chapitre 2
— Beaucoup de rumeurs cours sur vous, Miss Marks, dit Tom gravement. Jusqu'à présent, cela ne me concernait pas mais si vous échangez des mots pendant ma classe, je suis de ce fait, impliqué.
Tom s'approcha d'Eden avec lenteur, de près, elle était encore plus jolie. C'était un gâchis de la tuer mais les ordres étaient les ordres et il ne désobéissait jamais à son père. La rouquine l'observa et se demanda avec ironie comment il voulait qu'elle se comporte. Elle venait de perdre ses parents, elle avait passé des semaines atroces à l'hôpital, toute sa vie était un champ de ruine alors s'il s'attendait à ce au'elle se comporte comme si tout était normal, il se mettait le doigt dans l'œil.
— Votre note était la meilleure de la classe, reprit-il, mais elle montre une baisse préoccupante de votre attention. Je vais être obligé de vous assigner une heure de colle supplémentaire et désormais, vous serez assise au premier rang, juste devant mon bureau. Je ne souhaite pas que des idiots comme Weasley vous détourne de vos objectifs.
— Sauf votre respect, répliqua Eden, je n'ai pas écrit ce mot, je n'ai fais que le lire. Je ne vois pas pourquoi c'est moi qui devrait être punie.
Évidemment, elle s'apprêtait à y répondre avant qu'il n'abatte sa baguette sur sa table mais elle maintenait ses propos, elle n'avait rien fait. L'une des raisons pour lesquelles Tom trouvait Eden attirante était son manque de peur et il trouvait cela irrésistible. Il fixa la jeune fille, observant en détail son visage. Elle n'était pas juste jolie, ce mot était trop faible pour la désigner et le professeur n'aurait pas été gêné de la mettre dans son lit avant de l'achever.
— C'est vrai, concéda-t-il, et croyez-moi, Weasley sera sanctionné mais je ne suis pas dupe, vous alliez y répondre ce qui, par concédant, fait de vous une complice.
Eden aurait dû se taire, d'abord parce qu'elle n'aimait pas être sermonner et parce qu'il était dangereux mais elle ne pouvait s'empêcher de vouloir le dernier mot, quitte à s'attirer les foudres.
— Et comment voulez-vous que je me comporte, professeur ? lâcha-t-elle. Mes parents sont morts ! Vous voulez que je fasse comme si tout allait bien ? Je suis la meilleure et vous le savez !
Pour l'être, elle l'était. Eden était aussi bien la meilleure en classe que pour manipuler un garçon et le menait par le bout du nez. Elle détestait agir comme ça mais parfois, il n'y avait pas d'autre moyen pour se débarrasser d'un indésirable.
Ou pour flirter avec un professeur.
Son chemisier légèrement ouvert, laissait entrevoir la courbe de ses seins. Discrètement, elle bougea les épaules de sorte à faire gonfler sa poitrine et sourit.
— Et ce ne sont que des rumeurs, dit-elle, vous êtes bien placé pour savoir ce que peuvent faire les rumeurs, n'est-ce pas, professeur Riddle ?
Sa raison lui criait de se taire mais elle l'ignora et se rapprocha. C'était un mouvement risqué mais elle avait besoin de se sentir en contrôle. Tom était impressionné par la noirceur qui émanait d'Eden, c'était subtile mais il avait été baigné dans les ténèbres depuis sa venue au monde, il savait la reconnaître. Il pouvait utiliser cela à son avantage, peut-être même faire d'Eden une arme redoutable et amener Voldemort à changer d'avis.
— Vous avez tendance à vous promener dans les couloirs jusqu'à tard, reprit-elle avec provocation, n'est-ce pas, Tom ?
Le jeune homme cligna des yeux. Il ne savait pas s'il devait être furieux ou s'il avait envie de l'entendre l'appeler encore une fois par son prénom. Il décida de rentrer dans son jeu et il sourit, amusé. Il se pencha en avant, ne laissant que quelques centimètres entre leurs visages.
— C'est exact et ce que je fais de mes soirées pourrait vous intéresser si jamais vous désirez atterrir dans mon lit mais je ne pense pas que ce soit le cas, murmura-t-il.
Tom se redressa, il était doué pour le mensonge et, même s'il ne couchait avec personne, rien ne l'empêchait de lui faire croire pour observer sa réaction et en tirer profit. Eden entrouvrit la bouche, certaine qu'il n'était pas autorisé à tenir ce genre de propos devant une élève pourtant, elle trouvait ça excitant, ce que le jeune homme compris rapidement.
