𝐍𝐨𝐯𝐞𝐦𝐛𝐫𝐞𝐫 𝟏𝟗𝟗𝟓 [𝐉-𝟔𝟖]
7 - Novembre 1995
Les semaines précédentes, les choses sont rentrées plus ou moins dans l'ordre même si jamais aucune année n'est bien calme à Poudlard. Les Serpentards ont un peu oublié Dixie, sauf Pansy évidemment qui passe son temps à faire des remarques désobligeantes. George a passé beaucoup de temps à discuter avec Dixie et à s'amuser avec Globule, mais il garde dans un coin de sa tête qu'il ne doit pas s'attacher, ni à l'une, ni à l'autre.
Dixie, elle, s'est adaptée, elle est un peu plus ouverte aux autres même si parfois, elle continue d'entendre des murmures à son sujet. Elle s'est rapprochée de Neville et Seamus et elle est contente que Neville puisse sortir un peu de sa coquille. Malheureusement, les cauchemars sont de plus en plus récurrents et les cernes sous ses yeux montrent son état d'épuisement.
La jeune fille passe son temps à rire avec George, travailler et avoir de bonnes notes mais surtout, elle s'amuse avec ses deux meilleurs amis. Elle n'a pas reparlé au directeur parce qu'elle a l'impression qu'il l'a fui alors elle ne cherche pas à comprendre, tout ce qu'elle sait, c'est que le professeur Lupin veut lui parler.
Elle doit prendre rendez-vous parce que le planning du professeur est chargé. Dixie a commencé à sortir avec Dean Thomas, enfin, ils se voient un peu en secret pour l'instant, se promenant main dans la main en soirée. Elle apprécie sa compagnie, mais elle n'est pas amoureuse et ne sait pas vraiment si elle le sera. Dean est gentil et attentionné et c'est tout ce qu'elle demande.
Elle adore aussi écouter les jumeaux raconter des blagues et s'amuse toujours quand ils racontent ce qu'ils ont fait. Globule, elle, s'est bien adaptée et beaucoup d'élèves l'apprécient ce qui fait qu'elle fait moins de pets puants, mais elle aime toujours autant embêter Fred.
Ils rient, discutent, toujours dans la bonne humeur et George est là pour elle quand elle a besoin de parler. Il aime beaucoup Dixie, peut-être un peu trop, mais il ne veut pas se l'admettre. Les sélections de Quidditch chez Gryffondor ont lieu aujourd'hui. Dans la grande salle, tout le monde ne parle que de ça.
Le rouquin vient de finir de déjeuner et se lève de table avant de s'étirer et de bâiller longuement. Il a hâte de remonter sur son balai et de jouer. Le garçon passe ses mains dans ses cheveux et va tapoter l'épaule de Ron qui, visiblement, a l'air très nerveux.
— Mais ça va le faire, dit-il, t'es sélectionné à chaque fois de toute façon, t'es le meilleur gardien, toutes équipes confondues.
Il marche ensuite vers Dixie et se penche un peu sur la table pour se rapprocher d'elle, son visage à quelques centimètres et un large sourire sur les lèvres.
— Tu veux toujours venir, j'espère, demande-t-il.
— Bien sûr, dit-elle, j'ai vraiment hâte de voir ça. Je serai en première loge.
Fred rejoint George et lui met une tape dans le dos, ricanant un peu de la situation, sachant pertinemment que la jeune fille compte beaucoup pour son frère même si celui-ci ne se l'avoue pas.
— Arrête de draguer et viens, on a des sélections à gagner, lance Fred.
Le concerné manque de s'étouffer et se redresse en se frottant le visage. Il fait un clin d'œil à Dixie puis se laisse entraîner par son jumeau. Ils se chamaillent sur le chemin et esquivent les élèves qui se lèvent pour aller déjeuner puis gagnent le terrain une fois en tenue où ils retrouvent le reste de l'équipe.
George sourit fièrement, un peu comme un idiot en repensant au fait que Dixie va être là. L'entendre dire qu'elle sera aux premières loges est tout ce qu'il voulait entendre et il compte tout faire pour l'impressionner.
Dixie se lève du banc et part en compagnie de ses amis vers le terrain de Quidditch. Elle lève les yeux au ciel en riant en entendant Neville dire que lui, n'aura jamais sa chance à ce jeu.
— Si tu ne tentes pas, réplique Dixie, tu ne le sauras jamais Neville.
— Je suis bien trop maladroit, marmonne le garçon.
La jeune fille s'arrête, se retourne, met ses bras autour de lui et lui sourit doucement, ce qui fait rire Seamus mais elle le fusille du regard et il grommelle dans sa barbe.
