Chapitre 31
Avril 1989, Ranch de Neverland, Californie...
Michael's POV
Je suis sagement assis sur ma chaise que Rachel ait fini son travail. C'est avec attention et curiosité que je l'observe poser les dernières touches de maquillage avant de regarder une dernière fois que tout soit parfait dans les moindres détails.
-Hum... Ok, c'est bon comme ça! Dit-elle finalement en posant ses pinceaux.
Elle me regarde en souriant, l'air satisfaite de son œuvre. Je me retourne pour voir dans le miroir de quoi j'ai l'air et sursaute. J'ai bien cru qu'il y avait quelqu'un d'autre dans la pièce alors qu'en réalité ce n'était que mon reflet. Je suis juste méconnaissable! Je suis passé de Michael Jackson à un jeune homme aux cheveux bruns, quelques taches de rousseurs sur le visage et avec look un peu rock des années cinquante. Je suis vraiment impressionné par le travail qu'a fait Rachel, c'est incroyable! Elle a passé la semaine à créer le maquillage et le reste du costume pour que je sois totalement méconnaissable et je trouve le résultat final juste génial! Elle ne fait donc pas les choses à moitié! En plus du costume, elle m'a aussi crée tout le personnage que j'allais incarner: Christian Clark, allias Chris, un ami et collègue de Rachel qui est photographe. Je félicite cette dernière pour son superbe travail. Elle rougit et me remercie, puis me laisse pour aller se changer en vitesse. Quelques minutes plus tard la voilà qui revient vêtue d'un jean noir, d'un chemisier crème et de son collier à gemme violette que je lui ai offert il y a plus d'un an et qu'elle ne quitte jamais.
-Toujours aussi belle! Dis-je en m'approchant d'elle.
-Merci. Alors, prêt monsieur Christian Clark? Me demande-t-elle en souriant.
-Prêt! Acquiesçais-je. Donc, pour résumer: on travaillait ensemble pour le même magazine, puis j'ai trouvé un autre poste en Californie l'an dernier et on a gardé contact. Ensuite tu as déménagé ici car tu as décroché un contrat dans un magazine d'ici et je t'ai donc aidé pour ton déménagement, c'est bien ça?
-Oui, c'est exactement ça!
Ainsi tout les détails régler, Rachel enfile son blouson et prend son sac à main avant de se diriger vers la porte. Elle s'arrête un instant et lâche un petit soupir, l'air hésitante. Je sens que malgré son sourire et sa bonne humeur elle est triste au fond...
-Mike, tu es sûre que tu veux venir? Me demande-t-elle timidement. J'ai tellement peur que ça dégénère...
Je ne dis rien et pose mes mains sur ses épaules, la faisant me regarder droit dans les yeux:
-Si les choses doivent dégénérer je préfère être là pour t'aider que de te laisser affronter ça seule. Donc oui, je suis sûr de vouloir venir. Tentais-je de la rassurer.
Je l'embrasse pour conclure et elle retrouve un peu le sourire. Elle prit ma main dans la sienne et nous nous dirigeons finalement vers le garage. Je sors la moto, la même qu'on avait prit lors de notre balade l'an dernier. Rachel enfile son casque et se précipite sur l'engin pour pouvoir le conduire. Je grimpe donc à l'arrière et m'accroche à sa taille tandis qu'elle démarre le moteur. Nous quittons ensuite le ranch et parcourons les routes californiennes pendant presque une heure, le temps d'arriver à destination. Notre trajet se termine dans une petite banlieue pavillonnaire où Rachel s'arrête devant une jolie petite maison avec jardin. Elle la regarde d'un air perplexe avant de garer la moto dans la petite allée de la maison. Elle a l'air d'avoir un mauvais pressentiment qu'elle me transmet aussitôt, mais pas pour les mêmes raisons.
-Alors soit ma sœur à emménager avec un éventuel petit copain, soit c'est mes parents qui lui ont payé une partie voir toute la maison. Je ne vois pas d'autre solution... Dit-elle d'une voix amère avant de baisser le regard.
-Rachel?
Elle sert les poings, ce qui ne fait qu'augmenter mon inquiétude.
