Le reste de la journée se passe tranquillement. Dixie lit près de la cheminée, blottie contre George, mais ne lui a pas parlé du jour de l'an pour ne pas qu'il culpabilise en lui disant non. Elle ne lui a pas encore dit qu'elle part le lendemain mais elle va lui dire. Actuellement dans la grande salle quasiment vide, elle mange tranquillement en écoutant Ginny raconter des potins.

Elle n'aime pas vraiment les ragots mais ça vaut mieux que de lui poser des questions à elle. Globule éternue, elle a pris froid ce matin et grelotte. Neville a accepté de la garder ce soir. Dixie regarde George et prend mal au ventre. C'est peut-être une très mauvaise idée ce qu'elle veut faire et elle ne prend pas de dessert, trop anxieuse.

George sagement en train de manger ses pommes de terre, écoute attentivement les potins de sa sœur cadette. Pour une fois, lui et Fred sont assez calmes à vrai dire, ce qui change de d'habitude. Il tient également la main de la jolie brune sous la table, tout en continuant de manger, prenant un verre de jus de citrouille.

— Dixie, dit Ginny, ça te dit de venir faire un bonhomme de neige demain?

— Oh, je ... Je ne suis pas là, dit-elle en regardant George. En fait, je pars le reste des vacances chez Lupin. Je pars demain matin.

Le rouquin perd à moitié son sourire en entendant la réponse de Dixie ce qui n'échappe pas à la brune, il pensait qu'il allait pouvoir passer du temps avec elle et elle mordille sa lèvre.

— C'est donc pour ça que Lupin tenait à te voir tout à l'heure, dit-il avant de lui sourire à nouveau.

Il est déçu de ne pas avoir été au courant plus tôt, encore une fois, il ne sait rien de Dixie. Le jeune homme garde cependant son sourire, ne voulant pas paraître bizarre. Il est ravi qu'elle puisse retrouver un semblant de famille, mais il est tout de même très déçu de ne pas pouvoir passer le nouvel an avec sa petite amie.

— Bon, moi je propose qu'on aille faire quelques bêtises dans le château, dit Fred.

— Bonne idée! On pourrait commencer par les quartiers des Serpentards, s'exclame George.

— Tu vas nous attirer des ennuis, réplique Ginny.

Dixie les écoute, doit-elle dire à George de venir maintenant? Non, elle doit se préparer. Elle se retourne vers la fratrie.

— J'ai des choses à faire, dit-elle, mais on se voit plus tard. Tu n'auras qu'à frapper à ma porte quand vous aurez terminé.

— D'accord, a tout à l'heure alors, répond George un peu déçu.

Elle s'empresse de partir, le cœur cognant dans sa poitrine et elle monte dans sa chambre. Elle a envie de vomir à cause de l'angoisse et elle regarde la nuisette qu'elle a. Est-ce qu'elle va plaire au rouquin? Dixie l'enfile et se regarde dans la glace, le blanc contraste avec ses cheveux noirs et elle enfile une longue robe de chambre avant de s'asseoir sur son lit pour décompresser.

Le petit groupe prend un dessert et va saboter l'entrée de la salle commune des Serpentards, ayant suivi un groupe de ces derniers pour la trouver. Après avoir fait ça, ils vont donner des chocolats piégés à Rusard et une fois fait, le rouquin s'éclipse pour regagner la salle commune de leur maison, laissant les autres continuer leurs affaires pour aller rejoindre sa petite amie. Il marche vers la porte de sa chambre et frappe contre celle ci, curieux.

— Dixie? appelle-t-il.

La jeune fille sursaute en entendant frapper et elle ouvre à George avant de sourire. Face à lui, elle sent ses jambes commencer à trembler et elle lui tourne le dos, essayant tant bien que mal de contrôler son angoisse. George, la voyant dans cet état, commence à s'inquiéter d'avoir fait quelque chose de travers.

— Je t'ai dis que j'avais quelque chose à t'offrir tout à l'heure, commence-t-elle. Et je ... Je ne sais pas si ... Enfin si tu ..

Elle perd ses mots et elle se traite d'idiote, sentant ses joues chauffer, inspirant profondément, elle ferme les yeux et se mord la lèvre. La voyant parler aussi vite, le rouquin fronce les sourcils.

— Tu n'es pas obligé d'accepter, dit-elle. C'est juste que moi, je ... je suis prête et je ...

La jeune fille se retourne et laisse glisser sa robe de chambre au sol, dévoilant une magnifique nuisette blanche légèrement transparente sur sa poitrine et elle rougit de plus belle mais elle se force à regarder George. Le jeune homme écarquille les yeux et sent ses joues le chauffer violemment. Elle est vraiment magnifique et il sourit.

Dixie se traite d'idiote de nouveau, elle gâche tout et elle est tellement nerveuse qu'elle parle trop et qu'elle ne le laisse même pas en placer une, ce qui est agaçant. Elle a envie de se cogner la tête contre le mur. Elle a les joues en feu et elle ne serait pas étonnée si elle s'enflamme.

— Je voudrais m'offrir à toi, souffle-t-elle. Je suis prête et vraiment c'est pas grave si tu refuses, je comprendrais totalement et je ne t'en voudrais pas.

Elle ne sait plus où se mettre et elle a peur de ce qu'il va dire alors comme une idiote elle ramasse sa robe de chambre pour l'enfiler. George s'approche et prend son visage entre ses mains pour qu'elle le regarde.

— C'est pas grave, oublie ... Je ... Désolée, souffle la brune.

