Chapitre bonus: procès (partie 1/3)
Note de l'auteure: bien que je n'aime guère parler de ce genre de moments de la vie de Michael, le procès de 2005 fut une idée de chapitres à laquelle j'avais pensé dès l'époque où j'écrivais TWHMMF. J'avais fini par abandonner cette idée car je ne voulais pas parler de cette période de la vie de Michael que je déteste tout particulièrement, tout comme j'avais brièvement parlé de l'affaire Chandler. Mais le hasard a voulu que depuis TWHMMF je me suis finalement intéressée de plus près à ces affaires et ai appris énormément de choses. Ma vielle idée de chapitre a de nouveau germé dans mon esprit et je pense qu'il est temps de la mettre enfin par écrit, ne serait-ce que pour l'exploiter une bonne fois pour toute puis passer à autre chose. Ce sera un chapitre divisé en trois parties, j'espère que cela vous plaira.
PS: étant donné le contexte encore un peu tendu lié au scandale Leaving Neverland, je comprendrai parfaitement que certains d'entre vous ne soient pas à l'aise à l'idée de lire des chapitres portés sur les accusations et le procès de 2005. Pour être honnête je ne suis pas la plus enchantée pour écrire ces chapitres mais j'en ressens le besoin, comme un moyen de mettre une partie de mes pensées au travers de mots afin de me défouler un peu puis tourner la page. Si certains préfèreront passer leur chemin sur ces chapitres, j'espère que pour d'autre cela leur donnera un peu d'espoir pour la suite concernant le scandale LN.
Sur ce, bonne lecture.
*
22 novembre 2003, dans une salle de réunion à Las Vegas...
Rachel's POV
-Ce n'est pas possible... Arrive à peine à articuler Michael, la voix étranglée par les sanglots.
Silencieuse, je caresse le dos de mon malheureux mari qui tient sa tête dans ses mains, faisant de son mieux pour ne pas craquer. Je me retiens moi aussi de pleurer, n'arrivant pas à croire ce qu'il se passe. Jermaine, le frère de Michael, est tout aussi désemparé que moi face à la situation. Nous avons tous du mal à croire ce qu'il se passe et pourtant c'est malheureusement la triste vérité...
Le cauchemar recommence: Michael est accusé d'abus sexuels sur mineur...
Quand j'y repense maintenant c'était plus que prévisible, mais le temps que l'on s'en rende compte il était déjà trop tard. Nous étions pris, surtout Michael, dans un piège et nous n'avons rien pu faire qu'attendre le jour fatidique que tout implose... Et c'est ce qui est arrivé le dix-huit novembre, il y a quelque jour seulement, quand la police est allé perquisitionner Neverland en notre absence. Alors que nous étions à Las Vegas pour tourner One More Chance, le nouveau clip de Michael, nous avons appris la terrible nouvelle. Michael était accusé d'avoir abusé sexuellement de Gavin Arvizo, treize ans, de lui avoir servi de l'alcool afin de mieux le manipuler et d'avoir tenté de le séquestrer lui et sa famille à Neverland... Des accusations tout aussi graves que celles portées par Jordan Chandler et son père dix ans plus tôt, sauf que là les choses devenaient beaucoup plus sérieuses.
Gavin était un petit garçon que Michael a connu il y a un peu plus d'un an après avoir appris que ce dernier avait un cancer. Touché par sa situation, Michael avait payé tout les soins médicaux nécessaire pour le soigner et ainsi aidé Gavin à vaincre sa terrible maladie. Plusieurs fois il fut invité au ranch avec sa mère, son frère et sa soeur. Tout se passait bien puis petit à petit un étrange climat s'était instauré. Janet, la mère, accaparait beaucoup le temps de Michael qui devait jouer les nounous avec ses enfants, quand elle ne se servaient pas d'eux afin d'obtenir des faveurs comme des séances shopping aux frais de Michael, puis même une voiture. Malgré son extrême gentillesse mon mari commençait à être lassé de leur comportement collant et quelque peu opportuniste mais il n'a malheureusement pas su s'imposer tout comme moi. Les choses avaient commencé quand, il y a quelque mois de cela, le journaliste Martin Bashir a sorti le très controversé Living with Michael Jackson. Alors que nous lui faisions confiance pour ce documentaire qui promettait de montrer le vrai visage de Michael au monde, c'est tout le contraire qu'il fit... Beaucoup de choses furent sorties de leur contexte afin de faire passer Michael pour un homme étrange et un mauvais père, notamment une séquence avec Gavin, alors séjournant à Neverland avec sa famille. Michael mettait les choses au clair concernant sa relation avec les enfants et le fait qu'il dormait avec eux, lui sur un matelas par terre, eux dans le lit. Mais tout fut montrer de sorte à le faire passer pour quelque chose de malsain, attirant ainsi les foudres du public et de la