-Et dire que j'ai dû bosser comme une malade pendant des mois juste pour l'appartement à New-York tandis qu'elle n'a surement eu qu'à demander l'argent aux parents... Et encore, c'était juste pour l'obtenir cet appart que j'ai bossé autant. J'ai dû travailler encore plus pour payer les premiers mois de loyer... Répondit-elle d'une voix faible, presque inaudible.
Quand j'entends ça je comprends un peu mieux sa réaction maintenant. Sa sœur n'a surement pas eu besoin de travailler beaucoup pour obtenir sa maison alors que Rachel a toujours dû se débrouiller seule. Si c'est bien cela, je vais à mon tour mal réagir face à une telle injustice...
-Je ne vais quand même pas devenir jalouse pour ça! S'exclama soudainement cette dernière, confuse.
-Ne te tracasses pas la tête pour ce genre de choses. Dis-je en lui prenant la main. Ça n'en vaut pas la peine... Et puis toi tu as plus de mérite qu'elle si c'est vraiment cela: toi, tu as travaillé dur pour l'avoir ton appart. Elle, elle s'est servit de tes parents. C'est tout!
-Je sais... Soupira-t-elle. Ce que je veux dire c'est que ça m'énerve un peu: j'ai dû me démerder comme je pouvais parce qu'ils ne voulaient plus se mêler de mes affaires, que je me débrouille avec mon boulot puisque je n'ai pas suivie la voie qu'ils souhaitaient, alors qu'elle...
Je lui fis signe de se taire. Je ne veux pas qu'elle se ronge le sang pour ça, même si je trouve cela révoltant. C'est dans cette ambiance malheureusement un peu sombre que nous nous dirigeons d'un pas hésitant vers la maison. Je prie que tout se passe bien, surtout pour Rachel...
*
Rachel's POV
Je sonne à la porte. Alicia vient nous ouvrir, vêtue d'une robe blanche moulante m'étant en valeur son corps filiforme. C'est folle de joie qu'elle me sert dans ses bras et me souhaite la bienvenue avant de saluer Michael, enfin Chris! Elle nous ensuite fait entrer et nous conduit dans le salon dans lequel nous attendent nos parents. Ma mère, en pantalon noir, chemisier à fleur, et les cheveux attachés en queue de cheval, se lève du canapé en cuir dans lequel elle était assise pour venir me prendre à son tour dans ses bras. Mon père, lui en costume, buvait tranquillement un verre de champagne en regardant par la fenêtre avant de le poser et de venir faire de même. Je suis à la fois tellement contente de les revoir mais en même temps je reste toujours aussi anxieuse pour la suite... Heureusement que Michael nous rejoins rapidement, saluant poliment ma famille en souriant.
-Je vous présente Christian, allias Chris. Dis-je en faisant un petit clin d'œil discret à Michael. C'est un collègue et ami.
-Enchanté jeune homme! Dit ma mère en lui serrant la main, le sourire au lèvres.
Mon père fit de même, puis Alicia qui nous invita prendre place sur les canapés pour prendre l'apéritif. Pour moi ce sera juste une coupe de champagne. La dernière fois que j'ai bu plus d'un verre j'ai passé le reste de la soirée un peu pompette et je n'ai guère apprécié la sensation. Oui, je supporte plutôt mal l'alcool... Michael se contente aussi d'une coupe, étant assez sobre là-dessus. On discute tranquillement de tout et de rien dans une assez bonne ambiance. Personne ne parle, ou du moins pas encore, du sujet que je redoute le plus: mon boulot. Cette ambiance assez conviviale me rassure un peu et je me dis que finalement, ça va peut être être une bonne soirée. Michael fait bonne impression en tout cas, et ma famille a l'air de bien l'apprécier. J'apprends, comme je l'avais deviné, que c'est mes parents qui ont payé une partie de la maison à ma soeur... Cela me fait mal au cœur mais je préfère ne rien dire là dessus et j'essaie de me concentrer sur autre chose. Mon père, pour détendre l'atmosphère, nous raconte ses fameuses anecdotes de médecin. Nous écoutons avec plaisir tout les trucs incroyables et délirants qu'il a pu voir durant sa carrière. Autant des fois on explosait de rire, autant d'autres fois on eut du mal à comprendre, surtout Michael qui faisait alors un petit sourire forcé tout en m'interrogeant du regard pour voir si moi j'ai compris. Il faut dire que mon père ne peut s'empêcher d'utiliser des thermes médicaux compliqués qu'il ne prend pas la peine d'expliquer. Il a parfois tendance à oublier qu'on n'est pas tous médecin comme lui, et que donc on ne comprend pas forcément ce qu'il raconte.
