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𝐂𝐇𝐀𝐏𝐈𝐓𝐑𝐄 𝟐𝟖














𔘓

C  H  A  P  I  T  R  E    2 8

𔘓






















































































           La puérilité a ses limites. Force est de constater que même le plus léger des esprits range son déguisement, face à certaines épreuves que lui impose la vie. Quand bien même j’ai longtemps cru avoir dépassé tout cela.

— Vous êtes sur votre trente-et-un, résonne une voix, dans mon dos.

           Mes sourcils se froncent quand je me retourne brutalement, surprise que James Harold soit ici. Paré de son habituel long manteau, dissimulant son crochet dans sa poche, il fume son cigare de sa main libre.

           Ses cheveux s’envolent légèrement dans son sillage, soulevés par la brise fraiche de cette matinée. Les sourcils froncés, il ne me regarde même pas, se contentant de poser ses yeux ambrés sur l’enseigne devant nous.

— Qu’est-ce que vous faites là !? je m’exclame en l’observant.

           Ses yeux glissent sur moi, parcourant ma silhouette.

— Je pourrais vous retourner cette aimable question… Je ne vous avais jamais vu en costume ni maquillée.

           J’observe l’enseigne dorée sous mes yeux, les lettres « Satiric Power » marquée en doré sur fond noir. Un nom qui a su me faire trembler, par le passé.

— Est-ce que cela a le moindre rapport avec le travail dont vous m’avez parlé ? Et les webtoons ? demande-t-il simplement.

           Je ne réponds pas, l’estomac noué. Que dire, exactement ? Il a la réponse à la question qu’il m’a posée. Je me contente donc de me taire.

           Pas lui.

— Cet attirail vous va à ravir. Puis-je espérer vous voir un jour m’interviewer, attifer de la sorte ?

— Arrêtez de dire des conneries, je grogne presque, fusillant du regard la braise de son cigare.

           Un fin sourire étire ses lèvres, ne faisant que me consterner davantage.

— Comment saviez-vous que je viendrais ici ? je demande, atterrée. Vous m’avez suivie ?

— Oui.

           Sa réponse, directe, me prend de court. J’écarquille les yeux et tente d’avoir l’air outrée seulement un sourire force mes lèvres. Je les étire sans parvenir à lutter contre le mouvement.

— Vous passez sans doute trop de temps avec moi.

— C’est ce que je me dis chaque jour, admet-t-il en tirant une bouffée sur son cigare.

           Je pouffe lentement, sentant mes entrailles commencer à se détendre. Il me regarde alors et ses yeux s’attardent à nouveau sur ma tenue.

— Ce…

           Sa gorge s’assèche et sa voix meurt un instant. Il détourne le regard, tentant de cacher les rougeurs ornant ses joues. Cependant je les vois.

— Ces vêtements vous vont réellement… à ravir.

           Mes sourcils se haussent et je me fige.

           Il y a une lueur, dans ses yeux. Un éclat que nul n’a affiché en ma présence depuis longtemps. Surtout, un scintillement que je n’aurais jamais cru voir, dans les iris ambrées de Crocodile.

           Peut-être est-ce le fait que nul ne m’a regardée ainsi depuis des années. Ou alors n’est-ce simplement dû au fait qu’il s’agisse de lui…

           Je ne saurais le dire. Mon cœur s’emballe. Ma gorge s’assèche et je ne sais comment réagir.

           Nous demeurons ainsi quelques instants, en suspens. Comme flottant dans l’air, nous nous observons. Le vent court autour de nous, le monde continue de tourner tandis que nous demeurons inertes.

— Mêlez-vous de votre cul, Harold, je grogne en levant les yeux au ciel, agacée de m’être laissée flotter quelques instants à cause d’un vulgaire compliment. Et cassez-vous.

— Regardez-moi dans les yeux et répétez que vous voulez que je parte.

           Son ordre me prend de court. Mes yeux s’écarquillent et je me retourne vivement. Calme, il me rend mon regard.

           Et sa voix jaillit presque comme un soupir lorsqu’il déclare :

— Je ne vous demande pas d’implorer mon aide mais je sais que vous en avez besoin. Alors prétendez être ennuyée par ma présence et continuez votre chemin avec moi à vos côtés.

— Je n’ai absolument pas besoin de vous, je lâche, acerbe et outrée qu’il ait pu prétendre le contraire.