— Tu sais, ce n'est pas grave d'être maladroit, dit-elle, il faut simplement que tu trouves dans quoi tu es doué et ta maladresse se calmera un peu, tu verras.
La jolie brune reprend le chemin du terrain et elle s'installe comme promis, aux premières loges. Il fait un peu frais et elle enroule son écharpe autour de son cou, enfonçant son bonnet sur la tête. Elle est impatiente de les voir jouer même si ce n'est pas un vrai match.
Sur le terrain, l'équipe se chamaille, ce qui énerve Ginny qui leur crie dessus ce qui ramène le silence et deux équipes se forment, le match sera arbitré par Harry et pour cette fois, les jumeaux sont avec Ron et c'est Ginny qui est contre eux. Chacun prend position sur son balai.
— Ne t'inquiète pas sœurette, on sera là pour te consoler après ta défaite, ricane Fred.
La jeune fille lui fait un doigt d'honneur et le match commence. Les Weasley sont tous doués, ils ont ça dans le sang. Ginny défend son terrain comme une pro, les jumeaux ont la meilleure paire d'attaque et Ron ne laisse aucun ballon passer. Ils sont populaires dans leur équipe et beaucoup les encouragent en criant leurs noms.
George mène le match avec Fred, même sur le terrain, ils sont inséparables, ils se passent le souafle et l'envoient à d'autres de leurs camarades marquant de nombreux points face à McLaggen qui a du mal à arrêter leurs lancés. Fred fait un signe à Angelina qui l'encourage en tapant dans ses mains.
Les deux adolescents sortent ensemble depuis plusieurs semaines et tout à l'air de bien se passer. George profite d'une accalmie pour balayer les gradins du regard, à la recherche de Dixie. La jeune fille croise son regard et lui fait un signe de la main en lui souriant tandis que Globule bat des ailes comme pour applaudir, ce qui fait rire Dean.
—Globule aime bien George, on dirait, dit-il,
— George adore les blagues, répond Dixie, Globule aussi alors c'est normal qu'elle l'aime bien.
Le jeune homme se renfrogne et hausse les épaules alors la brune reporte son attention sur le terrain. Elle aime beaucoup ce qu'elle voit pour le moment.
— Il te plaît, se moque Seamus.
Dixie pique un fard et secoue la tête avant de regarder George et de rougir. Même si Seamus est son meilleur ami, elle ne lui a pas parlé de Dean et du garçon à côté, soupire.
— George? répond-elle, non, on est amis et je lui suis vraiment reconnaissante d'avoir été le premier à me rassurer et à m'accepter.
Les jumeaux en profitent pour discuter et rire un peu, ce qui détend l'atmosphère. Fred se penche un peu sur son balai pour se rapprocher de George.
— Tu comptes lui dire? Dit-il.
— Dire quoi et à qui? demande George.
George fronce les sourcils, ne comprenant pas où il veut en venir et le regarde curieusement, attendant une réponse de sa part.
— À Dixie, idiot, pouffe Fred. Lui dire qu'elle te plaît!
George soupire et se frotte le visage, il est agacé et un peu contrarié que son frère ne le laisse pas tranquille avec ça.
— Il vaut mieux qu'elle s'intéresse aux garçons de son âge, marmonne-t-il.
Fred se met à rire, lançant quelques regards à la concernée dans les gradins qui discute avec Seamus et il grimace en prenant un air fier.
— Tu es quand même bien mieux qu'eux, hein, tu as le gène Weasley, Georgie, dit-il.
George roule des yeux et ne répond rien, s'éloignant de son frère pour repartir après le souafle qu'il récupère sans soucis. Dixie commence à adorer le Quidditch, bien qu'elle ait une préférence pour le sport moldu. Son père, passionné par ces êtres non-magiques, avait énormément de livres sur leurs sports.
Il y en a un en particulier qu'elle aime, il faut taper dans une raquette. La jeune fille regarde avec attention le match alors que de son côté, Neville essaie encore d'en comprendre les règles . Dixie imagine sa mère sur le terrain et ça l'a fait sourire. Son père disait toujours que c'était la meilleure joueuse, mais c'est parce que c'était sa femme et qu'il l'aimait.
Mirabella aurait pu être nulle en cuisine, il aurait quand même mangé son plat en disant que c'était délicieux. En jetant un œil à Dean, Dixie pense que ce n'est pas avec lui qu'elle pourra faire ça. La jolie brune commence malgré tout à trouver le temps long au bout d'un moment, à cause de la fatigue. Elle commence à somnoler et Seamus lui donne un coup de coude.
— Hey, souffle-t-il, ça va? Tu as l'air fatiguée en ce moment.
— Hein? Oui, oui, ça va, marmonne la jeune fille.
