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9

Soudain, un bruit se fit entendre tout proche. Une branche cassée. Le son provenait de la droite de la jeune fille et du soldat qui lui tournait le dos, assis sur un tronc déraciné. Ce dernier se redressa brusquement en scrutant attentivement les environs. Un autre bruit à la même distance le fit se déplacer. La nuit était noire, il n'y avait pas de lune et le feu, bien que constamment alimenté par les hommes de gardes, n'éclairait pas grand chose. L'homme s'éloignait lentement de la cage de l'adolescente, recroquevillée sur elle-même. Et si c'était une bête ? Ou des brigands ? Elle ne risquait rien dans sa cage si un animal, quel qu'il soit se montrait, mais si c'était des humains, soit ils l'emmenaient avec eux pour la revendre ensuite comme esclave, soit ils la tuaient immédiatement. L'adolescente ne savait pas qu'elle était le pire entre des soldats qui la prenait pour une sorcière ou des hors la loi qui n'avaient aucun scrupule et n'accordaient aucune valeur aux malheureux qui croisaient leur route.

— Versoli, chuchota le soldat, assez fort pour que ça voix porte assez loin, sans réveiller les autres. C'est toi ?

Un autre bruit se fit entendre, près d'un grand arbre. Il y avait quelque chose derrière, Mérilys était certaine, mais quoi ? Et pourquoi ce Versoli ne répondait pas à son camarade ? Il avait disparu sans faire de bruit. Lui était-il arrivé quelque chose ? D'après ce que le jeune fille avait compris, il était nouveau dans l'Ordre et ses prouesses pendant le combat amical organisé plus tôt dans la journée laissait à désirer. Il était donc fort possible qu'il se soit fait attraper par cette chose. La jeune fille espérait bien que non. Cet homme était le seul à montrer un peu d'humanité lorsqu'il s'adressait à elle. C'était grâce à lui qu'elle n'était pas morte de froid ou plus amochée qu'elle ne l'était déjà. Comment allait-elle se sortir de là sans lui ?

— Verso...

Le soldat fini sa phrase dans un bruit étouffé. Il semblait se débattre contre quelque chose dans l'obscurité, la lutte ne dura pas plus de quelques secondes et Mérilys ne voyait pas très bien contre qui ou quoi il se battait. Puis plus rien, tout redevint silencieux, seule une ombre se rapprochait de la cage de l'adolescente. Elle avançait lentement, prenant garde de ne faire aucun bruit. Comme si elle voulait éviter de réveiller les hommes près du feu. La jeune fille tremblait. Elle était terrifiée. Était-ce le soldat ou la chose qui l'avait attaqué ? Soudain, dans la pénombre, un visage familier se dessina et elle soupira de soulagement. 

— Que faites-vous ? bredouilla-t-elle, fébrile.

D'un simple geste, Ethoriel lui intima de se taire alors qu'il inspectait le vieux cadenas qui scellait la prison. Il était bien trop gros et solide pour qu'un coup porté avec une arme ne puisse le briser. De toute manière, cette technique ne manquerait pas de réveiller les autres en quelques secondes. Il devait trouver autre chose. La clef était cachée dans les affaire du capitaine Varok. Essayer de la lui dérober était plus que risqué.

— Aurais-tu une épingle sur toi ? chuchota-t-il.

La jeune fille secoua la tête. Elle n'avait rien de tel. Sa robe était toute simple et sa coiffure pas beaucoup plus élaborée avant qu'elle ne se fasse enlever. Mérilys et sa tante estimaient toutes deux qu'elles n'avaient pas besoin de coiffures complexes ou de belles robes plissées. Elles n'en avaient, de toute façon, pas les moyens et par conséquent, ce genre d'objet leur était inutile.

Le chevalier soupira. S'il ne trouvait pas autre chose, il n'aurait d'autre choix que de fouiller dans le campement. Il devait se dépêcher, car la relève n'allait pas tarder et lorsque ce serait le cas, la gamine et lui auraient intérêt à être assez loin. Hélas pour lui, rien ne lui vint et  dû se résoudre à rejoindre le campement.

— Surtout, ne fait aucun bruit, intima-t-il à l'adolescente.

Celle-ci le lui promit d'un hochement de tête et garda la bouche fermer. Ethoriel s'approcha alors de ses camarades endormis, le plus naturellement du monde. C'était comme s'il continuait sa garde, mais en réalité, il s'assurait que tous soient endormis. L'homme s'approcha ensuite de son supérieur, lui aussi dormait profondément, sa tête reposant sur son sac et son épée posée juste à côté, de sorte à la dégainer au moindre signal. L'œil perçant de l'homme ne détecta aucune clef sur lui, mais il se doutait bien qu'il ne la laisserait pas à la vue de n'importe qui. Par chance l'ouverture du sac lui  était accessible. En prenant toutes les précautions possible, il commença à fouiller. Ses gestes étaient très lents et maîtrisés. Il gardait son sang froid, bien que la tension fut palpable. Les ronflements de ses camarades couvraient le bruissement des affaires qu'il remuait. Il semblait y avoir beaucoup de choses dans ce sac. La main du soldat passa sur un cylindre de cuir qui devait contenir une carte, des aliments emballés dans une toile et tout ce dont le chef avait besoin pour mener une expédition. 

