La question pris de court Tom et son masque froid se fissura. Il cligna des yeux, ne trouvant rien à dire parce qu'il ne savait tout simplement pas. Il n'y avait jamais pensé jusque là si bien qu'il ne répondit pas tout de suite. Eden l'observa, notant sa surprise et se pinça les lèvres. 

— Je ne sais pas, avoua-t-il. J'imagine que je serais toujours professeur. J'apprécie vraiment enseigner, ajouta-t-il. 

La jeune fille s'en trouva perturbée, elle s'était toujours demandé pourquoi il travaillait à Poudlard, comment Voldemort pouvait l'accepter tout comme faire étudier Mattheo ici. Ses sourcils broussailleux se froncèrent.

— Tu crois vraiment que si ton père prend le contrôle du monde, il laissera Poudlard intact ? Que l'éducation sera toujours la même ? 

Eden ne comprenait déjà pas pourquoi Voldemort acceptait que son fils enseigne alors elle ne le voyait pas lui permettre de continuer si le monde des sorciers venait à basculer. En observant Tom, elle ressentit une pointe de pitié car elle ne pouvait imaginer une vie où elle ne serait pas libre de ses choix et elle refusait de croire que lui, l'avait acceptée. En la voyant pensive, le jeune homme entrelaça leurs doigts aussi facilement que s'ils l'avaient déjà fait des tonnes de fois.

— Je ne sais pas, admit-il, mais ce qui est certain, c'est que je n'enseignerai plus la même matière.

Une étoile filante passa dans le ciel et Eden sourit doucement. Elle chérissait ces instants où tout semblait plus simple et d'une pression, elle serra la main de Tom. La nuit, tout rendait les choses plus faciles. Les paroles de sa mère surgirent dans son esprit aussi clair que si elle les lui soufflait.

Quand il fait sombre, les gens parlent ce qui est ironique étant donné ce que les ténèbres peuvent cacher.

— Dis-moi quelque chose sur toi que personne ne sait, demanda Eden.

— Que personne ne sait ? répéta Tom. Eh bien ...

Il fixa le ciel et réfléchit, il pouvait tout lui dire parce que c'était lui qui la manipulait et c'était facile parce qu'il était certain qu'elle était deja tombée dans son piège.

— Je déteste le sang, dit-il finalement. Si ma mère est connue pour apprécier les lames, moi, je préfère m'attaquer aux esprits. Les gens ont tendance à oublier que la torture psychologique est pire que celle physique.

C'était ironique alors que le sang était souvent présent dans sa famille. Il n'y avait qu'à regarder Mattheo qui recevait des coups et finissait avec le visage sanglant. Eden savait que Tom aimait manipuler et la pensée qu'il puisse faire la même chose avec elle lui traversa l'esprit mais elle n'était pas prête à le laisser faire, c'était elle qui aurait les dés en mains.

Cela ne l'empêcha pas de se poser des dizaines de questions : est-ce qu'on pouvait vraiment trouver le bonheur dans les ténèbres ? Pourquoi Tom avait décidé de soutenir les projets de son père ? Est-ce qu'il pensait vraiment comme lui ? La rouquine était troublée. Non pas parce ce qu'il disait mais plutôt à cause de la possessivité qu'il semblait offrir. Quelque chose qui attirait la jeune fille. Toutefois, elle fût interrompu dans ses pensées par un baillement.

Les cernes sous ses jolis yeux devenaient de plus en plus sombres à mesure que le temps passait mais elle n'avait aucune solution pour trouver le sommeil. Tom l'observa avec attention, remarquant son état d'épuisement. Il avait déjà aperçu les signes de fatigue en classe qui devenaient de plus en plus fréquent.

Un frisson le parcouru lorsque Eden releva à nouveau la manque de sa chemise et qu'elle caressa sa marque. C'était délicat comme si elle avait peur de lui faire mal ou alors d'être possédée si elle l'a touchait avec plus de force. Finalement, elle retira ses doigts et fouilla sa poche pour sortir une nouvelle cigarette afin se dissimuler ses tremblements.

— Je préfère saigner, dit-elle soudainement. La souffrance n'est que passagère alors que ravager un esprit, c'est le rendre malade à jamais et je ne veux pas passer ma vie dans la folie. J'avais une tante comme ça, à cause d'un mangemort qui l'a torturé pendant des jours.

Elle se tut et regarda le ciel en se mordillant la lèvre.

— C'était peu après la mort des Potter, reprit-elle. Moi, j'étais encore bébé mais en grandissant, j'ai compris à quel point elle était folle. Elle a voulu me jeter dans sa marmite parce qu'elle pensait que j'étais une limace géante. Elle n'arrêtait pas de frapper sa tête contre le mur. Je ne veux pas vivre comme ça.

La douleur qu'elle ressentait actuellement était déjà insoutenable, le vide quo était apparu en elle sans raison ne faisait qu'aggraver sa détresse. C'était comme si elle avait un trou béant à la place du cœur et elle n'avait personne vers qui se tourner. Ses parents avaient été les derniers survivants de sa famille. Tout était réduit en cendres, elle n'avait plus de foyer, plus d'affaires. Rien que des souvenirs.