Dixie reporte son attention sur le jeu et réalise que sans les Weasley dans l'équipe, les autres ne sont pas très bons. Déconcentré par les paroles de son frère et essayant de se venger sur le souafle, George vole un peu trop près du sol, tombe du balai et s'écrase sur le sol. Fred fonce le rejoindre. Malheureusement, George s'est cassé le bras en tombant.
Le rouquin reste allongé sur le sol, sur le dos, fixant le ciel en silence. Il sent son bras le faire atrocement souffrir et a très bien entendu le bruit de ses os quand il a touché le sol.
— Génial, grogne-t-il.
Alors que tout le monde s'affole, il s'assied et regarde autour de lui puis soupire de nouveau alors que Fred reste auprès de lui.
— Eh bah bien joué, à te prendre la tête pour une fille là, rit Fred.
— Vous pensez qu'il s'est fait mal? demande Dean.
— À ton avis? réplique Dixie.
La jeune fille se lève pour descendre les gradins et courir sur le terrain puis s'agenouille auprès de George, l'inquiétude saisissant son regard.
— Ça va? demande-t-elle puis elle aperçoit son bras. Oh ... Je crois que tu as le bras cassé, tu as mal autre part?
Dixie semble inquiète et Ron échange un regard avec Fred avec un petit sourire moqueur. Globule saute sur le rouquin pour l'entourer de ses petites ailes. Il grimace un peu et tourne son visage vers Dixie, souriant malgré la douleur. Il est énervé, énervé parce que son frère ne veut pas le lâcher, énervé parce qu'il a agi comme un idiot et qu'il doit en payer les conséquences.
— Super, pas de Quidditch pour moi cette année, c'est génial, râle-t-il, mais oui, ça va.
Dixie n'est pas aveugle et voit bien qu'il souffre malgré son sourire et elle pose la main sur son épaule, essayant de le rassurer.
— Mais non, t'en fais pas, dit-elle, je suis sûre que tu pourras jouer, il faut simplement que tu te reposes et que l'infirmière te soigne correctement.
La brunette se mord la lèvre, peinée pour son ami parce qu'il aime ce sport et elle se rappelle alors d'une anecdote qu'elle a lu.
— Tu sais, il y a une joueuse qui a perdu un de ses bras. Pas pendant un match bien sûr, mais ça ne l'empêche pas de jouer et c'est même une des meilleures. Je suis sûre que ton bras va guérir et que tu pourras jouer prochainement. Mais il faut que tu ailles à l'infirmerie, tu veux que je t'accompagne? propose la brune.
George se frotte le visage de sa main libre et se relève en grimaçant, il saigne un peu de la tête et il souffle par le nez bien qu'il soit touché par ce que dit Dixie.
— Ouais, mais les premiers matchs de la saison se feront sans moi, difficile d'attraper un souafle avec un bras cassé. Si tu veux, marmonne George.
Plusieurs élèves se sont rapprochés, dont Dean, qui, un peu jaloux, lève les yeux au ciel et reporte son attention sur Dixie.
— Il a mal au bras, fait-il remarquer, pas à la jambe.
Dixie fronce les sourcils, ne comprenant pas pourquoi soudainement, Dean est passé du gentil garçon à celui qui ne veut pas venir en aide à un camarade. George le regarde et roule des yeux en le fusillant du regard ce qui n'échappe pas à sa famille.
— Laisse-la faire ce qu'elle veut, grogne-t-il.
— Oui, peut-être qu'il n'a pas mal à la jambe, enchérit Dixie, mais ça n'empêche pas qu'il a peut-être besoin d'un ami pour rester avec lui.
Pour appuyer ses dires, Globule s'envole vers Dean et lui pète au visage. Le garçon grimace et bat des mains pour chasser l'odeur alors que Seamus ricane discrètement. George pouffe aussi et quand la chauve-souris vient vers lui, il caresse sa tête.
— Ce n'est rien, c'est que des os, la rassure-t-il, ça se répare.
Dixie s'approche de George et se met sur la pointe des pieds pour atteindre sa tête et essuyer le sang avec son écharpe. Elle voit Dean serrer la mâchoire, mais il ne réplique rien et se contente de les observer. La brune lui fait comprendre qu'elle le rejoindra plus tard et regarde Globule se poser sur la tête de George. Elle ressent sa douleur et penche la tête à l'envers pour regarder les yeux du rouquin pour s'assurer qu'il ne pleure pas.
— Non, je ne pleure pas, Globule, dit-il, et tu vas tâcher ton écharpe, Dixie.
— Ce n'est pas grave, répond-elle, ce n'est qu'une écharpe.
Dixie ramasse le balai du jeune homme et lui prend la main au cas où il ne se sent pas bien avec son coup sur la tête et elle le conduit à l'infirmerie.
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