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Partie 4 : You

1

Jihoon fut incapable de se concentrer de tout le reste de la séance de travail chez Seungkwan. C'est son cahier presque vierge de corrections, qu'il rentra chez lui.

« Hé, Jihoon ! » s'exclama Jeonghan en entendant la porte d'entrée s'ouvrir. « J'ai commandé des pizzas ! »

Jihoon jeta un regard à leur table basse bancale et avisa les pizzas toutes chaudes et l'ordinateur allumé sur un écran de film sur pause. Il soupira, très fatigué. Ne regardant pas le châtain, il passa à côté de celui-ci sans vraiment réaliser qu'il avait recommencé à parler.

Jeonghan s'arrêta de parler progressivement, se rendant compte de l'inattention de Jihoon.

Il le suivit jusqu'à sa chambre mais n'eut pas le temps de passer l'encadrement que le plus jeune lui ferma la porte au nez. Il resta un moment à observer le bois blanc, abasourdi.

« Jihoonie ? » appela-t-il en toquant à la porte. « Ça va ? » la porte s'ouvrit et le châtain baissa les yeux vers son ami.

Jihoon, démuni d'expression, soupira.

« Il y a de la bière avec les pizzas ?»

2

La seule raison pour laquelle Jihoon n'avait pas bu comme un trou est qu'il n'y avait qu'une bière par personne. Il était loin d'être saoul et était beaucoup trop grincheux pour un début de soirée.

Il était grincheux parce qu'il n'arrivait pas à oublier ce que Seungkwan lui avait dit. Comment ça, Soonyoung le regardait comme s'il était la huitième merveille du monde ?! Soonyoung le regardait comme il regardait tout le monde !

Au milieu du film, alors que les personnages principaux se déclaraient leur amour ardent, Jihoon grogna si fortement que Jeonghan, qui regardait avec attention l'écran de l'ordinateur, sursauta.

« Que se passe-t-il ?» demanda-t-il, patiemment. Il s'était bien rendu compte que Jihoon était de mauvaise humeur et celui-ci avait espéré qu'il l'ignore pour le reste de la soirée. Malheureusement, Jeonghan était un bon ami.

« Si Seungkwan regardait moins de films de ce genre, il débiterait moins de conneries ! » répondit-il en haussant brusquement les épaules. Seungkwan racontait n'importe quoi ! Son cerveau était sûrement rempli de stupides paillettes et de stupides licornes et de stupide f—

« Qu'est-ce que Seungkwan a dit ? »

Jihoon s'immobilisa, sentant ses oreilles soudainement se mettre à chauffer. Il baissa les yeux vers sa canette de bière vide et songea un instant à sauter par la fenêtre pour échapper à cette conversation.

« Jihoon ? Dis-moi ce que Seungkwan a d—

- Ok, Ok ! Je vais te le dire ! » Il prit une profonde inspiration. « Il pense que Soonyoung m'aime ! » Il rigola fortement, faisant comprendre que cette idée était ridicule. « Il est bête, hein ?! »

Il se tourna vers Jeonghan, pensant que celui-ci lèverait les yeux au ciel devant l'absurdité qu'était l'être entier de Seungkwan. Au lieu de cela, son meilleur-ami le fixait, dubitatif.

« Maintenant qu'il le dit...

- N'importe quoi ! Si Soonyoung m'aimait vraiment, pourquoi il ne m'a rien dit plus tôt ?! » demanda-t-il. Jeonghan fronça les sourcils.

AH, piégé, pensa Jihoon.

« Bah... Pour la même raison que tu ne lui as rien dit. »

Il eut un silence.

« Jeonghan, arrête. Ce n'est pas drôle. » Il vit le châtain prendre son inspiration pour insister et, optant pour une fuite stratégique, il se leva rapidement du canapé. « Tu sais quoi ? Tout ça est ridicule. Je vais me coucher. »

Il ignora les appels de Jeonghan et partit se réfugier dans sa chambre.

La vérité était que Jihoon avait peur de ses sentiments et de ceux de Soonyoung. Il savait qu'il l'aimait et il savait aussi que Soonyoung ne l'aimait pas en retour. Et il avait peur de ce que ses sentiments pourraient lui faire faire s'il continuait à avoir conscience de ceux-ci ; il pourrait, par exemple, se jeter sur les lèvres de Soonyoung si celui-ci venait à lui faire un trop grand sourire ou à prononcer son prénom comme s'il était tout pour lui.