— Effectivement, ça ne m'intéresse pas, dit Eden. La question, Tom, c'est plutôt de savoir ce que moi, je fais dans les couloirs aussi tard.
Toutefois, Eden éprouvait de la curiosité, elle avait envie de le forcer à révéler avec qui il passait ses nuits mais elle n'avait pas envie de lui donner cette satisfaction. De déduction, tous les autres professeurs étaient vieilles et certainement pas à son goût alors, peut-être qu'il s'agissait d'une élève.
— Je ne tarderais pas à le découvrir, Eden, ne t'en fais pas, susurra-t-il.
La jeune fille le dévisagea, ce tutoiement soudain les éloignait encore plus de la limite à ne pas franchir et, voyant l'effet que cela produisait en elle, Tom sourit et lui désigna le fond de la classe.
— Les livres, dit-il, classez les par ordre alphabétique.
Obéissante, elle se dirigea vers les étagères chargées de livres plus ou moins neufs. Elle en attrapa plusieurs et sentit son nez la démanger. L'odeur des ouvrages était forte et lui donnait envie d'éternuer. Cette odeur lui rappela celle du feu, son nez avait picoté de la même manière. Eden eu l'impression de suffoquer.
Non, pas maintenant, pitié, supplia-telle.
Elle essaya de repousser ses pensées mais la chaleur s'intensifia.
Non, non, non !
Son cœur s'emballa tandis qu'elle percevait le craquement des braises et sentait la chaleur des flammes lécher son visage. Son corps s'embrasa et Eden recula brusquement, poussant un petit couinement étranglé lorsqu'elle heurta la poitrine du professeur qu'elle n'avait pas entendu approcher. Les livres glissèrent de ses bras et tombèrent sur le sol.
— Un problème ? demanda Tom.
— N-Non, haleta Eden dont les jambes menaçaient de céder.
— Très bien, dans ce cas, à genoux, lâcha le jeune homme.
— Pardon ?
Eden le dévisagea, certaine d'avoir mal entendu pourtant, Tom se pencha en avant, leurs visages de nouveau relativement proches et un sourire étira ses lèvres. La jeune fille sentit son souffle chaud, légèrement mentholé lui caresser le visage.
— À genoux, répéta-t-il. Tu sais faire, n'est_ce pas ? D'après ce qu'on raconte dans les couloirs, en tout cas alors agenouille-toi Eden, et ramasse ces livres.
Les joues d'Eden s'enflammèrent et elle sentit une rage s'emparer d'elle. Ses mains se mirent à trembler mais elle se retint de l'affronter physiquement car la perspective d'être renvoyée pour avoir frapper un professeur, même si celui-ci venait de l'insulter, était trop effrayante, elle n'avait plus nulle par où aller. Elle s'agenouilla et ramassa les livres éparpillés, le cœur au bord des lèvres.
La main de Tom apparue dans son champ de vision et elle y posa les livres avant de se relever. Il les posa sur la table et lui désigna une chaise. Elle s'assit, tourmentée par l'humiliation et la colère, elle en avait assez, elle était fatiguée de toujours être parfaite, de sourire comme une automate, de ne jamais avoir droit à l'erreur.
— Ne me déçois plus, Eden, dit Tom.
— Sinon quoi ? rétorqua-t-elle. Vous allez faire comme votre père ? Me torturer ? Me tuer ? Je sais qui vous êtes, Tom, vous n'êtes pas simplement son fils, vous êtes comme lui.
Tom la fixa, la surprise se peignant sur son visage pour la première fois depuis longtemps. Sa mâchoire se serra et Eden vit un muscle tressauter.
— Dégage, dit-il d'une voix glaciale.
Eden obéit. Elle pris ses affaires et quitta la pièce sous le regard du jeune homme. Tom commençait à comprendre pourquoi Mattheo en était tombé amoureux cependant il avait une mission à accomplir. Il allait la manipuler, la transformer en marionnette dont il tirerait les ficelles. Le jeune homme s'assit et réfléchit au moyen de la séduire car il la savait intelligente. Eden avait une langue acérée mais il avait perçu une fragilité derrière sa colère. Il desserra sa cravate, confiant et tout ça grâce à Mattheo.
Parce qu'ils étaient frères et que si elle avait pu aimer Mattheo, même si elle avait oublié, elle pouvait l'aimer, lui aussi. Cette pensées le fit sourire.
— Ma chère Eden, tu ne sais pas ce qui t'attends, murmura-t-il, je t'aurais, que tu le veuilles ou non.
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