𝐍𝐨𝐯𝐞𝐦𝐛𝐫𝐞𝐫 𝟏𝟗𝟗𝟓 [𝐉-𝟔𝟖]
Dixie a besoin de lui et on l'empêche de l'approcher, il est en colère après tout le monde, c'est injuste et il reste allongé sur ce lit tandis que la brune court dans les couloirs jusqu'à sa chambre et en claque la porte, toute tremblante. Elle réalise que ça aurait pu être vraiment pire et qu'elle aurait pu tous les tuer. Elle voudrait partir d'ici, être seule ou enfermée pour ne plus risquer de faire de mal. Les Weasley, qui ont vu Dixie partir, en ont profité pour faire demi tour et revenir auprès de leur frère. Globule reste près de George pour s'assurer qu'il va bien et se pose sur Ron qui regarde son frère, les sourcils froncés.
— George, elle aurait pu te tuer, lâche-t-il, c'était stupide de te jeter comme ça sur elle!
— Quoi? Mais non, tout va bien, personne n'est mort, soupire le rouquin.
George est agacé qu'on l'empêche de rejoindre Dixie, il est agacé qu'on la prenne pour un monstre alors que c'est juste une jeune fille terrifiée qui ne contrôle pas vraiment la magie en elle. Le rouquin ne lui en veut pas du tout. Ginny hoche la tête, elle est de l'avis de Ron même si elle adore Dixie.
— Regarde ton bras, dit-elle, elle t'a brûlé! Hermione a peut-être raison, il y a énormément de mystères autour de Dixie.
— Dis que c'est un monstre pendant que tu y es! râle Fred. Moi, j'suis d'accord avec Georgie, elle a besoin d'aide.
— C'est trop dangereux, réplique Ron. Elle m'a fichu une de ces trouilles, je n'ai jamais vu de sorciers faire .. ça et sans baguette en plus!
Globule grogne contre Ron et contre Ginny en comprenant qu'ils parlent de sa maîtresse, mais en entendant les gentilles paroles de Fred, elle pose sa langue sur sa joue. George écoute encore un moment les absurdités de sa famille en grimaçant. Il déteste qu'on dise du mal de ses amis et c'est exactement ce qu'ils sont en train de faire.
Il a envie de s'assurer que Dixie va bien, peu importe ce qui lui est arrivé et peu importe ses blessures, il faut qu'il s'assure qu'elle est en sécurité et n'y tenant plus, il souffle bruyamment.
— Taisez-vous, s'écrit-il alors en se levant du lit.
Il se frotte le visage en grimaçant et les pousse de son passage en quittant l'infirmerie contre les protestations des autres, mais il s'en fiche, quelque chose l'attire vers Dixie et il est terrifié, elle a besoin de son soutien, il en est convaincu.
Dixie n'a pas peur pour elle au contraire, c'est pour les autres qu'elle est affolée. Mieux vaut qu'elle reste coincée dans sa chambre et en entendant frapper à sa porte puis voyant celle-ci s'ouvrir, elle se recule.
— Je t'ai vu partir en courant de l'infirmerie, dit Dean, ça va? Je m'inquiétais et ... Eh, tu pleures!
Le jeune homme s'avance tandis qu'elle recule un peu, mais le lit lui bloque les jambes. Dean, réussi à s'approcher et à la prendre dans ses bras et dans cette étreinte, elle éclate en sanglots.
— Eh, ça va, souffle-t-il, je suis là.
De nouveau, Dean redevient ce garçon gentil que Dixie apprécie. Il lui caresse les cheveux et la brune pleure contre lui, elle aurait préféré être dans les bras de quelqu'un d'autre, mais elle a failli le tuer.
— Merci, murmure-t-elle.
Dean essuie les larmes de Dixie et l'embrasse avant de la garder contre lui et elle ferme les yeux, essayant d'effacer de sa mémoire le mal qu'elle a fait à George et elle sent Dean l'embrasser une seconde fois. La brune essaie de ressentir quelque chose, mais rien, elle ne ressent rien et bien qu'elle ne connaît rien à l'amour, elle remarquait la façon dont ses parents étaient, ils respiraient l'amour. Elle n'ose pas demander à Dean de la lâcher.