Au bout d'un moment je finis par me désintéresser un peu des blagues de mon père que je connais par cœur pour me concentrer sur les biscuits apéritif que je grignote. Je ne peux décidément pas m'empêcher de manger quand je vois de la nourriture, encore plus quand je suis anxieuse...
-Eh la morfale! Laisse moi en un peu! Dit alors Michael en me piquant des biscuits apéro que je tenait dans la main.
-Au voleur! M'exclamais-je. Rends moi ça!
J'essaie de les lui reprendre mais il s'empresse de les manger en riant. Mes parents nous regardent avec amusement. Ça doit les faire rire, voir faire plaisir nôtre complicité. Ma sœur, elle, regarde la scène d'un oeil que je jurerai être envieux.
Cette dernière fini par nous inviter à aller dans la salle pour la suite du repas. Je décide de l'aider à servir les plats et me dirige dans la cuisine avec elle en discutant tranquillement:
-Au fait, me dit-elle, ton ami Chris là... Est-ce que par hasard il est célibataire?
-Pourquoi tu veux savoir ça? Demandais-je d'un air amusé et intrigué à la fois..
-Parce-qu'il est plutôt beau gosse je trouve. J'aimerai bien le connaître un peu mieux... Me répondit-elle nerveusement.
Elle se mord la lèvre, fuyant du regard alors que je la regarde avec étonnement. Je suis amusée par cette petite révélation mais je suis désolée pour elle: Michael, enfin Chris, est à moi!
-Désolée pour toi mais son cœur est déjà prit. Dis-je tout en me retenant de sourire trop.
-Roh! Pourquoi quand je trouve un beau garçon il faut qu'il soit déjà prit? S'exclama-t-elle en riant, mimant le désespoir.
-Si tu savais avec qui il sortait ma pauvre, tu me détesterais! Ne pus-je m'empêcher de penser. Si tu savais surtout qui c'était réellement!
Je sais que ce n'est pas bien de penser cela mais ça me fais rire! Je chasse ces vilaines pensées de ma tête et l'aide à porter les plats dans la salle à manger où ce pauvre Michael est assommé par les longs discours médicaux de mon père. Je m'assois à côté de lui et réussie à faire changer de conversation parce que le pauvre Michael n'en pouvait vraiment plus! Le repas se passe plutôt bien et la nourriture est vraiment excellente, à croire qu'Alicia a fait une école de cuisine! Puis cette dernière,qui a tenté de se rapprocher de Michael en lui posant diverses questions, commence à nous raconter ses dernières aventures au travail. Elle nous raconte à moi et Michael comment elle a obtenu avec brio son diplôme d'infirmière, le tout avec un grand sourire et un air un poil vantard. Mes parents, ravis de réécouter ces histoires ne tarissent pas d'éloges, ce qui fait encore plus sourire ma soeur. Je la félicite de sa réussite mais je sens l'agacement monter en moi. Je sens qu'il va y avoir un problème si ça continue...
-Et toi Rachel, qu'est-ce que ça donne niveau boulot depuis qu'on s'est croisée? Me demande soudainement Alicia.
Et merde... Pourquoi fallait-il qu'elle l'ouvre? C'était malheureusement prévisible... Tous les regards se posent sur moi, je ne peux pas fuir... Michael me regarde avec inquiétude. Lui aussi a compris que tout allait mal pour moi...
-Oh, et bien... Je...
J'ose à peine parler. Je sens comme un blocage en moi.
-Ça ne marche pas trop c'est ça? Dit Alicia d'un ton plaintif que je voyais comme presque faux. Tu ne trouves pas de contrat?
Je lui lance un regard plein de haine. Elle ne peut décidément pas se taire? Michael fronce les sourcils, agacé lui aussi par la situation.
-C'est vrai Rachel? Demanda ma mère face à mon silence et mon air gêné.
Je n'ai pas le temps de dire quoique ce soit que Michael prend la parole à ma place:
-Elle travaille pour un magazine de mode et, si tout se passe bien, elle ira bientôt travailler pour un studio de cinéma. Dit-il d'un air sûr de lui mais avec une pointe d'agacement.