Il se laissa glisser le long de la porte, posa sa tête dans ses mains. Il soupira. Pourquoi avait-il fallu qu'il tombe amoureux ? Pourquoi s'était-il laissé séduire par cet abruti fini ?

Il renifla.

C'était injuste. L'amour était injuste.

Vrrrrr Vrrrrr Vrrrrrr

Il sortit son téléphone de sa poche et décrocha sans vraiment regarder qui appelait.

« Hé, Jihoon...» encore Seungkwan. Toujours Seungkwan. Le laisserait il en paix un jour ? « Est-ce que... » Est-ce... Est-ce qu'il reniflait, là ? Il était quand- même pas en train de pleurer, là ?! « Est-ce que je peux passer chez toi?

- Il est minuit...

- Je sais, désolé. Je me suis disputé avec Seungcheol et j'ai nulle part où aller... »

Jihoon se pinça l'arête du nez. Il avait beau se remémorer leurs quelques échanges, il ne voyait pas à quel moment il était devenu le grand ami de Seungkwan. Il ne voulait vraiment pas le voir. C'était de sa faute s'il se sentait aussi pathétique maintenant. Vraiment, il ne voulait pas le voir.

« Bon, d'accord. T'es où là ?

- Heu... Devant ton immeuble. »

Depuis quand savait-il où il habitait ?! Il regrettait déjà d'avoir accepté. Il devait vraiment arrêter d'être aussi tendre avec les gens qui pleurent (et surtout avec Seungkwan).

« C'est au sixième. Numéro sept.

- Merci Jihoon.

- C'est—

- Non, vraiment, merci beaucoup. »

3

Jeonghan observait les pizzas refroidies sur la table basse. Il était dépité. Jihoon était décidément un cas. Un sacré abruti aussi. Mais... Il le comprenait. Jihoon était un abrutit ; il l'était aussi.

Deux abrutis réunis sous le même toi.

On toqua à la porte d'entrée. Il leva les yeux vers celle-ci, se demandant qui cela pouvait bien être si tard le soir.

Il n'eut pas le temps de se lever pour ouvrir qu'à sa grande surprise, Jihoon sortit de sa chambre pour le faire. C'est encore plus surpris qu'il dévisagea le Seungkwan étrangement en pyjama qui venait de se dévoiler à lui.

Encore plus étrange, son air habituellement enjoué était remplacé par des yeux rouges et une lèvre inférieure tremblante. Il avait l'air vraiment triste.

« Ça va ?» demanda Jeonghan en s'approchant. Seungkwan secoua timidement la tête de droite à gauche. « Viens t'assoir. » Jihoon, fait chauffer de l'eau, s'il-te-plait. »

Le petit blond, heureux d'échapper aux larmes de Seungkwan, se dépêcha d'aller dans la cuisine. Il prit tout son temps pour remplir la bouilloire d'eau et la remettre sur son socle. Il compta jusqu'à vingt avant d'appuyer sur le bouton marche.

Quand il revint, Seungkwan pleurait plus fort qu'au téléphone et Jeonghan lui caressait le dos en réconfort.

Jihoon se glissa derrière le canapé et Jeonghan leva la tête vers lui. Leurs regards se croisèrent.

Qu'est-ce que c'est que ça ?

Jihoon haussa les épaules.

Je sais pas !

Pourquoi il est ici ?!

Je sais pas !

Jeonghan leva les yeux au ciel. Il mima à Jihoon de les rejoindre sur le canapé. Celui-ci s'exécuta rapidement.

« Hé... Seungkwan ? Et si tu nous disais ce qui ne va pas pour qu'on puisse t'aider ? » demanda Jihoon.

Le rosé renifla doucement et se redressa. Jeonghan se leva du canapé pour se rendre dans la cuisine.

« Je me suis disputé avec Seungcheol au sujet de Hansol. Il... Il m'a demandé si je trompeHansol. » Il essuya rageusement ses yeux. « C'est stupide ! Comment je pourrais même faire ça ?! »

Puis il se calma. Il resta un moment silencieux.

« Je crois que c'est pour ça que Hansol ne me parle pas non plus... »

Il secoua la tête de droite à gauche vivement.

« Je ne comprends pas pourquoi ils pensent que j'ai fait quelque chose d'aussi grossier ! »

Jeonghan revint, trois tasses de chocolat sur le seul plateau de l'appartement.