George arrive, essoufflé, dans la salle commune puis se précipite dans la chambre de la brune avant de s'arrêter net en la voyant en train d'embrasser un garçon. Dean. Le rouquin se racle la gorge, ayant une drôle de sensation au cœur et se force à sourire pour ne pas inquiéter Dixie.
— Hum, bafouille George, je voulais juste m'assurer que tout allait bien, mais euh.. Je repasserai, salut.
Dixie sursaute en entendant la voix du rouquin tandis que Dean tourne simplement la tête vers George comme s'il venait d'interrompre quelque chose d'important.
— Attends, dit Dixie.
George n'attend pas et tourne les talons, s'éloignant le plus vite possible, les poings serrés. Pourquoi a-t-il si mal alors qu'ils ne sont qu'amis? Dixie a bien le droit d'embrasser qui elle souhaite et c'est mieux comme ça. Le rouquin est malgré tout déçu et vexé, mais il ne se l'avouera jamais.
Dixie soupire, culpabilisant. George s'est déplacé jusqu'à sa chambre alors qu'il est blessé et souffre probablement. Elle se retourne vers Dean et lui sourit doucement, essayant d'être gentille comme à son habitude.
— Il faut que j'aille lui parler, dit-elle.
— Mais ça ne peut pas attendre? proteste le brun. Dixie, je suis venu exprès alors que j'aurai pu rester avec mes amis!
— Alors retournes-y, réplique la brune. Je ne t'ai pas demandé de me suivre.
— Il te plaît, lâche-t-il. Seamus a raison, tu es amoureuse de George.
— Quoi? Mais non! Bien-sûr que non! C'est mon ami, comme Seamus et Neville, soupire-t-elle.
La jeune fille ne sait pas pourquoi elle cherche à se justifier, il n'y a aucune raison. Dean se contente de rester planté là comme un idiot et regarde la petite brune.
— C'est juste que ... J'aimerais que toi et moi ont .. Enfin, qu'on soit ensemble vraiment. Que je puisse te tenir la main dans les couloirs, avoue-t-il.
Dixie ouvre la bouche, ne connaissant rien à l'amour, peut-être que de sortir réellement avec lui la fera tomber amoureuse, peut-être que c'est comme ça que ça fonctionne.
— D'accord, répond Dixie. Mais j'aimerais que tu ne sois pas jaloux. Je déteste les personnes jalouses.
Dean hoche la tête, promettant puis il s'éloigne après l'avoir embrassé de nouveau. Dixie sort de sa chambre et referme la porte pour partir à la recherche de George, mais c'est Globule qui le trouve la première. Elle pose ses petites pattes sur ses genoux et frotte sa tête contre son bras indemne.
George s'est mis dans un endroit reculé, voulant être totalement seul, il ne comprend pas pourquoi il est autant touché par la situation, il soupire à de nombreuses reprises. Assis dans un couloir, caché par une grosse colonne, il fixe le sol pensivement. Pourquoi réagir comme ça alors que Dixie n'est qu'une amie? Peut-être que les autres ont raison et qu'elle lui plaît vraiment.
Le jeune homme finit par s'apercevoir que Globule est là et il la regarde, lui adressant un petit sourire las et triste puis il caresse son petit crâne tout doux.
— Je suis en train de faire n'importe quoi, Globule, elle est amoureuse de Dean, n'est-ce pas? demande-t-il.
La minuscule créature secoue la tête en grognant lorsqu'elle entend le prénom de Dean, elle ne l'aime pas et elle sait que Dixie non plus. Elle regarde George droit dans les yeux en voyant qu'il est triste, elle penche alors la tête sur le côté, comme pour lui demander ce qu'il a, elle ressent son chagrin et tapote sa cuisse.
George soupire de nouveau puis il fronce les sourcils avant d'écarquiller les yeux en voyant Globule approcher ses pattes de son museau avant de s'arracher une moustache pour la poser sur sa cuisse. Il entrouvre la bouche, surpris et encore plus triste.
