Truyen2U.Net quay lại rồi đây! Các bạn truy cập Truyen2U.Com. Mong các bạn tiếp tục ủng hộ truy cập tên miền mới này nhé! Mãi yêu... ♥

𝐂𝐇𝐀𝐏𝐈𝐓𝐑𝐄 𝟐𝟒






















𔘓

C  H  A  P  I  T  R  E    2 4

𔘓


















































































           Bordel, qui appelle à une heure aussi matinale ? Mon téléphone vient de me tirer de mon sommeil avec sa sonnerie stridente alors qu’il n’est que… Quatorze heures.

           Oh merde ! Je me redresse brutalement, atterrée, et regarde autour de moi.

           Hermès m’observe, sa laisse dans la gueule, assis sagement. Mes yeux s’écarquillent et mon cœur fait un bond. Je dégaine mon portable en grattant le crâne du chien qui attends sans doute depuis huit heures que je l’emmène se promener.

           Sans un regard, je décroche, alarmée.

— Oui ! Oui, je sais ! Je suis en retard ! A ma décharge, je vous emmerde ! je lâche à l’intention de Crocodile, me levant à toute vitesse et courant jusqu’au réfrigérateur pour nourrir mes rats.

— Euh… Nous n’avions aucun rendez-vous.

           Me figeant en entendant cette voix féminine, je regarde le réfrigérateur sans le voir. Mais, quand mes rats courent le long du plan de travail, je me rappelle de ma tâche première.

           Alors, ouvrant la porte calmement, je demande :

— Je… Qui êtes-vous ?

— Euh… Je… Candice Dumas, je… Je voulais juste…

           L’ex-femme de Crocodile…

           Après les révélations d’hier, l’homme a peut-être songé qu’il n’avait pas intérêt à me passer un savon au téléphone pour ne pas m’être réveillée à temps — et il n’avait pas tort. Néanmoins, je suis surprise que son ex-compagne ait mon numéro.

           Je ne sais trop quoi répondre. Lui demander ce qu’elle me veut ? Comment elle a eu mon contact ? Lui ordonner d’arrêter de m’appeler ? La remercier de m’avoir réveillée ?

— Euh...

— Comment on choisit un doberman ? me coupe-t-elle à toute vitesse, comme effrayée que je raccroche. Je… Il y a en a plein… Je veux tous les prendre mais je ne sais même pas si je saurais m’en occuper… Et mon appartement est assez bien pour en avoir un ? Comment, je…

           Distraitement, je pose des légumes devant les rats qui se ruent dessus. Et je ne réfléchis pas vraiment, marchant machinalement jusqu’à Hermès.

           Ce dernier dépose sa laisse dans ma main.

— Et si je foirais cette relation-là aussi ? demande-t-elle d’une voix presque éteinte.

— Je…

           Je n’ai aucune idée de ce que je peux bien répondre à une telle question.

— Non, désolée, lâche-t-elle abruptement. C’était débile… Mais comme je sais que vous aimez bien les chiens… Enfin, vous me sembliez de bons conseils alors…

— Vous savez quoi ? je la coupe en grattant l’oreille d’Hermès qui tape le sol de sa patte, grisé. Je vais emmener mon chien faire un tour, c’est un doberman… Pourquoi ne pas voir si vous vous entendez bien avec les chiens, déjà ?

           Putain, mais pourquoi je lui ai proposé ça, moi ?

           Mes yeux se plissent et j’espère de toutes mes forces qu’elle refuse. Je n’ai pas vraiment réfléchi avant de demander cela. Je crois que je me suis simplement laissée attendrir.

— Je… Vraiment ? Ça ne vous gênerait pas ?

           Bien sûr que si.

— Bien sûr que non ! je lâche dans un rire forcé, abattant ma main sur mon crâne à plusieurs reprises pour me punir.

           Légèrement désarçonnés, mes rats m’observent faire, laissant leur laitue de côté.

— Oh ! Génial ! Je serais chez vous dans vingt minutes !

           La communication se coupe. Hébétée, je garde mon téléphone posé sur mon oreille avant de lancer un regard à Hermès.

           Ce dernier m’observe, la tête penchée sur le côté et l’oreille levée.