— Je ne veux pas te tuer, dit Tom en l'embrassant, mais si cela devait arriver, u ne souffriras pas.

Eden le croyait et ce n'était pas à cause de sa bouche pressée contre la sienne. Elle le savait comme ont savait que le soleil apporterait la lune. Alors qu'il effleura son dos, elle fut saisit d'un frisson. Elle pensa à ses parents, à la souffrance qu'ils avaient dû ressentir en brûlants vifs.elle savait que lors d'un incendie, c'était l'inhalation la fumée qui tuait avant que la chair ne sit totalement grillée mais ça ne la réconfortait pas parce quils avaient quand même entité leurs corps en flammes avant.

La jeune fille écrasa sa cigarette sans l'avoir touché puis posa la tête contre l'épaule de Tom. Elle resta silencieuse, son regard porté sur le ciel nocturne et ses paupières lourdes se fermèrent malgré elle. Tom ne bougea pas directement en sentant Eden devenir molle contre lui. Finalement, il se décida à bouger et souleva la rouquine dans ses bras. Ouvrant la porte avec son coude, il descendit en silence les marches abrupteset traversa un couloir. Ses appartements étaient proches de sa classe, près es cachots et à cette heure-ci, il n'y avait pas un chat dans les parages.

Sa chambre était froide et impersonnelle, à son image. Il déposa Eden sur le lit puis, retira sa cravate et sa chemise, optant pour des vêtements plus confortables. Tom approcha Eden et lui retira son pantalon pour lui en mettre un de nuit. Il prit soin de ne pas toucher sa peau bien aue la tentation était forte mais il avait des limites. Il remonta la couette sur elle puis se glissa dans le lit. Dans un geste qu'il ne pu retenir, il caressa sa joue, notant une nouvelle fois combien elle était magnifique.

Et faible, se rappela-t-il à l'ordre.

Le jeune homme passa un bras autour d'Eden et ferma les yeux. Il enfouit son visage dans la chevelure rousse dont l'odeur à la pomme le fit frémir et cala sa respiration sur la sienne. Eden n'avait pas dormis aussi bien depuis un moment. Elle se tourna face à Tom et se blottit contre son torse, cherchant sa chaleur. Son poing se referma sur le t-shirt du jeune professeur et leurs jambes s'entremêlèrent.

Ce n'est que plus tard durant la nuit, qu'Eden commença à s'agiter. Elle s'éveilla mais garda les yeux fermés parce qu'elle était trop fatiguée pour les ouvrir. Elle embrassa le cou de Tom et frotta doucement son nez contre la peau rugueuse du jeune homme. Elle sombra de nouveau mais son esprit était toujours à demi conscient, la plongeant dans un cauchemar récurant. Sa main agrippa plus fermement le t-shirt de Tom.

Les flammes surgissent devant elle, dévorant la maison avec une rapidité inquiétante. Son visage brûle de chaleur malgré qu'elle soit à l'extérieur. Elle s'acharne sur la poignée de la porte en hurlant, appelant désespérément ses parents.

Enfin, la poignée chaude céde et Eden déboule à l'intérieur malgré la douleur. Les larmes brouillent sa vision alors qu'elle avance. Ses yeux brûlent, ses poumons protestent et elle tousse dans son coude.

— Maman ! Papa !

Elle hurle par dessus le crépitement bruyant qui l'empêche d'entendre si ses parents lui répondent. Elle avance encore, la tête commençant à tourner. Soudain, un craquement résonne suivit par le bruit d'une défaillance structurelle.  Une poutre massive tomba sur elle, lui coupant le souffle.

Écrasée, elle hurle de douleur. Elle tente de ramper mais elle est prisonnière. Un gémissement quitta sa gorge, faible murmure alors qu'elle aperçoit des silhouettes un peu plus loin.

— Ma-man ...

Eden tend la main, essayant d'effleurer la main innerte de son père mais il est trop loin, affalé sur sa mère. Le plafond craque et elle protège sa tête inutilement. Des débris s'effondrent tout autour d'elle, des échardes de bois se plantent dans sa peau.

Elle hurle, la douleur est si atroce qu'elle ne sait même plus où elle à mal. C'est comme si tout son corps était à l'agonie. Un nouveau craquement et le sol s'effondra, emportant les corps de ses parents sous terre.

— NON !

Son cri lui brisa la voix.

Eden gémit et se réveilla en sursaut, haletante. Les larmes coulaient le long de ses joues tandis que la douleur dans son dos se réveilla. Elle n'avait pas éprouvé cette douleur depuis quelques temps et elle eu l'impression que ses blessures se rouvraient.

Elle inspira, essayant de se calmer mais son angoisse persista. Agrippant les draps, Eden chercha de l'air mais elle avait beau inspirer, elle n'y arrivait pas.

La fille des Enfers étaient en train de brûler.