chapitre 20
Eden effleura le torse de Tom avec ses lèvres puis, releva les yeux vers lui. Il avait la peau pâle, comme Mattheo mais elle était chaude, contrairement à ce qu'on racontait. Il était sexy, viril et Eden prit pleinement conscience du fait qu'il était adulte. Elle avait entendu dire qu'il avait vingt-huit ans mais elle n'en était pas certaine, il ne fallait jamais se fier aux rumeurs, même les plus banales. La jeune fille pouvait sentir la fermeté de son corps tandis qu'ils étaient pratiquement nus.
— Je me suis trompé, murmura-t-elle. Ton étoile n'est pas celle des ténèbres mais celle de l'espoir.
— Beaucoup de gens ne voient pas d'espoir lorsqu'ils me regarde, répondit Tom avec un sourire en coin.
Eden sourit doucement. Tom était connu pour être le professeur le plus terrifiant ce qui était ironique car il était le seul des nouveaux arrivants à ne pas jeter de sorts impardonnables.
— Tu n'es pas quelqu'un de mauvais, dit-elle avec conviction. J'en suis persuadée et j'espère que la lumière qui subsiste en toi finira par grandir pour recouvrir la noirceur qui te hante. Tu n'es pas comme ton père, Tom. Tu n'es pas obligé de suivre le même chemin. Peut-être que je me trompe et c'est ce que tu souhaites mais je suis sûre que non.
Tom la fixa. Il savait que si elle savait réellement ce qu'il avait derrière la tête, elle ne penserait pas la même chose. Il posa sa main sur la joue d'Eden et son pouce caressa la peau fine.
— Je ne sais pas comment tu fais pour voir du bon en moi, murmura-t-il, mais je suis certaine d'une chose, Eden, tu es ma lumière.
Ses quelques mots lui laissèrent un goût amer, il luttait vraiment pour refouler ce qu'il ressentit mais maintenant qu'il avait prit conscience de la chose, c'était encore plus difficile. Un frisson le parcouru en voyant Eden le regarder de cette manière alors qu'elle enfouissait ses doigts dans les poils de son torse.
— Je le vois, c'est tout, dit-elle. Tu dis que je suis ta lumière mais toi, tu es mon phare.
Des mots ridicules, pathétiques, pensa-t-elle, le genre de répliques que les idiotes récitaient et essaya de se persuader que c'était simplement le rôle qu'elle jouait pour manipuler Tom mais son cœur savait. Il savait que c'était un mensonge. Tom déglutit et força un sourire. Il avait une mission, il ne pouvait pas laisser des sentiments l'affaiblir.
— Tu es incroyable, je ne sais pas si tu en as conscience mais tu es ... Incroyable. Tu es la reine de Mes Enfers.
Le jeune homme captura les lèvres de la rouquine et ses mains glissèrent sous son t-shirt. La chaleur de ses paumes contre sa peau nue envoya une décharge à Eden. Elle le sentit effleurer les brûlures dans son dos et se raidit légèrement.
— Je veux être ton roi, murmura-t-il d'une voix rauque.
Eden posa ses lèvres sur celles de Tom et l'embrassa tendrement. La reine des Enfers. Quand c'était lui qui le disait, ces mots prenaient une saveur plus douce. Les mains du jeune homme glissèrent plus bas dans le dos de la rouquine et elle se cambra doucement, soupirant. Cela suffit à enflammer Tom et un désir primal s'empara de lui. Il voulait explorer chaque centimètre d'elle, apprendre chaque courbes, chaque histoires gravées dans sa chair.
Eden lui attrapa le bras, repoussa sa main de sous son t-shirt et la porta à ses lèvres. Elle mordilla l'un de ses doigts avant de faire descendre ses lèvres lentement sur sa paume puis son poignet. Lorsqu'elle atteignit la marque, elle déposa un baiser qui fit grogner Tom. Cette vision, malgré tout ce que ce tatouage impliquait, était érotique. Il ne pouvait détacher son regard de la bouche d'Eden qui effleurait sa peau et quand elle releva ses grands yeux vers lui, son souffle se coupa.
— Sois mon roi, souffla-t-elle.
Le jeune homme déglutit difficilement. Eden lui faisait perdre la tête surtout quand elle embrassait sa mâchoire comme elle le faisait en cet instant. Elle descendit sur sa gorge puis son torse qui éveilla un désir en lui. La rouquine ressentait cette attraction, elle pouvait sentir son envie dans sa culotte humide, du frisson qui ne la quittait pas pourtant, elle n'était pas prête pour l'étape suivante. Pas encore.