— Je…

           Ma voix est rauque et je mâchonne l’intérieur de mes joues, encore atterrée par ce qu’il vient de se passer.

— On est d’accord que je ne lui ai pas donné mon adresse ?

           L’animal grogne légèrement, sans aucune animosité. Je hausse les épaules et lui fait signe de me suivre jusque dans la salle de bain.

           Là, ôtant mes vêtements, je les lâche sur le sol tout en pénétrant la baignoire.

— Sérieusement, en vingt-quatre heures, trop de choses se sont passées. Tu m’étonnes que j’avais besoin de dormir pour me remettre de toutes ces conner…

           Atterrée, j’observe Hermès saisir dans sa gueule mes vêtements de la veille et les déposer dans mon panier à linge sale. Il revient ensuite s’assoir devant moi, sage comme une image.

           Raide, je le regarde.

— Tu sais pas combien je me sens sale quand tu nettoies derrière moi.

           Ses grands yeux m’observent. Je hausse les épaules et m’installe mieux dans la baignoire.

— Remarque, je suis dans un tel état que sans toi, cette maison serait retournée.

           Il s’approche et je dépose et baiser sur le sommet de son crâne avant de gratter l’arrière de son oreille frénétiquement :

— C’est mon bon chien à moi, ça !

           Il tape le sol de sa patte et j’éclate de rire. Puis, je continue à lui parler tandis que je me récure. Il joue avec les bulles que je souffle en sa direction, excité comme une puce.

           En effet, je serais bien seule, sans mon doberman.

           Dans cet appartement miteux et insalubre, dame Candice fait tache.

           Une combinaison crème cintrée d’une épaisse ceinture noire souligne sa taille de guêpe. Chaque tissu, matériau de sa tenue semble provenir de la plus chère des boutiques et avoir été savamment travaillé pour son doigt, son poignet, son œil, son cou…

           Tandis que moi, je porte un jogging tâché de gras…

— Euh… Vous êtes consciente qu’on va ramasser les crottes de mon chien sur trois kilomètres ? je demande en plissant les yeux.

           Elle sourit, le torse bombé.

— Et je suis prête ! J’ai mis des talons compensés !

           Son sourire excité m’arrache un frisson attendri et je hausse les épaules. La laisse d’Hermès dans la main, j’attends que mes rats grimpent le long de mon corps, leurs petites griffes agrippant mes vêtements avant qu’ils ne se perchent sur mes épaules.

           Sans surprise, je vois ses yeux s’écarquiller à la vue des rongeurs. Mais elle a l’amabilité de ne rien dire. Cependant, quand je tourne les yeux, je la vois faire un pas de recul, écœurée par ces animaux.

           M’empêchant de rire, je lance dans un sourire :

— Allons-y !

           Embarrassant serait le mot qui convient le plus à la sortie que j’ai effectué avec Candice. A vrai dire, j’ai tant trituré mes nerfs à la recherche de sujet de conversation, ai tellement feins de ne pas remarquer le silence entre nous que je m’en suis épuisée.

           Au bout d’un kilomètre, trop gênée, j’ai feint de recevoir un appel de James — ou Crocodile — exigeant ma présence au bureau. Elle a alors insisté pour m’accompagner devant le gratte-ciel.

           Me menant alors à mon deuxième moment embarrassant de la journée.

— Mais je vous promets que je travaille ici !

           Les bras croisés, le vigile de l’entreprise Lilith, dirigée par James Harold, ne veut rien entendre. Il a formellement décidé que je n’aurais pas le droit d’entrer ici. Ses collègues pouffent de rire, atterrés. Auparavant, cela ne me fait ni chaud ni froid.

           Seulement, sans que je ne sache pour quelle raison, leurs regards piquent ma peau, aujourd’hui.

— Une folle aux rats avec un chien…, maugréée l’homme en me jaugeant bassement. A ce que je sache, James Harold a un minimum de critères lorsqu’il embauche quelqu’un.

— Mais je travaille réellement ici !

           Son collègue éclate de rire, lui souhaitant bonne chance. La file derrière moi proteste étant donné que je la bouche depuis plusieurs minutes.