Dixie ne le laisse même pas parler tellement elle veut oublier surtout s'il dit non, elle le comprendrait mais ça ne l'empêchera pas de ne plus savoir où se mettre. Le garçon rit un peu en voyant qu'il ne peut même pas parler, il la trouve tellement mignonne. D'un côté, ce cadeau, il en est ravi mais elle a l'air nerveuse et il ne veut pas qu'elle se force à quoi que ce soit. Il la coupe d'un baiser et colle son front au sien. Elle serre ses bras contre sa poitrine et rougit de plus belle quand George approche et l'embrasse. C'est stupide cette réaction, elle sait que jamais George ne la forcera et elle s'en veut aussi d'être aussi nerveuse, il va croire qu'elle se comporte comme une enfant.

— Calme toi Dixie, tout va bien, dit-il.

Il l'attire contre lui par la suite et dépose un baiser sur le dessus de son crâne pour espérer l'aider à se calmer un peu. Dixie se blottit dans ses bras, consciente qu'elle a agi stupidement. Elle aurait dû montrer qu'elle a confiance en elle et essayer peut-être d'être plus sexy. Mais elle veut simplement être elle et ne pas être quelqu'un d'autre.

— C'est vraiment ce que tu veux? Je ne veux pas que tu te forces juste pour me faire plaisir, souffle-t-il.

Évidemment qu'il en a envie, mais il ne fera rien sans son accord. Il n'est pas comme ça et jamais il l'obligerait à faire quelque chose qu'elle ne veut pas.

— Oui, souffle-t-elle, je le veux vraiment mais je .. J'avais peur que toi tu ne le veuilles pas ... On n'en a jamais parlé et je me dis que peut-être tu ne veux pas ou que je ... je ne suis pas assez bien.

Le rouquin garde son sourire et caresse ses cheveux avec douceur, puis hoche la tête. Si c'est ce qu'elle veut, alors il va faire en sorte d'être à la hauteur. Il remet ses mains sur ses joues et vient déposer un baiser sur son front en caressant ses joues de ses pouces.

— Toi, pas assez bien? Tu veux rire! T'es la sorcière la plus incroyable que je connaisse! s'écrie-t-il en souriant.

C'est la vérité, il l'aime vraiment et parfois a peur qu'elle se lasse parce qu'il a deux ans de plus, alors il n'ose pas trop aborder certains sujets comme celui-ci, de peur qu'elle se braque. Dixie relève la tête vers lui et l'observe avant de lui pose une main sur la joue et de lui caresser les lèvres.

— J'y ai beaucoup réfléchi ces derniers temps et j'ai envie de le faire avec toi. Je n'ai jamais ... enfin, je suis vierge et je ne sais pas vraiment comment ça fonctionne mais je t'aime et je veux le découvrir avec toi. Mais je comprendrais si toi tu ne veux pas, vraiment ce n'est pas grave, dit-elle.

Elle ne veut pas le mettre mal à l'aise ou le faire fuir. Elle veut simplement être elle et montrer à son petit ami qu'elle le veut.

— Je t'aime Dixie, et moi aussi j'ai envie de faire ça avec toi, mais je veux que tu te sentes bien. J'ai envie de bien faire les choses, et de ne te forcer à rien, vraiment, murmure le jeune homme.

Il l'a dit. C'est sorti tout seul, il l'aime. Les joues du rouquin se teintent davantage de rouge, ce qui le fait un peu plisser le nez tant ses joues chauffent. La jeune fille se sent aimée auprès de George et il n'a pas besoin de lui dire qu'il l'aime, sa présence suffit. Mais il le dit. Elle relève la tête d'un coup, essayant de savoir si elle a bien entendu et elle le voit se mettre à rougir alors elle se met sur la pointe des pieds pour l'embrasser tendrement.

— Je t'aime aussi, souffle-t-elle.

Le garçon sent ses joues chauffer très très fort suite à ses propres aveux, mais c'est purement la vérité. Il n'aime qu'elle et n'a aucune envie d'aller voir ailleurs. Il adore lui entendre dire cette phrase.

— Je n'ai pas parlé de ça pour ne pas que tu sois mal à l'aise parce que j'ai deux ans de plus. Et je ne veux pas non plus que tu t'imagines que je vais cesser de t'aimer juste parce que je ne serai plus à l'école l'an prochain, termine-t-il.

La jeune fille l'écoute ensuite, c'est vrai qu'elle imagine qu'il va rompre avec elle en fin d'année mais parfois, on ne cesse pas d'aimer une personne mais on la laisse partir. Et Dixie ne veut pas qu'il passe son temps à l'attendre, elle ne va le voir qu'aux vacances, peut-être les week-ends mais il va peut-être vouloir plus et ce n'est pas avec elle qu'il pourra.

— Je sais, dit-elle, c'est juste que je ne veux pas que tu t'empêches de rencontrer d'autres filles pour moi si jamais ça ne te suffit plus.

Elle ne lui en voudra jamais. Elle ne peut pas le forcer à l'attendre. George sourit sous ses caresses et embrasse ses doigts avec douceur, avant de remettre une mèche de ses cheveux derrière son oreille. Elle frissonne alors. En ce qui concerne leurs âges, George s'en fiche complètement. Il se fiche de leur différence d'âge, ce n'est pas ses deux ans de plus qui vont l'empêcher d'aimer Dixie.

— Hey, Dixie, jamais je n'irai voir ailleurs, je me fiche que tu aies deux ans de moins, vraiment, dit-il. J'ai envie de le faire avec toi Dixie.