« Bois ça, ça te fera du bien. » murmura-t-il en tendant une tasse au rosé. Celui-ci lui fit un petit sourire.

« Tu es si gentil. Je comprends pourquoi Seungcheol t'aime autant. »

Jihoon et Jeonghan s'échangèrent un rapide coup d'œil.

Sentant la panique de son ami et surtout son malaise, Jihoon décida d'intervenir.

« Pourquoi tu n'es pas encore allé voir Hansol pour t'expliquer ? » demanda-t-il. Seungkwan le fixa comme s'il venait d'avoir une réalisation. « C'est vrai, quoi. Depuis le début, vous passez par d'autres pour communiquer alors que vous êtes les principaux concernés ! Fait -moi plaisir et va le voir s'il-te-plait ! ».

Jeonghan hocha la tête en signe d'accord.

« Je suis sûr que tout s'arrangera entre vous. Après tout, vous êtes clairement faits pour durer. »

Seungkwan sourit timidement. Il prit une énième gorgée de son chocolat chaud. Il avait l'air beaucoup dévasté. Bombe désamorcée, pensa Jihoon en soupirant de soulagement.

« Tu sais... » commença le rosé en se tournant vers Jeonghan. « Seungcheol est extrêmement borné. J'ai beau lui dire de tout t'expliquer, il refuse. Est-ce que tu iras le voir pour lui demander de le faire si je te le demande ? »

Jihoon haussa les sourcils. Il y avait quelque chose que cet abruti de Choi ne disait pas à Jeonghan ?

« Jeonghan... »

Le châtain releva doucement le regard vers le blond. Son expression peinée laissa place à un sourire malicieux.

« Je vais voir Seungcheol seulement si en retour Jihoon me promet qu'il se déclarera à Soonyoung en même temps. »

Un silence accompagner cette réponse. Jusqu'à ce que Seungkwan éclate de rire.
« Vous êtes tous les deux incroyables ! J'aimerai avoir une amitié comme la vôtre ! » Il posa la tasse et se leva. Il tapa une fois dans ses mains. « Bon, c'est décidé ! Vous devez tous deux parler respectivement à Seungcheol et Soonyoung. » Il fit un petit rire. « Et je sais exactement comment on va faire... »

4

Seungkwan aimait faire des fêtes. Il en faisait pour toutes les occasions possible et imaginables ! Et que chacun ait à discuter avec quelqu'un semblait être une raison tout à faire correcte.

Si la première fois, il avait invité Seungkwan en notant l'adresse sur sa main, cette fois-ci, il avait reçu un joli carton d'invitation par mail.

[RDV 2H avant la fête, pour se préparer. Jeonghan est aussi invité bien sûr !] avait-il rajouté sous le carton d'invitation.

Ce vendredi était passé très vite. Trop vite pour Jihoon.

Certes, il avait accepté l'accord de Jeonghan (parce qu'il voulait que celui-ci ait enfin la justification de Seungcheol qu'il méritait et s'il devait se ridiculiser auprès de Soonyoung pour ça, il le ferait (Jeonghan était chanceux d'être autant aimé par Jihoon)) mais cela ne voulait dire qu'il était prêt psychologiquement aux futurs évènements ; il ne savait même pas ce qu'il allait dire à Soonyoung !

Il était maintenant l'heure qu'ils se rendent chez Seungkwan. Lui et Jeonghan avaient l'air de se rendre à un enterrement, tant ils étaient mornes et lents ; ils avaient l'impression de se diriger vers leur fin.

Seungkwan, contrairement à eux, transpirait la vie et le bonheur.

Cela avait sûrement un rapport avec la présence d'Hansol à ses côtés. Vu les tendres regards que celui-ci posait sur son petit-ami, ils avaient dû se rabibocher.
« Vous passez une bonne journée ? » demanda Seungkwan en les guidant vers sa chambre.

« Non. » répondirent les deux amis en même temps. Le rosé rigola comme s'ils avaient fait la meilleure blague.

Il déverrouilla la porte qui était fermé à clé pour une raison inconnu. La pièce qui se dévoila à eux était dans un état sans nom.
Le sol était jonché d'objets et de coussin. Jihoon fronça les sourcils quand il repéra un vase qu'il aurait pu jurer avoir vu dans le salon.

« Désolé pour le désordre. C'est ici qu'on met tout ce qui a de la valeur quand on fait des fêtes. Asseyez-vous sur le lit, je reviens ! »

Ils s'exécutèrent et le rosé partit en trottinant.