Je le regarde avec surprise. Il me regarde et me fait comprendre que je dois jouer le jeu. Je confirme ce qu'il dit, ce qui étonne ma soeur et mes parents.
-Ah... Dit tout simplement ma soeur. Et ton fameux jeune chanteur de Broadway pour qui tu bossais avant et qu'Amanda voulait se faire?
-Alicia, surveille un peu ton langage! Dit mon père.
-Déjà, dis-je agacée, je ne t'autorise pas à parler comme ça d'Amanda... Et ensuite, il se débrouillera très bien sans moi.
-Tu travaillais pour des spectacles toi? Demanda alors ma mère.
-Il faut bien qu'elle travaille maman. Répondit ma soeur.
-Oui mais bon, elle change de poste toute les semaines visiblement!nUne fois c'est pour un magazine, une fois pour un spectacle...
-C'est parce que ça ne tiens pas très longtemps ces trucs bien, tu le sais bien. Dit mon père tout en coupant sa viande, ne prenant même pas la peine de nous regarder. Elle a choisi une voie risquée, maintenant elle assume.
La tension semble monter d'un cran. On était passé des éloges pour ma soeur au mépris de mon choix de vie... Tout ce que je redoutais arrivait... Je sens comme un mélange de tristesse et de haine en moi. Je commence à en avoir assez...
-Au pire c'est ma vie, pas la vôtre! Finis-je par lâcher, exaspérée par leurs remarques méprisantes.
-Ne t'énerves pas! Répliqua mon père d'un ton irrité face à ma réponse.
-On t'avait prévenu que ça ne te mènerais pas bien loin, mais bon, tu en as fait qu'à ta tête... Renchéri ma mère.
-Mais au moins moi je fais un truc qui me plait, pas un truc que je fais juste pour avoir de l'argent ou un statut particulier... Osais-je repondre, alimentant encore plus l'agacement de mes parents.
-Ils voulaient juste t'aider Rachel... Dit ma soeur en me regardant d'un air méprisant, l'air faussement déçu.
-Laisse tomber Alicia. Dit mon père. On n'arrivera jamais à la faire changer de toute façon...
Je ne sais plus quoi répondre. Je n'ai qu'une envie: partir. Partir et pleurer toutes les larmes de mon corps tant je suis énervée et triste par cette conversation... Rien n'a changé visiblement, ils sont toujours aussi ouverts d'esprit... Je serre les poings sur mon jean et baisse le regard, essayant de ne pas craquer.
-Et dire que tu as de si grandes capacités pour d'autres choses... Quel gâchis. Marmonna ma mère avec déception.
À ce moment là j'entends soudainement quelqu'un poser violemment son poing sur la table.
-Non mais vous n'avez pas bientôt fini oui? S'exclama Michael avec colère, le poing serré et le regard remplis de colère.
Oh non... Tout sauf ça...
*
Michael's POV
Je commence vraiment à en avoir plus qu'assez... Ils m'énervent tous à critiquer ainsi Rachel. Tout ça parce qu'elle a choisi une autre voie que celle qu'ils voulaient qu'elle prenne... Rachel essaie vainement de se défendre mais elle est seule contre tous... Je me retiens de pêter un câble.
-Et dire que tu as de si grandes capacités pour d'autres choses... Quel gâchis. Marmonna la mère de Rachel.
C'est la goutte d'eau qui fait déborder le vase. Je pose violemment mon poing sur la table, attirant ainsi l'attention de tout le monde.
-Non mais vous n'avez pas bientôt fini oui? M'exclamais-je avec colère.
Tout le monde me fixe avec étonnement. Rachel me fait signe de me calmer et de ne pas continuer, presque paniquée. Je ne l'écoute pas. Pourquoi je n'aurai pas le droit de la défendre alors qu'on la critique injustement?
-Vous n'en n'avez pas mare de critiquer comme ça votre fille alors que tout ce qu'elle a fait c'est juste suivre ses rêves? Demandais-je.
-Mais où ça va la mener ses rêves? Vous appelez ça un rêve passer sa vie à juste foutre une touche de rouge à lèvre ou de mascara sur la tronche de quelqu'un? C'est à la portée du premier abruti ça! Me répondit son père avec agacement.