Au bout de ce qu'il semblait être une éternité, les doigts du chevaliers Versoli heurtèrent quelque chose de froid. En tâtant un peu, il reconnu la surface rugueuse d'une tige de métal assez épaisse et rouillée, puis d'un anneaux qui la terminait. L'homme referma la main sur sa trouvaille et, aussi lentement que plus tôt, il sorti l'objet du contenant. Il se releva prudemment et s'éloigna pour faire le tour du campement sans réveiller ses camarades et fini par rejoindre l'adolescente qui observait attentivement ses faits et gestes.

— Tu peux marcher ? murmura-t-il en introduisant la clef dans la serrure de la cage.

La jeune fille se leva avec difficulté et constata à son grand désarroi que ses jambes flageolaient et ne la porterait pas bien loin. Elle n'avait pas marcher depuis deux jours, était sous-alimentée et avait subi quelques violences de la part de ses ravisseurs et geôliers, ce n'était donc pas une surprise pour le soldat qu'elle s'effondre au bout de quelques seconde. Cette gamine était plutôt frêle. 

L'homme soupira, découragé. S'il voulait qu'elle survive, il ne pouvait la laisser partir seule. Le soldat se trouvait dans une impasse. Les routes étaient dangereuses en ces temps troublés par la folie et la paranoïa, mais s'il décidait de l'accompagner, il échouerait dans sa mission. Son accomplissement déterminerait le sort du monde. Par la faute d'une gamine imprudente, il allait devoir se détourner de son devoir. Certaines de ses connaissances ne seraient pas satisfaites de la nouvelle, mais il n'avait pas le choix. 

— Attends là, ordonna le soldat avant de s'éloigner à nouveau. 

Mérilys était plongée dans l'incompréhension. Que comptait-il faire ? Et pourquoi  s'adressait-il à elle aussi méchamment ? La jeune fille obéi sans faire d'histoire, attendant son retour dans l'inquiétude de voir un soldat se réveiller. Elle n'osait imaginer ce qu'il pourrait lui arriver si ces hommes voyaient l'adolescente libre. Chacun d'eux mourrait d'envie de la tuer sans procès, la jeune fille savait pertinemment qu'ils n'hésiteraient pas s'ils la voyait ainsi. 

L'adolescente resta sur ses gardes, tous ses sens en éveille. Elle écoutait le moindre murmure du vent, le clapotis de la rivière non loin et l'écho des hurlements d'animaux sauvages au loin. Un son régulier se fit entendre sur sa gauche, comme les sabot d'un cheval au pas. Mérilys tourna la tête dans cette direction, le cœur battant, elle fut rassurer de voir un cheval à la robe brune tiré par son sauveur. La bête était déjà scellée, prête à partir. Le chevalier mis son pied droit dans l'étrier qui pendait contre le flan de l'animal et grimpa en scelle. Il tendit ensuite la main à la jeune fille afin de l'aider à prendre place devant lui, directement sur le dos du cheval. 

Mérilys n'avait jamais fait d'équitation, elle était très impressionner par la taille de la monture. Elle était nerveuse et avait très peur de tomber. L'animal en question semblait ressentir ses émotions car il se mit à renâcler.  Comprenant l'hésitation de la jeune fille, le soldat soupira avant de la rassurer, non sans une certaine impatience dans la voix.

— Je peux t'assurer qu'il a bien plus peur de toi que toi de lui. Maintenant dépêche toi où je te laisse ici !

Aucunement rassurer par ces propos, Mérilys n'avait toutefois pas la moindre envie de rester dans sa cage avec ces odieux soldats. Elle se décida donc à attraper la main de l'homme et le laissa la tirer pour la faire monter derrière lui. Malheureusement pour elle, son corps était encore endolori et elle ne pu s'empêcher de lâcher un gémissement. Les muscles de Versoli se contractèrent et il tourna la tête en direction des hommes endormis, la main sur le pommeau de son épée.

Personne ne semblait avoir entendu la plainte. Après avoir attendu quelques secondes dans le silence le plus total en retenant tous les deux leur respiration, le sauveur de Mérilys lâcha un soupir de soulagement et talonna sa monture. Ils partirent au pas et lorsqu'ils furent assez loin, Versoli donna un nouveau coup de talon pour augmenter l'allure. 

— Accroches-toi bien ! ordonna-t-il à la jeune fille.

Celle-ci ne se le fit pas dire deux fois et passa ses bras autour de la taille de l'homme, s'agrippant comme elle le pouvait à ses vêtements. Elle sentait les muscles du soldat se détendre à mesure que la distance augmentait entre le campement et les fuyards.

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