presse qui se déchaînèrent sur mon pauvre mari affreusement trahi. Nous avions beau avoir sorti un contre documentaire pour prouver la malhonnête de Bashir et avoir la famille Arvizo nous défendant, cela ne suffit pas. Le documentaire avait suscité tant de scandale et d'indignation que les autorités s'en sont mêlées, ouvrant une enquête sur Michael afin de voir si il n'était pas un pédophile. Le tout était entre autre mené par l'odieux procureur Tom Sneedon, déjà en charge de l'affaire Chandler dix ans plus tôt... L'on eut même peur un moment qu'à cause de tout cette affaire les services sociaux ne s'en mêlent également et nous retirent la garde des enfants, de nombreux téléspectateurs choqués ayant écrit et demandé une telle mesure. Mais heureusement, jamais l'on vint nous embêter concernant nos enfants. Le coup de grâce fut donc ces accusations faites lors d'un interrogatoire dans le cadre de l'enquête sur Michael il y a quelques jours... Nous étions tous choqués et effondrés par cette terrible nouvelle, personne ne voulant revivre les événements d'il y a dix ans. Et pourtant tout semblait recommencer... Nous avons vu à la télévision Neverland être perquisitionné par je ne sais combien de policiers, et surtout Tom Sneedon parader fièrement lors d'une conférence de presse à ce sujet, clamant haut et fort On l'a eu! On l'a eu! comme si Michael était un criminel recherché. Je ne comprendrai jamais l'acharnement de cet homme sur mon mari, à croire qu'il a une dent contre lui...
Nous avons espéré et cru jusqu'au bout un miracle. Nos avocats nous rassuraient comme quoi tout pouvait se faire comme lors de l'affaire Chandler: une enquête criminelle qui aboutirait sur un non lieu. Il était en tout cas hors de question de commettre la même erreur qu'avec l'affaire Chandler en gelant l'affaire à l'amiable. Aucun sous ne sera donné aux Arvirzo, même si pour cela il faudrait affronter les tribunaux! En attendant l'on pouvait toujours espérer un miracle mais le sort en a décidé autrement... Nous venons d'apprendre de terribles nouvelles via une nouvelle conférence de la part de Sneedon: un mandat d'arrêt avait été délivré contre Michael et sa caution fut déjà fixée, s'élevant à trois millions de dollars. Michael était vivement prié de se rendre aux autorités et d'affronter la justice. Nous étions tous désemparés, surtout Michael qui devenait presque fou à cause de tout cela...
-Mais je n'ai rien fait... Dit-il dans un soupire. Je ne veux pas aller en prison alors que je suis innocent...
-Vous n'irez pas en prison monsieur Jackson! Le rassura son avocat.
-Si, ils veulent m'arrêter vous voyez bien... Geint-il. Si je me rends ils vont me balancer dans une cellule et je ne pourrai rien faire contre...
-Non monsieur, je vous promets que vous ne mettrez pas un pied en cellule! Continua-t-il. Votre caution est déjà fixée, vous n'aurez juste qu'à la payer afin d'être en liberté conditionnelle et non en détention provisoire. Il faut juste que vous acceptez de vous rendre aux autorités afin de régler tout cela au poste, ce sera tout.
-J'ai tellement peur... Souffla-t-il. Je ne veux pas d'un procès... Je ne veux pas risquer de tout perdre, de ne plus voir mes enfants...
-On va se battre mon coeur pour empêcher cela, je te le promets. Lui dis-je, posant sa main sur la sienne. Je t'accompagnerai demain à Santa Barbara.
-Rachel, non! Refusa mon mari. Je ne veux pas que tu ai à voir des choses, à me voir être traité comme un criminel... Reste ici et veille sur nos enfants, il ne faut pas qu'ils sachent... Je ne veux pas qu'à cause de la presse ils croient que leur père est un monstre...
-Leur nounou s'en occupera très bien, je ne peux pas te laisser affronter cela tout seul. Insistais-je. S'il-te-plait laisse moi venir... Je veux rester à tes côtés quoiqu'il arrive...
Jermaine approuva ma proposition et prévint qu'il viendrait aussi demain afin de soutenir son frère. Michael n'a d'autre choix que d'accepter, même si au fond cela doit le rassurer de nous savoir à ses côtés pour ce terrible moment. Le malheureux n'en dormi presque pas de la nuit, et moi non plus d'ailleurs. J'avais tellement peur pour lui, peur qu'il soit victime d'une terrible erreur judiciaire. Après tout si l'on arrivait bien à émettre un mandat d'arrestation à son encontre alors qu'il est innocent, qui sait ce qu'il peut arriver? C'est la procédure judiciaire habituelle me dira-t-on, mais l'on peut aussi comprendre que cela est juste destructeur quand cela arrive à un innocent... Moi qui croyait que dans ce pays le principe voulait que l'on soit innocent jusqu'à être prouvé coupable, visiblement c'est tout le contraire: coupable jusqu'à être prouvé innocent...
