai trouvé plusieurs postes de directrice commerciale à pourvoir dans des entreprises du Havre qui sont très bien payés.
- Je euh... wow
- Ne t'inquiète pas, je commence seulement dans deux mois, ça nous laisse le temps d'organiser le déménagement et de trouver une maison ou un appartement, pour commencer. J'ai entendu dire qu'il y avait pas mal d'immobilier en vente dans les environs du Havre et puis de nos jours, avec le métro ou le tramway ou encore les bus, se déplacer au boulot même sans voiture ce n'est pas un souci !
- Théo, j'ai besoin de réfléchir. Tu sais que j'adore Lyon et... honnêtement je ne me voyais pas déménager, encore moins à l'autre bout du pays dans un proche avenir.
- Bien sur oui, tu peux prendre ton temps pour réfléchir mais... j'aimerais que tu me donnes une réponse avant demain soir, je dois envoyer ma réponse à ce moment là.
La voix un peu cassée, j'acquiesce. La soirée passe très vite, Théo me parle pendant tout le repas des avantages que l'on aurait à partir au Havre mais je ne suis pas vraiment convaincue. Quand nous allons enfin nous coucher, les doutes sont toujours omniprésents dans mon esprit mais je m'efforce de ne plus y penser avant de m'endormir, tourmentée par ce nouveau dilemme.
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Et oui, je sais qu'on est pas samedi les amis mais je serais pas dispo ni demain ni samedi alors je vous poste le chapitre aujourd'hui j'espère qu'il vous plaira ! A samedi prochain et n'hésitez pas à passer sur le profil de @Blue-4ever !
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