Et la peur l'envahie. Si un jour, elle cédait totalement, qu'elle lui offrait son corps, ne la repousserait-il pas ensuite ? Malgré ses doutes, son corps réagit avant son cerveau et elle bougea doucement son bassin.
— De quoi que soient faites nos âmes, la sienne et la mienne sont pareilles, murmura-t-elle en se penchant pour l'embrasser.
Tom était dans les ténèbres mais une lueur persistait contrairement à Eden qui était dans la lumière où une obscurité dormait. Il était deux faces d'une même pièce. Ils étaient aussi différents que similaires et cela troublait réellement le jeune professeur. Il échappa un gémissement alors qu'Eden se frottait contre lui.
Elle frémit, ce son divinement sexy. Peut-être était-elle en train de tester Tom. De voir si malgré tout, il pouvait attendre. S'il pouvait résister à la tentation ou bien voulait-elle simplement le pousser à devenir ce qu'elle craignait : un homme exactement comme les autres. Le jeune homme grogna, son corps le trahissant sous la pression mais il se força à ne pas céder.
Il glissa ses doigts dans les cheveux de son étudiante et en saisit une poignée fermement, la forçant à incliner la tête. Il embrassa son cou, mordillant et léchant la peau fine. Il sentait son pouls battre contre sa langue. Eden échappa un faible gémissement et resserra ses cuisses autour de lui. Ses joues rougirent alors qu'elle pressait son corps au sien, sentant à quel point il était dur sous elle. Tom fit glisser sa main sur la cuisse nue de la jeune fille et la caressa doucement.
— Tom ..., souffla Eden. Embrasse-moi toute la nuit, je t'en prie ... Laisse-moi me perdre dans tes baisers.
Son ton suppliant la fit rougir un peu plus. Toutefois, en cet instant, elle se sentait en paix. Elle pris la main de Tom et embrassa sa paume avant de la poser contre sa joue.
— Je t'embrasserai jusqu'à ce que tu n'es plus de souffle, promis Tom contre ses lèvres.
Il la pris dans ses bras et l'allongea afin de se retrouver au dessus d'elle. Il embrassa son cou et la sentit se cambrer sous lui. L'atmosphère était lourde, chargée de désir. Il effleura la joue d'Eden, déposa des baisers sur ses lèvres et la regarda.
— Le jour où j'aurai ton corps, je ne te laisserai plus partir, dit-il. Mais pour l'instant, je veux juste te tenir dans mes bras.
Il l'embrassa, sa langue effleurant la sienne langoureusement. Il avait failli la perdre, ce soir et même s'il voulait se convaincre que ça l'avait touché seulement parce que ça ruinerait son plan, il savait que c'était faux. Que la vérité était terrifiante et qu'Eden n'était pas simplement un pion. Elle était bien plus que ça.
— Je te laisserai faire, murmura Eden. Je te laisserai me garder à jamais.
Son souffle chaud caressa la bouche de Tom. Elle flirtait avec les ténèbres mais savait où était la limite. Il n'était pas question de mariages simplement de quelque chose qu'elle n'arrivait pas vraiment à définir. Le jeune homme s'allongea et la plaça sur lui, l'enveloppant dans ses bras.
Il huma ses cheveux et sentit une chaleur s'épanouir dans son ventre. Eden sentait toujours bon.
— Tu mérites bien mieux que cette horde d'abrutis, dit-il. Et je renverrai chaque garçon s'il le faut, pour sue personne ne te touche ou ne te fasse sentir moins bien que tu ne l'es.
Tom déposa un baiser sur ses lèvres, plus brute que les autres, comme une promesse. Elle était une reine, sa reine et il serait prêt à brûler le monde pour son sourire. Il se demanda un instant si, lorsqu'elle serait brisé, il aurait l'autorisation de la garder. De la faire sienne, de la modeler à sa façon plutôt que de la tuer.
Ensemble, ils pourraient accomplir de grandes choses. Elle lui avait, elle lui appartenait. Les lèvres d'Eden effleurèrent son front et ses doigts se perdirent dans ses boucles. Elle plongea ses yeux dans les siens, ses iris brillants d'une étincelle mêlant désir et intensité.
— Tom ..., souffla-t-elle d'une voix qui aurait pu laisser croire qu'elle ne connaissait rien d'autre que son prénom.
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