Après cette courte nuit de sommeil nous nous sommes donc préparés. C'est non sans un certain déchirement que nous avons dit au revoir aux enfants, comme si l'on craignait quelque chose. Le plus dur fut de paraître le plus naturel possible et faire croire que l'on s'absentait pour une réunion alors que leur père allait se rendre à la police... Nous avons fini par atterri à Santa Barbara peu avant midi. Les avocats de Michael était avec nous ainsi que Jermaine comme prévu. Grâce à leurs bons mots et les informations qu'ils avaient déjà pu récolter au cour de leur enquête, nous étions déjà un peu plus confiant pour la suite. Mais l'angoisse restait importante, surtout quand on nous annonça qu'on n'aurait pas besoin de nous rendre aux autorités, que ces dernières allaient venir chercher Michael. Nous avons donc attendu près d'un hangar, inquiet pour Michael qui restait silencieux. Des voitures de polices ne tardèrent pas à arriver, ainsi qu'un fourgon noir aux vitres tintées. Un policier vint à notre rencontre, l'air calme mais avec un grand sérieux sur son visage:
-Monsieur Jackson, vous êtes en état d'arrestation pour des abus sexuels sur mineur. Annonça-t-il. Veuillez vous retourner et mettre vos mains dans le dos. Plus vite vous coopèrerez, mieux cela se passera pour tout le monde.
D'abord un peu surpris, Michael obéit rapidement. Qu'elle ne fut pas l'horreur pour moi que de voir l'officier sortir une paire de menottes et les mettre aux poignets de mon mari qui baissait le regard, embarrassé et brisé.
-Mais qu'est-ce que vous faites? Ne pus-je m'empêcher de m'exclamer. Retirez lui donc ça, il n'a rien fait!
-Je suis désolé madame mais c'est la procédure que nous sommes obligés de suivre. Me répondit-il.
J'aurai bien voulu protester mais l'avocat de Michael me fit comprendre que cela ne servait à rien. Jermaine était furieux alors que l'on conduisait son petit frère vers le fourgon noir où il pris place avec ses avocats et des policiers. Nous, nous n'étions pas invités au voyage, ce qui inquiéta Michael autant que moi même.
-Je... Je vais bien, ne t'en fait pas. Je sortirai vite d'ici tu vas voir. Arriva-t-il à me dire avant qu'un policier ne vienne fermer la porte. Je t'aime Rachel!
-Je t'aime moi aussi... Arrivais-je à peine à articuler, les yeux pleins de larmes alors que le convoi commença à partir, emmenant au loin mon mari menotté comme un criminel.
Ce fut de trop pour moi qui commençais à pleurer de façon incontrôlable. Je n'arrivais pas à croire ce qu'il venait de se passer tant cela était surréaliste. Je n'arrivais pas à me défaire de cette image de mon mari traité comme un criminel, embarqué au loin par la police. Jermaine, compatissant, me consola comme il pouvait. L'on pouvait sentir toute la colère qui bouillonnait en lui ainsi qu'une grande tristesse. Nous étions perdus, seuls près de ce hangar sur les pistes d'atterrissage.
-Ça va aller Rachel, ils vont le sortir d'ici. Essaya-t-il de me raisonner. Il va payer sa caution et nous retrouver. Et j'ai confiance en ses avocats mais aussi en notre justice, je suis sure que la vérité éclatera et qu'il sera innocenté.
-Je l'espère tant... Sanglotais-je. Je ne supporterai pas de le perdre alors qu'il n'a rien fait...
-Ne t'inquiète pas, on se battra pour lui. Continua-t-il. Vient, la voiture nous attend. Il faut bien qu'on aille le récupérer de toute façon!
