chapitre 13
Tom remonta le col de son long imperméable mais le vent, cruel et violent, s'insinuait dans les moindres interstices. Le jeune homme traversa la rue déserte, frottant son poignet discrètement contre sa hanche. Sa marque le démangeait de plus en plus fréquemment.
Il s'engagea dans un sentier isolé qui le mena devant un vieux manoir qui, au premier abord, semblait à l'abandon mais Tom savait mieux que tout le monde que les apparences étaient trompeuses. Il s'arrêta devant la porte massive et la poussa dans un grincement sinistre. Une odeur de renfermé le saisit à la gorge. Il entra et garda son imperméable car il faisait aussi froid que dehors.
Le jeune professeur connaissait le chemin par cœur et ses pas le menèrent dans un escaliers dont le bois abîmé menaçait de donner des échardes à quiconque marchait pieds nus. Toutefois, cela ne sembla pas déranger Nagini qui ondula son corps de serpent pour suivre Tom. Une faible lueur s'échappait de sous l'une des portes et il se dirigea vers celle-ci.
Il frappa, la poussa et entra dans une pièce en longueur. Une grande table dominait, posée au centre. Son père était assit sur une chaise en bout de table et un groupe de mangemorts l'accompagnait autour. Tom balaya la salle du regard et ses yeux s'arrêtèrent sur Lucius Malfoy et Nickolas Nott. Sans un mot, il s'avança vers Voldemort et se pencha pour baiser la chevalière qui ornait son doigt.
Ce geste de soumission était un rituel auquel il n'échappait jamais malgré son statut. En relevant la tête, il constata que les yeux de son père avaient encore changés, ils avaient perdus leur humanité, remplacés par deux fentes rouges réptiliennes. Cela n'étonna pas Tom, fragmenter son âme avait des conséquences irréversibles.
De ce qu'il savait, pour le moment, seul un morceau de son âme avait été arraché mais il n'avait aucune idée de ce que Voldemort en avait fait.
— Père, dit Tom d'une voix posée. Je ne m'attendais pas à ce que vous me fassiez appeler aussi tôt.
— Le temps presse, Tom, répondit la voix sifflante de Voldemort. Prends place.
Le jeune homme obéit et tira une chaise à côté de son père. Le dos droit et les mains jointes devant lui, il jeta un œil à sa mère qui jubilait en silence, jouant avec son poignard qu'elle ne quittait jamais. Nagini siffla et glissa le long de la table pour rejoindre son maître qui lui caressa la tête avec affection.
— Comment se passe la vie à Poudlard ? demanda Voldemort.
— Nous parcourons le château chaque nuit, déclara Tom. Mais nos effectifs sont insuffisants, père, il nous faut plus de temps pour trouver les reliques.
Il fit une pause avant de regarder les membres de la table puis, il revint poser les yeux sur son père.
— Cependant, jai obtenu le nom d'un des héritiers, reprit-il. Il ne nous en manque plus qu'un.
Voldemort plissa les yeux et garda le silence comme pour décider s'il devait se mettre en colère ou être fier.
— Et cette fille dont ton idiot de frère s'est épris ?
— Elle est fragile et ce n'est plus qu'une question de temps avant qu'elle ne se brise.
Ces mots lui parurent amer mais il garda un visage inexpressif.
— Bien, continue de la manipuler, trouve la couronne et débarasse-toi d'elle.
Tom hocha la tête et même s'il était impassible, quelque chose en lui se mis à paniquer.
Tuer Eden.
— Oui, père, dit-il. Et pour Mattheo ?
Voldemort afficha une mine dégoutée comme chaque fois qu'il s'agissait de Mattheo.
— Laisse le mais n'oublie jamais où se trouve sa loyauté. Si un jour il devient un obstacle .. tu sais ce que tu devras faire.
Tom aquiesça et se leva pour se retirer avant que son père ne se rende compte de la crispation de sa mâchoire. Toutefois, la main de son père se resserra autour de son poignet, forte et douloureuse. Malgré lui, il émit un grognement de douleur sous la pression qui continua d'accroître jusqu'à ce que cela le force à se mettre à genoux.
— Tu as toute ma confiance, Tom, dit Voldemort, mais cette fille est dangereuse, elle a affaiblit ton frère et je compte sur toi pour ne pas te laisser séduire par sa beauté.
Sa voix sonnait comme un avertissement mais Tom savait qu'il s'agissait d'une menace. Un froid glacial le saisit. Il avait toujours cru pouvoir contrôler la situation mais ces mots le mirent mal à l'aise.
— Oui, père, dit-il.
Il baissa la tête en signe de soumission et lorsque son père le relâcha, il se releva et se dirigea vers la porte.
— Tu n'es pas à l'abri des erreurs, Tom, entendit-il Voldemort dire d'une voix menaçante. Si je décèle la moindre faiblesse en toi, tu seras traité comme n'importe quel serviteur. Ta lignée ne te protégera pas de ma colère.
Un frisson remonta le long du dos de Tom. Il hocha la tête malgré la peur soudaine qui menaça de le submerger. Cette réaction lui coupa le souffle, peu habitué à ressentir de la terreur alors, la colère le gagna parce qu'Eden avait déjà commencé à l'affaiblir. Il quitta la pièce et descendit les escaliers, le cœur battant comme un fou.
Ne te laisse pas séduire.
Ne te laisse pas ... séduire.
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