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Les rayons du soleil traversèrent les fins rideaux qui obstruaient la fenêtre et vinrent progressivement chauffer la chambre de la jeune fille endormie, sans toutefois réussir à la sortir de son sommeil de plomb et continuèrent leur course. Les quelques coups frappés à sa porte n'eurent pas plus d'effet. Le battant s'ouvrit dans un effroyable grincement, laissant le passage à une grande femme brune.

Celle-ci alla délicatement écarter la toile de la fenêtre, inondant la pièce des premières lueurs du matin. Ses yeux gris observèrent la jeune fille avec tendresse. Elle détailla ses cheveux flamboyants et les petites tâches de rousseur qui ornaient son doux visage.

Dix-huit ans, déjà. Le temps était passé si vite. Elle avait tellement grandi. La quadragénaire se remémora l'époque où sa nièce n'était qu'un bébé. Elle avait l'impression que c'était la veille.

Elle alla s'asseoir sur le lit et secoua doucement la jeune fille.

— Méri ! susura-t-elle. Il est l'heure de se lever !

La rouquine émergea lentement et sourit en voyant sa tante près d'elle.

— Bien dormi ? demanda Juliana. Je ne crois pas t'avoir entendu faire un cauchemar.

Mérilys hocha la tête. Elle était sujette aux mauvais rêves depuis un certain temps. Toutes ses nuits étaient agitées par le même cauchemar. Sauf cette dernière où aucun rêve ni cauchemar ne l'avait transporté. De son point de vue, cela faisait une éternité qu'elle n'avait pas aussi bien dormi.

— Allez, lève toi, reprit la tante de la jeune fille. Une longue journée nous attend.

Juliana se leva et sorti de la pièce, laissant à sa nièce le temps de sortir de la brume du réveil. Pendant ce temps, la grande brune prit deux imposants seaux et alla chercher de l'eau à la rivière qui délimitait la vaste propriété des Eretak. Lorsqu'elle revint, Merilys, encore en chemise de nuit, grignotait un morceau de pain de la veille et un gobelet d'eau était posé sur la table, devant elle. La tante de la jeune fille accrocha les deux seaux aux crochets pendus au dessus du foyer allumé. Elle alla ensuite chercher à sa nièce des vêtements propres et attendit que l'eau soit juste assez chaude pour la verser dans un grands baquet déjà rempli, juste à côté du foyer.

— Viens me rejoindre au verger quand tu seras prête !

Merilys regarda sa tutrice sortir, les sourcils froncés. Le comportement de la quadragénaire était étrange aujourd'hui. Elle était moins loquace et plus distante qu'à son habitude. Probablement avait-elle mal dormi. La jeune fille n'en fit pas plus de cas. Elle s'empressa de finir son modeste repas et se déshabilla avant de se glisser dans l'eau tiède. Juliana avait pris soin de lui laisser une éponge à proximité et des huile parfumées de sa propre fabrication. La jeune fille en choisi une au parfums délicat de rose qu'elle versa sur l'éponge avant de se frotter avec. Elle en mit également quelques gouttes dans ses cheveux avant de se plonger entièrement dans le bassin pour se rincer.

Lorsqu'il n'y eu plus aucune trace de l'huile, elle se leva et attrapa un linge posé sur une chaise, juste à côté du baquet. Elle se sécha du mieux qu'elle le pû et retourna dans sa chambre, drapé du tissus, pour se vêtir. Cela lui prit un moment, elle avait toujours du mal à nouer son corsage. Ce n'était pourtant pas compliqué, mais étant de inature maladroite et impatiente, beaucoup de tâches lui semblaient compliquées et impossible à réaliser.

Après s'être débattue avec les lacets et pesté un nombre incalculable de fois sur la praticité des vêtements féminins, elle pû enfin passer à ses cheveux, qu'elle noua ensuite avec un ruban autrefois blanc. Puis elle enfila ses sabots et partit rejoindre sa tante.

Le verger se trouvait de l'autre côté de la propriété, contrairement au petit jardin que Juliana avait aménagé juste à côté de la bâtisse. Il fallait traverser un petit bosquet d'arbres et un ruisseau pour s'y rendre, ce qui n'était pas tout le temps aisé. Par temps de pluie, le chemin devenait glissant et dangereux, mais cela n'avait jamais empêché la jeune fille de s'y rendre lors d'intempéries et elle subissait souvent les remontrances de sa tutrice lorsqu'elle en revenait couverte d'echymoses et de petites blessures. Juliana savait que ses sermons ne servaient à rien, sa nièce recommençait tout le temps. Elle s'assurait donc d'avoir toujours de quoi la soigner à portée de main.

