𝐒𝐞𝐩𝐭𝐞𝐦𝐛𝐞𝐫 𝟏𝟗𝟗𝟓 [𝐉-𝟏]
Parfois, Dixie est prise de terreur en imaginant ce dont elle est capable, surtout quand vient la nuit et qu'elle dort parce qu'à ce moment-là, elle n'a aucun contrôle sur son corps. George lui adresse un sourire amical, l'un de ceux qui se veulent rassurants et la brune essaie de lui rendre, mais ce sourire-là, n'atteint pas ses yeux et le garçon pense alors qu'au vu de son état, quelque chose de grave s'est passé.
— C'est cool, fini par dire le rouquin. Tu dois être très douée en sortilèges.
L'année promet d'être pleine de rebondissements et le jeune homme est assez curieux de voir à quel point. Il essaie de réconforter la jeune fille en parlant parce que son regard triste ne lui a pas échappé. Cependant, une question lui trotte dans la tête, d'où peut-elle sortir au beau milieu d'un cycle ? Et quand il l'observe, d'autres questions lui viennent à l'esprit qu'il doit retenir pour ne pas l'assommer.
Dixie hausse les épaules, ne sachant pas vraiment si elle est douée ou non, elle n'a jamais pris de cours autre qu'avec ses parents, elle ne sait donc pas ce qu'elle vaut. Elle observe Fred essayer de repousser son frère en râlant et un léger sourire se dessine sur le visage de la brune, ils ont l'air marrants et ont de la chance de s'avoir.
— Comment tu t'appelles ? Moi, c'est Ron, dit le garçon. Et voilà Harry et Hermione.
Dixie se tourne vers le trio et se pince les lèvres. D'habitude, il n'y a pas plus gentille qu'elle, mais à ce moment, elle est juste lasse et, ne voulant pas paraître désagréable, se force à sourire.
— Dixie, répond-elle.
— Ma mère dit toujours que les personnes qui portent ce prénom font preuve de beaucoup d'humanité, lâche Hermione.
— Oui, c'est ce que mon père disait tout le temps, souffle la brune.
— Enchanté Dixie, les interrompt George. Je suis George et lui, c'est Fred, mais c'est moi le plus intelligent.
— Eh, s'insurge l'autre, ne l'écoute pas, je suis le plus intelligent et le plus beau.
Dixie rit doucement et ce rire atteint presque ses yeux, ce qui, pour George, est un premier pas. Il lui sourit et soupire en sentant Fred continuer de le repousser, il se redresse et finit son assiette en discutant avec ses amis, mais son esprit reste focalisé sur cette inconnue bien mystérieuse. Elle pique son intérêt et il est presque sûr qu'elle est exceptionnelle.
La petite brune entend Globule bâiller bruyamment dans sa poche, ce qui provoque un éclat de rire venant d'une rouquine identique aux trois autres. Elle jette un œil sur les jumeaux et trouve automatiquement quelque chose qui les différencie. George a le nez qui se fronce un peu quand il parle et ses yeux ont une teinte légèrement plus claire.
Le jeune homme, sentant un regard sur lui, tourne la tête et sourit de nouveau à Dixie qui s'empresse de détourner le regard, honteuse d'avoir été prise sur le fait. Heureusement, la fin du repas arrive enfin et le directeur s'approche de Dixie pour l'escorter, ce qui fait converger les regards vers elle et les murmures s'intensifient.
George se demande aussi pourquoi le doyen a l'air de connaître si bien l'adolescente et pourquoi il a l'air aussi concerné par son état. La jeune fille le suit et essaie d'ignorer les murmures qui lui parviennent alors que Globule s'échappe de sa poche pour venir embêter une dernière fois les jumeaux. George l'aperçoit le premier et il tend sa paume pour que la créature puisse s'y poser et ricane en voyant qu'elle tire la langue à Fred. Il lui grattouille le crâne et la laisse lui lécher le doigt.
— On va bien s'entendre, rit George, pas vrai ?
Globule glousse et lui mordille le doigt, persuadée, elle aussi, que George est son nouvel ami. Elle repart dans la poche de sa maîtresse alors que le rouquin sourit toujours et quitte la grande salle pour aller à leur salle commune. Pratiquement tout le monde parle de la nouvelle tandis qu'elle, elle essaie seulement de ne pas craquer.
— Tes parents étaient de très bons amis, commence le directeur en regardant Dixie, Il y a beaucoup de choses que je sais à ton sujet Dixie, à commencer par tes cauchemars.
La jeune fille s'arrête, surprise et ouvre la bouche, les cauchemars ont toujours été un secret alors comment peut-il être au courant ? Il remarque son air troublé et il lui sourit doucement comme un grand-père souriant à sa petite fille.