           Son sourcil se hausse en un sourire désabusé.

— Bien, alors je ne suis qu’un pot-de-colle et une commère qui veut en apprendre plus. Je vais vous suivre.

           J’ouvre la bouche, prête à rétorquer, lorsqu’il lance simplement :

— Ce n’est pas négociable, ma belle.

           Mes sourcils se haussent brutalement et il pousse la porte. Un instant, je me dis qu’il n’a même pas dû réaliser quel surnom il venait d’utiliser. Puis, je me rappelle qu’il est James Harold ainsi que Crocodile. C’est le genre de truc qui doit le faire marrer, de donner ce genre de petit nom à la légère.

           Mes réflexions sur son côté taquin s’évanouissent bien vite.

           A l’instant où je pénètre l’agence, mon estomac se noue. Rien n’a changé. Le diffuseur d’huile essentiel recouvrant le parfum naturel des fleurs posées sur le comptoir. Ce dernier, dépourvu de téléphone, fascicule ou toute forme de vie et cette secrétaire.

           A chaque fois toujours différente et pareille.

           Le même air absent, sourire faux. Les éternelles cernes et poches gonflées par les larmes. Et sans doute la même jupe plissée au niveau des fesses, là où le directeur trouve normal d’abandonner sa main.

           Certaines choses n’ont pas changé, ici. Et le passé est toujours aussi douloureux.

— Bonjour, que puis-je faire pour vous ? sourit la femme derrière un masque chirurgical.

           Mes sourcils se froncent. Ici, les standardistes sont embauchées pour leur faciès. Avec ses yeux de biches et sa peau immaculée, cette femme doit avoir attiré le regard du patron pour cette raison précise.

           Je me souviens que lorsque je travaillais ici, les jolies femmes ne portaient pas de masque. Qu’il pleuve, qu’il neige, qu’il vente… Même le retour de la peste n’aurait poussé le monstre nous servant de patron a accepté qu’elles se cachent ne serait-ce qu’un peu.

— Vous êtes malade ? je demande aussitôt, interrompant James Harold qui s’apprêtait à se présenter.

           Fronçant les sourcils, la femme rit légèrement. Sa tête se secoue et je devine son sourire :

— Un virus traine, une petite grippe… Je suis de constitution fragile.

— Pourquoi ne pas rester vous reposer chez vous ?

           La brutalité de mon ton semble la désarçonner. Autant qu’elle prend de court James Harold qui demeure interdit quelques instants, avant de poser une main sur mon épaule.

           Il éclate de rire et montre son crochet :

— Navré ! Mon assistante craint pour ma santé. Je souffre d’une maladie qui m’a mené à quelques amputations et elle craint qu’un rien ne me fasse rechuter.

           Je hausse un sourcil agacé mais ne dis rien. Il est vrai que je n’ai pas été très subtile dans ma façon d’enchainer mes questions. Cependant, ce qui semble anodin peut parfois être d’une importance capitale.

           Et j’ai un mauvais pressentiment par rapport à ce que je vois.

— Oh ! Je vois ! rit la standardiste. Ne vous en faites pas ! Je porte justement ce masque pour éviter de vous contaminer ! Histoire de ne pas aggraver votre cas !

— Et la minijupe par ce temps, c’est histoire d’aggraver le vôtre ?

           Ses yeux s’écarquillent. La main de Crocodile, toujours posée sur mon épaule, la presse légèrement, comme pour me calmer. Je suppose qu’il préfèrerait qu’on ne remarque pas qu’une femme « malade » soit contrainte de portée des vêtements pouvant accentuer ses symptômes.

           Je l’ignore sciemment, préférant lâcher dans un rire rauque :

— Ouais… Il y a bien des choses qui ne changeront jamais, ici.

— Mais tu as tout à fait raison, (T/P).

           Résonne cette voix cristalline, à ma gauche. Mon sang se glace et je tressaille. Je n’ai même pas besoin de me retourner pour savoir de qui il s’agit.

           Je sais au martèlement de talons sur le sol que ceux qu’elle porte revêtent une semelle rouge.

           Je devine au parfum épais et capiteux embaumant l’air que ses vêtements ont été aspergé d’un mélange de Black Opium et La Vie Est Belle absolument corrosif.

           Et je peux presque voir la teinte prune ornant les lèvres d’où viennent de jaillir ces paroles.