« Tu... sais pourquoi il nous a demandé de venir plus tôt ? » Jeonghan attrapa une peluche au hasard sur le lit et Jihoon le força à la redéposer.

« Non, aucune idée...

- Pour vous maquiller, bien sûr ! » intervint Seungkwan, une trousse de maquillage dans les mains. « Vous devez être divins ce soir ! On ne peut résister à de jolis minois, croyez-moi ! »

Jamais Jihoon ne se maquillerait. Jamais !

5

« Ton maquillage est splendide ! » lui dit une jeune femme par-dessus la musique et Jihoon lui fit un sourire forcé.

Seungkwan était un monstre. Pas besoin d'argumenter, son maquillage était une preuve irréfutable.

Il balaya la pièce des yeux. Soonyoung n'était toujours pas là. Ce n'était pourtant jamais le cas.Il ne va pas venir ? pensa-t-il en sortant son téléphone. Il se faisait tard... Je vais lui envoyer un message.
<[Hé, tu ne viens pas à la fête de Seungkwan ?]

Il reçut une réponse presque instantanée.

[Non. J'en avais pas envie]>
C'était étrange. Soonyoung n'en ratait jamais une.

<[C'est dommage, je pensais t'y voir...]

Il ne reçut aucune réponse. Soonyoung avait sûrement posé son téléphone.

Il soupira.

L'univers était définitivement contre lui. Surtout que, même s'il n'en avait pas envie, il se sentait prêt à se déclarer. Pas pour recevoir une réponse de Soonyoung mais pour se libérer de ses sentiments (et aussi, un tout petit, petit peu, pour recevoir une réponse de Soonyoung.)
En plus, il ne pouvait plus tenir la promesse qu'il avait faite à Jeonghan et Seungkwan. Il devait prévenir son ami avant que celui-ci n'accomplisse sa part du marché.

Mais où était-il ?

6

Une chose que Seungkwan n'avait pas manqué de dire à Jeonghan c'est que Seungcheol s'isolait toujours à un moment donné. Il allait sur la terrasse, dégageait tout le monde et fumait une ou deux cigarettes avant de redonner libre accès à l'extérieur.

C'est pourquoi, quand il s'était rendu compte que le brun (qui l'ignorait depuis qu'il était revenu avec des packs de bières avant le début de la fête) se dirigeait vers la terrasse, il avait commencé à surveiller celui-ci du coin de l'œil.

Cinq minutes après que tout le monde soit retourné à l'intérieur, il s'était dirigé vers le balcon.

« C'est occupé. » dit Seungcheol sans regarder qui cela pouvait bien être.« Il y a assez de place pour toi et moi. » répondit tout doucement Jeonghan. Il se décolla de la porte vitrée et vint s'adosser sur la rambarde à côté de Seungcheol.
Celui-ci ne disait plus rien, ne bougeait plus ; s'il ne respirait pas, il aurait pu passer pour une statue.

Jeonghan ne se tourna pas vers lui, fixant les lumières de la ville de l'autre côté de la rivière.

« Je sais que tu ne veux plus me voir... » commença-t-il avec hésitation « Mais j'ai juste une question. Après, je ne t'embêterai plus. »

Les cendres de la cigarette de Seungcheol tombèrent sur la rambarde. Celui-ci ne sembla pas s'en rendre compte.

« Seungcheol ?

- Je t'écoute. »

Il n'était pas froid, juste distant. Il s'était appuyé sur son pied droit pour mettre un espace entre lui et Jeonghan ; il avait tout de même fait son coude glisser jusqu'au sien.

Le châtain détacha son regard de leurs coudes et leva les yeux vers le visage de Seungcheol.

Son cœur battait la chamade. Il devait poser sa question. C'était sa part du marché. Et il voulait surtout tout comprendre.

Un mouvement attira son attention. Il détourna brièvement le regard. Seungkwan venait de tirer les rideaux ; personne ne pouvait les voir de l'intérieur.

C'était le moment.

« Qu'elle est la vraie raison pour laquelle on a rompu ? »

La cigarette de Seungcheol s'écrasa quelques mètres plus bas, sur la pelouse.

Seungcheol semblait troublé.

« Alors c'est vrai... Il y a quelque chose que tu ne me dis pas. C'est quoi ?

- Je ne veux pas te le dire.