— Ce n'est pas à moi que tu devrais donner ta moustache boule de poils, murmure-t-il.
Tout va de travers, George voit que l'animal s'inquiète et c'est sûrement pour ça qu'elle lui a donné sa moustache, les chauves-souris peuvent bien faire des erreurs? Il grattouille pensivement la tête de la petite créature et fixe la moustache posée sur sa cuisse. Il a l'impression d'avoir fait n'importe quoi, il se frotte le visage en reniflant, voulant oublier ce qu'il a vu dans la chambre de Dixie.
Globule se renfrogne en voyant que George ne veut pas de sa moustache, son petit nez s'humidifie et elle se met à pleurer, posant une patte sur la main de George et elle pousse la moustache avec un petit cri. Dixie cherche George de partout, elle ne sait pas vraiment où il peut être et elle se sent terriblement, mal.
La jolie brune soupire puis elle croise Harry et Ron qui la dévisage. Elle se mord la lèvre, sachant très bien ce qu'ils doivent penser d'elle, mais elle a besoin de voir George.
— Ron, est-ce que tu as vu George? demande-t-elle, j'aimerais lui parler, mais je ne le trouve pas.
Le rouquin jette un œil à Harry, mal à l'aise. Il se gratte l'arrière de la tête et fronce son nez couvert de taches de rousseur.
— Écoute Dixie, commence-t-il, mes parents ont déjà assez de soucis et maintenant, George est blessé et avec ce que tu lui as fait .. Enfin, je ne sais pas vraiment ce qui s'est passé, mais .. Il vaudrait mieux que tu ne l'approches plus.
La jeune fille sent son cœur rater un battement. Voilà qu'il la prend pour un monstre dangereux et il a sûrement raison, mais c'est très douloureux à entendre. La brune baisse les yeux sur ses chaussures usées.
— Tu as probablement raison, dit-elle doucement. Merci quand même, Ron.
Dixie tourne les talons alors que ses yeux s'emplissent de larmes. Ron a raison, elle ne veut surtout pas donner d'ennuis à George et elle doit prendre ses distances, mais c'est douloureux de devoir dire adieu à une amitié. Elle retourne dans sa chambre avant de redescendre pour le repas du midi. George regarde Globule, elle a l'air de s'être attachée à lui et ça le rend triste. Il la caresse toujours alors qu'elle ferme ses yeux qui pleurent toujours et il sourit tristement.
— Qu'est-ce que je dois faire? demande-t-il sans attendre de réponse.
Il est perdu et ne sait plus ce qu'il ressent. Il ne sait pas faire la différence entre amitié et amour et il n'aime pas qu'on s'attache à lui parce qu'il ne sait jamais quoi penser. Il essuie les grosses larmes de l'animal et réfléchit. Globule le laisse essuyer ses larmes et se blottit contre lui. Peut-être qu'il devrait parler à Dixie.
— Tu penses que je dois lui dire ce que je ressens? Mais en fait, je ne sais même pas ce que je ressens, soupire-t-il.
George frotte ses yeux en grommelant, il regarde Globule s'envoler avant de revenir avec une fleur qu'elle dépose sur sa jambe et sort ses crocs comme un sourire. Au bout de plusieurs longues minutes, il se relève et dépose la chauve-souris sur son épaule avant de ranger la moustache dans sa poche. Il doit parler à Dixie même si ça risque d'être compliqué à exprimer et l'image de Dean embrassant Dixie risque de le bloquer.
Il se dirige vers la chambre de la jolie brune et frappe plusieurs fois, mais la porte reste close. C'est l'heure de manger alors il se doute qu'elle est déjà partie, mais il n'a pas faim et descend dans la salle commune, s'installant devant la cheminée puis il sort la moustache pour l'observer calmement.
— Tu es sûre de ton choix? demande-t-il.
Globule regarde sa moustache puis le jeune homme et hoche la tête avant de battre des ailes et pose sa langue sur la joue du rouquin, pour elle, c'est une évidence, c'est lui qui doit être son papa. Elle veut faire de George, son maître.
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