— Ne t'inquiète pas, reprend-il. Je me suis arrangé pour que tu aies une chambre pour toi seule. Et en plus de cela, elle est indestructible, tu n'as pas à avoir peur de t'endormir.
Il lui fait un clin d'œil puis fouille sa poche pour en sortir un bonbon au citron qu'il tend à Dixie, mais elle le refuse gentiment alors il le mange et la brune trouve alors qu'il ressemble à un enfant.
— Comment connaissez-vous mes parents ? Et comment vous savez pour les cauchemars ? Ou que j'allais arriver ici ? Demande Dixie.
— Cela fait beaucoup de questions, rit le vieil homme. Tu comprendras tout en temps voulu. Je vais te montrer ta chambre.
Dixie trouve cet homme étrange et amusant à la fois, ce qui, pour un directeur, est fascinant et effrayant. Il semble gentil et pour le moment, c'est ce dont elle a besoin. George s'assoit dans l'un des sofas avec ses frères et Harry et Hermione et se met à parler de ses vacances jusqu'au moment où la porte s'ouvre sur le directeur et Dixie.
Le silence se fait et le rouquin se penche un peu pour les suivre du regard. Il écarquille les yeux en voyant une porte apparaître dans le mur, pile entre les dortoirs des garçons et ceux des filles. Le directeur se tourne vers Dixie et ouvre la porte.
— Voilà, dit-il. Ta chambre est ici et tu as des affaires qui t'y attendent.
— Oh ! La chance ! s'exclame Fred. Moi aussi, je veux une chambre pour moi tout seul!
George soupire et lève les yeux au ciel tandis que le directeur s'en va, laissant Dixie plantée là. Elle sent les regards sur elle, alors elle entre dans la chambre dont elle s'empresse de fermer la porte, mais Globule s'envole avant et tourne autour des élèves tandis que George se demande pourquoi la brune ne va pas dans le dortoir des filles.
Selon lui, il vaut mieux ne pas avoir sa propre chambre, la pauvre fille risque d'avoir du mal à s'intégrer et c'est dommage parce que les Gryffondor ne sont pas méchants. Ils sont juste curieux, mais elle n'a pas à se sentir effrayée. Le garçon observe la chauve-souris faire le tour de la salle commune avant de plonger sur la tête de Neville et de commencer à rebondir comme un ressort. Le pauvre adolescent se crispe et arrête de bouger, paralysé, ce qui en fait rire beaucoup.
— Allons, Neville, rit George, elle ne va rien te faire!
Voyant que ça amuse les élèves, Globule continue de sautiller, puis elle saute sur la tête de Seamus pour faire la même chose, mais contrairement à Neville, le brun se met à rire de bon cœur.
— Moi aussi, j'en veux une, s'exclame Ginny. Elle est trop mignonne.
— Tu m'étonnes, rit George, mais si on ramène une chauve-souris à la maison, maman va nous tuer. Souviens-toi sa réaction quand Ron a ramené un hérisson. Elle est devenue complètement hystérique.
— Et Ron s'est pris un coup de balai sur la tête, enchéri Fred. Mais c'était vraiment drôle.
Globule regarde George et tout comme sa maîtresse, elle sait le reconnaître et elle lui fonce dessus pour se poser dans ses bras puis s'allonge sur le dos, fatiguée et commence à ronfler alors que le rouquin sourit et caresse son petit ventre.
— Comme on se retrouve, souffle-t-il.
Il la garde dans ses bras bien au chaud en continuant la discussion avec ses amis pendant que Ron et Harry se moquent de nouveau ouvertement de lui.
— Tu fais la nounou pour les chauves-souris ?Demande le brun.
— Exactement, réplique George. Tu es juste jaloux parce qu'elle me préfère à vous tous, c'est tout.
Dixie entend les rires derrière la porte de la chambre et elle est prise de chagrin. Ils s'amusent pendant qu'elle pleure la perte de ses parents, le monde est si injuste, Observant la chambre, elle y découvre un lit, une commode, un placard et un bureau avec une énorme valise contenant ses affaires. Des affaires censées se trouver en Égypte. La brune ne comprend rien, mais elle préfère ne pas se poser de questions au risque de devenir folle.
La jeune fille regarde par la fenêtre et l'ouvre légèrement pour laisser entrer un peu d'air. Elle se sent terriblement seule et ses pleurs redoublent. Chaque soir, ses parents venaient lui raconter leurs aventures d'adolescents et maintenant, il n'y a plus que le silence brisé par des sanglots et des rires étouffés.
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