Ce jour-là, cependant, pas de pluie, ni même un seul nuage à l'horizon. Le temps était chaud et la terre sèche ne lui permettait pas de tomber. Mérilys pénétra dans le bosquet sans se précipiter, se rappelant les souvenirs de son enfance. Non loin du petit sentier tracé par les nombreux passages se trouvait encore un tas de branchages, formant un abri assez bas et grands pour accueillir deux personnes de petite taille. Deux enfants. Alakesh, son ami d'enfance, et elle venaient tous les jours dans ces lieux lorsqu'ils n'avaient que huit et dix ans. Le petit garçon avait ramassé un tas de branches de toutes tailles et en avait fait une cachette secrète interdite aux adultes. Là, sous ce toit irrégulier, ils se voyaient tous les jours et se racontaient tous leurs petits secrets. Hélas vint le jour où Alakesh disparu tout simplement, Mérilys avait attendu le jeune homme de longues heures pour lui raconter ce que lui faisait subir un garçon du village, mais le jeune homme n'était jamais venu. Lorsque Juliana l'avait retrouver à la tombée de la nuit, la jeune fille, alors âgée de treize ans, était en larmes. Il l'avait abandonnée.

La jeune fille sentait les larmes lui monter aux yeux à ce souvenir. Elle haïssait Alakesh, pour lui avoir menti. Il avait juré de ne jamais l'abandonner. Et pourtant, il était parti, sans lui dire au revoir. Elle ne l'avait jamais revu depuis ce jour. Perturbée par ses douloureux rappels, l'adolescente reprit sa route et arriva enfin au verger, dans lequel sa tante cueillait des fruits. Elle avait déjà rempli un panier de pommes délicieusement rouges et l'avait laissé au sol, le temps d'en remplir un second. Un troisième, dont le contenu était dissimulé par un linge se trouvait près du premier. Mérilys savait ce qu'il contenait.

— Tu te rends au village ? s'enquit-elle, faisant sursauter Juliana qui ne l'avait pas entendu arriver.

La tutrice se retourna et fronça les sourcils face à la mine défaite de la jeune fille, mais n'en fit aucun commentaire.

— Non, répondit-elle. Aujourd'hui, c'est toi qui t'y rendra. Je ne me sens pas la force de faire tout ce chemin.

Mérilys leva un sourcil interrogateur. C'était bien la première fois qu'elle l'envoyait donner ses remèdes à sa place. Même lorsqu'elle était malade, elle n'avait jamais cédé sa place. Cela cachait quelque chose.

— Approche, je vais t'expliquer à qui tu dois les donner.

La quadragénaire déposa le panier qu'elle remplissait avant l'arrivée de sa protégée et s'empara de celui dont le contenu était dissimulé. Elle en retira le tissu pour laisser entrevoir différentes fioles, dont le contenu était familier à la jeune fille. Sa tante avait à cœur de lui enseigner son savoir, depuis que Mérilys était en âge d'apprendre et de comprendre, elle lui avait expliqué les propriétés de chaque plante de son petit jardin ainsi que les bienfaits et dangers qu'elles représentaient lorsqu'elles étaient mélangées à d'autres.

La jeune fille écouta attentivement sa tutrice, elle ne devait pas faire d'erreur, cela pouvait s'avérer fatal pour le malade si le mélange qu'elle lui donnait n'était pas le bon. Juliana lui tendit également un parchemin sur lequel elle avait griffonné des noms de plantes qu'elle ne pouvait avoir dans son jardin, la cause étant le climat. Elle donna donc à l'adolescente une bourse remplie de pièces d'argent qu'elle obtenait grâce aux soins qu'elle prodiguait.

— Fais très attention à ne pas inverser une fiole avec une autre, recommanda-t-elle. Et ne rentre pas trop tard.

Mérilys promit de faire attention et reparti vers la maison, chercher sa cape en lin. Elle en rabatti la capuche sur sa chevelure et se mit en route sans plus attendre.

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