-Si c'est ce qu'elle veut faire oui! Et ce qu'elle fait n'est pas à la portée du premier venu monsieur!
Sa mère soupire et lève les yeux aux ciel.
-Je ne vois pas en quoi ce qu'elle fait est si dur que ça! La preuve: elle galère à trouver un emplois stable! Dit-elle en la désignant du doigt.
-Ah oui? Vous pensez vraiment qu'elle n'y arrive pas dans la vie et qu'elle fonce droit dans le mur? Demandais-je sarcastiquement.
-Je pense sincèrement que oui. Elle est en train de gâcher sa vie!
-Pourquoi? Vous avez une preuve du contraire? Demanda son père avec un petit rire ironique. Je veux bien voir ça...
-Oh que oui!
Je lui lance un sourire mesquin. Il va être servi... Rachel devint toute pâle et me supplia du regard de ne pas continuer ce que je m'apprête à faire. Je refuse d'obéir, j'en ai plus qu'assez. Sans prévenir je quitte la table et pars m'enfermer dans la salle de bain. J'y retire mon maquillage et ma perruque avant de retourner dans la salle à manger d'où j'entends les parents de Rachel s'enfermer sur elle. Quand j'entre en scène, sa soeur lâche un cris de surprise et ses parents n'en croient pas leurs yeux.
-Non! Dit Alicia sous le choc. Ce n'est pas... Rachel! Ne me dit pas que c'est vraiment lui?
Elle ne répond pas, se contentant de baisser la tête comme presque honteuse.
-Tu vas répondre oui? Ordonna sa mère avec colère.
-Mais foutez lui la paix! M'écriais-je, manquant de les faire sursauter. Et oui c'est bien moi, Michael Jackson. Vous ne vous en doutiez pas, hein? Et bien si vous y avez vu que du feu c'est grâce au talent de votre fille madame!
J'allais ensuite me placer derrière la chaise de Rachel et je posais mes mais sur ses épaules. La pauvre semble à bout... Je m'adressais ensuite à ses parents pour leur déballer tout ce que je voulais leur dire depuis un bon moment:
-Sachez que votre fille a un grand talent et qu'elle bosse comme une malade pour réussir. Et, vous qui pensez qu'elle loupe sa vie et la méprisez, et bien sachez qu'elle travaille pour moi. Si elle ne vous a plus beaucoup parlé pendant plus d'un an c'est parce qu'elle était en tournée avec moi. Et bientôt elle travaillera pour un studio de cinéma parmi les meilleurs, comme elle l'a toujours souhaité! Et oui, elle vous a caché tout ça pour que vous lui foutiez la paix et puisse réaliser tranquillement ses rêves!
Ils me regardent avec les yeux écarquillés. Ils ont du mal à croire ce qu'il se passe. Visiblement. C'est vrai que c'est un peu étonnant comme scène... Ils ne savent plus quoi dire, ce qui montre qu'ils n'ont fait que la juger sans chercher à savoir où à connaître la vérité. C'est trop pour moi, ça me répugne... Je fais lever doucement Rachel, en ayant plus qu'assez de cette mascarade.
-Aller viens, ce n'est pas bon pour toi ici. Murmurais-je en jetant un regard plein de colère à ses parents.
Elle se lève silencieusement, attrape rapidement sa veste et son sac et me suis. Je m'arrête brusquement. J'ai oublié un dernier truc...
-Oh, encore une chose! Dis-je. Vu qu'on est dans les révélations, autant y aller jusqu'au bout.
J'embrasse rapidement Rachel avant de lui prendre la main.
-Votre fille est ma petite amie depuis plus d'un an et sachez qu'elle vit maintenant chez moi depuis quelques semaines. Dis-je en souriant malicieusement.
Je me dirige vers l'entrée avec Rachel tandis que ses parents lui ordonne de rester.
-Rachel Emerson, tu reviens immédiatement! On doit parler! Gronda furieusement son père depuis la salle à manger.
-Je ne suis pas une Emerson! Ce nom me fait honte! Répliqua Rachel avec haine.
Elle claqua la porte, laissant derrière elle ses parents et sa soeur qui ne savaient plus quoi faire ou dire. Bien fait pour eux, même si maintenant ma pauvre Rachel doit être détruite...
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