Je souris un peu et suis Jermaine jusqu'à la voiture qui nous attendait. Pendant le trajet nous écoutions la radio afin de nous tenir au courant de ce qu'il se passait avec Michael. Nous avons appris que Michael ne fut pas conduit au poste de police mais directement à la prison du comté de Santa Barbara, celle où il risque de passer de nombreuses années derrière les barreaux si il est reconnu coupable... Bien évidement les journalistes le chassait, chacun voulant à tout pris une belle photo de lui menotté pour égayer leurs futurs articles de presse le dépeignant déjà comme coupable alors qu'aucun procès n'eut lieu... Arrivés à la prison, nous n'eûmes d'autre choix que d'attendre la sortie de Michael qui continuait de subir l'humiliante procédure judiciaire. On lui avait pris ses empreintes digitales et pris en photo pour le tristement célèbre mugshot. Il ne manquait plus que la pancarte dans les mains et c'est bon... On lui confisqua aussi son passeport, l'empêchant ainsi de quitter le territoire jusqu'à nouvel ordre, surement jusqu'au procès afin d'éviter toute tentative d'évasion vers un autre pays. Comme si Michael était un fugitif... Son avocat nous tenait au courant par téléphone puis, pendant que Michael était encore à l'intérieur du bâtiment, alla donner une petite conférence aux journalistes qui s'était regroupé en masse devant la prison. Il clama que les accusations n'étaient que des mensonges et que la vérité éclatera un jour. Il n'en reste pas moins qu'en attendant Michael allait se retrouver avec plusieurs chefs d'inculpation pour pédophilie sur le dos, ce qui lui faisait risquer au moins plus de dix ans de prison si jugé coupable... Et encore, d'autres charges dites mineures pouvaient toujours être retenues contre lui dans les prochains temps, dont tentative d'enlèvement, etc...
Finalement, après une attente qui nous paraissait interminable, Michael sorti enfin de garde à vue. Sa caution payée, il était donc en liberté conditionnelle jusqu'à la fin de son procès dont la date n'était pas encore décidée. Seule une première audience à but préparatoire fut fixée à début janvier. Je fus tellement soulagée de le voir quitter cet horrible bâtisse. Fidèle à lui même, il essayait de ne pas se montrer abattu face aux journalistes, faisant le V de la victoire et envoyant un baiser à la foule avant de nous rejoindre dans la voiture.
-Oh Rachel... Souffla-t-il avec un timide sourire en me voyant.
-Enfin te revoilà... Répondis-je, soulagée.
Alors que la voiture démarrait, reprenant la route de l'aéroport, je ne pus résister et alla enlacer mon mari. Mais alors qu'il voulu se blottir contre moi, il se détacha de mon étreinte dans un gémissement de douleur qui ne me rassura pas du tout.
-Ça ne va pas? M'inquiétais-je.
-Mon épaule... Soupira-t-il tout en essayant de la bouger, grimaçant de douleur. Ils n'y sont pas allés de main morte je crains bien...
-Ils t'ont blessé? S'offusqua Jermaine.
-Disons qu'en m'emmenant à l'intérieur ils ont un peu brusqué mon épaule... Je n'arrive plus à bouger le bras correctement.
-Un peu? Il te l'ont carrément déboité oui! M'exclamais-je à mon tour.
-Mike, qu'est-ce que tu as aux poignets? Demanda soudainement Jermaine.
Silencieux, l'air presque honteux, Michael ne répondit pas. Je pris les devants et souleva ses manches, découvrants d'énormes hématomes à ses poignets maintenant enflés. Je cru même un instant qu'ils étaient cassés tant c'était impressionnant. À force de questions afin de savoir ce qu'il s'était passé, Michael craqua et nous avoua que c'était les menottes qui lui avaient fait cela, ces dernières étant trop serrées. Mais les policiers n'avaient rien voulu savoir malgré les demandes de mon mari de les déserrer un peu. Ces derniers l'avait également blessé à l'épaule par leur brusquerie. Et encore, ce ne fut rien comparé à l'humiliation psychologique qu'il avait subit... Michael nous raconta comment il fut enfermés pendant de longues minutes dans des toilettes sales et moqué par des policiers qui lui demandaient si l'odeur lui convenait. Trop gentil qu'il était, Michael n'avait rien fait pour se défendre. De toute façon que pouvait-il faire face à des policiers? Malheureusement rien et ils en avaient bien profité visiblement... La haine bouillonne autant en moi qu'en Jermaine qui promettait de mener des actions en justice afin de leur faire payer tout cela. J'étais d'accord avec lui, mais maintenant la priorité était Michael qui était épuisé et détruit par toutes ces épreuves. Nous fûmes bien contents de revenir à Las Vegas et de retrouver nos enfants qui ignoraient tout de cette sombre histoire. Maintenant nous allons pouvoir essayer de reprendre une vie normale en attendant le procès, pour le plus grand soulagement de Michael qui craignait d'être séparé de sa petite famille. Une chose est sûre: on va bien le préparer ce procès, ça je peux vous le dire... Nous n'allons rien lâcher et nous battre pour prouver l'innocence de Michael, et nous gagnerons. La vérité éclatera bientôt...
Lies run sprints but the truth runs mararhons.
Bạn đang đọc truyện trên: Truyen2U.Com