— Bon sang, madame ! Partez ! Ou discutez ailleurs ! J’ai un rendez-vous, moi !

          Me retournant, je m’apprête à lui lancer que cela ne me regarde pas quand je réalise.

           Cette dizaine de personnes, attendant de passer par les portiques de sécurité… Tous leurs regards sont figés sur moi, agressifs. Hermès se presse à ma jambe, intimidé.

           Et soudain, je suis cette jeune journaliste croyant à peine qu’elle a été embauchée dans son entreprise rêvée. Je suis cette ingénue qui ramène de la nourriture au travail pour se faire des amies. Je suis cette lectrice de Crocodile qui vit, la tête rentrée dans les épaules. Cette gamine qui se retrouve à manger dans les toilettes.

           Soudain, tout cela compte à nouveau. Ce que l’on pense de moi.

— Euh… Je…

           Mais je n’arrive pas à parler, la gorge serrée. Mes doigts tremblent et je ne parviens pas à bouger.

— Euh ! Euh ! m’imite l’homme en levant les yeux au ciel. Vous ne voyez pas que vous gênez ? Je suis occupé, moi, madame ! Je suis en retard à mon rendez-vous !

— Et qu’est-ce qui vous empêchait de partir en avance ? retentit une voix grave, dans mon dos.

           Je me fige, observant les yeux de l’homme devant moi s’arrondir quand il pose son regard par-dessus mon épaule. Et je n’ai pas besoin de me retourner pour savoir que tous ces gens qui me regardaient agressivement baissent maintenant les yeux devant lui.

           James Harold. Crocodile.

           Car lui, contrairement à moi, impose le respect.

— Cela fait dix minutes que je vous attends, monsieur Johnson, et je vous trouve en train de sermonner ma collaboratrice ? insiste James en me dépassant, se plaçant entre l’homme et moi.

           Je ne dis rien, la gorge serrée. Bon sang, que je hais cette sensation.

— C’est que…

— C’est que rien du tout, gronde-t-il avant de lâcher à son agent de sécurité. Et vous, où est votre équipe ? Vous croyez que je paye six portiques de sécurité et douze agents pour qu’un seul soit en marche ?

— Ils sont en retard, monsieur.

— En retard ? EST-CE QUE VOUS ME PRENEZ POUR UN CON, TROIS D’ENTRE EUX VIENNENT DE PARTIR FUMER !

           Je ne sursaute même pas, contrairement aux autres, en entendant son cri.

— EST-CE QUE JE PAYE MES AGENTS DE SECURITE A RIEN FOUTRE ? DOIS-JE AVOIR RECOURS A LA CONCURRENCE ?

           Hermès se blottit contre moi. Le regard dans le vide, je caresse l’arrière de son crâne.

— DE QUEL DROIT EMPECHEZ-VOUS QUELQU’UN D’ENTRER ALORS QUE LES ANIMAUX SONT ADMIS ICI ? QUELLE EST VOTRE JUSTIFI…

           Je n’entends pas la suite, m’en allant. Mes pas sont lourds et, même quand je franchis le seuil de l’entreprise, je ne ressens aucune bouffée d’air frais.

           A vrai dire, l’oxygène pèse lourd sur mes épaules. Ma tête est baissée et je marche avec lenteur, m’éloignant le plus possible de cet endroit.

           Je veux simplement partir. J’en ai assez.

— (T/P) ! Attendez ! Attendez !

           La main de James se pose sur mon épaule tandis qu’il arrive en courant jusqu’à moi. Il a dû sortir en remarquant mon absence.

           Mais je ne lui laisse pas le temps de dire quoi que ce soit. Dans un sourire forcé, je lâche :

— Excusez-moi mais… Je crois que j’ai été assez humiliée comme ça. Je vais rentrer chez moi.

           Puis sans un mot, je tourne les talons. Les jambes tremblantes, je tente de garder la tête haute.

           Mais son regard me poursuit, brûlant, jusqu’à ce que je quitte son champ de vision.
















































𔘓

moment un peu
moins drôle mais ça
va repartir
:)

j'espère que ce
chapitre vous aura
plu !!

𔘓










































Bạn đang đọc truyện trên: Truyen2U.Com