- Quoi ? Tu me dois au moins ça. » dit Jeonghan, plus sèchement que prévu. « Il faut que tu me dises pourquoi je n'ai pas valu la peine. Est-ce que je suis trop collant ? trop chiant ? trop moche ? Parle ! » s'énerva-t-il « Est-ce que c'est de ma faute ?! »

Seungcheol se tourna violemment vers lui et l'attrapa brusquement par les épaules.

« C'est de ma faute ! OK ?! Tais-toi, maintenant ! »

Il s'écarta brusquement jusqu'à ce que son dos percute la rambarde à l'opposé de Jeonghan.

Celui-ci fronça les sourcils.

« Qu'est-ce que ça veut dire ? J'étais bien, avec toi. Tu n'as jamais rien fait de mal...

- J'ai fait une mauvaise chose... » soupira le brun en sortant une seconde cigarette de son paquet. Il tenta de l'allumer, en vain... ses mains tremblaient trop. « Je ne suis pas né dans la bonne famille. Je ne peux pas rester avec toi pas parce que je ne t'aime pas mais parce que jamais ma famille me le permettra.

- Quoi ?

- Je t'aime, Jeonghan. Ma veste... c'était l'excuse que j'ai trouvée pour te parler la première fois mais ça fait des années que tu attires mon regard. Mais je suis le seul garçon de ma famille et si elle apprend que je fréquente un homme, elle me coupera les vivres. »Certains se seraient énervés que Seungcheol fasse passer l'argent avant l'amour mais Jeonghan comprenait. Il comprenait parce que ce n'était jamais drôle de manquer d'argent et l'idée de se faire couper les vivres était effrayante.

« Je suis désolé d'être un lâche.

- Tu en n'es pas un. » Jeonghan croisa les bras. « Je comprends... Mais... ça va aller pour toi ?
- Pour moi ?

- Jusqu'à quand comptes-tu leur cacher ça ? »

Seungcheol soupira.

« Jusqu'à ce que je ne dépende plus d'eux. Dans deux ans, j'aurai fini l'université et je pourrai trouver un travail. Le jour où je signe un contrat, je leur dis tout. Mais pas avant.

- Je vois... Et après ?

- Après ? Je ne sais pas...

- Tu auras toujours mon numéro, dans deux ans. »

Seungcheol eut soudainement l'air moins fatigué. Il fit un sourire timide au châtain.

« Bien sûr que je l'aurai toujours.

- Alors tu sauras quoi faire en sortant de chez tes parents. »

Jeonghan s'approcha doucement de Seungcheol et le prit dans ses bras.

« Juste deux ans... »

7

« Seungkwan ! » le rosé se tourna vers Jihoon « Tu sais où est Jeonghan ?

- Il est en train de parler à Seungcheol.

- Il faut l'arrêter ! Je ne peux pas tenir ma part du marché ! Soonyoung n'est pas là !

- Je sais. »

Seungkwan l'entraina dans un coin. Il n'avait pas l'air plus embêté que cela par la situation.

« Ce n'est pas grave, OK ? Ce n'est pas de ta faute. Et puis... Je ne pense pas que Jeonghan t'en voudra. Surtout que leur discussion ne peut lui faire que du bien. » Il prit le gobelet en carton de Jihoon et le jeta dans la poubelle à côté d'eux. « Reste près de la porte. Jeonghan voudra probablement rentrer après ça. »

Jihoon, devant la confiance de Seungkwan et parce qu'il était un peu embarrassé de s'être énervé ainsi devant lui, obtempéra. Il se dirigea vers la porte d'entrée.

A peine son dos fut-il appuyé contre le mur, la porte s'ouvrit et il manqua de se la prendre en pleine face.

« Hé ! » hurla-t-il en repoussant la porte. Un « bonk » sonore lui indiqua que la personne de l'autre côté n'avait pas autant de réflexes que lui et s'était cogné sur la porte.

Jihoon, se décala pour voir qui il avait assommé.

Soonyoung !

Le blond, complétement paniqué sortit de l'appartement pour s'agenouiller près de son ami. La porte se referma derrière eux, enfermant le bruit de la fête dans l'appartement.

« Soonyoung ça va ? »

Le brun avait le nez entre ses mains, ses yeux larmoyant à cause de la douleur.

« Mais qu'est-ce que tu fais là ?! Je croyais que tu ne venais pas. » s'énerva Jihoon (plus parce qu'il avait blessé Soonyoung qu'autre chose).

« T'as dit que tu pensais que je serais là ! » geint Soonyoung « J'avais peur que tu sois seul... »Soonyoung était... adorable.