           En effet, lorsque je me tourne vers cette longue chevelure au brushing impeccable, tombant avec précision sur un tailleur flanqué d’épaulettes, je me dis qu’Eden n’a pas changé d’un poil. Elle demeure la même.

           Je me doute d’ailleurs qu’elle se dit la même chose, elle qui me zieute de haut en bas derrière ses lunettes violette.

— Oui…, grince-t-elle amèrement. En effet… Bien des choses n’ont pas changées. Hormis peut-être tes fréquentations.

           Elle s’approche de James dans un sourire, lui tendant la main.

— Eden de Chapetois, journaliste de la section économique. Enchantée. Laissez-moi vous dire que votre marque est des plus exquises et…

— Je ne suis pas venu parler lingerie, répond-t-il d’une voix cassante sans saisir la main qu’elle lui tend.

           Sa froideur la surprend. Observant sa paume, Eden l’essuie sur son tailleur avant de lancer un regard agressif à la standardiste.

— Aminata, lorsqu’on reçoit de la visite, on nous prévient, grogne-t-elle. Ne sais-tu pas faire ce simple boulot ?

— Je suis d…

— Recracher sa colère sur la personne la plus en bas de l’échelle quand tu t’es faite rabrouer, j’interrompt la standardiste dans un rictus. Oui, il y a des choses qui n’ont pas changé, ici.

           Elle me fusille du regard.

— Nous sommes venus parler au directeur.

— Il est absent, rétorque-t-elle aussitôt, sa langue affutée cinglant l’air.

           J’émets un rictus agacé. Et James Harold lance simplement :

— Alors je suppose que le lien entre le décédé Antoine Dumas et lui intéressera davantage la presse que votre directeur ?

           Le teint de la femme se fait blême et elle se redresse brutalement, tentant de garder contenance. Puis, fusillant du regard la dénommée Aminata, elle crache :

— Qu’est-ce que tu attends pour l’appeler, toi ? Qu’il fasse nuit ?

           La standardiste se confond en excuse, décrochant son téléphone et tapant en toute hâte quelques chiffres. Mon regard s’attarde sur ses doigts tremblants et sa posture recroquevillée en avant.

           Un instant, je jurerais que des larmes de peur brillent dans son regard lorsqu’elle appelle le directeur. Ce dernier décroche et elle tressaille.

— Allô ? Monsi…

— Oh mais c’est ma petite Aminata ? résonne une voix grasse que je ne connais que trop bien.

           La femme se fige en réalisant que le bouton du haut-parleur est enclenché et que nous entendons tout. Paniquant, elle se rue sur le combiné, tentant de trouver, malgré ses spasmes, le bouton assez vite.

           Mais il est trop tard pour le vieux libidineux qui lâche :

— J’adore quand vous m’appelez en premier, mon petit cœur. C’est dans ces moments que je sens qu…

           Dans une tentative de mettre fin à l’embarras de tout le monde, j’arrache le téléphone des mains de la standardiste et crache :

— Salut, mon bon gros pervers. (T/P) (T/N) à l’appareil et j’aimerais discuter avec toi du fait que S. Ralyk t’accuse du meurtre d’Antoine Dumas. Alors au lieu de raconter des conneries, ça te dérangerait de descendre ton gros cul ?

           La communication se coupe aussitôt et je rends l’appareil à la standardiste, m’excusant au passage de lui avoir pris le téléphone des mains. James Harold m’observe de ses yeux écarquillés, effaré par mon accusation.

           Tout comme les deux autres femmes.

           Je n’ai même pas le temps de m’expliquer que ma mâchoire se contracte et je déglutis péniblement. Au loin, le son de l’ascenseur partant résonne, attirant mon attention.

— (T/P) ? murmure James Harold, légèrement appréhensif. Je peux savoir ce qu’il vient de vous prendre ?

           Mes yeux se verrouillent dans les siens quand je le dévisage, déterminée.

           Je suis entrée dans ce bâtiment, tétanisée quant au passé. J’y suis, furieuse du présent. Et je compte bien repartir déterminée pour l’avenir.

— Il me prend que j’ai envie de mettre un terme à ses conneries.






















































𔘓

j'espère que ce
chapitre vous aura
plu !!

merci beaucoup
pour votre patience
je le disais hier
mais ça compte
beaucoup pour moi

je reviens donc
et pour de bon
cette fois !

j'espère que vous
êtes content.e.s de
retrouver croc et tp !

𔘓


















































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