« Tu n'aimes pas ce genre de fête. Tu es venu seul ? Jeonghan n'est pas avec toi ? »

Ah oui... Jeonghan.

Il devait remplir sa part du marché... Mais réflexion faite, il n'était pas prêt !

« Hoonie, ça va ?

- Heu— oui, oui !

- Jeonghan n'est pas venu avec toi.

- Si, si. Il parle à Seungcheol.

- Ils se sont réconciliés, c'est super ! » Soonyoung bondit sur Jihoon pour lui faire un câlin.

Nous aussi, on s'est réconciliés. Pensa Jihoon. Alors pourquoi j'ai l'impression que ce n'est pas le cas ?

Parce qu'il y avait un non-dit. Quelque chose qui n'était pas clair. Les réels sentiments de Jihoon.

Je lui dois bien ça, non ? C'est de ma faute s'il est toujours distant. C'est de ma faute si on se voit moins qu'avant.

Parce que même s'ils s'étaient pardonnés, Jihoon avait toujours peur de fauter ; toujours peur que Soonyoung faute. Et il en devenait mal honnête.

« Bon, on rentre ? » dit Soonyoung, face au silence de Jihoon.

Je lui dois bien d'être honnête. Pour lui, comme pour moi...

« J'ai un truc à te dire ! »

Le brun lâcha la poignée de la porte d'entrée et se tourna vers son ami. Son air sérieux indiqua à Jihoon qu'il avait senti la gravité de la situation.

Tant mieux, parce que Jihoon ne savait pas s'il avait la force pour essayer de faire Soonyoung se concentrer.

« Je t'écoute. » dit-il en s'appuyant contre le mur. Jihoon fit un petit pas pour s'approcher de lui.

« Tu sais quand on s'est embrassé...

- Tu veux vraiment en parler ? C'est tellement embarrassant !

- Laisse-moi finir ! » s'agaça Jihoon. Il était déjà assez embarrassé comme ça, Soonyoung n'avait pas à remuer le couteau dans la plaie !
« Je disais. Quand on s'est embrassé, j'étais en colère. Pas à cause du baiser mais parce que tu étais saoul et je pensais que si ça n'avait pas été moi, ç'aurait été quelqu'un d'autre.

- Jamais j'aurai...

- Le truc c'est que— pendant un instant, j'ai cru que c'était sincère. Je pensais que tu ressentais la même chose que moi... »

Il eut un silence.

Le cœur de Jihoon battait tellement fort qu'il ne savait pas s'il pourrait finir ses propos avant que celui-ci ne lâche.

« Je pensais que tu m'aimais. Comme moi, je t'aime. »

Soonyoung colla ses mains sur sa bouche, choqué.

« Tu... m'aimes ?!

- Mais bien sûr !

- Moi ?!

- Oui, toi ! »

Soonyoung bondit sur place, hystérique.

« Vraiment ?!

- OUI ! »

Jihoon se leva à son tour.

Soonyoung en profita pour le saisir à la taille et le soulever. Le blond retint un petit cri et tapa le brun sur l'épaule qui le déposa.

« Yah ! C'est bien beau tout ça mais t'as rien à me dire ? »

Soonyoung fit une petite moue, perdu.

Jihoon se mit à rougir.

Est-ce que cet abruti allait le lui faire dire ça ? Vraiment ? VRAIMENT ?

Jihoon baissa les yeux.

« Est-ce que tu... m'aimes ? »

Silence.

Jihoon sentit son âme quitter son corps.

Alors, c'est ainsi qu'il allait finir ? Ridiculisé par son ami de toujours ? Dans un couloir étrangement pas miteux ?

« Bah, je t'aime aussi. » Soonyoung haussa les épaules comme si c'était une évidence.

« Yah ! Dis-le mieux que ça !

- OK, OK ! »

Soonyoung prit les mains de Jihoon et les serras dans les siennes, il se pencha un peu pour être à sa hauteur et approcha leur visage jusqu'à ce qu'il ait à loucher pour regarder le blond dans les yeux. Son air amusé laissa place à un autre plus sérieux. Enfin, il murmura :

« Lee Jihoon, je t'aime. Tu veux bien sortir avec moi ? »

Jihoon hocha la tête puis franchit les quelques centimètres qui les séparaient pour poser ses lèvres sur celle de Soonyoung.

« Je t'aime aussi. »

FIN

LullabyForACat

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